| Sujet: Let go and move on + Rory Jeu 29 Déc - 15:07 | |
| Let go and move on / Rory & Hänsel / La petite maison où tu vis est silencieuse. C’est encore le matin et il n’y aurait pas de raisons pour que quelqu’un d’autre à part toi soit réveillé. Les horaires des surveillances externes obligent à cela. Tu enfiles en vitesse tes vêtements troués par l’âge et les mauvaises conditions. Tu traverses à pas de loup la maison attrapant un morceau de pain presque rassi au passage. Tu te dis que tu le mangeras sur le chemin pour aller à la bordure. Il fait froid en décembre et tu te mets regretter la chaleur d’un bon feu à l’époque où les rôdeurs ne courraient pas les rues. Tu t’enveloppes dans la mince couche supplémentaire qu’est le manteau que tu trimballes avec toi depuis que vous avez quitté Chicago avec Gretel. Tu croises quelques silhouettes lointaines qui tout comme toi s’affairent à réveiller petit à petit le camp. Tout étais seulement très légèrement éclairé, faute de mieux ou simplement parce que personne n’a envie d’avoir à faire aux rôdeurs. Tout était silencieux aussi, personne ne voulais réveiller ceux qui avaient la chance de dormir encore. Vous savez tous combien le sommeil est précieux. Tu avançais ver le dépôt d’armes en te demandant avec qui tu ferais équipe aujourd’hui. Une fois dedans, surprise qui voilà, l’agent du FBI. « Bonjour » chuchotes-tu pour ne pas briser ce silence. Voilà quelques jours que tu l’as revu avec grande surprise, celui avec qui tu t’étais bien battue pour une enquête avant l’épidémie à Chicago. Le voilà maintenant, il t’avait demandé de ne pas révéler qu’il était bien du FBI. Tu avais ce goût amer dans la bouche quand tu lui parlais. Rancunier, oui tu l’es.
Vous deviez partir pour une patrouille de routine, rien de bien compliqué, mais avec lui à coté ça allait être tendu. Il faut dire que vos rapports, même si cordiaux, ne sont pas des plus chaleureux. Le flingue à la main, vous passiez le pas de la porte pour sortir d’Astoria. « Alors, comment ça va ? » tu chuchotais toujours, pour ne pas réveiller les rôdeurs cette fois ? Le jour était bien levé pourtant pourtant les oiseaux ne gazouillaient pas. Tu avais commencé à avancer pour faire le tour de l’enceinte, comme tu l’as fait avec Kellyn et comme tu continueras de le faire chaque fois que c’est ton tour de t’occuper de cette ronde. |
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Rory Wyatt staff / ruler of astoria INSCRIPTION : 17/12/2016 MESSAGES : 251 IDENTITÉ : sandrider :: marie FACECLAIM : iwan rheon (sandrider) MULTILINKS : ash :: hailey :: swan POINTS : 474 STATUT CIVIL : marié, à la femme qu'il aime depuis bientôt six ans, et qu'il a eut la chance de pouvoir garder à ses côtés. ANCIEN MÉTIER : agent spécial au FBI mais si vous lui demandez, il répondra qu'il était inspecteur dans la police PLACE DANS LE CAMP : de la brigade de surveillance externe, il est passé à la résistance externe HABITATION : into the wild ARME DE PRÉDILECTION : un glock 22, le même modèle que son ancienne arme de service, mais même les mains vides, il est capable de faire des dégâts ÂGE : 31 ans. | Sujet: Re: Let go and move on + Rory Jeu 5 Jan - 3:50 | |
| Quand la porte du dépôt d’armes s’ouvrit, je regardai par-dessus mon épaule pour voir entrer mon collègue. « Richter, » le saluai-je sobrement avec un hochement de tête. Si je devinai la surprise sur ses traits, ce n’était pas le cas pour moi : j’avais plus tôt été informé que je ferais équipe avec lui, juste après avoir accepté un remplacement de dernière minute pour cette patrouille et ni le fait de me retrouver avec lui, ni celui qu’il s’agissait à la base de mon jour de congé et que Charlotte s’en était allée vaquer à ses propres occupations avec une claire désapprobation dans les yeux, n’avait pu me faire changer d’avis. En premier lieu, parce que j’étais ce genre de personne qui tenait ses engagements coûte que coûte ; en second, j’avais besoin de ça, besoin de bosser, d’avoir quelque chose à faire, pour ne pas avoir trop de temps à perdre et risquer de m’enfoncer dans les méandres de mes réflexions personnelles. Charlotte avait pourtant prévu tout un programme pour cette journée de repos durant laquelle nous devions « en profiter », passer du temps ensemble, redécouvrir les plaisirs simples d’un moment sans responsabilités. Évidemment, qu’elle faisait la gueule, même si elle s’était évertuée à m’assurer que non non, elle comprenait. Armés et équipés, Richter et moi nous étions dirigés vers les portes d’Astoria et les avions passés dans un silence qui, s’il se voulait professionnel, n’en restait pas moins pesant. Explications ou non, l’atmosphère entre l’ex-flic avec qui j’avais eu cet accrochage des années plus tôt et moi s’était d’emblée retrouvée lourde. En ce qui me concernait, j’estimais que de l’eau avait coulé sous les ponts mais j’avais le sentiment que ce n’était pas son cas ; de plus, je ne pouvais nier que quand bien même avait-il honnêtement accepté d’accéder à ma requête de garder mon petit secret, je restais méfiant, craignant avec une prudence mesurée que la situation ne se retournât un jour contre moi. Après quelques dizaines de mètres effectués autour du périmètre du camp, voulant faire preuve de bonne foi, je m’étais résolu à prendre la parole, quitte à échanger des banalités, mais cette fois, ce fut Richter qui me surprit en prenant lui-même cette initiative. Je tournai la tête vers lui dans un rapide coup d’œil avant de reporter mon attention sur les environs que nous surveillions, tout en répondant platement : « Comme un jour de congé. » Bon joueur, j’étirai même un petit sourire de circonstance en expliquant : « J’étais pas censé bosser aujourd’hui, j’ai pris un remplacement. » Je haussai les épaules, pragmatique. « Au moins, je me dégourdis les jambes. » J’hésitai un instant. Le poing devant les lèvres, je m’éclaircis la voix puis, regardant à nouveau Richter une seconde, je lui rendis le grand classique : « Et toi ? » |
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