whispers in the dark (ræve)

the killer within

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(i) elle s'appelle solvej, mais on l'a toujours surnommée ræve : ça signifie renard en danois, justifiée par sa chevelure de feu, son attitude solitaire et sauvage ainsi que sa ruse - elle a adopté ce pseudo à la suite, pseudo qui est devenu son prénom au début de l'apocalypse. elle ne veut pas identifier solvej aux zombies, préfère nettement utiliser un surnom pour rendre son idée plus vrai encore : la fin du monde, c'est un jeu. (ii) ræve est complètement en dehors de la réalité : elle considère les autres comme des coéquipiers plutôt que des compagnons de survie, et s'amuse à tuer les morts-vivants : elle n'a aucun remords ni tristesse, mais à encore la capacité de s'attacher. seulement, la mort pour elle n'est pas fatale : chaque joueur n'a qu'une vie et à la fin de la partie, ils retrouveront tous leur monde.  (iii) ræve ne tient pas en place et même si son boulot lui demande de rester sage et immobile, elle se balade le long de la frontière ou tape la causette à son arme - elle trouve un moyen d'échapper à cette réalité, encore, qui fait que pour rester en vie, il faut être alerte. (iv) ræve est insupportable, enfantine, perdue, mais elle reste particulièrement intelligente : mélangé à son imagination, elle échafaude des plans tordus et compliqués pour faire sauter le plus de rôdeurs. parce que ouais, elle pourrait être dangereuse, mais rassurez-vous, elle aime buter que des zombies.  (v) mise à part sa capacité à s'éloigner de vous aussi rapidement qu'une souris s'enfuit à la présence du chat et celle de piquer avec le venin de sa langue de vipère, elle peut être - entre deux phrases tintées d'ironie et de sarcasme - plutôt intéressante en conversation. au fil du temps, si vous tentez de vous en faire une amie, elle peut même être vachement sympa, promis juré. faut juste tenir jusqu'à là et garder la tête froide.

weekly appointment

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≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? je passais mes jours et mes nuits à pianoter sur mon clavier, sans aucune vie sociale extérieure à mes jeux. à part mes mates et mes amis de la game house avec qui j'étais en équipe ainsi que notre coach, je parlais à personne - mes parents comprenaient ça même si c'était le chaos total au commencement. et puis, j'étais quand même bien payée, autant vous dire que mon boulot, c'était ma passion, et ma vie.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? j'ai du faire une cure de désintox forcée à vrai dire ; plutôt compliqué de devoir arrêter de game juste à cause de l'apocalypse. alors je me suis projetée et au final, la vie est un bien meilleur fps que cs:go. niveau tir, j'avais la patience d'apprendre et la curiosité, j'ai vite su comment me servir d'un flingue. je bute des zombies, je compte les points, je défends ma ville avec mes coéquipiers, tout est semblable à un jeu vidéo.
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? je compte pas le nombre de rodeurs, mais dès que j'en avais la possibilité et si le danger n'était pas extrême. j'ai défendu alekhya et au vu de ses capacités à survivre, j'ai du gérer toute seule le côté morts-vivants, et ça a rajouté pas mal de zombies à mon score. quant aux êtres vivants, j'ai du couper la tête à ma mère qui s'était transformée - mon père n'a pas supporté et, à mon avis, n'a pas du tenir bien longtemps au dehors. mais qu'importe, c'est du passé, vaut mieux pas s'y attarder.
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? c'est une base, c'est la fontaine où on récupère sa vie et tout, c'est là où on se stuff, j'aime beaucoup cette ville même si je reste méfiante à l'égard des autres. j'ai jamais donné ma confiance à quelqu'un et même si ça fait petit animal sauvage, je m'en porte bien ainsi : chacun fait sa vie, comme il peut.
≡ qui avez-vous perdu ? ma mère qui s'est retrouvée mordue par un inconnu quand elle est sortie paniquée dans la foule : on l'a récupéré avec mon père, elle s'est transformée plutôt vite faut le dire, et j'ai du l'achever. mon père, lui, je sais pas s'il est encore en vie ou pas, mais j'en doute.
≡ quel(s) espoir(s) vous reste-t-il ? le seul espoir que je garde est de rester en vie avec alekhya. ah et aussi, si possible, ne pas perdre la boule - je préfère nettement me croire dans un jeu vidéo plutôt que d'avouer que c'est la réalité. on fait comme on peut pour garder la tête froide, hein, je me trompe ?