a lovers prayer. (alicia)

the killer within

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(i) Alicia vient d’un père politicien et d’une mère mannequin. Ce couple a eu des jumeaux mais ces derniers sont bien différents, surtout la fille. Alicia n’a jamais eu la même vision de la vie que ses parents et son frère. Pendant longtemps, elle s’est jugée différente et en proie au doute. C’était le vilain petit canard de la famille. Le lien que l’on dit indestructible entre jumeaux a peut être était zappé à la naissance de ces deux là. Ils n’ont jamais été proches et son frère a toujours fait la fierté de ses parents, laissant sa sœur dans son ombre. Dégradant encore plus ces relations, Alicia n’était en rien la femme parfaite que ses parents, issus de la vieille école, attendaient pour une Reinhart. Pourtant, cette enfance lui a au moins permis de se forger un caractère de femme indépendante et de suivre ses propres convictions. (ii) C’est très rapidement que la rousse s’est passionnée par la médecine en générale. Dans l’immense bibliothèque familiale où la plupart des livres prenaient la poussière et demeuraient un élément décoratif démontrant simplement la culture de la riche famille, Alicia avait découvert une collection entière sur la médecine et les diverses infections et maladies qu’ils pouvaient exister. Les photos qui illustraient ces pages auraient pu la choquer de par son jeune âge. Mais ce fût le contraire, elles n’ont fait que ressortir son désir d’un avenir professionnel dans la médecine. Allant alors à l’encontre de ses parents, Alicia s’est réfugiée dans son travail au prix de sa famille. (iii) Suite à un accident avec son petit ami de l’époque, Alicia s’est retrouvée enceinte et donna naissance à une petite fille. Ils ont essayé de construire une famille pour cet enfant mais la réalité leur a bien vite explosé en plein visage. Ils n’étaient plus amoureux depuis longtemps, la folie passionnelle des premiers instants s’étaient dissipés. Et ils ont plus tenté de sauver leur couple par obligation à la venue de leur fille que pour de réelles sentiments l’un envers l’autre. Le père n’ayant pas la maturité nécessaire à l’époque pour s’occuper d’un enfant, Alicia a finit par l’élever seule. Mais cet agrandissement soudain de la famille n’a en aucun cas été un frein pour ses études de médecine. Malgré son statut de maman, Alicia était l’élève la plus brillante de sa promotion. Et quelques temps après l’obtention de son diplôme, elle est partie avec sa fille faire de l’humanitaire dans les pays d’Afrique. (iv) A leur retour, la demoiselle a rapidement gravi les échelons et s’est vu proposé le poste de médecin urgentiste avant d’être responsable du département des urgences de l’hôpital de Portland. Alicia est tellement passionnée par son métier qu’elle a souvent été absente dans la vie de sa fille. Parfois, elle se demandait si  son rêve d’enfance était compatible avec le fait d’être mère. Peut-on être médecin et avoir une vie de famille ? Probablement, lorsque le couple est encore entier. Néanmoins, cela ne l’empêchait pas d’être proche de sa famille. On ne peut remplacer une mère et Alicia s’est rendue compte à quelque point il était difficile d’entre être une. Il n’y a pas de recette miracle, il n’y a pas de conseils avisés. Chacun est différent et a une manière différente d’aborder son enfant. Puis ils grandissent sans qu’on s’en aperçoive. Au déclenchement de l’épidémie, Alicia n’avait qu’un objectif qui était de protéger sa fille à tout prix. Ils sont partis avec un autre groupe pour quitter la folie meurtrière de Portland, dans l’espoir de trouver un jour refuge. La rousse a essayé tant bien que mal de protéger son enfant des horreurs qui survenaient mais sa fille a hérité de son caractère de femme forte et indépendante, capable de se protéger elle-même. Telle mère, telle fille. (v) Voilà maintenant plus d’un an qu’Alicia est à Astoria. Ses compétences professionnelles l’ont hissé naturellement au sommet du secteur de la médecine. Proche d’Octavia de part leur caractère similaire mais aussi grâce son âge avancé, le médecin s’est fait une place au conseil du camp. Elle est appréciée dans la communauté et encore une fois, son travail passe en priorité. Elle prend à cœur sa position de sauver des vies, de soigner ces habitants. Elle peut parfois paraître froide mais ce n’est qu’une façade qu’elle se donne pour rassurer ses patients. A côté de ça, quand l’occasion se présente, elle tente de trouver un sérum qui permettrait de remédier à cette infection. Pour l’instant, ses recherches n’ont donné malheureusement aucun résultat.

