{flashback} and we're side by side

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MessageSujet: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptySam 1 Oct - 21:46


 
And we're side by side

I can't help but think of you in these four walls. my thoughts seem to wander to some distant century when everyone we know is six feet under. When all of our friends are dead and just a memory and we're side by side, it's always been just you and me for all to see.


  
Lakeview. Je n'ai aucune idée du temps que j'ai mis pour y arriver et je ne préfère pas compter. Le plus important, c'est que je ne suis plus trop loin – enfin, tout est relatif – du camp dont m'a parlé mon ancien acolyte qui m'a lâché du jour au lendemain. Pas étonnant en même temps, il a déjà été sympathique de me laisser le suivre alors qu'il avait autre chose à faire que de s'occuper d'un gamin dans mon genre... Oui, c'est lui qui me l'a dit de nombreuses fois mais il n'a jamais rien fait pour me virer non plus. Peut-être qu'au final, cette histoire de camp, c'est des conneries et j'espère sincèrement que non. Je refuse d'avoir fait tout ce chemin pour rien.

Voilà deux jours que je suis arrivé à Lakeview. Deux jours, et je me demande comment je vais faire pour sortir de cette foutue baraque où j'ai trouvé refuge. Oh, quelle bonne idée ai-je d'aller dans une ville qui semblait paisible et où il n'y avait l'air d'avoir personne en croyant que c'était un coup de chance ! Non, ce n'en ai pas un. C'est simplement parce que cette ville est infectée de rôdeurs et autant vous dire que je suis dans une merde pas possible. Je n'ai plus rien à manger, ni à boire et il va bien falloir que je sorte à un moment ou un autre pour tenter de trouver des vivres si je ne veux pas crever ici. Mais je suis fatigué... fatigué et lassé d'avoir la sensation de me battre pour rien. Il est évident que j'ai peu de chance de survie seul. Je n'ai jamais appris à me débrouiller par moi-même, c'est toujours les autres qui ont tout fait pour moi. Pour la première fois de ma vie, je n'arrive pas à être optimiste et j'ai envie de laissé tomber ce combat permanent. Et je peux vous jurer que cette sensation est tout sauf agréable. Perdu dans mes pensées, le bruit d'un objet qui tombe par terre me fait sursauter. Non, non, non. Pas maintenant. Brusquement, je me lève et sors de la chambre qui se trouve au fond de la maison sans aucune discrétion, le fusil à la main. J'espère que c'est seulement un humain et il peut me voler toutes mes affaires s'il le souhaite, je m'en fiche pas mal tant que je ne tombe pas face à un rôdeur. Marchant avec lenteur le long du couloir, j'arrive dans le salon et aperçois que mon « piège » pour coincer la porte défoncée n'a pas fonctionné et un rôdeur tente de rentrer. Mais un simple coup d'oeil à travers les vitres de la maison me permet de remarquer qu'il y en d'autres dans le jardin. De pas paniquer, ne pas paniquer, ne surtout pas paniquer... Je ne dois pas laisser le rôdeur entrer et sans réfléchir, je prends le fusil en essayant de le tenir comme le faisait mon meilleur ami. Mes mains tremblent alors que je tente de viser son crâne et quand j'appuie sur la détente, le recul fait que je me prends le fusil en pleine face. Bien sûr, il fallait que cela tombe sur moi. « Putain ! » Mon nez saigne à cause du coup et je comprends que je me suis totalement foiré quand le rôdeur continue de remuer ses bras comme s'il cherchait quelque chose. Et en plus, le bruit du fusil risque d'en attirer d'autres... Super, j'ai tout gagné aujourd'hui. Essuyant d'un geste rageur le sang qui coule de mon nez et en essayant d'ignorer la douleur, je tente de trouver une solution. N'importe laquelle qui puisse me faire sortir de là. Mais je n'en vois qu'une seule : me battre. Alors je replace le fusil et je tire de nouveau, en faisant attention cette fois-ci. Mais ma vision est trouble à cause du coup, j'ai du mal à me concentrer et je rate une nouvelle fois ma cible. « Dégage, ne t'approche pas de moi ! » Gueuler sur un mort-vivant ne sert strictement à rien, je fais plus de bruit qu'autre chose et cela n'arrange pas du tout mon cas. Mais je suis incapable d'agir et penser correctement car tout ce que je vois venir, c'est ma propre mort. Génial.

 
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Dernière édition par Espen Hamilton le Dim 2 Oct - 20:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyDim 2 Oct - 3:51


 
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Mon fusil de précision dans le dos, prêt à sortir mon Baretta, je marche un couteau à la main. Où je vais ? Aucune idée. Mais on m'a parlé d'un camp, je n'ai aucune idée de ce que cela signifie, si oui ou non je serais plus en sécurité là-bas, si c'est une bonne idée mais que faire d'autre ? Rester à airer ici, toutes les journées se ressemblent : prier pour ne pas mourir, pour ne pas faire le moindre faux pas et finir comme eux. Je n'ai même plus de raison de me battre. Je suis seul, et depuis que Mandy est morte, j'ai bien du mal à retrouver espoir. Pourquoi faire ? Regardez moi ce monde... On tente de survivre mais, pourquoi ? À quoi ça sert ? Alors peut-être que ce camp est une sorte d'espoir, peut-être que je vais retrouver des personnes que je connais ou peut-être pas, mais au moins, je serais peut-être en sécurité, ou même pas, je n'en sais rien. Mais je ne sais pas quoi faire d'autre.

Alors je continue de marcher, m'arrêtant près des maisons. Il faut bien que je passe la nuit quelque part... En espérant qu'il n'y ait pas de trop rôdeurs dans le coin. Je m'apprête à franchir les portes d'une des maisons, mon couteau dans le creux de ma main prêt à se planter dans le crâne dans rôdeur qui pourrait me prendre par surprise. Les portes sont ouvertes, aucun bruit se fait entendre mais je n'en reste pas moins vigilant, je me suis fait avoir plus d'une fois avec ça. Alors je parcours les pièces, m'attendant à croiser des rôdeurs mais rien. La maison doit être vide puisqu'à l'étage, rien ne s'y trouve. C'est pour cette raison que je me dirige vers la porte d'entrée et la barricade du mieux possible, ainsi que les fenêtres, bon je fais avec les moyens du bord mais c'est mieux que rien.. C'est bon Jim, tu pourras pas la nuit ici sans problème.

Je grime les escaliers, lâchant mon sac à dos sur le sol. Je meurs de faim mais heureusement j'ai quelques réserves, maigre soient-elles mais au moins j'en ai. Mais alors que je m'installe sur le lit, ou du moins ce qu'il en reste, un bruit de fusil me fait sursauter. Je regarde derrière moi, tout autour de moi. Merde ! Un survivant ? Oui, un survivant mais ce bruit va également attirer tous les rôdeurs du coin ! Alors sans réfléchir je cours vers la fenêtre, il y a une sorte de petite baraque juste en face, le bruit doit provenir d'ici... Bordel et si quelqu'un était en danger ? Et si je pouvais l'aider ? Et là mon regard se pose sur trois autres rôdeurs se trouvant dans le jardin, oui, le bruit les a forcément attiré. Je reste là à tenter de trouver une solution ou du moins, à me convaincre que c'est une mauvaise idée. « … Fais chier. » Je retire rapidement mon fusil qui se trouve encore dans mon dos et me met en position, je ne remercierais jamais assez mon père pour m'avoir appris à tirer avec ça même si honnêtement, je préfère ne pas avoir à m'en servir... Je regarde dans le viseur, suivant le rôdeur, mon doigt sur la gâchette. Et voilà que j'entends quelqu'un crier, je ne sais même pas ce qu'il a dit je suis bien trop loin mais je dois l'aider. Si je tire, je vais en attirer d'autres vers moi, c'est certain ! Mais je ne peux pas faire comme si de rien était, et quelque chose me dit de le le faire. Je ne saurais expliquer quoi mais je le ressens. J'appuie donc sur la gâchette.

La cervelle du premier rôdeur, qui tentait de pénétrer dans les lieux, explose tandis que les deux autres, attirés vers le bruit, tournent dans ma direction. Je me dépêche alors et tire de nouveau, loupant ma cible. Respire Jim, RESPIRE ! Je tire, un en moins. Allez plus qu'un. Plus qu'un et casse toi d'ici avant de finir comme eux ! Je prends une longue respiration et tire sur le troisième, j'attends un court instant. Regardant dans le viseur et effectivement, un quatrième débarque ! De nouveau je me concentre et lui tire dessus. J'abaisse mon fusil. « Bordel... » Je le range rapidement et saisie de nouveau mon sac, je ne peux pas rester là et je dois aller voir ce qu'il se passe ! Alors je descends rapidement, retirant tout ce que j'avais mis afin de barricader la porte. Et c'est avec mon Baretta à la main que je me dirige vers la petite baraque, tout en regardant autour de moi. Dans tous les cas il va falloir que je pars vite d'ici parce que le bruit a dû en attirer énormément ! Une fois devant la baraque, j'enjambe le rôdeur que j'ai tué, qui se trouvait devant la porte. « Il y a quelqu'un ? » Je tente d'ouvrir mais est-ce une bonne idée ? Quoi qu'il en soit, il faut partir d'ici et vite ! Bordel je joue les imprudents là, qu'est-ce qu'il m'a pris ? « Il faut partir ! Ils vont arriver ! » Dis-je en tentant de regarder un l'intérieur. Je vois le corps d'un jeune garçon, ça ne m'a pas l'air d'être un rôdeur ou du moins il n'agit pas comme tel mais moi je ne vois pas son visage. Je retire du mieux possible tout ce qu'il se trouve devant la porte. Et une fois chose faite, lorsque mon regard se relève et que je croise celui de la personne en question. Mon visage se décompose. Je ne parle même plus, je ne réagis même plus, j'ai l'impression de voir un fantôme. Espen. Je vois Espen. Je suis en train de devenir fou, voilà ce qu'il se passe. Et je suis certain que si je cligne des yeux, je vais voir Mandy ! D'ailleurs, je le fais, faisant quelques pas en arrière lorsque je me rends compte que mon hallucination ne part pas « Es.. Espen ? » Je n'arrive même plus à parler correctement, je suis sous le choc. Ce n'est pas possible, ça va passer, ce n'est qu'une hallucination Jim, alors après m'être dit qu'il fallait mieux que je me reprenne avant de finir comme ces enfoirés de rôdeurs. Je m'exclame en m'avançant vers lui lâchant dans un énorme soupir de soulagement « C'est pas vrai ! » Je le serre dans mes bras. Non, ce n'est pas une hallucination, c'est.. Réel ? C'est réel ! Je ne suis pas en train de rêver ? Quoi qu'il en soit, une fois détaché de lui, je me mets à sourire en plongeant mon regard dans le sien. Ça faisait bien des mois que je n'avais pas souri. Mon petit frère et en vit et en face de moi ! Je suis avec mon petit frère ! « Je te croyais mort.. Je... » Toujours dans l'incompréhension la plus totale, partagé entre la joie et la panique de devenir fou, je finis par écarter l'idée que ça soit une hallucination, du moins j'essaye... Mon petit frère est là, il est avec moi. Tu n'es pas fou Jim.

