INSCRIPTION : 17/09/2016 MESSAGES : 380 IDENTITÉ : sleepyhead; amélie FACECLAIM : théo james (shiya), the neon demon (gavin james), vic MULTILINKS : clive le rêveur, beck le branleur POINTS : 91STATUT CIVIL : cœur trompé, abusé, qu'il n'arrive plus à faire battre. ANCIEN MÉTIER : ancienne gloire du baseball, une tête éphémère dans les magazines, un nom que l'on scandait dans les stades. PLACE DANS LE CAMP : technicien en gestion du ravitaillement, il trie la bouffe pour que tout le monde ait sa part. ARME DE PRÉDILECTION : une batte de baseball, comme l'extension de son bras, qui ne le quitte jamais. ÂGE : vingt-neuf années de perdues, de ratés, de peut-être.
( walker survival guide )
Sujet: that's how stories are made (jack) Ven 23 Sep - 20:54
that's how stories are made
Les nuits sont hantées, trop courtes, mais le réveil qui se fait après est saisissant. Comme une main, plongée en plein dans sa poitrine, qui s'échappe soudainement en laissant un grand vide. Paxton, la sueur qui perle sur le front, se réveille en sursaut, la respiration entrecoupée. C'est toujours comme ça, toutes les nuits sont peuplées de cauchemars qu'il n'arrive jamais à chasser, et tous les matins du monde se ressemblent. Le torse luisant, cherchant à retrouver son souffle, le jeune homme cligne des yeux pour se débarrasser des dernières morceaux de noirceurs qui collent à ses paupières. Lentement, presque avec monotonie, Pax s'habille comme il le fait tous les jours. Jamais il ne sort de l'ordinaire, jamais il ne prend des risques. Lui qui avant, n'hésitait jamais à mettre sa vie sur le bord du fil, lui qui n'avait peur ni des choses ni gens, le voilà maintenant qui descend les escaliers à pas feutrés pour ne pas déranger les deux autres âmes qui vivent dans la maison.
Paxton il à l'esprit encore abîmé, comme si il ne voulait pas se souvenir de ce qu'il était avant. Pourtant le bout de papier plié, froissé et déchiré qui traîne toujours dans sa poche lui rappelle toujours la réalité. On y voit son nom, en gras, qui surplombe une photo de son visage naïf mais souriant. Le café est noir, les souvenirs remontent. Pax, l'enfant prodige, celui qui avait marqué le sport. Et maintenant plus rien qu'un gamin, la tête vide et les regrets qui transpirent sur sa gueule mal rasée. Son chien pose le museau sur sa cuisse, Pax lui glisse un morceau de viande séchée trop dur qu'il n'arrivera jamais à avaler. Il à cette boule dans la gorge, tous les matins, et ce n'est que quand il réalise que le monde dehors est toujours aussi foutu que la boule se décoince. C'est fou, de penser qu'il ne sentirai moins bien si le monde redevenait normal, si il devait faire face à ses responsabilités à nouveau. Pax il ne préfère pas le monde comme ça, mais c'est plus simple pour lui de n'avoir plus rien à perdre.
Le temps du matin est frais, ça lui fouette le visage alors qu'il s'éloigne des maisons pour prendre les petits sentiers qui courent derrière les habitations. Sa batte de baseball se balance sur son épaule, comme un métronome dictant le rythme de ses pas, et puis son chien qui trottine bêtement devant lui, inconscient. Après une œillade derrière lui, comme pour s'assurer que personne ne le suit, Pax décroche son sac de ses épaules et en sort un coussin tiré de sa chambre. C'est stupide, il s'en rend compte, mais le temps qui passe ne fait que le prévenir un peu plus de la suite, si il veut survivre il faut apprendre. Et l'homme n'y connait rien, incapable de serrer le poing pour donner un coup, encore moins de se défendre contre les autres. Ce qu'il sait faire c'est courir, lâche, apeuré. L'ancien Pax il courrait, et maintenant il veut donner les coups et ne jamais en recevoir. Le tissu blanc pend mollement contre la façade d'un baraquement, accroché à la vas vite par de gros bouts de scotch marron. Pax frappe, inlassablement, comme pour évacuer tous les remords qui lui colle à la peau. roller coaster