Depuis quelques jours, l’inquiétude semblait flotter dans l’air du campement d’Astoria. En effet, cela faisait plusieurs jours qu’une équipe de ravitaillement était partie en mission – et personne n’avait eu de nouvelles de ces derniers depuis. Ils étaient portés disparus. Evaporés, dans la nature, laissant les proches de ces personnes dans l’angoisse la plus complète. Les plus défaitistes disaient qu’ils avaient sans doute été attaqués par des rôdeurs, ou des humains, et qu’ils étaient probablement déjà morts. D’autres, continuaient d’attendre leur retour ou un signe, tout simplement. Jillian ne connaissait pas personnellement les dits disparus. Forcément, elle voyait de qui il s’agissait, puisque la jolie brune était à Astoria depuis le départ. Elle voyait, reconnaissait plus ou moins tout le monde, à quelques exceptions, bien évidemment. Elle aimait la place qu’elle occupait sur le campement : elle accueillait les nouveaux arrivants, était une voix rassurante, un visage amical. Par-dessus tout, Jillian aimait se rendre utile, à son échelle, à défaut d’être une vraie guerrière, elle utilisait ses autres armes mises à sa disposition et qui étaient loin d’être mortelles.
La brune se voulait rassurante, en général, mais devait s’avouer être inquiète. C’était la première fois qu’une équipe disparaissait de cette manière. Elle ne pouvait que prier pour qu’ils reviennent ou qu’un raid se fasse pour tenter de les retrouver. Astoria essuyait un deuxième coup dur en un lapse de temps très court. Certains se remettaient tout juste du drame de septembre, lorsque des rôdeurs étaient parvenus à s’infiltrer dans le camp. Il y avait eu des pertes, des blessés… Jillian pense à son ami Jack, dont la main a dû être amputée. Elle n’ose imaginer sa douleur, si ce dernier n’avait pas survécu. Ce genre de moments n’étaient qu’une énième piqure de rappel, concernant la tournure qu’avait pris leur vie. Elle pouvait s’arrêter à tout moment, peu naturellement. Il n’y avait plus de crainte d’avoir un cancer, ou de se prendre un bus. La plupart des gens avec qui elle conversaient ne pensait pas survivre l’année.
Aujourd’hui, Jill ne travaillait pas, et pourtant, elle ne pouvait se résoudre à passer la journée enfermée chez elle. Elle avait rendez-vous avec Joseph, le psychologue du camp. Jillian aimait passer du temps avec ce dernier, car il lui apprenait beaucoup sur le métier qu’elle ne pouvait plus exercer et qui pourtant était celui qu’elle aurait voulu faire de base. C’est donc avec un enthousiasme particulier qu’elle débarquait dans le bâtiment, puis traversa la salle d’attente, pour toquer à la porte de son bureau. Trois coups plus tard, elle ouvrit la porte, veillant à ce qu’il n’y ait personne – mise à part lui, dans la pièce, avant d’entrer. Jillian lui adressa un sourire traduisant son éternelle bonne humeur en le saluant : «Bonjour ! » Elle s’avança davantage dans la pièce, retirant son manteau. « ça me fait plaisir de te voir, comment tu vas ? » Lui demandait-elle, en posant son regard sur lui.
Rose O'Toole
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INSCRIPTION : 27/10/2016 MESSAGES : 168 IDENTITÉ : Miss B. FACECLAIM : Ruth Negga | Miss B. (avatar) - Tumblr (gifs) - Code signature (Solosand) MULTILINKS : Yancy || Mason || Randall || Morgan POINTS : 251STATUT CIVIL : Elle a été mariée. Deux fois. Et elle est veuve. Une fois. ANCIEN MÉTIER : Boxeuse professionnelle : ça cognait et ça cognait bien. Double championne du monde des poids légers, rien que ça. Du coup, ses poings sont à éviter au possible. PLACE DANS LE CAMP : Technicienne en maintenance des clôtures HABITATION : uc ARME DE PRÉDILECTION : Ses poings mais à notre époque, ça n'est pas assez efficace alors, Rose, elle use de tout ce qu'elle trouve. Faut dire qu'elle n'est pas difficile mais bon, on va pas se mentir : elle affectionne particulièrement les armes à feu. Elle a les boules depuis que les autres cons se sont pointés parce qu'on lui a retiré son Desert Eagle. ÂGE : Quand les cons de morts se sont relevés, elle venait de fêter ses 32 ans : elle a décidé d'arrêter de compter à ce moment-là donc 32 ans et on cherche pas plus loin.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Dim 4 Déc - 20:33
Assis à mon bureau, j'observe les pages du livre ouvert devant moi. J'essaye de lire mais mon esprit semble véritablement incapable de se concentrer car je ne cesse de relire la même phrase, encore et encore. Je lis, j'arrête, je pense, je pense, je relis. Et encore, et encore, et encore, si bien qu'au bout d'un moment, je termine par refermer les livre dans un soupir. Je me frotte nerveusement la barbe avant de me redresser et de m'approcher de la fenêtre pour observer au dehors. Les rues sont calmes. Tellement calmes. Trop calmes. Ils ne sont pas revenus et depuis, tout est trop calme. Peur. Inquiétude. Nous sommes nombreux à les ressentir. Où sont-ils ? Que leur est-il arrivé ? Sont-ils sains et saufs ? Au-delà de cette peur que j'ai pour eux, au-delà de cette inquiétude qui me tord les entrailles, leur disparition me ramène à ma propre perte, une perte trop récente, trop brûlante, trop douloureux, trop ingérable. Mes mains tremblent, je serre les poings, tente de calmer les tremblements et pose mon front contre la vitre glacée tout en continuant d'observer l'extérieur. J'entreprends de prendre de profondes inspirations et expirations pour me calmer et, quelques respirations plus tard, je décrispe les poings et me détends.
J'ai au moins la possibilité d'être capable de faire ça, et c'est déjà beaucoup mieux que rien.
Je me détourne de la fenêtre et retourne à mon bureau pour tenter de me replonger de nouveau dans le livre que j'ai commencé à lire la veille au soir. C'est le meilleur ouvrage que j'ai pu trouver dans ma bibliothèque pour me permettre d'apprendre à enseigner ce que je sais à Jillian. Depuis que nous travaillons ensemble, je lui ai déjà appris pas mal de choses mais là, ça va être différent. Là, il va véritablement falloir que je la forme le plus rapidement possible car j'ignore combien de temps il me reste : j'ignore combien de temps je vais tenir avant de craquer pour de bon. Pour le moment je tiens le coup, je parviens à gérer mais j'ai conscience que ça ne va pas durer et qu'il y va arriver un moment où je vais sombrer. C'est sûr et certain. J'ignore simplement quand. J'ignore simplement comment. Ce que je sais c'est que ça cela arrivera, je serai incapable de m'occuper des entretiens des nouveaux et incapable de m'occuper de ceux qui en auront besoin et Jillian sera à ce moment-là la seule à pouvoir être là pour tous ces gens. Alors je dois lui en apprendre plus et de la meilleure façon qui soit. D'où la lecture de cet ouvrage qui est rempli d'excellents conseils, en tout cas, il est censé l'être mais je n'arrive pas à avancer dans la lecture.
