| Sujet: A hand ? ft. Milan Dim 9 Oct - 19:38 | |
| Tu ne saurais dire comment tout s’est arrivé. Comment tu t’es rapproché de ce type, Milan, qui t’a finalement en quelque sorte prit sous son aile. Toi, petit nouveau fraichement arrivé, qui se réhabitue difficilement à la civilisation, à la perspective de dormir sur tes deux oreilles et pas seulement avec un œil mi-clos, prêt à bondir au moindre bruit suspect, craignant pour ta vie. Tu n’es pas spécialement quelqu’un de sauvage de base, mais disons que tout ça t’a fait le devenir un peu. Observateur depuis toujours, tu détailles, tu juges, tu te fais une première opinion avant de t’ouvrir vraiment. Avant d’oser t’exprimer plus clairement, d’être davantage toi même. Tu restes sur tes gardes, prêt à lutter contre tout ennemis, toute menace. Parce que c’est à ça que tu as été habitué durant ces longs mois. Tu as acquis davantage de réflexes plus d’automatismes, qu’il n’est pas évident de perdre maintenant que tu as fait un premier retour à la civilisation. Un premier pas vers la normalité. Ou du moins un semblant de normalité. Oui car tu le sais, le monde ne sera plus jamais le même.
Tu déambules en ville, ta garde enfin terminé, tu t’apprêtes à rentrer simplement chez toi pour te reposer, peut être bricoler deux trois babioles mécaniques histoire de t’occuper l’esprit et les mains. Toi qui a toujours aimé être actifs. Enfant de famille nombreuse, toujours entouré, rarement seul, rarement oisif. Alors tu as développé, sans parler d’hyperactivité, un besoin de te rendre utile. De faire quelque chose, de participer de façon ou d’une autre. Tu n’es pas juste un loup solitaire ici et même si tu te méfies de pas mal de monde, tu es prêt à mettre la main à la patte au besoin. Ce que tu as déjà commencé à faire d’ailleurs, pour mettre un premier véritable pied dans cette communauté. Montré que tu es capable et surtout volontaire. Montrer que tu as envie de plus que d’être sur la route nuit et jour, errer sans but, excepté celui de survivre. Tu observes autour de toi, les maisons qui se dessine dans ce petit quartier qui pourrait sembler tranquille, digne de série américaine trop calmes. C’est là que tu l’aperçois, Milan, semblant très occupé avec quelques réparations sur cette moto qu’il s’est mit en tête de réparer. Tu souris en coin. Tu sais qu’il est loin d’être aussi débrouillard dans le domaine, mais ça t’amuses de le voir un peu s’affairer à la tâche avec plus ou moins de mal. Finalement, tu décides de l’aborder et le rejoint en quelques pas. « Besoin d’un coup de main ou je te laisse d’abord tout casser ? » Lâches-tu, sur un ton amusé, un sourire plus large se dessinant sur ton visage, tandis que tu viens t’accroupir près de lui pour être à hauteur de sa bécane.
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