 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyDim 2 Oct - 20:17


 
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Il ne faut pas rêver, je sais très bien que sur ce coup-là, c'est à moi de me débrouiller tout seul et que je ne peux compter sur l'aide de qui que ce soit. Avant, je pensais que les rôdeurs pouvaient avoir un reste d'humanité... c'est totalement con, hein ? Et pourtant j'y ai cru. J'y ai cru jusqu'à ce que l'un d'entre eux tente de m'attaquer et que mon meilleur ami se jette devant lui pour se faire mordre à ma place. Lui, sûr qu'il s'en serait sorti sans moi et qu'il n'aurait eu aucun mal à tuer le mort-vivant qui essaye de rentrer dans la maison mais à cause de moi, il est mort... et pour rien car je ne donne pas cher de ma survie à l'heure actuelle. Alors que je m'apprête à tirer une nouvelle fois en appuyant sur la détente, j'entends le bruit bien distinct d'une autre arme à feu. Et sous mes yeux, le rôdeur qui souhaitait pénétrer la maison tombe sur le sol, la cervelle éclatée. Sous le choc, je suis incapable de faire un quelconque mouvement et j'ai du mal à croire ce qui vient de se passer jusqu'à entendre de nouveau les mêmes tirs et cette fois-ci, ce sont les rôdeurs se trouvant dans le jardin qui sont visés. Les yeux écarquillés, j'essaye de me remettre de mes émotions mais c'est plutôt compliqué en sachant qu'on vient encore une fois de sauver mon cul parce que je suis un foutu incapable. Ca veut dire que j'vais rester encore vivant quelques minutes ? Peut-être même quelques heures ! Woh, ce serait un miracle. Sans déconner, je ne sais pas qui vient de risquer sa vie pour moi mais il faut vraiment être totalement dingue... ou courageux aussi pour faire cela pour un inconnu. Après tout, les quelques survivants savent que le bruit attire les rôdeurs, même moi, même si cela ne m'a pas empêché de leur gueuler dessus comme s'ils allaient gentiment faire demi-tour pour emmerder quelqu'un d'autre. A croire qu'il reste des gens avec de l'empathie... Mais ce n'est pas moi qui vais me plaindre, c'est grâce à ce genre de personnes que je suis toujours en vie.

« Il y a quelqu'un ? » A ce moment-là, je devrais répondre mais j'en suis incapable. Pourquoi ? Parce que cette voix, je la connais. Ce n'est pas parce que je ne l'ai pas entendu depuis un an que je ne la reconnais pas. Mais pour moi, c'est tout simplement impossible sur le moment. Le hasard ne fait pas assez bien les choses, pas dans un contexte pareil alors au lieu d'aller l'aider à enlever tout ce qui se trouve devant la porte, je reste là, planté comme un con au milieu du salon, la gorge totalement nouée. Le type me dit qu'il faut partir, qu'ils vont arriver et j'aimerai sincèrement bouger mais j'en suis incapable. Il faut que je me remette de mes émotions, il ne faut pas pas que je m'imagine que... Mes pensées s'évaporent dés que mon sauveur entre dans la maison et que nos regards se croisent. Jimmy. C'est bien lui. « Jim ? » Je réponds quand il prononce mon prénom, dans un murmure. J'ai toujours eu espoir de le croiser un jour, du moins si je tenais assez longtemps pour cela parce que je n'ai jamais douté de ses capacités de survie. Mais même si j'ai toujours eu cet espoir, cela ne m'empêche pas d'être totalement sous le choc face à lui, et je lâche mon fusil par terre. Il s'avance vers moi pour me serrer dans ses bras et je répond à son étreinte avec force, trop peur de le voir partir une nouvelle fois. Les larmes me montent instinctivement aux yeux mais je refuse de chialer comme un gosse même si je l'avoue, je suis à deux doigts de le faire. Mais cette fois-ci, ce sont des larmes de joie. C'est la première fois depuis le début de l'épidémie que je suis véritablement heureux, que je me sens presque bien et j'vous jure, cette sensation de bien être m'a manqué. « Je sais, c'est un miracle que je sois encore en vie. » dis-je avec un sourire au coin des lèvres quand Jimmy me dit qu'il me croyait mort. Franchement, il vaut mieux en rire qu'en pleurer et il est mon grand frère, il me connaît très bien et il sait que je ne suis pas le type le plus doué du monde alors je ne peux pas lui en vouloir. « Merci... de m'avoir sauvé. C'est la première fois depuis le début de l'épidémie que j'suis vraiment seul et sans toi... j'aurais sûrement fini comme eux. »  L'aveux fait mal et je ne préfère pas imaginer ce que cela aurait fait si Jimmy m'avait croisé en temps que rôdeur.  « Si on n'était pas entouré de zombie  à l'heure actuelle, je te dirai bien d'aller fêter ça au bar du coin mais pas sûr que ce soit vraiment le bon moment. » J'ajoute ces quelques mots  d'un ton faussement sérieux, prenant les choses à la légère comme à mon habitude. Mais c'est ma manière de ne pas montrer que je flippe totalement. Je sais que mon frère ne va pas me laisser tomber maintenant que nous nous sommes retrouvés mais je ne veux pas être un boulet qu'il traîne à ses pieds, qui le ralenti. Machinalement, je passe une nouvelle fois ma main devant mon nez pour essuyer le sang qui continue de couler puis je ramasse le fusil se trouvant par terre avant d'observer de nouveau mon frère. « J'ai essayé de tirer avec et je me le suis pris dans la figure. Il était à Liam. Et j'crois que t'en auras plus besoin que moi pour sortir d'ici. » J'ai des tas de chose à lui dire et je prends beaucoup sur moi pour ne pas le harceler de questions pour la simple et bonne raison qu'à cause des coups de feux donnés, d'autres rôdeurs risquent d'arriver et il faut qu'on s'en aille d'ici avant qu'ils rappliquent.

 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyLun 3 Oct - 4:47


 
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Je sais désormais pourquoi j'ai voulu m'en mêler. Non seulement parce que je n'arrive tout simplement pas à ignorer quelqu'un dans le besoin, même si cela doit me mettre en danger car j'ai tendance à toujours foncer tête baissée. Mais surtout parce que j'ai bel et bien eu un pré-sentiment, en tout cas, cela se confirme lorsque je découvre le visage de mon petit frère. Même si je reste un moment paralysé, incapable de faire le moindre geste et de dire quoi que ce soit hormis son nom, je finis par m'avancer rapidement vers lui afin de le prendre dans mes bras. Je le sens tout contre moi. Espen est là. Dans mes bras. Il est là et je ne rêve pas ! Je me mets alors à sourire comme un idiot, sourire qui s'élargit lorsque j'entends le son de sa voix. On dirait que cela fait une éternité que je ne l'ai pas entendu mais malgré tout, je pourrais la reconnaître parmi des milliers. Il me serre fort contre lui, tout comme moi. Je ne veux même pas le lâcher alors que c'est tout sauf le moment de rester sur place avec la horde de rôdeurs qui risque d'arriver d'une seconde à l'autre... Alors je me détache et c'est à cet instant qu'il me dit que c'est sans doute un miracle qu'il soit encore en vie. Des larmes coulent le long de ses joues, des larmes de joie sans doute, tout comme les miennes. Je lâche un léger ricanement avant de répondre « Ou peut-être pas. » C'est vrai quoi, s'il a réussi à rester en vie jusqu'ici ce n'est certainement pas un coup de chance comme il le pense, j'ai toujours su que mon frère était plus fort qu'il ne le pensait, il a réussi à se débrouiller jusqu'à présent, il n'est pas si maladroit que ça... Rien que d'y penser, de le savoir tout seul sans moi et en danger, ça me brise le cœur. Mais désormais je ne compte plus le lâcher, rien ne lui arrivera, il faudra me passer sur le corps !

Et là il me remercie de l'avoir sauvé parce que sans moi, il aurait sans doute fini comme eux. Il me remercie, si la situation était différente j'aurais certainement éclater de rire... Enfin, c'est plutôt normal même si je ne savais pas que c'était lui à l'intérieur. Et heureusement. Je crois que j'aurais fait un massacre si j'avais su que ces rôdeurs s'en prenaient à mon petit frère ! Et si je n'étais pas intervenu, et qu'il serait devenu l'un d'entre eux... J'ai tué Mandy, du moins, le rôdeur qu'elle était devenue et cela pèse énormément sur ma conscience, je ne sais même pas si j'aurais été capable de tuer mon frère, même si une fois mordu, la personne que tu es réellement est déjà décédée. Espen enchaîne vite en me disant cette fois que s'il n'y avait pas autant de zombie, il m'aurait certainement dit d'aller fêter ça au bar du coin en rajoutant qu'il n'est pas vraiment sûr que ça soit le bon moment. J'hoche la tête avant de ricaner de nouveau, en tout cas, il lui reste un peu d'humour... Je lui réponds avec ce même ton ironique « On peut toujours essayer, mais dans un bar très très loin... Il faut qu'on se bouge. » Les retrouvailles, c'est beau mais honnêtement, je n'ai pas envie de retrouver mon petit frère pour le voir se faire dévorer cinq minutes après. Alors c'est ma manière à moi de lui dire qu'il ne faut pas rester ici. Et puis, on aura tout le temps de se retrouver ensuite... Puisque je ne le quitte plus, c'est fini ! Je récupère mon sac qui était tombé au sol lorsque j'avais serrer mon petit frère dans les bras et je range rapidement mon fusil de précision tandis que mon frère s'essuie le nez, en sang, et ajoute en me donnant son fusil, qu'il avait tiré avec ça mais qu'il s'était malheureusement pris le recul en pleine figure. Mais également, que j'en aurais sans doute plus besoin de lui pour sortir d'ici. Quelques petites secondes d'hésitation et je m'empare du fameux fusil avant de sortir un bout de tissu de la poche de mon sac à dos. « Ça va ? » Oui je suis inquiet, mon frère a quand même le nez en sang mais je suis conscient que, peu importe sa réponse, il faut impérativement partir. Je lui tends alors le bout de tissue. « Pour ton nez, on soignera ça quand on aura semé ces enfoirés de zombies. » Je recharge le fusil et je prends mon petit frère par les épaules afin qu'il passe devant moi, ah bah oui, il est hors de question qu'il reste derrière moi ! Et c'est très rapidement que nous sortons de la maison, je baisse mon arme un court instant afin de récupérer mon Barreta et de lui tendre. « Prends ça. » Mais avant qu'il dise quoi que ce soit, certainement en me disant que lui faire faire tenir une arme à feu entre les mains est une mauvaise idée, j'argumente « Hors de question que tu ne sois pas armé et ça sera plus facile pour toi de tirer avec ça. » Je me mets alors à courir à ses côtés. « Et puis.. Je t'apprendrai. » Des bruits étranges me stoppent aussitôt, par instinct, je retiens le bras de mon frère et c'est à cet instant que je vois une dizaine -honnêtement, je ne veux même pas compter- de zombie sortir d'une petite forêt face à nous. Merde... Fais chier ! « Ok... Ok demi-tour ! » Et c'est sans lâcher son bras que je me mets à courir dans la direction opposé. Et tandis que mon frère continue de courir, je m'arrête un court instant afin de regarder derrière moi. Ils sont proches, très proche. Je relève mon fusil dans leur direction et tire deux fois. Deux zombies s'effondrent au sol. Fais chier... Il faut qu'on les sème. Je me remets alors à courir le plus vite possible  près d'Espen.