C'est à ce moment-là qu'on frappe à la porte de mon bureau par trois coups.
J'invite la personne à entrer et quand la porte s'ouvre, c'est pour laisser apparaître Jillian justement qui jette un coup d'oeil à l'intérieur pour s'assurer que je sois bien seul avant d'entrer, un sourire accroché à ses lèvres, un sourire auquel je ne peux que répondre car il est communicatif.
« Bonjour. » je lui réponds après qu'elle m'ait salué. Elle s'approche et retire son manteau avant de m'annoncer qu'elle est ravie de me voir. Elle enchaîne rapidement sur la question qui fâche, la question à laquelle je passe mon temps à répondre à côté. « Je vais bien, et toi ? » Et ça sonne tellement vrai quand les mots sortent de ma bouche. En apparence je vais bien mais seulement en apparence. Un jour, les apparences cesseront de tromper mon petit monde et là... « Inquiet comme tout le monde. J'imagine qu'on n'a pas de nouvelles ? » je lui demande en lui proposant d'un geste de la main de venir s'asseoir sur la chaise en face de moi.
Je demande des nouvelles mais dans le fond, je ne crois pas réellement qu'elle puisse m'en donner des bonnes. S'ils étaient revenus, les rues seraient plus agitées mais elles sont mortes, comme ils le sont sans doute.
Jillian a toujours aimé apprendre. Elle est le genre de personnes qui s’intéressent à tout. Même alors que le monde courait à sa faim, elle continuait à s’instruire. Sans doute était-elle encore pleine d’espoir. Elle ne voulait pas renoncer, abandonner l’idée qu’un futur les attendaient tous, à un certain point. Alors, forcément, lorsque Joseph lui proposa de la former, Jill, qui a toujours voulu exercer son métier, ne pouvait qu’être de la partie. Elle était sur le point de rédiger son PhD lorsque l’épidémie avait commencé. Elle n’était plus très loin d’obtenir le dernier diplôme qui lui aurait permis d’exercer. Elle avait beau adoré s’occuper des nouveaux arrivants, en tant que babysitter, sa réelle passion se trouvait dans le bureau du psychologue. Cependant, bien qu’elle n’ait certainement pas ce rôle-là, Jillian continuait de se montrer attentive aux confessions qu’on voulait bien lui faire en quarantaine. Elle était cette oreille attentive, et ces conseils avisés, lorsque l’on prenait la peine de discuter avec elle. Elle était bien trop altruiste et bienveillante pour compter les heures et se précipiter chez elle, à la fin de la journée. Il n’était pas rare de la voir trainer dans le coin, tout simplement lorsque certains avaient besoin de compagnie tout simplement, d’une personne à qui parler.
Elle se rendit donc, non sans un certain enthousiasme, au centre, pour son rendez-vous avec Joseph. Il ne lui fallut pas longtemps avant d’atteindre son bureau, mais la brune s’assura d’abord qu’il n’était pas occupé, avant de pénétrer dans les locaux, en le saluant. Elle était toute sourire, en croisant son regard tandis qu’elle quittait déjà son manteau. Jillian était sincère lorsqu’elle lui confiait être ravie de le voir, mais son sourire s’effaçait à la mention des disparus. « Oui, moi aussi, ça m’inquiète… d’autant plus que ça commence à faire long, au moins 5 jours, c’est ça ? » Soufflait-elle en se pinçant la lèvre inférieure. Elle ne voulait pas penser qu’ils étaient tous morts, mais il fallait se rendre à l’évidence : quelque chose de grave s’était passé. Jillian finit par s’asseoir en face du psychologue, et se pinça la lèvre inférieure. « C’est dingue de ma part, de continuer à espérer qu’ils finiront par revenir ? » Lui demandait-elle, en sachant que la plupart des gens, les pensaient morts depuis bien longtemps déjà.
Rose O'Toole
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Sam 10 Déc - 21:08
Il n'y a sans doute rien à espérer. C'est mieux de penser au pire. Il y a quelques mois, j'aurais sans doute dit l'inverse, pensé l'inverse, mais aujourd'hui, j'ai plutôt tendance à être défaitiste qu'optimiste, et je n'ai pas besoin de chercher très loin pour comprendre d'où cela vient. La mort de Mercy, sans aucun doute possible, aura eu raison de mon optimisme et de manière de prendre les choses avec plus de discernement mais surtout plus d'espoir. C'est terminé ce temps-là, terminé. J'ai compris que j'étais éloigné de la réalité, que je n'étais pas dans le vrai. Je ne réalisais pas à quel point le danger était présent. J'étais dans ma bulle, j'étais en sécurité. Nous étions en sécurité même si elle sortait plus régulièrement que moi et était confrontée plus régulièrement à la réalité du monde extérieur. Moi, cette réalité, je n'ai pas eu besoin d'aller à l'extérieur pour y être confronté. Elle est venue à moi par l'intermédiaire du corps plein de sang et sans vie de mon épouse. Alors pas d'espoir non pour ceux qui sont partis. Ils ne reviendront sans doute jamais. Pourtant je demande si elle a des nouvelles mais dans le fond, c'est bien plus pour le forme qu'autre chose que je demande. Jillian me répond qu'elle aussi est inquiète mais comment ne pas l'être ? Car elle a raison, cela fait bien au moins cinq jours, peut-être même un peu plus qu'ils sont partis. Je hoche la tête, répondant ainsi silencieusement à sa question.
Quant à la seconde question...
Je l'observe d'abord en silence quand elle s'installe en face de moi et qu'elle me demande si c'est dingue de sa part de continuer à espérer. Si je reste silencieux c'est parce que j'hésite sur la réponse à lui donner : est-ce que je suis totalement honnête et lui dis qu'il est effectivement fou d'espérer quoi que ce soit les concernant ? Ou est-ce que je vais dans son sens en allant jusqu'à prétendre moi aussi espérer pour eux. La réflexion est courte mais je décide que non, je ne vais pas m'imposer un mensonge pareil. Je laisse échapper un soupir et hausse brièvement les épaules.
