Marchand de cailloux. (Bram)

the killer within

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(i) Bram, c'est un sans-gêne. Peu de choses le mettent mal à l'aise, et surtout, il a pris l'habitude de s'approprier des objets qui ne lui appartiennent pas. Cleptomane sur les bords, c'est l'amnésie qui le frappe quand il est pris avec un objet qui n'est pas à lui. Lui, il s'en fout, ça le fait rire. (ii) Il a tendance à s'emporter très rapidement, et cette forte susceptibilité lui a joué des tours plus d'une fois. S'il a la carrure d'un poids-plume, il n'hésite cependant pas à s'en prendre à plus costaud que lui, tel un David maigrichon s'attaquant à mille et uns Goliath. (iii) C'est un grand farceur, un des nombreux aspects de sa personnalité encore très malléable étant donné son jeune âge. Son immaturité, il la porte fièrement, comme un étendard, une médaille, et se fout royalement de l'avis des autres. (iv) Il se considérait et se considérera toujours comme un looser, et ce malgré sa participation à la vie en communauté avec les survivants d'Astoria. S'il a trouvé sa place parmi ces gens, il n'en oublie pas moins que dans l'ancien monde, il n'était qu'un rebut de la société, un outsider, un inclassable. (v) Il s'est avéré que parmi tous les noms d'oiseaux qu'on avait bien pu lui donner pour diverses raisons, "va te faire foutre" était ce qui se rapprochait le plus d'un second prénom pour lui. Un sobriquet qu'il accueillait toujours joyeusement, un majeur levé en direction de son interlocuteur. (vi) Il a jamais été de nature angoissée, Bram, mais il avait une petite dépendance à la cocaïne et à la clope, et quand l'apocalypse a éclaté, il a subi un sevrage assez violent. Il serait prêt à se battre pour un paquet de cigarettes s'il en trouvait un. (vii) Il possède ce flingue, et dès qu'il peut, il file s'entraîner à tirer. C'est la seule chose qui lui permet de se vider la tête. Et puis merde, posséder un revolver et ne pas savoir tirer, ce serait un peu ballot, quand même.

weekly appointment

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≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? Moi ? Personne. J'étais paumé, largué. À la ramasse. J'en ai plein d'autres comme ça, si vous voulez. J'avais tout raté, bon sauf certaines conneries que j'ai faites et qui étaient pas trop mal réussies.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? Bah, en bien, je suppose ? Ça peut pas être pire qu'avant que le monde parte en couille. Je sais me servir d'un flingue, et ça c'est pas mes vieux qui me l'auraient appris. Mais sinon, laissez tomber, j'suis toujours aussi con.
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? J'ai dégommé un paquet de rôdeurs depuis le début de cette merde, j'dirai, grosso modo, une bonne cinquantaine, voire plus. J'avais pas que ça à foutre de compter combien de morts-vivants j'avais bousillé. Je l'ai fait pour sauver ma peau, c'est tout. Mais j'ai tué personne, enfin, pas de vivants.
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? Rien en particulier. De la bouffe, un lit, et une douche, putain. Ouais. Surtout une douche. J'ai dit putain ?
≡ qui avez-vous perdu ? Sans doute un paquet de monde, je sais pas trop. Mes parents y sont passés, je pense. Nan, j'en suis sûr. Ma sœur, j'suis moins sûre, c'était une put... (soupir) une sacrée coriace.
≡ quels espoirs vous reste-t-il ? Mais j'en sais rien, moi. C'est quoi cette question à la con ? J'ai toujours été habitué à ce que le ciel me tombe sur la tête, depuis toujours. L'espoir, c'est une belle utopie. Je préfère être réaliste et regarder la vérité en face. En gros... j'm'en fou.