 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyMar 4 Oct - 1:43


 
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Il faut qu'on se bouge, c'est ce que me dit Jimmy et je ne peux que hocher la tête même si j'aimerai prolonger les retrouvailles. Mais nous aurons le temps de parler plus tard de toute façon, quand on sera dans un endroit à peu près sécurisé même si je ne suis pas sûr qu'en dehors de ce fameux camp, cela existe. Quand mon frère me demande si je vais bien, je hoche la tête et il me précise qu'on s'occupera de mon nez quand on aura semé les zombies tout en me tendant un bout de tissu que je m'empresse de prendre pour essuyer le sang en vitesse. Je sais que nous n'avons pas beaucoup de temps et qu'il faut à tout prix qu'on se tire d'ici et de toute façon, mon nez s'en remettra. Sûrement qu'auparavant, j'aurais cru venir ma fin (oui, j'ai toujours une certaine tendance à exagérer les choses) mais maintenant, les blessures nous paraissent toutes superficielles tant que ce n'est pas une morsure ou quoi que ce soit d'autre venant d'un rôdeur. Il me fait passer devant et une fois dehors, il me tend son arme à feu dont je suis incapable de savoir la marque. Il ne me laisse même pas le temps de lui dire que c'est hors de question, que je suis un danger public avec une arme dans les mains car il prend aussitôt la parole pour me dire que je ne peux pas me balader sans arme. Bah, j'ai ma batte de baseball qui sort de mon sac-à-dos... c'est déjà ça, non ? Bon ok, c'est moins utile qu'une arme à feu mais c'est déjà pas mal pour moi ! Puis il enchaîne en me disant qu'il m'apprendra à tirer et je hausse un sourcil à ses propos. « M'apprendre à tirer demande beaucoup plus de courage que de tuer des rôdeurs, crois-moi. » dis-je avant de me retourner brusquement vers la source de bruits étranges qui ne me sont pas inconnus.

Face à nous, il y a des morts-vivants qui sortent de la forêt et j'ai à peine le temps de prendre une grande inspiration que mon frère court sans lâcher mon bras, moi à ses côtés. Je vois qu'il s'arrête pour tirer sur deux rôdeurs qu'il abat sans aucun mal sous mon regard admiratif. Sérieusement, on est censé avoir les mêmes gênes et pourtant, je suis incapable de faire la même chose. Il me rattrape très vite en courant et histoire de tenter de faire quelque chose pour échapper aux zombies, je lève l'arme que j'ai dans les mains pour tirer sur l'un d'entre eux. C'est un échec. Étonnant, non ? Je cherche alors des yeux un endroit où se réfugier mais le problème quand on est pourchassé par des zombies, c'est qu'il faut se cacher tout en gardant une certaine vision. Et trouver un endroit assez discret mais aussi propice à cela est rare... Et rajoutons à cela que nous nous trouvons dans une ville de campagne totalement paumée infectée de rôdeurs où tout ce qu'il y a dans les alentours, ce sont un lac et une forêt. Le lac. Mais oui, le lac ! C'est la solution : les rôdeurs ne vont pas dans l'eau (enfin, je n'en ai jamais vu et je suppose qu'ils ne savent pas nager tellement ils sont stupides) et le temps qu'ils nous rattrapent et qu'ils captent qu'il y a un pont pour passer de l'autre côté... « J'ai une idée ! Genre une bonne idée ! Une vraie bonne idée pour une fois, j'te jure ! » dis-je en m'adressant à mon frère, essoufflé mais sans m'arrêter de courir malgré mon point de côté. C'est dans ces moments-là que je regrette d'avoir sécher les cours de sport au lycée.« Faut qu'on aille au lac, il est pas loin. » Je ne peux pas lui en dire plus sinon je vais m'écrouler par terre. Enfin, quelques minutes plus tard, on arrive aux abords du lac. Problème ? Il y a un foutu zombie sur le pont et sans réfléchir, je sors ma batte de mon sac et accélère ma course dans le but de lui mettre un coup bien placé. Ce n'est pas un geste héroïque, loin de là, c'est juste un geste totalement stupide sous le coup de la panique. « DEGAGE DE LAAAAAA ! » Je hurle tout en me dirigeant vers le mort-vivant sans jeter un seul regard à mon frère qui doit se trouver derrière moi. Et soudain, le rôdeur se prend une balle dans le crâne et s'écroule. Laissant mon geste en suspant dans le vide, je me tourne vers mon grand-frère qui ne tarde pas à me rejoindre sur le pont. « Je l'avais celui-là ! » dis-je avec une moue boudeuse.Le pire, c'est que j'en suis persuadé alors que bon, tuer des rôdeurs n'a jamais été trop mon truc et je ne suis même pas sûr de l'avoir déjà fait un jour.  

 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyJeu 6 Oct - 21:18


 
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Nous n'avons plus le temps, alors après lui avoir filé le bout de tissu afin d'essuyer un peu le sang qu'il y avait sur son nez , je l'emmène rapidement avec moi. Et aussitôt, je lui tend mon arme. Avant même qu'il parte dans un speech, car là, nous avons tout sauf le temps de débattre, je lui explique qu'il est tout simplement hors de question que je le laisse sans arme. Et puis, je pense qu'il pourrait mieux sans sortir avec mon Barreta que ce fusil... Je lui dit même que je lui apprendrait à tirer s'il faut et c'est à ce moment qu'il me répond que, faire ça, demande encore plus de courage que de tuer des rôdeurs. Il se dévalorise car moi je suis sûr qu'il peut y arriver, après tout il s'en ait sorti jusqu'ici non ? Il doit penser que c'est simplement de la chance, et peut-être que c'est le cas mais pour moi mon frère se débrouille largement mieux que ce qu'il pense. Mais je n'ai pas le temps de répliquer que des bruits étranges nous font presque sursauter et en voyant la horde de zombies débarquant droit sur nous, je fais automatiquement demi-tour, en tuant deux au passage. C'est clairement inutile mise à part pour me priver de deux balles mais... Sait-on jamais, ça fait toujours deux rôdeurs de moins non ? Je suis conscient que nous ne pouvons pas tous les tuer mais je préfère voir les choses de cette manière. Je me remets alors à courir à côté de mon frère

C'est à cet instant que mon frère lève l'arme que je lui ai donné avant d'appuyer sur la détente, il loupe sa cible. Ce n'est pas grave, pas comme si le rôdeur était prêt à nous dévorer mais malheureusement, je n'ai pas le temps de m'en charger qu'un autre sort d'une maison se trouvant non loin de nous et celui-ci, est beaucoup trop proche de nous. Alors sans réfléchir je lève le fusil, visant son crâne, je tire de nouveau. Et à peine la cervelle du rôdeur explosé, la voix de mon frère se fait entendre, je l'écoute attentivement tout en guettant autour de nous qu'un rôdeur ne vienne pas nous dévorer. Il me dit qu'il a une idée « une bonne idée pour une fois » me précise t-il. Et bien je suis curieux de l'entendre car là, à part continuer de courir, je ne vois pas ! Mais il me dit qu'il faut aller au lac. Au lac ? Je ne m'arrête pas de courir mais en fronçant les sourcils, je lui lance « Un lac ? Où ça ?! » un peu trop expressivement sous la panique. Non mais je n'ai pas vu de lac, il faut dire que je ne regarde pas où je vais, que je suis ici que depuis très peu de temps mais... C'est une bonne nouvelle, heureusement que mon frère est là. Mon frère ne me répond pas, certainement essoufflé d'avoir autant couru et dans d'autres circonstances, je lui aurais dit que c'est bien fait pour lui. S'il pense que je ne suis pas au courant pour toutes les fois où il a séché le sport ! Pour ça aussi, mon frère et moi sommes assez différents.. Alors sans ajouter quoi que ce soit je le suis jusqu'au fameux lac.

Nous traversons le pont, du moins, c'est ce qu'on tente de faire mais un rôdeur nous barre la route. Et là croyez-le ou non, à peine ai-je le temps de lever mon fusil que j'aperçois mon frère hurler en courant dans la direction de ce dernier avec sa batte de baseball, mais qu'est-ce qu'il fait ?! Peut-être qu'il avait l'habitude de faire ça lorsque je n'étais pas là mais merde, c'est beaucoup trop risqué ! Alors sans réfléchir une seule seconde de plus je tire dans le crâne de ce rôdeur qui s'effondre au sol avant même que Espen ait le temps de lui régler son compte. Je le rejoins aussitôt tandis qu'il me dit, d'un air assez dépité qu'il l'avait celui-là. « Avec une batte de baseball ? » dis-je surpris, en réalité c'est plutôt pour avoir des explications... Je ne voyais pas mon frère avec une arme alors je ne devrais pas être aussi surpris mais que voulez-vous. « Vite! » ajouté-je en le prenant par le bras.