« Ce n'est pas dingue, c'est humain. » je termine par lui répondre, évitant ainsi une réponse trop brutale qui pourrait lui faire du mal. C'est finalement un sourire quelque peu nostalgique qui naît sur mes lèvres lorsque je reprends le fil de mes pensées. « J'aurais pensé comme toi il n'y a pas si longtemps que ça. » je lui avoue à mi-voix. « Et puis c'est bien que certains continuent d'espérer. » j'ajoute en détournant le regard, quelque peu honteux de ne pas en être capable en fait. « Il va falloir envoyer une équipe les chercher... »
Ou chercher les corps plutôt mais ça, je ne le dis pas. Je reporte mon regard sur Jillian.
« Il y a une chose dont je voulais te parler, par rapport à notre travail ici, mais on peut remettre ça à plus tard. »
Si jamais elle veut continuer à parler des la disparition des autres, nous pouvons le faire. Si elle en a besoin, je ne vais pas lui refuser ça.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Lun 12 Déc - 5:38
La jeune femme ne pouvait s’en empêcher : elle se devait d’espérer. Rester positive était son essence, qui la faisait continuer d’avancer. A son sens, perdre tout espoir, c’est abandonner, et de ce fait, ce n’est plus une vie, ça n’a plus de sens. Elle comprenait bien évidemment, ceux qui préféraient ne pas le faire, c’était également une manière de se protéger contre la déception, la peine, la souffrance… pourtant, ces sentiments-là faisaient partie de la vie, des émotions, bien qu’ils aient, tous eu leur dose de souffrance pour une vie toute entière, Jillian préférait ressentir quelque chose plutôt que rien. Elle ne voulait pas se transformer en robot, incapable d’être empathique. Alors forcément, Jillian faisait partie de ceux qui espéraient trouver un remède pour ces créatures, ou une manière, du moins à éviter la propagation de ce virus. Elle était également de ceux qui espéraient retrouver cette équipe de ravitailleurs. Des jours s’étaient écoulés depuis leur disparition… et pourtant, il fallait qu’elle reste optimiste. La chute pourrait être lourde, mais ce n’était pas grave. Elle osait interroger le psychologue à ce sujet. Quelque chose lui disait qu’il n’était peut-être pas de son avis. Il resta silencieux un instant, tandis qu’elle s’était installée devant lui, prête à entendre ce qu’il avait à lui dire.
Si elle l’avait interrogé, c’était qu’elle était prête à entendre sa réponse. Jillian l’accepterait, prendrait en compte son avis, sans que ça ait une influence sur le sien. Ou peut-être que si, cela dépendait de la manière dont il argumenterait. La brune l’observait alors, tandis qu’il se lançait, en commençant par dire qu’espérer, ce n’était pas dingue, mais humain. Elle hocha la tête. Elle comprenait au passage que ce n’était pas son cas. Jill ne lui en tenait pas vraiment rigueur.
« Oui, parfois, il vaut mieux espérer pour deux. » Songeait-elle, en haussant les épaules. Il fallait l’être, pour ceux qui ne s’accrochaient plus, car en continuant d’espérer, de se donner les moyens, c’était ainsi qu’on accomplissait des choses, qu’on tentait au moins d’obtenir des résultats. Elle acquiesçait au sujet d’envoyer une équipe les chercher. Elle n’avait pas un pareil pouvoir décisionnel sur le camp, mais se doutait que c’était probablement un projet en discussion. A sa dernière remarque, la brune avait secoué négativement la tête.
« Non, non, on peut en parler maintenant. Je voulais juste connaître ton avis, c’est tout. » Pas qu’elle soit de ceux qui n’avaient pas besoin de parler pour extérioriser, bien au contraire, mais ce n’était pas le moment. Qui plus est, rien ne servait de s’étaler et de revivre des conversations qu’elle avait déjà eue. Avec Joseph, elle préférait avoir un dialogue qui allait dans les deux sens, plutôt que de lui demander de la laisser se regarder le nombril. « Je suis toute ouïe ! » Ajoutait-elle aussitôt, en reposant son regard dans le sien.
Rose O'Toole
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Jeu 22 Déc - 21:23
Espérer pour deux ? Ce n'était plus pour moi. Plus du tout. A une époque oui, il n'y a pas encore si longtemps que ça mais Mercy a emporté tout espoir quand la mort a décidé de me l'enlever. C'est bien tout le problème... Je ne suis plus le même, je doute l'être jamais. Être confronté à la perte de Mercy est une épreuve que je n'ai toujours pas réussi à passer et je ne sais pas si j'y arriverai un jour. Sa mort est récente mais qu'en sera-t-il dans quelques mois ? Si je survis si longtemps, qu'en sera-t-il ? Je crains le pire et je pense avoir raison de craindre le pire. C'est pour cela que Jillian est là : elle ne le sait pas encore mais c'est pour ça. Quand elle accepte d'ailleurs de parler d'autre chose que des disparus, j'en suis rassuré : j'ai déjà beaucoup trop repoussé ce moment et j'ai peur qu'après il soit trop tard. Plus vite je lui parlerai, plus vite elle apprendra, et plus vite les habitants d'Astoria seront en sécurité car c'est bien cela la finalité de ces entretiens quand les nouveaux venus arrivent : assurer la sécurité des habitants déjà présents ici. C'est une sacrée responsabilité à laquelle Jillian va devoir faire face plus vite que prévu et ce par ma faute mais je n'ai pas le choix. Je n'ai vraiment pas le choix. Jillian semble prête à m'écouter mais est-ce que moi je suis seulement prêt à lui dire ce que je dois lui dire ? Il le faut mais maintenant que le moment est arrivé, cela me semble si difficile... Jillian plante son regard dans le mien et me voilà incapable de prononcer le moindre mot. Il me faut quelques instants pour réussir à trouver le courage de parler. Je croise les mains sur mon bureau. Je tiens.
Il le faut.
« J'ai peur de... » Je me racle la gorge. « J'ai peur de ne plus réussir à faire mon travail correctement bientôt. Peut-être même de ne plus réussir à le faire du tout. » j'ajoute mal à l'aise et ce n'est rien de le dire. « C'est à cause de Mercy mais je ne veux pas en parler. »
Les choses sont claires. Je lui avoue la raison de ma peur mais je ne veux pas en parler. Je sais que si j'en parle je vais craquer et je ne peux pas craquer car quand ça va arriver, je ne pourrai plus m'arrêter. J'en ai parfaitement conscience.
« Et si je suis incapable de faire mon travail, il va falloir que toi, tu en sois capable. Alors... Alors je voudrais que tu assistes à tous les entretiens des nouveaux venus mais aussi aux séances avec les habitants, s'ils sont d'accord bien sûr. J'ai une liste... »
Je me penche pour ouvrir le tiroir du bureau et en sors un petit carnet que je pose sur le bureau et pousse vers Jillian.
« Ce sont les personnes que je surveille. Certaines de loin, d'autres de plus près. Tout est écrit là-dedans. »
En m'entendant parler, j'ai l'impression de faire part de dernières volontés, de passer le flambeau comme si j'allais mourir. Peut-être est-ce ce qui m'attend, qui sait ? En tout cas, ça y ressemblera, à la mort.
