unearthly brainwaves (hailey)

âge ≡ bientôt 27 ans, techniquement adulte, même si le concept lui semble terriblement abstrait. date et lieu de naissance ≡ 22 mars 1990, Southampton, Hampshire, Angleterre. origines ≡ anglaises du côté de son père, russes du côté de sa mère, il ne se sent néanmoins pas d’appartenance plus à l’une qu’à l’autre ; il n’est même pas complètement sûr d’être terrien alors… ancien métier ≡ danseur de ballet, étoile blanche de la scène internationale qui un jour s’est éteinte dans une supernova ; aujourd’hui, il n’en reste plus qu’une nébuleuse, le cœur en cage de fer. ancien lieu d'habitation ≡ de scène en scène, un hôtel et puis un autre, il n’a jamais vraiment eu de chez lui, Hailey — sauf peut-être dans ses bras, autrefois. statut civil ≡ bitch abandonnée sur une aire d’autoroute, attachée à un arbre, et qui attend autant dans l’espoir que la crainte le retour de la main qui viendra reprendre et tirer sur sa laisse. orientation sexuelle ≡ les filles, il les a portées, fait virevolter par dizaines en pas de deux, sur les planches ; mais une fois en coulisses, ce sont depuis toujours les hommes qui viennent le retrouver par l’entrée des artistes. situation familiale ≡ ils se voulaient papa et maman mais pour Hailey, ils n’étaient que monsieur et madame les managers et à 21 ans, il a pris le contrôle de ses propres finances et ne leur a plus jamais adressé la parole ; il y a un petit frère aussi, quelque part encore, peut-être. date d'arrivée au camp ≡ cela faisait tout juste un peu plus d’un an que Hailey avait rejoint les rangs d’Echo lorsque les pilleurs ont posé leurs bagages à Astoria en mars 2017 et, comme d’habitude, Hailey a suivi le mouvement. place dans le camp ≡ dans leur ancien camp, il s’occupait déjà de surveiller le périmètre et une fois à Astoria, il a tout simplement été placé à la brigade de surveillance des frontières, zone Sud ; nouvel environnement mais routine similaire, il ne devrait pas avoir trop de mal à s’y faire et puis, il se trouve ainsi en première ligne pour guetter le retour de Coach. aptitudes de survie ≡ Hailey, c’est l’insaisissable : en quelques entrechats, il est déjà hors de portée de la moindre griffe, morte ou vivante ; face à l’urgence, il sait se mettre en pilote automatique et balayer toute anxiété pour laisser place à une froide efficacité ; et puis il ne discute pas, jamais : une fois qu’il a compris ce qu’on attendait de lui, il le fait ; c’est ça, ou crever. armes de prédilection ≡ Coach lui a appris beaucoup de choses, y compris se servir d’une arme à feu ; les plus légères sont les plus pratiques mais quand même, ça fait du bruit, trop même, beaucoup trop, ça lui fait comme un shutdown du cerveau, ébranlant le fer de la cage emprisonnant son cœur ; ce n’est néanmoins pas pire que l’image, l’odeur, le chant sinistre d’une lame ensanglantée dont la seule pensée peut lui filer la nausée. traits de caractère ≡ il a peur, Hailey, c’est pour ça qu’il se contente d’obéir, en essayant de toutes ses forces de ne pas réfléchir — de ne pas écouter le Hailey qu’il a mis en cage, celui qui rit et pleure, celui qui hurle et souffre sans être entendu, sans être reconnu, celui qui a trop souvent été aimé et aussitôt rejeté, celui qui a été nié, annihilé ; il a peur, Hailey… des autres, et peut-être aussi, surtout, de lui.

(i) Que craint-il donc tant de laisser s’échapper de sa cage, Hailey ? À sa connaissance, il n’y a plus que deux personnes, bien qu’il espère encore qu’elles soient au moins trois, qui le sachent : lui-même, et Coach. (ii) Il faut dire que Coach, ça fait vingt ans qu’il lui apprend des trucs : de la première à la sixième, de l’arche à l’arabesque, du rond de jambe au temps de cuisse autant sur les planches, que dans les coulisses ; et les bienfaits de la coke, pour pouvoir répéter toute la journée, danser toute la soirée, et bringuer toute la nuit ; ; et puis comment regarder dans les yeux, et quand sourire, et quoi dire, et à qui ; mais aussi ce qu’est avoir le cœur brisé quand Coach a forcé Alek, son propre fils, le seul grand amour de Hailey, à disparaître de la circulation en emportant avec lui la clé de la cage — c’est que, après plus de dix ans de bons et loyaux services, Coach, il avait pas vraiment apprécié que sa petite star l’ait viré. (iii) Alors, du jour au lendemain, il s’est retrouvé seul et, à petit feu, il s’est laissé crever, Hailey. Pendant un moment, les journaux ont parlé de lui comme une étoile filante qui était venue s’écraser en plein désert, laissant un cratère de poussière et puis, plus rien : on l’a oublié, et il n’a pas cherché à sortir de son trou pour rappeler au monde qu’il existait. (iv) Il n’avait plus qu’à attendre la mort et, quand elle est arrivée, elle n’avait vraiment pas la tête à laquelle Hailey s’était préparé. Elle était terrifiante, cette mort : elle était les autres, sans noms, sans visages et ils étaient partout, ces autres. Alors, Hailey est enfin sorti de son inexistence et est allé se réfugier auprès des autres autres, ceux qui lui ressemblaient le plus : ceux qui pouvaient encore parler. (v) Auprès des autres, Hailey a appris à observer, à comprendre, à imiter pour mieux s’intégrer, mieux survivre. Pas toujours avec grand succès. Au premier abord adorable chaton perdu, on le trouvait trop rapidement embarrassant, fatiguant, incohérent. Bizarre. Alors on le remettait bien vite sur le trottoir, tout seul dans sa caisse en carton. L’histoire de sa vie. (vi) Il a fallu que le destin le remette sur la route de Coach pour qu’il puisse enfin se fixer dans un groupe, celui d’Echo, auprès de qui son mentor a plaidé sa cause : il le connait bien, il sait ce dont il est capable et surtout, il sait comment lui faire faire ce qu’on attend de lui. (vii) Mais Coach n’est plus là aujourd’hui pour expliquer à Hailey ce qu’on attend de lui ; ne restent que les paroles quasi palpables, la promesse de revenir, le nœud serré d’une poigne de fer qui enlaisse Hailey à son poste avec seulement les quelques dizaines de centimètres de liberté qu’il lui faut pour survivre… et peut-être juste assez pour lui permettre de commencer à se poser des questions, d’autres questions, les bonnes questions.

≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? (a le regard qui se perd dans le vide) Hmmm… (essaye d’arracher un bout de peau gercée sur sa lèvre inférieure avec ses incisives, puis marmonne enfin entre deux coups de dents : ) J’étais quelqu’un d’autre… Oui, quand je regarde en arrière, j’ai vraiment l’impression de voir quelqu’un d’autre. (se gratte le sommet de la tête) Un inconnu… (se gratte derrière l’oreille) J’ai du mal à croire que la personne dans mes souvenirs, c’est moi.  
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? (marque un temps, en fixant un point invisible du coin de l’œil) Avant, j’étais paumé. Maintenant… (plante son regard dans celui de son interlocuteur)Je sais ce que je dois faire. On me l’a montré et c’est clair : je sais comment les choses fonctionnent, je sais comment tourne le monde. J’aurais dû le voir plus tôt mais comme on dit : mieux vaut tard que jamais.
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? (détourne à nouveau le regard en pinçant les lèvres et répond un peu sèchement : ) Je sais pas. J’ai perdu le compte. (se frotte le bout du nez avec la tranche de l’annulaire) C’est… c’est flou. (se gratte la joue) J’ai un peu perdu la notion du temps, même avant tout ça. J’ai des trous noirs. (se met à agiter inconsciemment une jambe) Mais je sais que je l’ai fait… plus d’une fois… parce qu’il fallait le faire. Parce que c’était eux ou moi. Et je sais aussi que je le referai.
≡ comment avez-vous croisé le chemin d'echo ? C’est Coach qui m’a trouvé. (regarde son interlocuteur) J’veux dire… David. David Schaffer. Vous devez le connaître, il est chez vous depuis le début. J’étais avec trois autres personnes quand il est arrivé. Il les a toutes tuées, sauf moi. Mais c’est pas parce qu’on se connaissait avant… (replie un bras contre lui en faisant plusieurs fois craquer les jointures de ses doigts) Il a dit qu’il s’en foutait, que j’aurais pu être son fils, qu’il m’aurait quand même déglingué sur place s’il pensait pas que j’avais ce qu’il fallait pour revenir avec lui.
≡ que pensez-vous des méthodes d'echo ? (marque un temps, mais sans détacher son regard de son interlocuteur) Je pense que… (nouvelle pause) Je pense que tout le monde a de bonnes raisons pour faire ses choix. J’ai été dans pleins de groupes, jusqu’ici, et ils ont tous explosé, d’une manière ou d’une autre, sous les conflits, les attaques, les morts. Vous, vous avez réussi à tenir jusqu’ici… C’est que vous devez avoir trouvé la bonne méthode.
≡ jusqu'où êtes vous prêt à aller pour survivre ? (garde le regard fixe) À vous de me le dire. Si je suis ici, c’est pas pour jouer l’électron libre, c’est pour rejoindre une famille. J’en ai eu plein… ou du moins j’ai cru en avoir, mais elles m’ont toutes rejeté. J’en ai marre, je ne veux plus ça. J’ai le droit d’exister, moi aussi, mais je sais que je ne peux pas exister seul. Je n’ai jamais voulu être seul et maintenant que j’ai trouvé des gens qui veulent bien de moi, je n’ai pas l’intention de laisser tout ça s’écrouler encore une fois. Alors dites-moi ce que j’ai à faire pour faire partie de votre famille, et je le ferai.

âge ≡ j'ai connu MS-DOS. fuseau horaire ≡ aucun en fait, je crois. comment êtes-vous tombé sur le forum ? ≡ c'est l'histoire d'un mec qui rentre dans un bar et j'me souviens plus trop de la suite mais en fait à la fin ta mère c'est une pute. fréquence de connexion ≡ une fois tous les 36 du mois. des questions ? des suggestions ? ≡ est-ce que vous aimez les asperges ? un dernier mot ? ≡ power bouboucles.