Javier Escobar member / settler of astoria INSCRIPTION : 11/10/2016 MESSAGES : 897 IDENTITÉ : native route/mel FACECLAIM : diego luna (odistole) MULTILINKS : billy & ronan POINTS : 756 STATUT CIVIL : divorcé, sans enfants, mais il considérait ceux de sa femme comme les siens, et ils lui manquent beaucoup. ANCIEN MÉTIER : cuistot dans un petit resto mexicain à Portland PLACE DANS LE CAMP : technicien en gestion de conservation ARME DE PRÉDILECTION : n'importe quelle arme blanche, pour le reste, il ne sait pas viser ÂGE : trente-huit ans | Sujet: i don't wanna be heard, i wanna be listened to (matt) Mer 26 Oct - 9:52 | |
| i wanna be listened to / Cullen & Matt/ Cullen se réveilla au milieu de la nuit. En sursaut, comme à chaque fois. Son sommeil, tourmenté par les cauchemars, ne lui donnait même plus l’impression de se reposer. Les marques de la fatigue se lisaient sur son visage. Il se redressa dans son lit tandis que Bobby vint poser la tête sur son genou. Il lui sourit faiblement, en lui caressant la tête. Il n’arrivait pas à croire qu’il y avait encore des gens qui pensaient que les animaux ne ressentaient rien. La présence du golden retriever lui avait été d’une grande aide, un soutien moral autant que psychologique pour ne pas complètement perdre la tête. Il ne se rappelait plus vraiment de son cauchemar, il savait qu’il était question de courir dans les bois, sans jamais s’arrêter, poursuivi par une menace invisible bien plus rapide que lui. Il le faisait chaque nuit, et chaque fois, il se réveillait lorsqu’une main glaciale se posait sur son épaule, à l’instant exact où il se rendait compte qu’elle appartenait au cadavre de sa femme, une monstruosité qui lui rappelait qu’il était coupable de tout ce qui lui arrivait. Il posa son regard cerné sur son chien. Il décida de le sortir à l’arrière de la maison. Il enfila un sweat à capuche et un jean, et se rendit dans le jardin en compagnie de Bobby. Dehors, seuls quelques grillons encore vaillants et quelques hululements parsemés semblaient troubler le silence de la nuit. Il ne savait pas quelle heure il était, mais dans ce monde, l’heure n’avait plus d’importance. Ce qui comptait, c’était d’être en vie, jour après jour. L’ancien ranger se dit que l’obscurité avait quand même dû tomber depuis un moment. Il resta quelques minutes à regarder son chien déambuler dans la pelouse sèche, dont la couleur jaunâtre lui donnait une allure macabre, même en pleine nuit. Les arbres sans feuilles, semblables à des griffes dans la nuit, lui rappelaient que l’automne s’était installé pour de bon. Il finit par rappeler le canidé et rentrer. A l’intérieur, la lumière qui émanait de la cuisine attira son attention. Est-ce que quelqu’un avait oublié d’éteindre sa lanterne? Ou n’était-il pas le seul à souffrir d’insomnies? Bobby ne se posait pas toutes ces questions, il s’était déjà rendu dans la cuisine, mu par la curiosité et l’envie de contact humain. Cullen n’avait plus d’autre choix que de le suivre.
Il le trouva en train de renifler le pantalon de Matt. Cullen avait fini par mémoriser les noms des deux autres habitants de la maison. Pour sa défense, il n’était là que depuis quelques jours, et sa mémoire n’avait pas fonctionné depuis des mois. Parce que qui disait mémoire, disait souvenirs, et le cerveau du ranger avait décidé de cacher ceux-ci derrière un grand mur pour lui permettre de survivre. La mémoire était un muscle, et il commençait seulement à le rééduquer. Sa voix graveleuse finit par s'élever doucement dans la pièce. « Bonsoir, ou bonjour peut-être. Je n’ai aucune idée de l’heure qu'il est. Désolé pour Bobby, il est un peu trop sociable, tu ne voulais peut-être pas être dérangé. Allez, viens, Bobby. » Le chien finit par revenir vers lui pour lui lécher la main. Cullen remarqua la bouteille de whisky dans la main de son colocataire. Il n’avait jamais été très porté sur l’alcool, mais par les temps qui couraient, il n’aurait pas dit non à un verre. Ou dix. Peut-être que ça l’aiderait à dormir, finalement. |
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