« Cela va impliquer que tu apprennes beaucoup et très vite parce qu'il faut assurer la sécurité des habitants. Tous ces entretiens... J'ai créé ces questions pour être certain de qui on allait accueillir, pour éviter des drames. C'est ma responsabilité et ça va être la tienne aussi. »
Et cela va peut-être faire beaucoup d'un coup mais...
« J'ai besoin de toi Jillian. »
C'est dit. C'est clair. Au moins, elle sait maintenant.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Sam 24 Déc - 14:26
L’avis de Joseph lui était important. Le sujet n’avait pas été évoqué pour qu’il la psychanalyse, la brune allait bien. Globalement, bien sûr, elle s’inquiétait – qui ne le faisait pas ? Elle refusait de perdre espoir, personne ne la changera, même pas cette apocalypse et la conjoncture dans laquelle ils se trouvaient à présent. Il fallait plus pour qu’elle perde le goût. Elle n’était cependant pas là pour discuter de cela. Joseph devait la former. Elle le voulait plus que n’importe quoi d’autre. Son job de babysitter lui plaisait, bien sûr, mais ce n’est, à son sens, pas ce pourquoi elle est sur cette petite planète. Jillian aime penser que chacun a un rôle à jouer dans ce monde, spécialement depuis que des centaines de milliers – voire plus, de personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie. Pourquoi avaient-ils survécu ? Si ce n’était pas pour se rendre utile, Jillian ne comprenait pas. C’était le genre de choses en lesquelles la brune croyait, à défaut d’imaginer une divinité supérieure. Enfin, après lui avoir avoué ses intentions, la demoiselle lui faisait comprendre qu’elle était toute ouïe, et apte à poursuivre. Les secondes passèrent, Joseph ne disait rien, ce qui poussait la jeune femme à s’interroger, sans pour autant insister. Il se lancera quand il le voudra, de toute manière.
Joseph commença par lui confier sa peur, celle de ne plus parvenir à continuer son travail, sur le campement, d’une manière efficace. La cause ? Mercy, sa femme qu’il avait perdue. Ils n’en avaient jamais parlés, et aujourd’hui, ce ne sera non plus pas le cas. Jillian hocha la tête, en guise de compréhension. Elle le laissait poursuivre son explication, dans l’éventualité où il ne serait plus capable de faire son travail, il voudrait qu’elle le remplace. Pour la préparer, il souhaiterait qu’elle assite à tous les entretiens, mais également aux séances. Elle continuait de hocher la tête, en le voyant sortir un petit carnet avec la dite liste de survivants qu’il surveillait.
Alors gentiment, la brune commençait à processer toutes les informations qu’il lui donnait, sur son futur rôle à jouer, mais surtout des responsabilités qu’il représentait. La babysitter attendit qu’il ait fini, ou plutôt qu’il ait fait une pause, pour pouvoir répondre, et digérer tout ceci, en cherchant ses mots : « Wow… bien sûr, que je t’aiderais. Je ferais tout mon possible pour apprendre au plus vite ! Je peux le prendre ? » Dit-elle, en posant sa main sur le carnet. Elle a toujours été capable d’emmagasiner pas mal de choses à la foi, ce serait un challenge, un apprentissage qu’elle ne pouvait pas refuser, et qui, en prime, ne lui posait aucun problème. Son autre main, Jill la posa sur celle de son interlocuteur.« Merci pour ta confiance, mais si je peux être honnête, je crois en toi Joseph, on se remet jamais de la mort de quelqu’un, mais je te laisserai pas sombrer. » Soufflait la brune, en fronçant les sourcils. Il avait présenté la chose comme s’il ne serait plus là, et Jillian refusait qu’une pareille chose arrive. Pourtant, si le temps semblait aider, pour Joseph, ça avait l’air d’être l’inverse. Jillian espérait de tout son cœur qu’il finirait par aller mieux. « En tout cas, peux compter sur moi. Pas seulement pour le travail, je voulais que tu le saches. » Terminait-elle par dire, avec assurance, en posant son regard dans le sien.
Rose O'Toole
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Lun 2 Jan - 17:49
J’ai bien conscience que je lui en demande beaucoup. Peut-être même beaucoup trop. Cependant, si elle ne le fait pas, qui le fera ? Elle est ici celle en qui j’ai le plus confiance pour faire cela, celle qui est la plus apte à y parvenir. Cette communauté repose sur ce système, nous avons besoin de rencontrer les personnes et de les évaluer pour être certains que les risques sont moindres en les acceptant parmi nous. C’est essentiel sinon, on sera obligé de fermer les portes du camp et je ne veux pas ça : je sais qu’elle non plus. On doit continuer à faire ce qui est bien, ce qui est juste, c’est pour ça qu’il faut qu’elle soit capable de faire ce que je fais. Au moins un peu. Au moins un minimum. Alors oui, c’est beaucoup demander, beaucoup d’un coup, mais je n’ai pas le choix. J’aurais pu lui en parler avant mais avant… Avant, je ne me rendais pas réellement compte de ce qui se profilait pour moi à l’horizon. Aujourd’hui c’est différent. Aujourd’hui, j’ai pleinement conscience que je vais finir par craquer et que quand ça va être le cas, remonter la pente va être extrêmement difficile et que durant ce laps de temps, je ne serai pas capable de faire mon travail. Je vois bien que Jillian est surprise. Sans doute ne s’attendait-elle pas à ce que je lui en demande tant. Cela ne l’empêche cependant pas d’accepter. Elle ajoute qu’elle fera de son mieux et je n’en doute pas. Puis, elle me demande si elle peut prendre le carnet.
« Bien sûr. » je lui réponds avec un petit sourire. « Mais par contre, ne t’en sépare pas. Je l’ai toujours gardé soit un bureau soit à la maison avec moi. »
J’ai un pincement au cœur de lui laisser mais il le faut : il faut qu’elle s’imprègne de tout ce qui est écrit là-dedans, c’est nécessaire. Quand elle pose soudain sa main sur la mienne, le contact me surprend. Je jette un coup d’œil bref à sa main posée sur la mienne avant de relever mon regard vers son visage. Je me sens faiblir quand elle dit qu’elle croit en moi avant d’ajouter qu’elle sait qu’on ne se remet jamais de la mort de quelqu’un mais qu’elle ne me laissera pas sombrer. Elle ne pourra pas l’empêcher. Personne ne pourra l’empêcher. Quand la douleur va me frapper de plein fouet, je vais être mis K.O. Je le sais.
« Merci. C’est gentil. » je termine par souffler tout bas quand elle me dit que je peux compter sur elle et pas seulement pour le travail.
