| Sujet: let yourself go wild. w/ leo Mer 16 Nov - 17:36 | |
| | I just got my head down and I'm a little bit scared tonight. I need to run just far enough, so I can smile again. Take me by the hand but don't you get too close now. Cause I'm a little bit scared of life. I need someone to try and bring me back to innocence. Heads up, show down. |
Enième conversation houleuse avec Carla sur la nécessité d’être préparée, d’être capable de se défendre en cas de problème, en cas d’une éventuelle menace. La vie n’est plus aussi paisible et sûre qu’autrefois, leur aventure en est le témoin. Alors qu’il fût un temps où elle pouvait protéger sa fille de tous les malheurs du monde, Alicia ne se sentait plus en capacité d’assumer ce devoir qui incombe à toute mère. Elle se sentait impuissante, peut être même pas assez forte pour en assumer la responsabilité. Alors, ce fût un autre sujet de conversation qui remontait encore une fois leurs divergences et soulevait leur fort caractère. La rousse refusait que sa petite soit confrontée à l’horreur du monde, c’est pourquoi elle avait usé de ses relations pour qu’elle n’intègre aucune équipe qui soit amené à se rendre à l’extérieur de ces murs. Mais Carla était aussi têtue que sa mère, son portrait craché. Alors quand la jeune fille glissait lors d’une conversation à table son souhait d’apprendre à manier les armes à feu, justifié par toute une plaidoirie convaincante et raisonnée, le refus catégorique de sa mère n’a pas été bien accueilli. L’adolescente s’exprimait alors pleinement, sa voix raisonnant à travers la maison entière. « Leo m’apprend déjà à tirer depuis un moment de toute façon. Maman, faut qu’on apprenne à se défendre. » Avait-elle fini par lâcher. L’effet d’une claque. Sa petite fille était partie s’enfermer dans sa chambre, claquant la porte à la volée. Seule à table, Alicia s’adossait sur les coudes avant de prendre son visage entre ses mains dans un profond soupire. Un mélange de fatigue, de confusion, d’appréhension. Parfois, elle se demandait si leur lien aurait pu être différent si elle avait été plus présente pendant son enfance, si elle n’avait pas été au travail la plupart de son temps. Alicia avait l’impression de l’avoir abandonnée une bonne partie de sa vie et aujourd’hui, c’était le revers de ces erreurs.
Le lendemain matin, Carla n’avait toujours pas digéré leur dispute de la vieille et c’est sans un mot pour sa mère qu’elle partit de la maison. Au travail, Alicia se renseignait auprès des infirmières sur ce fameux Leo, sans pour autant expliquer la raison d’un tel intéressement. C’est à travers leurs dires qu’elle apprit que cet homme faisait parti d’une des équipes de ravitaillement. Une aide soignante en profita pour lui glisser qu’il était actuellement à la salle d’entraînement, en même temps qu’un clin d’oeil. Haussant un sourcil, Alicia les voyait déjà entrain de se faire de fausses idées. Mais qu’importe car plus elle attendait, plus la pression montait. Attrapant alors sa veste, elle prétextait à ses collègues de devoir aller voir un patient chez lui, ce qui ne fût pas très convaincant. Sur le chemin, elle tentait de se raisonner mais quand elle se trouva dans la salle d’entraînement, il était trop tard pour faire marche arrière. « Excusez moi, je cherche Leo. » Demandait la rouquine au premier passant qui lui indiqua un homme au fond de la salle. Pour une raison inconnue, il n’était pas du tout à l’image que se faisait Alicia. Elle imaginait plutôt un jeune homme dans la vingtaine, cherchant à courtiser sa fille. Les mères se font toujours plein de films. Mais elle tombait en face d’un homme mûr et plutôt charmant, contre toutes attentes. « Vous êtes bien Leo ? » Le questionnait-elle après s’être plantée devant lui. |
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