Nous voilà désormais assez loin de lac, je ralentis le rythme jusqu'à totalement m'arrêter, essoufflé, je tente de reprendre ma respiration en lançant un regard exténué à mon frère « Ok... Il faut qu'on se trouve un endroit où... » Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'un autre bruit de rôdeur vient se faire entendre... De légers bruits de pas, qui me font tourner la tête vers la trottoir d'en face. Il est seul, il y a qu'un seul rôdeur. De plus ce dernier est en piteuse état, il a bien du mal à avancer ne serait-ce que de quelques centimètres, une cible assez facile comparé à d'autres. Je suis en partie soulagé qu'on ait enfin semé le reste mais il faut se débarrasser de celui-ci, ou courir, mais si on veut passer la nuit quelque part, nous ne pouvons malheureusement pas continuer de courir toute la nuit. Je croise le regard de mon frère, il voit très bien où je veux en venir, des fois, nous n'avons même pas besoin de parler pour se faire comprendre les choses. Et c'est en rangeant le fusil derrière mon dos que je lui tends ma main afin qu'il me donne sa batte. « À moins que tu veuilles t'en charger. » Inutile d'utiliser le flingue, pour attirer d'autres zombies ? Non merci ! Je peux bien avoir celui-ci avec une batte de baseball, je pense... Mais si mon frère veut s'en charger alors je le laisserai. Je suis beaucoup trop protecteur avec lui, et pour être honnête, j'ai vraiment envie qu'il me donne cette foutue batte. Pourtant je n'ai pas envie de le dévaloriser. Et puis le rôdeur est tellement en piteuse état, que je ne m'inquiète vraiment pas pour ça. Je suis certain qu'il peut s'en sortir et j'aimerais qu'il le sache. Bien évidemment, s'il compte s'en charger, je vais avoir mon viseur pointé droit sur la tête de cette saleté de rôdeur, prêt à tirer... Quitte à attirer les autres zombies, mais je suis certain que je n'aurais pas besoin de tirer si mon frère veut s'en débarrasser.

 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyVen 14 Oct - 1:08


 
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Quand mon grand frère me rejoint et a l'air étonné que j'ai voulu tuer le rôdeur avec une batte de baseball, je hausse les épaules avant de hocher la tête. « J'sais pas viser et c'était soit ça, soit un balais parce que Liam ne voulait pas me voir avec une arme à feu entre les mains. » dis-je avec naturel. Est-ce que c'est si improbable que cela ? Ok, ce n'est pas une arme faite pour survivre pendant des années mais ma batte tient quand même la route depuis le début de l'épidémie ! Et dans les comics, c'est toujours le plus badass qui a une batte. Bon, il doit aussi donner des coups un peu plus forts que les miens mais... c'est déjà ça, non ? Pas le temps d'ajouter quoi que ce soit de toute façon car Jimmy m'attrape le bras pour qu'on se remette à courir. J'vous jure, c'est ce qu'il y a de pire dans cette foutue épidémie ! D'accord, les morts-vivants, c'est pas vraiment cool... Mais courir, alors là ! Il faut se le dire, je suis plus doué pour grimper n'importe où que courir mais je ne pense pas que mon frère acceptera de vouloir se cacher en haut d'un arbre en attendant que je reprenne un peu mon souffle. Enfin, on s'arrête à un endroit assez loin du lac et alors que je suis plié en deux en tentant de retrouver une respiration convenable et que je me retiens pour ne pas m'écrouler sur le sol, mon frère enchaîne en disant qu'il faut qu'on trouve un endroit où se cacher. Enfin, il n'a pas le temps de finir sa phrase car il y a un rôdeur qui traîne vers nous mais c'est ce que j'ai compris. Mes yeux se posent d'ailleurs sur ce dernier et une légère grimace de dégoût prend place sur mon visage.  « À moins que tu veuilles t'en charger. » Sursautant, je regarde mon frère puis sa main plusieurs fois de suite avant de comprendre qu'il veut ma batte et qu'il me propose de m'en occuper moi-même. « Ouais, je vais le faire. » dis-je d'un ton qui se veut convaincant alors qu'au fond de moi, je n'ai pas du tout envie de le faire. Pour certains, c'est devenu banal de tuer. Mais pour moi, c'est toujours une épreuve. Je sais que les rôdeurs ne sont pas humains, qu'ils ne peuvent pas ressentir la douleur ou quoi que ce soit mais... ils l'étaient avant. Ils étaient comme moi. Les seuls moments où je suis capable d'en tuer un, c'est dans le feu de l'action comme tout à l'heure (et encore, pas sûr de l'avoir fait) ou si je me sens vraiment menacé. Instinct de survie obligé. Mais je n'ai pas envie de décevoir mon grand frère, d'être un boulet accroché à son pied constamment. Il faut que je lui prouve que je sais me débrouiller tout seul ! Enfin, plus de cinq minutes... ce serait déjà pas mal. Ma batte en main, je m'approche du zombie en vitesse. Il faut que je m'imagine quelqu'un que je déteste... n'importe qui... Mais j'aime tout le monde, bordel ! Non, sauf notre tante Margaret qui passait son temps à faire des remarques désobligeantes à chaque repas de famille. Oui, elle fera très bien l'affaire sur ce coup-là. Et une fois devant le rôdeur, je le frappe de toutes mes forces avec ma batte deux ou trois fois, j'en sais rien, les yeux fermés. Réflexe stupide, surtout si le rôdeur n'est pas mort et je me décide enfin à les rouvrir quand je n'entends plus rien, celui-ci étant à présent par terre. « Merde. » dis-je avant de pâlir à vue d'oeil et de me retourner vers mon frère, levant mon pouce en l'air comme si j'avais fait l'accomplissement de ma vie. Je vais vomir. J'vous jure, je suis à deux doigts de vomir. A chaque fois, c'est pareil et je ne sais pas comment j'ai pu croire que ce serait différent maintenant. C'est pour cette raison que je rejoins mon frère en vitesse, lâchant ma batte dans l'herbe sur le coup. Mais au lieu de m'arrêter à ses côtés, je me penche vers un arbre derrière juste au cas où et j'essaye de reprendre tant bien que mal mes esprits. « C'était super, j'adore tuer les zombies ! » Je m'exclame avec un faux air joyeux, toujours dos à mon grand-frère, puis je me retourne subitement vers lui, le visage totalement décomposé cette fois-ci. « Ok, non, je déteste ça. » Bon, je suppose qu'il a compris tout seul en voyant la tête que je tirais en revenant vers lui mais autant préciser. « Désolé, c'est juste que...  J'ai rarement eu à le faire par moi-même. Et je sais que ça paraît totalement improbable dans un contexte pareil mais... Je t'expliquerai quand on aura trouver un endroit où aller. » C'que je me sens nul maintenant. Encore une fois, même pour nos retrouvailles, je suis toujours le Espen d'autres fois. Celui incapable de gérer quelque chose tout seul et qui doit toujours compter sur les autres, quitte à les mettre dans la merde à ma place. « Mais je vais apprendre ! » J'ajoute avant de m'appuyer contre l'arbre. Vaut mieux tard que jamais, non ? En plus j'aimerai vraiment savoir tirer avec une arme à feu, ça m'éviterait de me retrouver à trois centimètres d'un zombie à qui je dois exploser le crâne et d'avoir de nouveau ce genre de réaction. « Et je dois aussi arrêter de parler parce qu'on perd du temps à cause de moi. » Apprenez la survie selon Espen Hamilton... Du grand art.

 
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Dernière édition par Espen Hamilton le Ven 21 Oct - 15:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyMer 19 Oct - 19:00


 
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Je n'aime pas quand mon frère se dévalorise. J'ai l'avantage d'être plus vieux que lui, ça joue beaucoup déjà et ensuite... J'ai toujours été plus sportif, notre père m'a déjà appris à tirer avec une arme. J'ai toujours été plus débrouillard, et puis, maman était toujours derrière lui... Et pourtant il réussit à s'en sortir, peut-être avec un peu de chance parfois mais moi je suis certain qu'il s'en sort très bien tout seul. La preuve, il est toujours en vie non ? Et si je n'étais pas intervenu, il aurait certainement trouvé un moyen. Alors le surprotéger n'est pas forcément une bonne idée, il l'a toujours été avec ma mère et quelques fois, ce n'est pas la bonne solution pourtant pour le coup, c'est bien plus fort que moi. Pas que je ne lui fais pas confiance, mais parce que j'ai bien trop peur qu'il lui arrive quelque chose, bien trop peur de le perdre. Alors quand ce rôdeur arrive doucement vers nous, je n'ai qu'une envie : lui foutre un coup de batte, on en parle plus, c'est réglé. Mais de nouveau je pense que mon frère peut s'en charger. Je n'ai aucune envie de le forcer car honnêtement, s'il refuse, je me sentirais soulagé qu'il ne soit pas mis en danger. Mais une partie de moi ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour lui, ça va finir par être insupportable pour lui si je ne me calme pas alors je tente de prendre sur moi. Je lui propose alors, attendant sa réponse en observant sa mine dégoûtée dû au zombie se trouvant face à nous. Il me répond positivement et moi, j'hoche la tête. Il va s'en charger... Ok, mais je garde un oeil sur ce dernier, au moins faux pas, ou si le zombie se tape un coup de speed, il n'aurait pas le temps d'approcher Espen !

J'ai bien envie de lui dire qu'il n'est pas obligé, que je ne le force pas, que je serais même ravie (c'est un grand mot, mais tout de même) de le tuer pour lui mais ça serait revenir sur mes propos. Alors je me contente de faire quelques pas en arrière, agrippant mon arme et étant près à la sortir. Il n'avait pas l'air convaincu, je ne sais pas s'il veut réellement le faire et même si ça m'embête, je le laisse. Après tout s'il ne peut vraiment pas le faire, il me le dirait. Et voilà qu'il se met à courir vers le rôdeur, je lève mon arme pointé tout droit vers la tête du rôdeur et là, à une vitesse ahurissante, mon petit frère se met à lui mettre plusieurs coups. Tellement violent que je ne peux m'empêcher de grimacer un peu. Ah bah on peut dire qui lui a clairement explosé la cervelle, là... Je finis tout de même par baisser mon arme lorsque je vois le zombie complètement au sol, croyez-moi que s'il se relève après ça, j'irai moi même lui serrer la main. D'ailleurs, mon frère ne tarde pas à se retourner vers moi et à lever son pouce. Je souris doucement tout en faisant le même geste. Il me rejoint ensuite en vitesse, lâchant sa batte dans l'herbe et se penchant vers un arbre. Il va vomir ? Oui, il va vomir. Je m'approche alors de lui tandis qu'il me dit le plus ironiquement possible que c'était super et qu'il adore tuer des zombies, avant de m'avouer enfin qu'il déteste ça. Je me mets alors à tapoter son dos comme pour lui redonner du courage, avant de lui lancer « Ne viens pas me faire croire que tu ne t'en serais pas sorti dans la baraque. » Quoi ? C'est vrai ! Ok il n'y avait qu'un zombie mais vue comment il lui a bien laminer la tronche... Espen, faut pas trop l'embêter.