Et, tout simplement parce qu’en cet instant son contact me permet de tenir, je retourne ma main sur laquelle la sienne était posée pour pouvoir la serrer. Juste ça. Tenir sa main. M’y accrocher un peu. Juste quelques instants. Je ne peux pas me laisser aller, pas maintenant mais juste ça…
« Vraiment merci. » je répète. « Je sais que je t’en demande beaucoup et je suis désolé de t’imposer tout ça si vite. »
Elle aurait besoin de plus de temps pour apprendre.
« Et si jamais c’est trop, il faudra me le dire, d’accord ? Je ne veux pas te dégoûter de ce que tu aimes… »
Car elle aime ce qu’elle apprend, je le sais, mais à lui donner trop d’informations trop vite oui, je risquerais bien de la dégoûter et ce n’est pas ce que je veux.
C’est la dernière chose que je veux.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Mer 4 Jan - 19:03
Jillian ne cache pas sa surprise, mais ne cherche pas à couper Joseph dans son explication pour autant. Elle veut comprendre ce qui le pousse à vouloir accélérer sa fameuse formation. Elle aime apprendre, bien sûr et ne doute pas de ses capacités. Jillian s’est toujours donnée à fond, dans tout ce qu’elle entreprenait, même si certains aspects lui déplaisaient. Elle est comme ça, impliquée, pour que l’expérience lui apporte et apporte surtout aux autres quelque chose de positif. C’est ce que la brune préfère tirer de chaque chose, de chaque évènement. Elle n’aime pas repenser aux mauvaises choses, celles-ci s’en iront avec le temps. Alors, en prenant connaissance de ce fameux carnet, la jeune femme lui demande si elle peut le garder. Après tout, il faudra qu’elle étudie les notes du psychologue pour être à la page. Joseph lui répond par la positive.
« Y a pas de problème, j’en prendrai un grand soin. » Soufflait-elle, avec assurance. Elle a toujours été quelqu’un de soigné. Elle comprenait l’importance de ce carnet et comptait bien ne pas le perdre. La main sur le cahier, tandis que l’autre se posait finalement sur celle de son interlocuteur. Jillian se voulait réconfortante, mais surtout lui faire savoir qu’elle ne comptait pas le laisser sombrer. Elle voulait être présente pour lui, s’il en avait besoin. Elle hocha donc la tête lorsqu’il la remerciait. Elle hocha la tête d’un air entendu et retira lentement sa main.
« Ce n’est pas de ta faute, t’as déjà une grande responsabilité sur tes épaules, sans que tu l’aies vraiment voulu de base. C’est normal, que je sois là pour t’aider. Tu peux pas porter éternellement le poids de toutes les consciences sur tes épaules. » Dit-elle, en se pinçant la lèvre. C’était pesant, et le psychologue n’était qu’un être humain, c’était compréhensible qu’il passe lui-même par des périodes de doutes. « T’inquiètes pas pour moi. » Elle lui adressa un sourire, en étayant sa pensée : « ça te permettra de penser un peu plus à toi, pour changer. » Lui fit-elle remarquer en arquant un sourcil. C’était important qu’il le fasse, à son sens.
Rose O'Toole
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INSCRIPTION : 27/10/2016 MESSAGES : 168 IDENTITÉ : Miss B. FACECLAIM : Ruth Negga | Miss B. (avatar) - Tumblr (gifs) - Code signature (Solosand) MULTILINKS : Yancy || Mason || Randall || Morgan POINTS : 251STATUT CIVIL : Elle a été mariée. Deux fois. Et elle est veuve. Une fois. ANCIEN MÉTIER : Boxeuse professionnelle : ça cognait et ça cognait bien. Double championne du monde des poids légers, rien que ça. Du coup, ses poings sont à éviter au possible. PLACE DANS LE CAMP : Technicienne en maintenance des clôtures HABITATION : uc ARME DE PRÉDILECTION : Ses poings mais à notre époque, ça n'est pas assez efficace alors, Rose, elle use de tout ce qu'elle trouve. Faut dire qu'elle n'est pas difficile mais bon, on va pas se mentir : elle affectionne particulièrement les armes à feu. Elle a les boules depuis que les autres cons se sont pointés parce qu'on lui a retiré son Desert Eagle. ÂGE : Quand les cons de morts se sont relevés, elle venait de fêter ses 32 ans : elle a décidé d'arrêter de compter à ce moment-là donc 32 ans et on cherche pas plus loin.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Dim 8 Jan - 19:24
Elle m'assure qu'elle prendra grand soin du carnet et je la crois, j'ai confiance en elle. C'est justement parce que j'ai une grande confiance en elle que je veux la former, que je veux qu'elle soit capable de prendre la suite pour quand je ne serai plus capable de le faire. Ou même si je meurs. L'idée m'effleure, là, juste à cet instant : si je meurs, et c'est possible car tout est possible, encore plus aujourd'hui, au moins Jillian sera capable de reprendre le flambeau et de faire en sorte de poursuivre ce que nous avons commencé. C'est tout ce qui importe. Elle hoche la tête et retire finalement sa main de la mienne. Je réalise alors que ce contact m'était en fait très agréable, que j'en avais besoin mais n'en dis rien. Je le garde pour moi. Comme je garde tout le reste pour moi. Finalement, Jillian reprend la parole en m'affirmant que ce que je suis en train de lui imposer n'est pas de ma faute, que j'ai déjà une grande responsabilité sur les épaules sans l'avoir voulu. Je détourne le regard, réalisant, au moment où elle prononce ces mots, qu'elle est dans le vrai. Je ne m'en étais jamais rendu compte en fait, à quel point ça me pesait. Maintenant que la mort de Mercy me pèse également, je réalise pleinement ce qu'ai eu à faire jusque là, ce que j'ai encore à faire et oui, c'est difficile à porter seul. Très difficile en fait. Les mots de Jillian sont d'un réconfort que je ne soupçonnais même pas, un réconfort auquel je ne m'attendais pas, un réconfort qui me fait baisser ma garde si bien que doucement mais sûrement les émotions commencent à se faire une place. Le soulagement de réaliser que je ne vais plus être tout seul à porter ce poids sur mes épaules est si grand en fait qu'il fait de la place au reste : à Mercy, à son absence, et pour ne pas craquer, je ne trouve que le moyen de croiser les bras et de serrer les poings en me crispant sur mon fauteuil.
« T'inquiètes pas pour moi, ça te permettra de penser un peu plus à toi, pour changer. »
Je relève mon regard vers Jillian quand elle prononce ces derniers mots. Son sourire est doux, chaleureux, tout aussi réconfortant que ses mots en fait. Ma bouche s'ouvre puis se referme. Je sens les larmes me monter aux yeux et je dois faire preuve d'un tel contrôle pour les empêcher de véritablement se faire une place que j'en tremble presque.