weekly appointment

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≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? Mère célibataire élevant seule une fille de la vingtaine, nous vivions dans le centre ville de Portand dans l’Etat de l’Oregon pour être proche de l’hôpital où j’exerçais en tant que médecin urgentiste. Je faisais passer en priorité, à mon plus grand regret avec le recul, ma vie professionnelle au détriment de ma famille. Ma fille a souffert de mon absence mais le côté positif est qu’elle en est ressortie plus forte et plus indépendante. Et au moins une fois par semaine, nous avions pour habitude de faire du yoga ensemble.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? Autrefois, j’avais un objectif bien défini, un but que je cherchais à atteindre au cours de ma vie. Je savais pertinemment où j’allais, tout était planifié et contrôlé. Malgré les imprévus qui me tombaient dessus, je savais très bien les gérer. J’ai gardé un peu aujourd’hui ce caractère mais il est moindre. Que nous arrivera-t-il ensuite ? Vieillirons-nous tous ensemble à l’intérieur de ces murs, protégés de la fin du monde ? Je peux planifier un avenir proche mais je n’ai plus la capacité de me projeter dans le temps. Je prends désormais la vie comme elle vient, prenant conscience que je peux disparaître du jour au lendemain, tout comme ma fille que je tente désespérément de protéger. Comment élever un enfant dans ces ténèbres ?
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? Je n’ai tué que trois rôdeurs. Cela s’est déroulé lorsque ma fille et moi étions avec un groupe de survivants et que nous quittions Portland en recherche d’un refuge. Le dernier fût lorsque nous avions établi un campement en plein cœur de la forêt, peu de temps avant de venir à Astoria, j’ai tiré sur un rôdeur qui s’attaquait à ma fille. Par chance, elle ne s’est pas faite mordre. Par contre, je n’ai abattu aucun être humain.
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? Astoria devrait être un refuge pour tous les survivants, y compris les plus faibles. Certains trouvent leur place dans ce monde apocalyptique mais d’autres, comme moi, n’ont pas la capacité de survivre seul. Astoria peut être ce camp qui sauve des vies et qui les préserve. Un endroit où nous formons une communauté tous unis, tous solidaires. Une famille recomposée en quelques sortes.
≡ qui avez-vous perdu ? A Portland, nous avions un chat roux. Totalement indépendant qui sortait par le balcon de notre appartement pour s’aventurer vers l’inconnu. On ne le voyait pas pendant des jours. Et je pense qu’il n’est au final jamais rentré à la maison quand l’épidémie s’est déclenchée. Il y a aussi ma famille, c’est-à-dire mon père, ma mère et mon frère jumeau. Nous avions des relations très conflictuelles et c’est très rare quand nous échangeons quelques paroles. Il n’y a que ma fille qui leur rendait visite. Bien sûr, je me posais la question de savoir s’ils sont toujours en vie. Peut être que le hasard nous permettra de nous retrouver.
≡ quel(s) espoir(s) vous reste-t-il ? L’espoir de trouver un antidote à ce fléau. Non pas pour ces personnes dont le corps est déjà en décomposition mais plutôt pour ces gens qui viennent tous juste de se faire mordre. Une injection d’un sérum dans le sang qui permettrait de stopper l’infection et composerait les cellules endommagées. Si Astoria me donne les moyens, je pourrais mettre à profit mes connaissances pour ces recherches-là. Et peut être qu’un jour, nous pourrions sauver encore plus de notre population.