Puis après, il s'excuse en m'expliquant qu'il avait rarement eu à le faire par lui-même et qu'il m'expliquera tout ça lorsqu'on aura trouver un endroit où dormir. Je fronce les sourcils, ouais... Je n'aurais peut-être pas dû lui proposer en fin de compte. Il reprend vite en me disant cette fois qu'il allait apprendre, et qu'il fallait aussi qu'il arrête de parler car nous sommes en train de perdre du temps. Je lui lance un fin sourire amusé, comme pour le rassurer avant de le prendre par l'épaule. Je commence à marcher doucement à ses côtés, quelques maisons se trouvent non loin de nous, peut-être une maison où nous pourrions y passer la nuit ? « Tu n'auras pas à le faire la plupart du temps, tu sais. » J'essaye de le rassurer comme je peux mais c'est vrai, pour cela j'ajoute rapidement « Enfin, je suis là maintenant. » Et je ne vais certainement pas le lâcher, je ne sais pas si c'est une bonne chose pour lui au final... Mais bon, j'enchaîne aussitôt toujours en voulant le rassurer du mieux possible. « Mais bon si tu veux vraiment apprendre, je t'apprendrai. » Je continue de marcher doucement, tenant mon arbre, je tourne ma tête dans sa direction avant de froncer de nouveau les sourcils « Non mais regarde... Tu lui as.. défoncé la tronche. » Je ne sais même pas s'il se rend compte mais c'est le cas, j'ai limite de la peine pour ce zombie. Enfin non. Je n'ai pas de peine pour ces ordures mais c'est une image. D'ailleurs sans le lâcher du regard, un sourire amusé se dessine sur mes lèvres lorsque je me penche un peu vers lui et lui lance « Qui est-ce que t'as imaginé ? » Mon frère et moi sommes assez différents sur certains points, mais il reste mon frère. Au début, j'imaginais des personnes que je déteste au plus au point, il y en a très peu mais ça marchait et je ne sais pas pourquoi, je suis certain que mon frère a fait la même chose...


 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyVen 28 Oct - 21:44


 
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Alors que je suis à deux doigts de rejeter le maigre contenu de mon estomac à cause du mort-vivant que je viens d'exploser à l'aide de ma batte, mon grand frère arrive vers moi et me tapote le dos sûrement pour me remettre d'aplomb mais soyons clair, de la cervelle écrasée un peu partout, c'est difficile de se faire à cette image-là. Enfin pour moi, parce que certains se débrouillent très bien et j'aimerai sincèrement être comme eux mais même après tout ce temps dehors, à croire que non, ce ne sera jamais fait pour moi. « Ne viens pas me faire croire que tu ne t'en serais pas sorti dans la baraque. » me lance Jimmy et j'aimerai être d'accord avec lui, lui dire que si, je m'en serai sorti au final mais c'est faux. Déjà, je n'ai aucune confiance en moi et encore moins depuis que des zombies ont décidé de se taper l'incruste sur terre mais en plus, quand je panique, j'ai tendance à faire d'autant plus n'importe quoi. Faudrait peut-être que je commence à croire en moi... Ce serait une bon début, surtout dans une situation comme celle-ci mais au lieu de cela, je m'excuse auprès de mon frère et je lui explique pourquoi je suis comme ça. Puis il me prend par l'épaule et nous commençons à marcher côte à côte ; j'observe alors les alentours à la recherche d'une maison qui pourrait nous accueillir pour passer la nuit alors que Jimmy me répond  que je n'aurais pas à tout le temps tuer des rôdeurs et qu'il est là maintenant. Oui, il est là, avec moi et très franchement, je n'aurais pas pu rêver mieux mais je ne veux pas qu'il s'occupe de tout le temps faire le sale boulot. Maintenant qu'on est deux, je dois l'aider aussi et même si je ne suis pas le type le plus doué du monde en survie, je me rendrai utile d'une manière ou d'une autre. Et je sais qu'à présent, je peux compter sur lui pour qu'il m'apprenne à me débrouiller un peu mieux, déjà avec une arme à feu entre les mains. J'espère juste une chose : que nous ne nous séparons pas un moment ou un autre. C'est la chose à laquelle je ne devrais pas penser, pas alors que je viens à peine de le retrouver et pourtant, dans un monde comme celui-ci, tout peut arriver malheureusement. Il est là maintenant, il me l'a dit. Alors je ne dois pas douter, je ne dois pas laisser toute cette merde qui se passe autour de nous prendre le dessus. « Merci, j'essayerai d'être un bon élève et comme tu l'as vu dans la maison, c'est sur la bonne voie. » dis-je avant de lancer un sourire amusé à Jimmy tout en continuant de marcher. J'enchaîne alors en tentant de garder mon sourire mais celui-ci se fait un peu plus crispé : « Et je ne préfère pas savoir dans quel état se trouve le rôdeur maintenant, qu'il repose en paix. ». Puis Jimmy me demande qui est-ce que j'ai imaginé et je secoue la tête de gauche à droite avant de rire avec légèreté. « Notre tante Margaret. » Je lui réponds alors qu'on continue d'avancer et qu'on se rapproche d'une maison qui a l'air inhabité au premier abord, entourée d'une clôture assez haute ce qui est un avantage non négligeable. « Toujours à dire que machin ou truc iraient en enfer, bah j'me demande bien qui y est allé en premier finalement. » Je continue tout en m'avançant vers la clôture et de la grimper sans trop de difficulté et sans manquer de tomber pour une fois. « Rien dans le jardin, à part une piscine à l'eau verte qui ne donne pas envie de se baigner. Les vitres du rez-de-chaussées sont plus ou moins en bon état et rien ne bouge à l'intérieur. Enfin, je crois mais mes contrôles chez l'ophtalmo se sont toujours bien passés et tu pourras demander confirmation à nos parents quand on les retrouvera. » Je lance ces quelques mots à mon grand frère, tout en me tournant vers lui avec un regard interrogateur histoire de savoir si cela lui va ou pas, sans même remarquer que j'ai mis le sujet des parents sur le tapis parce que je parle toujours d'eux automatiquement. Pour moi, ils sont vivants. J'ajoute alors d'un ton teinté d'ironie : « C'est ce qu'on peut appeler du grand luxe maintenant, prêt pour commencer nos vacances ? ». Notre maison à Boston était bien mieux mais maintenant, se plaindre n'est plus possible. Le moindre confort est source de bonheur, même si ce sont de simples mûres trouvées en forêt. Alors autant vous dire que cette baraque là, je ne vais pas y cracher dessus. Et je n'ai qu'une hâte de toute façon : pouvoir me poser avec mon frère durant quelques instants, au moins le temps qu'on puisse se raconter ce qui s'est passé pour que nous soyons là, tous les deux, seuls.

 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptySam 5 Nov - 5:37


 
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Je n'ai pas de mot pour décrire ce que je ressens, entre la joie de retrouver mon petit frère, la panique à l'idée de le voir se faire dévorer devant mes yeux à cause de cette horde de zombies qu'il y avait autour de nous, le soulagement de l'avoir retrouvé... Mais c'est une bonne sensation. Sensation que je pensais ne jamais retrouver, je pensais que j'allais continuer mon chemin, seul, je n'avais que Mandy. Et voilà que je retrouve mon petit frère dans cette petite baraque, entouré de zombies prêts à le déguster... À croire que c'est un signe, je devais le retrouver, et croyez-moi, je ne compte plus le lâcher. Il ne lui arrivera rien, du moins, le temps que je suis en vie. Et c'est d'un ton amusé qu'il me dit qu'il essayera d'être un bon élève et, à en croire l'expérience de la maison, c'est en bonne voie. Je ne peux m'empêcher de lui rendre ce même sourire, au moins, il n'a pas changé. Enfin nous avions tous changés je le sais bien mais il n'a pas perdu son sens de l'humour. C'est mon Espen, ça. Je le connais par cœur, c'est pour cette raison que je devine sa façon de faire. Lui, il a imaginé quelqu'un pour trouver cette force en lui, je le sais parce que de nouveau, c'est mon petit frère et que je le connais mais également parce que je faisais la même chose au début... Alors je lui lance toujours ce même sourire amusé, tandis que ce dernier m'avoue enfin qu'il s'agit de notre pauvre Tante Margaret. Alors elle... Je l'avais presque oublié, tiens. Je me mets à pouffer de rire. « Et tu sais le pire ? Je crois que je vais la rejoindre en enfer... » Mais me doutant qu'il risque de ne pas comprendre où je veux en venir, j'enchaîne « Tu te souviens de cette fois là, où il y avait cette grenouille dans son sac à main et qu'elle ne l'avait pas vu. Qu'elle nous a fait tout un cinéma, manquant de mourir en posant la main sur cette bestiole. » Je laisse comme un petit suspens planer, puis conclus finalement. « Je te laisse deviner qui est le responsable. » J'hausse les sourcils, toujours avec ce même sourire. Oh je n'ai jamais été quelqu'un de méchant, mais elle était parfois tellement insupportable qu'il fallait lui remettre les idées en place... À cette idée, je ris doucement tout en hochant la tête. « Je me souviens, je suis allé la chercher près de l'étang derrière la maison. Elle râlait trop... » Idiot, mais j'ai l'impression de retrouver la complicité qu'on avait. Je me demande même si je ne lui avais pas déjà avoué que c'était moi... Il faut dire, nous avions tellement fait de bêtises tous les deux, rien de bien méchant mais quand même... Enfin, disons que nous avions bien profité.

Nous arrivons alors vers cette maison et cette grande clôture : parfait. Je pense que nous pouvons passer la nuit ici, j'escalade la clôture à mon tour tandis que mon frère commence à me faire une rapide description des lieux. Terminant même par une phrase qui me fait systématiquement sourire, il n'a pas perdu espoir concernant nos parents. Moi non plus mais en même temps, je me dis qu'il y a peu de chance qu'on les retrouve... Pourtant, je disais la même chose de mon petit frère, et regardez où nous en sommes ! Alors c'est vrai que retrouver mon frère m'a redonné espoir pour énormément de choses. J'hoche la tête toujours avec ce sourire afin de lui faire comprendre qu'on passera notre nuit ici, et tout en m'approchant de ce dernier, ne quittant pas la maison du regard. Je manque de rire de nouveau, des vacances ? Je vous jure, celui-là... Il arrive encore à user de l'ironie dans ce genre de situation. Heureusement qu'il est là, avec moi et qu'il n'a pas changé. « C'est parti alors... » Je passe en premier bien évidemment, il manquerait plus qu'Espen se trouve nez à nez avec une de ces saletés et que mes réflexes me lâchent ! Tout en m'approchant de la maison, inclinant ma tête dans la direction de mon frère, je lui lance « J'espère qu'il n'y a personne... » et par personne, j'entends bien évidemment un zombie. « Quoi que ça nous rappellera nos vacances d'il y a six ans. Avec Tante Margaret. » Est-ce que je viens de comparer Tante Margaret à un zombie ? Non... Ce n'est pas du tout mon genre.