« Je ne peux pas... » je termine par dire à Jillian dans un souffle. « Si je me mets à penser à moi... » Je déglutis. « Je vais m'écrouler et si je m'écroule... Tu n'es pas prête. Nous ne sommes pas prêts. Il faut que je tienne... Il le faut... »
Sauf que cela me semble de plus en plus impossible au fur et à mesure que les secondes passent et je commence à prendre peur. J'ai peur de ne plus parvenir à me contrôler. J'ai vraiment peur et c'est parce que j'ai autant peur que je jette un regard absolument désespéré à Jillian.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Dim 8 Jan - 20:45
Jillian n’exerçait pas le même métier de Joseph mais était bien placée pour comprendre à quel point la responsabilité du psychologue était énorme. On comptait sur lui pour assurer la bonne sécurité d’Astoria, de pouvoir déterminer si certaines personnes étaient aptes ou non de rejoindre le camp, tout simplement. Il était presque le dernier obstacle, la dernière porte qui offrait une vie meilleure sur ce camp, sans parler du poids de tous les maux des habitants, toute cette obscurité dans leurs esprits, qui ne demandait qu’à sortir. Il était ces oreilles attentives et réconfortantes. Celui vers qui on se tournait, constamment, pour parler. Un poids énorme pour une seule personne avec ses propres faiblesses et doutes. Il n’a pas été épargné dans cette épidémie. Personne n’a été préparé à un pareil scénario. Il a dû improvisé – jusqu’à présent et s’en sortait à merveille. Pourtant, à l’écouter, Jillian comprend bien qu’il a des failles, qui s’ouvrent et qu’il craint être trop grandes pour pouvoir continuer encore et encore de cette manière. Jill se montre confiante, rassurante parce qu’elle pense réellement ce qu’elle dit et qu’elle n’a qu’un souhait : l’aider et se rendre utile. Ses épaules sont solides, son moral également. Jusqu’à quand ? C’était une bonne question, mais elle se refusait de rester passive. Elle écoutera ses conseils, prendra soin de son carnet et fera de son mieux pour apprendre aussi vite qu’il le faille pour ce rôle. Bien qu’il ne voulait pas se regarder le nombril, la jeune femme profite tout de même de ce moment pour tenter, à son échelle, de le rassurer. C’est dans sa manière d’être. Jill détestait rester là sans rien faire alors qu’il était clair que Joseph en avait « gros sur la patate ». Elle l’observait alors que Jill lui donnait le conseil auquel, elle-même ne prenait pas la peine d’appliquer : penser à elle.
Leurs regards se croisèrent, et la jeune femme lui adressait un sourire de circonstance. Elle était sincère, et la brune se pinça la lèvre inférieure en sentant le psychologue lutter contre ses propres émotions. Il semblait ému, plus vulnérable. Il lui expliquait qu’il ne pouvait pas penser à lui, car il ne parviendrait pas à se relever, qu’elle n’était pas prête. Elle ne l’avait jamais vu la regarder de la sorte. Alors, suivant son instinct, la brune finit par reprendre sa main dans les siennes. « J’sais que t’as envie de prendre sur toi, mais tu sais que c’est pas sain de te la jouer bombe nucléaire, et d’attendre le point de non-retour. » Elle sait ce qui le ronge, car la brune était là depuis le départ, elle sait qu’il avait une femme, et connait cette triste histoire mais jusqu’à présent, ne s’est jamais permise de la mentionner. Sa main se resserra dans la sienne. « Et j’ai pas envie qu’on te perde parce que t’as pas eu le temps de faire le deuil, que tu te retiennes en pensant être tout seul. T’as le droit de ressentir tout ça, mais faut que ça sorte, faut que ça s’en aille, mais pas toi. Y a jamais de bons moments pour le faire, de toute manière. » Elle se pinça la lèvre inférieure, en terminant : « C’est juste mon avis, et puis tu sais tout ça, j’ai pas la prétention de penser que j’sais ce qui est bien pour toi, mais ta technique, elle va plus durer très longtemps… »
Rose O'Toole
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Mar 10 Jan - 19:09
Comment j'ai pu en arriver là ? Moi qui ai tant lutté pour ne pas me laisser envahir par mes propres émotions, moi qui ai tant lutté pour ne pas plier maintenant, pour ne pas m'effondrer, voilà que je sens cette volonté vaciller un peu plus à chaque seconde, voilà que je me sens, moi, vaciller. Je sens mon courage s'effriter. Je sens ma carapace se détruire petit à petit alors qu'il ne faut pas : il faut qu'elle reste en place et qu'elle tienne parce que quand elle aura totalement disparu, ne subsistera que la douleur d'avoir perdu Mercy et je ne peux pas faire face à cette douleur maintenant. Trop dur. Trop douloureux. Trop accablant. Je ne vais pas me relever. Je ne vais pas m'en remettre. Ou peut-être vais-je y parvenir mais à l'heure actuelle, je suis incapable d'y croire, incapable de penser que je vais être capable de supporter la douleur sans n'être plus qu'une corps rempli de peine, de tristesse et de détresse. Alors je tiens. Je dois tenir mais je ne sais plus comment faire. J'en suis arrivé à un stade où je suis véritablement perdu, où je ne sais plus comment gérer cette douleur qui pousse les portes de mon cœur pour s'y faire une place alors que je fais tout pour l'en empêcher. C'est pour ça que je regarde Jill de cette façon : c'est pour qu'elle m'aide. C'est pour qu'elle me donne les clefs pour parvenir à continuer de faire ce que j'ai fait jusqu'à présent : repousser l'échéance. Cependant, quand elle vient soudain prendre ma main dans les siennes, je ne vois pas là un geste pour me donner une réponse ou une solution : j'y vois un geste de compassion et c'est tout ce qu'il ne faut pas me montrer.
Comment je peux tenir alors qu'elle agit comme ça ? Comment je peux empêcher la douleur de prendre possession de moi ? Comment ?
