The world around us is burning but we’re so cold (jayden)

the killer within

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(i) Jayden a été adopté. Ce n’est pas une fatalité en soi, pour lui. Il n’en a jamais souffert, il ne s’est jamais senti rejeté, exclu. Aucune crise existentielle pour le jeune homme qui a évolué au sein d’une famille aimante, qui lui a apporté tout ce dont il avait besoin pour devenir un jeune homme équilibré. Il est reconnaissant, principalement parce qu’il sait que tout le monde n’a pas eu cette même chance – et qu’il aurait pu mal tourné. (ii) Il est très « famille », c’est important pour lui. Il a toujours été proche de ses parents, et de ses sœurs. A présent, il a l’impression d’avoir tout perdu. Ses parents sont décédés, lui laissant des souvenirs cauchemardesques et une plaie béante dans son cœur. Quant à Blake et sa nièce, il ignore si ces dernières sont toujours en vie. Ça le rend dingue, il se sent impuissant, et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de les retrouver. Il espère vraiment qu’elles s’en soient sortie, mais cette idée ressemble plus à un fantasme qu’autre chose à présent, après tout ce qu’il a enduré. Enfin, Reese, sa petite-sœur. Il sait que quelque chose s’est brisé entre eux, qu’il l’a cassée. Il sait que rien ne pourra réparer, rien ne pourra ramener William. (iii) Jay est frustré, en colère, car sa vie lui manque. Tout s’en est allé, d’un claquement de doigts. Ils n’ont rien pu faire, et maintenant ils subissent, évoluent, et pas vraiment en quelque chose qui le rend fier de sa petite personne. Il essaie de faire ce qui est juste, mais entre acte d’héroïsme et meurtre, Jayden se demande où est la limite. Il se noie dans une petite rivière de regrets depuis le début de l’épidémie. (iv) Jayden est insomniaque, plutôt de lutter contre, et se bourrer de médicaments, il préfère rester actif. Il travaillait souvent de nuit, pour se faire. Ce n’était pas le job de sa vie, mais il suffisait à Jayden, qui, peu importe dans quoi il s’embarque, préfère le faire à fond plutôt que d’y aller en trainant des pieds. Il n’a jamais eu énormément d’ambition, loin d’être carriériste, il préfère travailler pour vivre plutôt que l’inverse. Aujourd’hui sa vie se résume à survivre. Il ne pense plus qu’à ça, s’oubliant complètement. Il ne dort que très peu, souvent sujet à de cauchemars – qui ont tendance à le suivre tout au long de la journée et d’influencer sur son humeur.  (v)Jayden n’a pas un profil académique mais ne se considère pas plus con qu’un autre. Il est curieux, s’intéresse à pas mal de choses, allant du sport (qu’il pratique pour se défouler, notamment la boxe), à de la littérature, ou voire même de l’art -qu’il ne comprend pas forcément mais qu’il apprécie. Il est fan de comics depuis tout jeune. A défaut d’avoir un talent artistique en particulier, il s’en sort en bricolage et mécanique. Avant l’épidémie, Jayden était en train de redonner vie à une vieille Harley dans le but de partir en roadtrip à travers le pays.

weekly appointment

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≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? J’étais monsieur tout-le-monde. Un mec sans emmerdes, qui aimait sortir avec ses potes, s’envoyer en l’air de temps en temps, passer du temps avec ma famille, emmener ma nièce au zoo, rager avec mes collègues sur les clients relous. C’était pas grand-chose, mais ça m’allait bien.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? Je n’sais pas trop, j’imagine que ça endurcit de voir des gens se faire bouffer en live. Je pense pas avoir changé, j’pense que ça m’a détruit, j’essaie de pas y penser, j’essaie de ne pas penser tout court, de continuer d’avancer sans me retourner parce que sinon je suis foutu.  
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? Tu sais que c’est trop, quand tu as arrêté de compter. Je n’en suis pas fier, mais je n’ai pas eu le choix. C’est eux ou nous. J’ai dû abattre le copain de ma sœur, William. Il n’était pas encore transformé, il s’était fait mordre. Je ne voulais pas, mais je pouvais pas risquer qu’il nous attaque, ou de le laisser comme ça, c’est pas une vie. J’avais pas la semaine et j’ai du prendre une décision.
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? Ce que j’attends ? De pouvoir dormir sur mes deux oreilles, sans flipper d’avoir un rôdeur devant ma porte, d’avoir un endroit où se poser plus d’une semaine. C’est déjà un sacré luxe.
≡ qui avez-vous perdu ? J’ai perdu mes parents, des amis, et sans doute d’autres connaissances sans que je le sache. Cela fait des mois que je n’ai plus de nouvelles de qui que ce soit.
≡ quel(s) espoir(s) vous reste-t-il ? J’aimerais retrouver ma sœur. Il faut qu’elle soit en vie.