Arrivés près de la maison, j’entrouvre doucement la porte. Restant attentif à chaque bruit ou mouvement qu'il peut y avoir, pour le moment je n'entends rien mais je reste vigilent, je ne compte même plus les fois où je me suis presque fait avoir de cette manière... J'ai sorti mon couteau, prêt à l'envoyer droit dans la tête du premier rôdeur qui apparaît. Oui parce qu'il faut dire que ça serait totalement idiot de tirer ici, et de ramener le reste de ses amis pour nous dévorer. « Tu entends quelque chose ? » chuchoté-je à Espen pour être totalement sûr, à mon avis, nous sommes seuls ici. Et peut-être même que nous allons pouvoir y trouver à manger, même si j'en ai dans mon sac. Rangeant mon couteau, me disant que les rôdeurs ne pourraient de toute évidence pas escalader la clôture, je dépose mon sac dans le salon -du moins, je suppose que c'était un salon- « Je vais aller voir s'il y a de quoi manger dans la cuisine. » Et dès que je reviens, je compte bien rattraper le temps perdu avec lui, enfin, tout au moins profiter... Je me dirige doucement vers cette dernière, lançant à Espen « Il y a de quoi manger dans mon sac, si tu veux. » Je n'ai pas envie qu'il meurt de faim maintenant, quand même...

Après avoir fouillé quelques placards et avoir fait quelques petites trouvailles, je reviens et dépose tout ça sur la table, face à lui. Cette petite table où nous devons nous asseoir par terre pour s'y installer, bon, on ne va pas se plaindre, hein... « Il n'y avait que ça, mais c'est déjà pas mal. » lui lancé-je avant de lui sourire. Je n'en reviens toujours pas d'avoir retrouvé mon petit frère, en réalité, ça ne m'étonnerait pas de me réveiller et que tout ça ne soit encore qu'un rêve, mais plus le temps passe et plus je me rends compte que tout ça et bien réel. « Tu cherchais à manger dans cette maison, non? » Qu'est-ce qu'il me fait dire ça ? Hm... Je ne sais pas, peut-être de le voir aussi affamé, je dirais.


 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyMer 16 Nov - 20:42


 
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Quand Jimmy me raconte l'anecdote sur notre tante Margaret alors que nous sommes sur le chemin dans le but de rejoindre une maison pour passer la nuit, je ne peux m'empêcher de rire. Des conneries, on en a fait mon frère et moi et heureusement, parce que ce n'est pas maintenant qu'on va pouvoir rattraper le temps perdu... Alors que je passe de l'autre côté de la clôture d'une des maisons et retombe sur mes jambes, j'attends mon frère pour entrer dans la maison. Il passe devant, ce qui ne m'étonne pas en soit parce qu'on a beau s'être retrouvé depuis peu, je le connais et je sais qu'il souhaite me protéger. Du moins, ce sont ces gestes envers moi qui laissent sous-entendre cela et je ne peux pas lui en vouloir d'agir de cette manière avec moi car il m'a trouvé dans une situation où j'étais totalement démuni et je ne suis pas foutu de buter un rôdeur dans avoir la nausée après... Mais même si je reste derrière, je fais quand même particulièrement attention juste au cas où des zombies ont décidé de squatter aussi. Ou même d'autres personnes humaines comme mon frère et moi. Sauf que celui-ci se met à faire une référence à notre tante Margaret et je ne peux m'empêcher de ricaner, ma main devant la bouche comme si cela allait étouffer la tonalité de mon rire (autant vous dire que ça n'a servi à rien). « Elle doit se retourner dans sa tombe de là où elle est en t'entendant. Quoi que, elle s'en ai peut-être sortie en donnant des coups avec son magnifique parapluie rose aux rôdeurs. ». Franchement, tante Margaret est sûrement l'une des rares personnes dont je me fiche de savoir ce qu'elle est devenue et si je la croise un jour, il est certain que je ferai demi-tour plutôt que de me la coltiner. Mais le moment redevient sérieux quand Jimmy ouvre la porte. Lorsque je vois ce dernier sortir son couteau, j'en fait de même avec ma batte de baseball juste au cas où. Il me demande alors si j'entends quelque chose et je lui réponds que non en chuchotant à mon tour. La maison a l'air vide et nous entrons enfin dans les lieux. Je ne peux m'empêcher d'observer les alentours avec une pointe de nostalgie en moins, pensant à notre maison à Boston qui est peut-être occupée par d'autres personnes. J'espère que personne n'a touché à mes comics ! Bon, j'ai pris les plus précieux dans mon sac mais je refuse qu'on les abîme parce que je compte bien les retrouver un jour ou l'autre. « Je t'attends ici. » dis-je à mon frère quand celui-ci me dit qu'il va dans la cuisine pour voir s'il y a quelque chose à manger. Je pose mon sac à côté du canapé où je m'installe quelques secondes après, les jambes croisées, observant face à moi la télé éteinte et qui ne fonctionnera peut-être plus jamais. Quelques minutes plus tard, Jimmy revient avec de quoi manger et je ne peux m'empêcher de l'applaudir tout en lui lançant un grand sourire. « Y a rien de mieux que la bouffe dans la vie, j'te jure ! » Je m'exclame avant de lâcher un soupir de soulagement. Alors que je me jette comme un affamé sur la première boîte qui me tombe entre les mains, mon frère me demande si je cherchais de quoi manger dans l'autre maison et je hoche la tête tout en m'arrêtant dans mon action. « Ca se voyait tant que ça ? » Je demande plus pour la forme qu'autre chose. « Ca fait plusieurs jours que je n'ai pas mangé quelque chose de vraiment consistant. Ce n'était jamais moi qui allait en mission quand j'étais avec quelqu'un et c'est la première fois que je me retrouve seul. Enfin plus maintenant comme tu es là. » dis-je en fronçant légèrement les sourcils lorsque je repense à mon meilleur ami et ce gars dont je ne connais pas le prénom mais qui m'a sauvé de la merde en m'autorisant à rester avec lui. Si je suis encore vivant, c'est grâce à eux. « Il doit y avoir marqué boulet sur mon front mais bon. » J'ajoute ces quelques mots d'un ton ironique pour détendre l'atmosphère parce que je n'aime pas vraiment me rappeler de tout cela mais je ne peux pas non plus tout cacher à Jimmy, autant qu'il sache que je n'ai pas vraiment eu l'occasion de me débrouiller tout seul depuis le début de l'épidémie. Alors que j'ouvre une des boîtes de conserve, je me décide enfin à lui poser la question qui me brûle les lèvres depuis nos retrouvailles. « Comment ça se fait que tu es tout seul, toi ? » Je n'ai aucune idée d'où il était quand tout cela a commencé, enfin s'il était chez nous, chez Mandy ou chez Venus. S'il a vu maman, ou papa. S'il sait quoi que ce soit. J'ai envie de savoir comment il en est arrivé là, et peut-être que c'est de la curiosité mal placée mais c'est plus fort que moi. C'est mon frère, on continue notre chemin ensembles maintenant et j'ai envie qu'il me parle, qu'on se partage nos histoires respectives aussi douloureuses soient-elles.

 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyJeu 24 Nov - 18:29


 
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C'est fou ça, même après une invasion de zombies, mon frère et moi n'arrêtons pas de se plaindre de notre pauvre tante Margaret, non mais si vous l'aviez vu elle aussi, elle était pas possible ! Avec Espen, on passait notre temps à l'éviter mais nous ne pouvions pas le faire à chaque fois... Je me souviens encore du jour où elle a débarqué à l'improviste, j'avais réussi à sortir une excuse qui tenait la route et bien évidemment, j'ai couvert les arrières de mon petit frère également en lui disant qu'il devait vraiment venir avec moi. Au final, nous nous sommes retrouvés dans les rues de Boston à attendre qu'elle s'en aille, nous sommes même allés au cinéma voir ce film à mourir d'ennui dont j'ai oublié le nom, mais tout était mieux que d'être avec elle. Alors quand Espen me dit qu'elle s'en ait peut-être sorti en donnant des coups aux zombies avec son parapluie, je me retiens d'éclater de rire, j'ai l'image en tête et... C'est bien drôle. Je me sens méchant là mais c'est la vérité, de toute façon je doute qu'elle s'en soit sortie et même si c'était le cas, il faudrait vraiment ne pas avoir de chance pour retomber sur elle... Enfin, j'ai bien eu la chance de retrouver mon petit frère alors on sait jamais, en tout cas, si on croise un rôdeur à moitié décomposer avec un parapluie rose, je pense qu'on se posera des questions. Enfin bref, je finis par sortir mon couteau et à me diriger lentement vers la porte d'entrée, j'entre à l'intérieur et commence à examiner les lieux avec mon petit frère. Rien à signaler, à première vue, mais je continue quand même de fouiller. On dirait que nous sommes seuls, tant mieux. Alors je range mon couteau, disant à Espen que je vais aller voir dans la cuisine s'il y a de quoi manger, je me dirige vers cette dernière et commence à fouiller les placards, je fais quelques trouvailles et revient très vite dans le salon, du moins, à la pièce qui servait de salon, j'imagine...