Ses mots ne m'aident pas non plus. Au fur et à mesure qu'elle parle, je sens les larmes me monter aux yeux. Je sais qu'elle a raison en plus... Dans le fond, je sais qu'elle a raison. Plus je repousse, plus je fais empirer les choses mais au moins, ça nous fait gagner du temps ? Je ne serai d'aucune utilité si je suis plus bas que terre et il faut que je reste utile. Mais voilà qu'une larme se fraye un chemin. La première depuis que j'ai vu le corps ensanglanté de Mercy, la première depuis que je me suis effondré sur elle. Des larmes, j'en ai versées beaucoup ce jour-là et depuis plus rien. Quand Jill prononce le mot « deuil », voilà qu'une deuxième larme traîtresse vient rejoindre sa sœur sur ma joue. Elle trouve des mots justes, des mots vrais. Non, il n'y a pas de meilleur moment, c'est vrai mais il y en a des pires et craquer alors qu'on a besoin de moi... Mais c'est trop tard maintenant. C'est trop tard parce que Jill a ouvert cette porte que je gardais résolument fermée depuis la mort de Mercy. Quand elle termine finalement par dire que ma technique ne va plus durer très longtemps, mes joues se retrouvent noyées de larmes incontrôlables. Alors, je viens poser ma main libre sur celles de Jill qui sont enfermées sur mon autre main. Je m'accroche à ses doigts et je baisse le visage. Ce qui suit était finalement inévitable mais surtout incontrôlable. J'ai tenu longtemps. Très longtemps. Plus maintenant. Mes épaules sont secouées de sanglots qui sont d'abord silencieux mais cela ne dure pas très longtemps. Bientôt, mes plaintes bruyantes viennent remplir la pièce. La douleur a totalement pénétré mon cœur et il est tout simplement et littéralement broyé et massacré. Je connais les étapes du deuil mais je ne suis ni passé ni par le déni, ni par la colère, ni par le marchandage, ni par la dépression. Non. Je passe directement à l'étape de l'acceptation. J'ai beau être accablé par la douleur, je le suis parce que j'accepte sa mort. Je l'accepte.
Ma femme est morte. Elle ne reviendra jamais. Et cela fait terriblement, affreusement mal.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Mer 11 Jan - 3:33
Jillian n’a pas envie de forcer Joseph à se confier, ce n’est clairement pas le but. S’il souhaite évoquer ce qu’il a sur le cœur, il le fera de son plein gré. Pourtant, à travers ses propos, elle voit bien qu’il se retient, retarde une certaine échéance, pour pouvoir s’enterrer dans un chagrin sans fin. Et ce n’est pas bon, ce n’est pas ainsi qu’il devrait agir. Elle le sait, et lui aussi. Il est probablement le premier à le conseiller durant des séances. Garder tout pour soi, attendre, encore et encore, en enfouissant son mal-être n’était pas la solution. Ça ne faisait qu’empirer le tout, jusqu’à un point où à force, il n’y aura plus rien à sauver. Il n’y aura que de la souffrance refoulée, un fond bien trop profond. Elle n’a pas envie que ça lui arrive, elle ne veut pas le voir sombrer. Lui-même semble en arriver à un point de craindre de ne pas savoir se relever. Elle comprend bien qu’il anticipe ce moment en souhaitant la former au plus vite. Mais si elle accepte, avec bon cœur de l’aider dans sa tâche de psychologue, Jillian n’a aucune envie d’avoir à gérer ça toute seule. Elle la prend, cette responsabilité, parce qu’il a besoin d’une troisième voire quatrième épaule sur laquelle reposer tout ceci, mais sans lui, Jillian savait que ce serait très compliqué. Qui plus est, elle est bien incapable de rester ainsi sans rien faire, sans tenter le tout pour le tout, quitte à appuyer de ses mots pour l’inciter à laisser partir cette souffrance. Il faut qu’elle s’en aille, qu’il s’autorise à faire le deuil de cet être qui lui a été arraché trop tôt. Elle sait ce que ça fait, elle-même a perdu des proches depuis le début de l’épidémie. Peut-être pas aussi horriblement, car la brune, dans son malheur, n’a pas eu à être confrontée à des souvenirs macabres. Elle n’est pas hantée par de mauvais souvenirs. Lorsqu’elle pense à ses parents, elle imagine les derniers moments passés en leur compagnie, lorsque tout allait encore bien. Son cas n’est pas similaire mais elle peut tout à fait comprendre, par son vécu.
C’est par de la compassion, et des conseils avisés, qui ressemblent plus à une amie inquiète qu’à une étudiante en formation, que la jeune femme s’adresse à son interlocuteur. Jillian continue de lui exposer son point de vue, sentant par la même occasion, Joseph de plus en plus fébrile. Il ne dit rien, mais il n’en a pas besoin. Une larme, puis une deuxième fuit du regard clair de Joseph. Jillian n’avait pas pour but de l’enfoncer, bien évidemment, mais de lui donner une chance, cette occasion qu’il cherchait et qu’il ne trouvait jusqu’alors pas, en craignant le mauvais timing, pour pouvoir exprimer ce qu’il avait sur le cœur. Il n’a pas besoin de parler, pour se faire. Des larmes peuvent être salvatrices dans ce genre de moments. Et c’est d’ailleurs ce qui finit par se passer. Dans la pièce, on ne pouvait qu’entendre les sanglots de cet homme brisé. Sa main atterrit sur les siennes, tandis qu’il baissait la tête. En silence, la brune resserre son étreinte autour de ses mains, caressant même ses paumes de ses pouces, dans un geste affectif, sans l’interrompre, sans balancer des phrases bateaux. Elle avait dit qu’elle serait là pour lui, et c’est ce qu’elle fait. La jeune femme ne comptait pas le laisser tomber, peu importe par quel processus il passait. Alors même si le moment devait être fatiguant, moralement pour lui, Jill ne pouvait que positiver, en se disant que c’était déjà un pas vers le futur.
Rose O'Toole
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INSCRIPTION : 27/10/2016 MESSAGES : 168 IDENTITÉ : Miss B. FACECLAIM : Ruth Negga | Miss B. (avatar) - Tumblr (gifs) - Code signature (Solosand) MULTILINKS : Yancy || Mason || Randall || Morgan POINTS : 251STATUT CIVIL : Elle a été mariée. Deux fois. Et elle est veuve. Une fois. ANCIEN MÉTIER : Boxeuse professionnelle : ça cognait et ça cognait bien. Double championne du monde des poids légers, rien que ça. Du coup, ses poings sont à éviter au possible. PLACE DANS LE CAMP : Technicienne en maintenance des clôtures HABITATION : uc ARME DE PRÉDILECTION : Ses poings mais à notre époque, ça n'est pas assez efficace alors, Rose, elle use de tout ce qu'elle trouve. Faut dire qu'elle n'est pas difficile mais bon, on va pas se mentir : elle affectionne particulièrement les armes à feu. Elle a les boules depuis que les autres cons se sont pointés parce qu'on lui a retiré son Desert Eagle. ÂGE : Quand les cons de morts se sont relevés, elle venait de fêter ses 32 ans : elle a décidé d'arrêter de compter à ce moment-là donc 32 ans et on cherche pas plus loin.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Jeu 12 Jan - 15:32
Est-ce que je vais finir par m’arrêter de pleurer ? Est-ce que mes larmes vont finir par cesser ? J’ai l’horrible impression que non. J’ai l’horrible impression que comme je l’ai tant craint, maintenant que j’ai commencé, je ne vais plus pouvoir par m’arrêter. J’ai l’horrible impression que je fais finir noyé dans mes larmes, écasé par le chagrin. Il est immense le chagrin, il est pire que je l’avais imaginé. La réalité de la situation s’impose à moi et me fige d’effroi sur mon siège alors que mes mains se cramponnent à celles de Jillian. Mercy est morte et personne jamais ne la fera revenir. Rien ni personne. Morte. Disparue. A jamais. Plus jamais je ne l’entendrai rire. Plus jamais ne l’entendrai me dire à quel point elle m’aime. Plus jamais je ne verrai ses yeux s’illuminer me voyant. Plus jamais je ne me sentirai vivant en croisant son regard. Plus jamais. S’impose à moi son image, elle qui revient du ravitaillement en vie et en bonne santé, un large sourire aux lèvres. Un mirage. Rien qu’un mirage. C’est si douloureux, si oppressant, si accablant que j’ai l’impression d’avoir un poids immense sur le dos, un poids qui me force à me courber, un poids qui m’empêche de me redresser. Les larmes ne cessent de couler. Mon cœur ne cesse de saigner. J’ai mal. Tout simplement mal. Et si ses larmes, qui semblent interminables, permettait à cette douleur de s’atténuer ? Et si laisser sortir ce qui était enfermé dans mon cœur me permettait de me libérer de ce fameux poids que je sens en cet instant si lourd sur mon dos ?