Je m'assoie au sol près de la petite table, en face d'Espen, déposant ces quelques petites choses à manger tandis que mon petit frère se met à manger très rapidement, et il ose me demander si ça se voyait tant que ça ? Et bien oui, quand même. Heureusement qu'il me reste à manger dans mon sac car si je n'avais rien trouvé dans cette fichue cuisine, Espen n'aurait rien eu à manger... Je me mets à manger moi aussi, moins rapidement certes mais j'ai quand même faim et trouver à manger dans une maison reste un luxe. Mais je relève très vite la tête, fixant mon frère lorsque celui-ci reprend la parole. Il m'avoue que cela fait plusieurs jours qu'il n'a pas mangé et aussi qu'il n'a jamais vraiment été seul, de nouveau, je suis soulagé de l'avoir trouvé dans cette maison... Imaginer mon frère tout seul dans ce monde merdique, j'en ai froid dans le dos. Mais j’acquiesce un fin sourire lorsqu'il me dit qu'il ne l'est plus maintenant que je suis là. « Tu ne risques plus d'être seul maintenant. » Impossible, désormais. Il faudrait me passer sur le corps car moi, de mon vivant, je ne lâcherai jamais mon petit frère. Mais même si Espen tente de détendre l'atmosphère, j'ajoute « Tu n'es pas un boulet, tu le sais très bien. » Je marque un courte pause puis reprends « Enfin... Si un peu mais rien de bien méchant, tu as réussi à t'en sortir, non ? » Il est maladroit je dois l'avouer, mais il n'a pas pu être chanceux tout ce temps. Je reste certain qu'il pourrait s'en sortir tout ça parce qu'il est assez intelligent pour ça. Mais je n'ose pas vraiment rebondir sur ses précédentes paroles, j'ai vu son changement de comportement et j'ai bien peur de lui faire du mal même si cette question me brûle les lèvres... Qu'est-ce qu'il s'est vraiment passé ? Et avec qui était-il parti ? Liam, sans doute, il m'en avait touché deux mots tout à l'heure mais d'après ce que j'ai compris ça ne s'est pas très bien terminé pour lui... Et j'ai bien peur de le rendre mal en abordant ce sujet, mais finalement, c'est lui qui me le demande. Pourquoi je suis tout seul ? Habituellement, j'aurais inventé un mensonge, une histoire bateau, mais là c'est Espen, mon petit frère. Alors le quittant du regard un instant comme si c'était plus facile pour moi d'en parler, je reprends la parole. « Hm... » commencé-je, par où commencer ? Par le début, oui je sais mais il faut aussi que je fasse court. Surtout que je n'ai jamais raconté ça à personne, encore. « J'étais avec Venus et Mandy était avec nous. Elle hurlait, c'était horrible... Sa famille... Ils y étaient tous passé. » Je l'entends encore hurler dans mes bras, sa mère venait de se faire attraper juste en face d'elle, un frisson me parcourt le corps mais je tente de passer au dessus de tout ça, avec beaucoup de difficulté mais je pense y parvenir assez puisque je continue « Nous étions tous les trois et nous sommes rapidement revenus à la maison, je voulais venir vous chercher, on devait partir d'ici mais il était trop tard. » Trop tard oui, il y avait des rôdeurs partout, tout le monde hurlait « J'ai tenté de vous retrouver mais rien, je vous croyais mort, tous les trois et je ne pouvais pas rester ici alors... Je suis parti avec elles. Je m'étais dit que vous étiez peut-être partis sans moi, je l'espérais en tout cas. » Je n'avais aucune trace, je n'avais aucune idée. Je ne savais même pas si mon frère était avec eux et d'après ce que j'ai pu comprendre, il ne l'était pas. « Alors... » ma gorge se resserre mais de nouveau, je prends sur moi. Cela fait tout simplement bizarre d'en parler avec quelqu'un, même si je ne le dis pas à n'importe qui « Nous avions fait un bout de chemin ensemble, jusqu'à ce qu'on se fasse attaquer. Et... J'ai perdu Venus. » La maison était envahie de rôdeurs, impossible qu'elle puisse survivre et même si j'ai tenté d'y aller, d'aller la sauver, Mandy m'a rapidement raisonné. Les larmes me montent rapidement aux yeux mais je tente tant bien que mal de les retenir. « Et quelques mois plus tard, ç'a recommencé. Nous étions seuls avec Mandy et ils ont débarqués, ils étaient nombreux et ils l'ont mordus. Je n'ai pas su protéger Venus... Et j'ai refait la même connerie avec Mandy. » Je baisse le regard, je ne l'ai pas regardé depuis que j'ai commencé mon histoire mais je sais qu'il sera plus difficile pour moi de prendre sur moi si je le regarde « Je n'ai pas réussi à... à l'aider. » Je ne pouvais pas l'aider, simplement en mettant fin à ses souffrances. « Elle est devenue comme eux, elle m'a presque sauté dessus. j'ai dû... Lui tirer dessus. » une balle entre les deux yeux, et le pire dans tout ça ? J'ai attendu la dernière minute, j'ai gardé espoir jusqu'au bout mais je n'ai pas eu le choix. J'ai tué Mandy. Je m’éclaircis la gorge comme si cela pouvait m'aider à chasser mon envie de pleurer, mais une larme s'échappe tout de même de mes yeux sans que je puisse faire quoi que ce soit, ça me brise le coeur, ces images me reviennent en tête et ça me détruit, littéralement. « Et toi ? » terminé-je tout en trouvant la force de remonter mon regard dans sa direction, mais très vite, j'ajoute « Si tu ne veux pas en parler, je comprendrai. » Il le sait mais je préfère le préciser, il tourne autour du pot et je n'ai pas envie de lui faire de mal. Ce n'est pas vraiment de la curiosité mais c'est Espen, et j'ai envie de savoir ce qu'il s'est passé pour lui, en espérant qu'il n'a pas vécu des choses horribles même si j'en doute fortement...


 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyMar 29 Nov - 23:52


 
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En posant cette question à Jimmy, en lui demandant pourquoi il est seul, je me doute que je ne vais pas apprécier ce que je vais entendre car tout n'est malheureusement pas beau ou rose surtout dans un monde comme celui-ci et moi-même, j'ai du en faire les frais. Il me raconte alors son histoire, le fait qu'il a perdu Venus et je baisse les yeux vers le sol quand il me l'avoue. Elle était une personne qui comptait pour moi, pas autant qu'elle comptait pour Jimmy, mais elle m'a beaucoup aidé et... même si je suis censé être habitué à perdre des gens que j'aime à présent, cela ne m'empêche pas de me sentir attristé par cette perte. Puis il m'avoue avoir perdu Mandy aussi, mais pas seulement... Il a dû l'achever lui-même. Il a trouvé le courage de le faire, certes au dernier moment mais il a réussi là où moi j'ai échoué. Il n'y a rien de pire que de savoir qu'une personne va se transformer, de croire qu'elle peut rester comme elle est, qu'elle ne deviendra pas comme les autres rôdeurs mais au final, il n'y a pas d'exception. Quand je vois une larme couler sur sa joue, je m'approche de lui tout en posant instinctivement ma main sur son bras, le serrant quelque peu pour lui montrer que je suis là. On dit toujours que c'est à l'aîné d'être protecteur avec le plus jeune mais nous sommes tous les deux dans la même situation et je veux l'aider aussi, comme il le fait avec moi.

Quand Jimmy me demande à mon tour pourquoi je suis seul, avant d'ajouter en vitesse que si je ne veux pas en parler, il comprendrait. Evidemment que je n'ai pas envie d'en parler, mais lui non plus et pourtant il l'a fait. C'est mon frère, il doit savoir ce qui s'est passé. Néanmoins, je ne peux m'empêcher d'avoir un bref mouvement de recul et ma main lâche son avant-bras, alors que je m'enfonce dans le fauteuil où je suis installé. Comme si cela allait me permettre de prendre du recul sur les choses... « J'étais chez Liam quand tout... tout ça a pris des proportions énormes. On devait passer chez moi après mais au final, on n'a jamais pu. » dis-je en baissant instinctivement le ton de ma voix, mes doigts jouant ensembles dans un geste purement nerveux. Je me rappelle de chaque détail comme si c'était hier et à chaque fois, j'ai l'impression que mon cœur se serre un peu plus. « Je pensais que tu étais avec papa, à la maison, alors je me suis dit que vous alliez vous en sortir sans problème. Et qu'on se croiserait peut-être. Comme si Boston était une petite ville, hm... » Un rire sans joie passe la barrière de mes lèvres et je détourne le regard, me rendant compte à quel point mes illusions étaient ridicules. Et le pire, c'est que j'en ai encore aujourd'hui. A croire que je n'apprends pas de mes erreurs. Mais si j'ai retrouvé mon frère ici, à Lakeview, c'est qu'il reste bel et bien de l'espoir encore, quelque part. « Mais je l'ai perdu aussi. » Mes sourcils se froncent et je suis tout simplement incapable d'affronter le regard de mon frère. « J'ai fait le con, j'ai voulu partir sans lui pour chercher de quoi survivre et j'me suis retrouvé face à des rôdeurs. Et c'est lui qui s'est fait mordre à ma place. » Et depuis ce jour, je me déteste. Je me déteste tellement. Il ne méritait pas cela, c'était moi qui aurait dû être mort à l'heure actuelle. Pas lui. Si seulement je pouvais retourner en arrière... « Il m'a demandé de l'achever, parce qu'il savait qu'il était condamné et j'ai refusé. J'suis même pas foutu de tuer un zombie correctement alors un humain, et mon propre meilleur ami... Alors il m'a demandé d'aller chercher du bois, et il a profité que je m'éloigne pour le faire lui-même. » Lentement, mes doigts se glissent sur mon avant-bras, à l'endroit même où Liam s'est fait mordre. « Tout ce que j'avais sur moi, c'était mon sac et j'étais incapable de retourner en arrière pour voir son corps alors je suis parti pour arriver aux abords d'une ville où j'ai logé dans un hôtel. Là-bas, il y avait un type que j'ai suivi mais vue ma discrétion légendaire, tu te doutes bien qu'il m'a vite capté. C'est lui qui m'a appris pour un camp à Astoria mais nos chemins se sont séparés il y a peu de temps. De toute façon, il était bizarre. Il ne voulait pas me dire son nom ni rien. » Je hausse les épaules tout en essayant de prendre les choses à la légère mais au final, chaque mot que je prononce me fait un peu plus mal. « Voilà pourquoi j'étais seul dans cette maison. » Je conclus avant de soupirer et d'ouvrir mon sac que j'ai sur moi depuis le commencement  de l’épidémie, montrant mes comics de zombie à Jimmy. « Autant te dire que ce n'était pas avec ça que j'allais réussir à survivre plus de quelques jours. Enfin, pour moi, ça se passe à peu près pareil mais... J'suis pas un des héros qu'il y a dedans et ce n'est pas faute d'avoir essayé de reproduire les mêmes gestes. » J'essaye de détendre l'atmosphère devenue pesante comme je peux mais au final, je me rends compte que cela ne sert à rien. Du moins, cela ne fonctionne pas vraiment sur moi. « Ça va sûrement te paraître stupide mais pour tenir, je m'imagine que dans un univers parallèle, je suis toujours à la maison, avec toi, papa et maman. Ce n'est pas parce qu'on a perdu des personnes ici qu'on les a perdu ailleurs. Et... elles méritent de continuer de vivre à travers nous. » Enfin, après avoir prononcé ces quelques mots, j'ose de nouveau observer Jimmy. « Ne me dis que tu ne peux pas imaginer Venus et toi assis sur le canapé, moi en train de faire exprès de me mettre devant la télé pour que vous ratiez votre série préférée parce que j'ai décidé de vous emmerder, comme d'habitude. Liam me dirait de vous foutre la paix, papa observerait la scène en se demandant ce qu'il a fait pour avoir une famille pareille et maman serait d'accord avec Liam mais comme elle m'aime trop, elle me laisserait faire. » Cette fois-ci, un sourire sincère se dessine sur mes lèvres bien que je ne me sente pas au mieux de ma forme après ce que je viens d'apprendre de la part de Jimmy, et aussi tout ce que je viens de lui balancer. Mais peut-être que cela peut l'aider aussi, d'une certaine manière, d'imaginer des choses positives même si elles n'existent pas. En tout cas, je l'espère. Car ce sont pour toutes les personnes que nous avons perdu que nous devons survivre et continuer notre route.