Et si ?
Je suis là, à pleurer toutes les larmes de mon corps, accroché aux mains de Jillian et puis, doucement, les sanglots bruyants se transforment en des sanglots plus silencieux, puis en des sanglots moins violents, en des larmes moins brutales. Est-ce parce que la douleur diminue ? Est-ce que parce que mon corps fatigue d’être tant mis à rude épreuve ? Sans doute un peu des deux. Les minutes passent. Combien ? Combien de temps je reste là sans relever la tête ? Combien de temps Jillian reste-t-elle là sans rien dire en tenant simplement mes mains et en y aposant des caresses tendres et amicales avec ses pouces ça et là ? Combien de temps ? Longtemps sans doute. De nombreuses minutes à coup sûr. Puis, doucement, la tempête qui fait rage dans mon cœur se transforme en une simple brise. Ma main droite quitte celles de Jillian, mais la gauche reste résolument accrochée aux mains de mon amie. Toujours la tête baissée, je me saisis, la main tremblante, de mouchoirs en papier pour me moucher, m’essuyer le visage mais malheureusement, les larmes continuent à se frayer un chemin sur mes joues. Je jette les mouchoirs dans la poubelle et doucement, mon dos cesse d’être courbé. Doucement, je me redresse un peu, assez pour plonger mon regard voilé de larmes dans celui de Jillian. Je me sens plus calme et la douleur qui jusque là était lancinante se mue en quelque chose de différent, en une douleur plus sourde, plus sournoise. Une douleur qui s’installe en fait et qui va durer, je le sais.
« Toute ma carrière… » ma voix n’est qu’un murmure tremblant mais je sais qu’au milieu du silence de la pièce Jillian va parfaitement m’entendre et me comprendre. « J’ai aidé des personnes à surmonter ça. Je leurs ai donné toutes les clefs pour qu'elles s’en sortent… » Je secoue la tête presque imperceptiblement. « Mais je ne sais même pas comment les utiliser. Je ne sais pas… Je ne sais pas comment exister dans un monde où elle, elle n’existe pas Jillian… »
Et c’est pour ça que j’ai tant retardé l’échéance car je savais qu’au final, j’allais ressentir ce manque, ce vide, cette impression que ma vie est terminée, qu’elle a pris fin en même temps que celle de Jillian et je ne veux pas être ce type-là. Je ne veux pas. Trop de gens comptent pour moi et pourtant…
Pourtant, je le deviens, ce type-là.
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Sujet: Re: On your side (Joseph) Jeu 12 Jan - 18:53
Jillian se contentait de rester silencieuse, impuissante face au chagrin du psychologue. Il se laissait aller, à pleurer, toutes les larmes de son corps. Ses mains s’étaient accrochées aux siennes. Jillian aurait pu lui dire des choses telles que « ça allait aller » ou qu’il faisait bien d’agir ainsi, que ça allait certainement l’aider… mais n’en dit rien. Parfois, il ne valait mieux ne rien dire. Le silence pouvait être tout aussi lourd de sens. Elle avait beau être une pipelette, la brune savait lorsqu’il était plus judicieux de laisser les choses se faire. Il devait certainement savoir au fond de lui, que c’était une bonne chose. Elle non plus ignorait le temps qui passait, s’en moquait. Ce n’est pas comme si elle avait mieux à faire. C’était ça, qu’elle voulait faire de sa vie : aider les autres. Alors si elle était incapable de le faire avec ceux qu’elle estimait, la jeune femme n’avait clairement rien à apporter au camp. Les sanglots du psychologue finirent par se faire moins bruyant, plus silencieux. Au fil des minutes, Joseph semblait s’apaiser, et en vient à lâcher l’une de ses mains pour pouvoir essuyer ses larmes, qui continuaient de couler. Son regard se détourna un instant… puis le silence se brisa. Dans un murmure, Joseph reprit la parole. Il n’était plus ceux qui donnaient des conseils, mais de celui qui en avait besoin, à présent. « C'est toujours plus facile de donner des conseils que de les appliquer. » commençait-elle par dire, avant de devélopper davantage :
« Tu existais avant de la connaître, et tu existeras encore maintenant qu’elle n’est plus là... » Commençait-elle par dire, d’un ton qui se voulait doux. Elle comprenait ce vide, qui poussait à tout remettre en question, à se demander si ça en valait encore la peine, que tout était terminé. Ce n’est pourtant pas le cas. « Alors oui, c’était y a longtemps, et elle a une grande place dans ta vie. Il ne faut pas l’effacer, mais il faut apprendre à faire sans – parce que même si l’on en a l’impression, le monde ne s’arrête pas de tourner pour autant. Je crois qu’on cherche tous à s’accrocher à quelque chose, à quelqu’un, à une idée, pour continuer d’avancer. » elle se pinça la lèvre, n’allait pas lui dire qu’à son sens, ce n’était pas parce qu’elle n’était plus là, qu’elle n’existait pas. La jeune femme ne connaissait pas les croyances du psychologue, et savait que, sur le moment, ce genre de phrases n’avait aucun réconfort. Ça ne changeait pas le fait, qu’en chair et en os, sa femme n’était plus là. « Parfois, quand on n’a pas la force de vivre pour soi-même, de le faire pour d’autres, ça aide, en attendant, qu’un jour, ça change. Ça a l’air abstrait, mais tu sais qu’au final, la seule personne qui puisse réellement faire une différence, c’est toi, et ça prend du temps. » Elle ne prétendait pas avoir la science infuse, ses paroles n’étaient pas absolues, mais c’était ce qu’elle pensait, sincèrement.