 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptySam 3 Déc - 22:11


 
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Je n'ai aucun mal à parler à mon frère, à lui raconter tout ça, à me dévoiler totalement, cela peut être pris comme un signe de faiblesse mais c'est loin d'être le cas, parce qu'il s'agit d'Espen et puis de toute façon, je ne veux rien lui cacher. À quoi bon ? C'est mon frère et nous avions toujours été proche, comme quoi, l’apocalypse ne nous a pas enlevé ça, notre complicité. Alors même si c'est difficile, je serre les dents, je retiens mes larmes parfois, et bien je parle. Nous avions tous vécu des choses horribles et malheureusement c'est bien loin d'être terminé, je sais que mon frère est passé par là aussi et rien qu'à cette pensée, je me sens détruit. C'est pour cette raison que je ne le force en rien à me raconter son histoire, sa vie après cette tragédie, il aura tout le temps de le faire quand il en aura envie, si un jour, ça arrive. Mais disons que je le connais par coeur et je savais qu'il allait me parler, un peu comme moi, il ne veut pas me cacher ça, nous avons tous les deux besoin de savoir ce qu'il réellement passé. Alors il commence à me parler. Ma gorge se noue lorsque je l'entends parlé, il m'explique tout, pour Liam, pour ce qu'il a vécu, pour ce qu'il aurait dû faire et ce qu'il n'a pas fait. J'ai envie de le couper plus d'une fois pour le rassurer mais je n'en fais rien, il a peut-être besoin de parler, vider son sac alors je le laisse faire en silence sans le quitter du regard. Lui, tourne le regard parfois. Chose que je peux tout à fait comprendre puisque j'ai fait la même chose quelques minutes auparavant. Et puis je sais que mes mots n'y changeront rien, ils ne changeront pas ces tragiques événements, ils ne soulageront peut-être pas sa conscience. Je le sais car je ressens la même chose, je suis impuissant face à ça, seul lui peut surmonter ça, tout comme moi mais malgré tout je serai là du mieux possible, là pour l'aider, pour l'écouter, pour l'épauler, tout ce dont je serai capable de faire et bien, je le ferai. Parce que oui ça me tue de voir mon frère dans cet état, bien que je doutais fort que tout ce soit bien passé pour lui, je ne le supporte pas. J'ai toujours été protecteur, peut-être même parfois un peu trop et surtout avec lui. Alors partir sans lui, n'avoir aucune idée de si oui ou non il était encore en vie, et si c'était le cas, de ce qu'il traversait, ç'a été difficile, beaucoup trop difficile. Espen n'a jamais été un garçon avec beaucoup de confiance en lui, loin de là même alors avec tout ce qu'il se passe, ça n'a pas arrangé les choses. Il se dévalorise souvent mais moi je le connais, bien-sûr, mon frère est peut-être légèrement boulet sur les bords, ce n'est sans doute pas le meilleur tireur, il ne vise peut-être pas à la perfection mais c'est mon petit frère, et je le connais assez pour savoir qu'il en a dans la crâne, qu'il a su se débrouiller tout seul et que ce n'était pas entièrement de la chance. En tout cas, une chose est sûre : j'ai assez confiance en lui pour nous deux.

Je ne sais pas quoi faire pour l'aider mais je me rends très vite à l'évidence : je ne peux rien faire, strictement rien. À part être présent pour lui et l'aider psychologiquement. Je finis par trouver assez de courage pour reprendre la parole « Ce n'est pas de ta faute Espen, je te trouve vraiment courageux. » Et je ne dis pas ça parce que c'est un mon frère mais plutôt parce que oui, je le comprends, et je sais à quel point c'est difficile à vivre. « Si j'avais eu le choix... Je ne l'aurais pas fait non plus. » Je n'aurais pas achevé Mandy, j'en étais incapable, la preuve, je l'ai fait à la dernière seconde. Parce que c'était elle ou moi et je sais très bien que je ne pouvais rien faire d'autre, vivre avec ça sur la conscience, c'est beaucoup trop insupportable. Mais Espen étant Espen, tente de détendre l'atmosphère du mieux possible, d'ailleurs, un fin sourire se dessine sur mon visage lorsqu'il me décrit la scène qu'il imagine. Je trouve ça tellement mignon d'imaginer cet univers parallèle, je veux dire, c'est loin d'être idiot et ça lui permet de tenir. Je comprends pourquoi, puisque j'essaye d'imaginer à mon tour, nous quatre, rigolant comme la plupart du temps. Passant des bons moments en famille, des moments parfois partagés avec Venus et Liam. Ça me manque. Ils me manquent. « Ce n'est pas comme si tu ne l'avais jamais fait, Espen. » dis-je d'un air légèrement amusé. Oui parce qu'avec tout ça, nous n'avons pas envie de rire mais nous n'avons pas non plus envie de gâcher ce moment à cause de ces souvenirs plus que douloureux, autant se raccrocher au bon vieux temps, non? « Et tu ne voulais pas bouger tes fesses de devant la télé en plus! » Je m'en souviens comme si c'était hier. Je donnerais n'importe quoi pour revenir en arrière... Je secoue brièvement la tête, regardant de nouveau mon petit frère et à en voir ses petits yeux, j'imagine qu'il est temps pour lui de se reposer. « Bon... Je te propose qu'on aille dormir un peu, on mérite bien ça. » Après cette folle course... Après tout, j'ai définitivement retrouvé mon petit frère, et je ne compte plus le lâcher. J'aurais tout le temps de profiter de sa présence maintenant.


 
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MessageSujet: Re: {flashback} and we're side by side    {flashback} and we're side by side  EmptyDim 4 Déc - 16:14


 
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Courageux ? Est-ce que Jimmy vient vraiment de dire qu'il me trouve courageux ? Je suis loin de l'être, j'ai agi comme un con avec Liam et si j'avais été courageux, j'aurais obéis et je l'aurais achevé. Ou au moins, je serai retourné sur mes pas même en sachant que c'était foutu pour lui et qu'il était déjà mort. Mais je n'ai rien fait de tout cela, je n'ai même pas trouvé le courage de rester avec lui et de refuser quand il m'a demandé de m'éloigner. Alors je ne peux pas me mettre une seule seconde dans le crâne que j'ai été courageux, même si c'est mon grand-frère qui me le dit. Car c'est lui qui l'a été de nous deux, même s'il n'a pas eu le choix face à Mandy. Mais au moins, il l'a fait et c'est tout à son honneur. Voilà la différence entre lui et moi : il n'a jamais agi comme un lâche. Et c'est sûrement trop tard pour me rattraper, j'ai déjà perdu mon meilleur ami, mais je ne veux plus faire une seule connerie. Pas maintenant, alors que j'ai retrouvé Jimmy. Je refuse de le mettre en danger, qu'il meurt par ma faute. Je ne supporterai pas d'avoir une deuxième mort sur la conscience et de perdre une nouvelle fois un être cher à mes yeux. Mais peut-être qu'il me dit ça pour me réconforter après tout... sauf que pour une fois, ça fait pas mal de temps que j'ai affronté la réalité en face sur la personne que je suis vraiment. Et je ne peux pas lui en vouloir d'essayer de toute façon. Moi aussi j'essaye de l'aider, en parlant de cette histoire d'univers parallèle qui peut paraître totalement étrange au premier abord. Mais bon, c'est un peu ma marque de fabrique de paraître bizarre aux yeux des autres et cela ne date pas de l'épidémie. « C'est pas ma faute si c'était aussi simple d'énerver Venus. » dis-je en me rappelant ces moments-là, un léger sourire au coin des lèvres. « Mais de toute façon, je savais que vous ne pouviez jamais me détester alors j'en profitais... Parce que je suis trop adorable pour ça. » Penchant légèrement ma tête pour observer mon frère, je lui lance un regard qui signifie ''ose dire le contraire''. Je suis un emmerdeur de première, c'est bien connu pourtant. Ce n'est jamais fait méchamment mais pour certains, c'est plus insupportable à supporter que d'autres. Pourtant, même si j'embêtais régulièrement Venus, elle a toujours été l'amie de Jimmy dont j'ai été le plus proche et qui m'a aidé. Elle va me manquer, c'est sûr. Mais je me souviendrais toujours de ses précieux conseils. Puis Jimmy propose qu'on se repose et je ne peux qu'approuver. Même si j'ai du mal à dormir depuis plusieurs mois, je me dis que la présence rassurante de mon frère ne peut que m'aider à passer au moins une ou deux heures de sommeil sans trop de dégât. « Comme on est censé être en vacances, je vais jouer le jeu à fond... »  Je commence avant de me lever et de prendre mon sac-à-dos avec moi. « La chambre la plus grande est pour moi ! » Et sans laisser le le temps à mon frère de répliquer, je me dirige vers le couloir qui mène à ces pièces-là comme nous avons pu le remarquer tout à l'heure en faisant le tour des lieux pour être certains qu'aucun rôdeur n'est décidé de squatter ici. Avant d'entrer dans la chambre, je me tourne néanmoins vers mon grand frère et lui lance un grand sourire. « Bonne nuit, Jim, même s'il fait encore jour. Et ne ronfle pas trop fort s'il te plaît. » Je lui lance un regard amusé, faisant référence à la fois où j'ai fait croire à Mandy, lorsqu'elle était venue dormir à la maison, que mon grand-frère passait sa nuit à ronfler et que c'était tout simplement insupportable. Comment gâcher l'image qu'on se fait de quelqu'un en quelques secondes ? Demandez-moi et je le ferai avec plaisir. Bon au final, elle s'est rendue compte que j'avais menti mais c'était drôle de voir la tête de Jim à ce moment-là. Enfin, je rentre dans la pièce et me dirige vers le lit en vitesse, ayant l'impression que c'est la première fois que j'en vois un de ma vie. Le confort, c'est une chose qui manque depuis l'épidémie et auquel on perd l'habitude. Heureusement d'ailleurs... Et étrangement, pour une fois, je ne mets pas longtemps avant de tomber dans un profond sommeil.

 
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