// lion hearted girl. (e)

elsie greene

/ How rare and beautiful it truly is that we exist. /

âge ≡ ça lui parait loin, si loin. la gamine est à peine majeure, derrière elle pourtant des centaines d'années, des milliers de vies. vingt-et-un qu'elle rôde, et pour elsie c'est déjà trop. date et lieu de naissance ≡ préservée du monde, à l’abri dans la petite ville de mansford au pied des montagnes, dans ce parc national de washington. vieille de cette fin d'année, elsie s'est éveillée pour la première fois le trente décembre un heure seulement après sa jumelle. origines ≡ sans l'ombre d'un doute, la belle est américaine. la greene peut remonter des générations sur les terres us, avant même l'arrivée des premières colonies, du côté de ses aïeux maternels, natifs des terres américaines. ancien métier ≡ enfant rêveuse, enfant lunaire, elsie était à mille lieux des ambitions de sa jumelle. quand sofie est partie à seattle poursuivre ses études, la cadette est elle restée auprès de leur père lui prêter main forte à la boutique familiale d'articles de chasse. peu désireuse de quitter le nid familial, la gamine rêvait pourtant d'un jour endosser l'uniforme des rangers et de parcourir la forêt pour payer les factures. un rêve déchu qu'elle n'atteindra jamais. ancien lieu d'habitation ≡ mansford, cette ville qu'elle n'a jamais quitté. contrairement à sa sœur et ses envies de grandeurs, s'est toujours contentée de sa campagne natale. statut civil ≡ avant tout ça, il y avait astrid. ça faisait beaucoup de bruit, dans une petite ville comme mansford, mais ça ne les avait jamais dérangé. elsie, elle l'aimait de tout son coeur, plus qu'elle n'avait jamais aimé personne. puis ils lui ont arraché, sous ses yeux emplis de larmes. depuis elle est seule, complètement seule. orientation sexuelle ≡ aux yeux de la belle, ça n'a jamais eu de différence. homme, femme, peu importe, ce qui compte c'est le lien qu'elle entretient avec l'autre. les histoires d'un soir, ça n'existe pas pour elsie, elle a besoin d'être liée fortement avec l'autre pour lui accorder sa confiance ; aujourd'hui, elle n'imagine plus jamais une telle chose. situation familiale ≡ avant tout cela, il y avait steve greene, sofie et elsie. leur mère s'est envolée, il y a bien des années. elle pouvait plus respirer à mansford, plus rien faire avec les enfants ; pour tout contact durant les dix-huit dernières années, des cartes postales à chaque noël. puis elsie rentre chez elle après une balade en forêt, pour découvrir son père, ou ce qu'il en reste. sa carcasse, morte-vivante. quand à sofie, la greene la croyait morte ; c'était sans compter astoria, et le retour inespéré de sa jumelle adorée. date d'arrivée au camp ≡ quelques jours à peine. tombée inconsciente après avoir fuit une horde de rôdeur, elsie s'est réveillée dans un camp étranger, dans une pièce qu'elle n'avait jamais vu. la gamine était prête à prendre la fuite, quand elle l'a vu, au loin : sa sofie. place dans le camp ≡ aucun, pour le moment. incapable de vivre en société, il faudra qu'elle réapprenne à vivre avant de pouvoir contribuer à quoique ce soit. aptitudes de survie ≡ depuis sa plus tendre enfance, elsie se perd dans les bois et explore la forêt, accompagnée de son père et de sa jumelle ; aussi la belle a vite su s'adapter à la vie en pleine nature. la forêt, c'est sa deuxième maison, el sait trouver tout ce dont elle à besoin, de la nourriture au plantes pour se soigner. championne junior de tir, elle manie avec beaucoup de talent le fusil de chasse de son père, et ne râte jamais sa cible. agile, rapide, la belle préfère fuir que combattre, et sème sans trop de mal les rôdeurs trop curieux. survivre n'a pas été un problème ; c'est la solitude et le traumatisme qui a fini par la ronger. armes de prédilection ≡ à son départ, la belle s'est emparée du fusil de chasse fétiche de son défunt père, ses initiales s.g. gravées sur le manche en bois. elle ne s'en séparerait pour rien au monde. puis il y a aussi cette longue barre de métal qu'elle a trouvé un peu par hasard, et qui se révèle être très pratique pour achever les rôdeurs sans user de munitions. traits de caractère ≡ avant : timide // douce // naïve // lunaire // casanière // loyale // aimante // protectrice ; maintenant : craintive // violente // muette // paranoïaque // brisée // méfiante // distante //

the killer within

(i) ses parents se sont connus au lycée, amour d'enfance qui pris un tout autre tournant quand amelia tomba enceinte des jumelles, à seulement dix-huit ans. ils décidèrent de garder les bébés, et de se marier dans la foulée. mais au contraire de steve qui aimait leur mansford natal, amelia rêvait de voyages et d'aventures. après deux ans passés aux côtés des jumelles, la jeune femme craqua ; elle fit ses valises et quitta sa famille. steve se retrouva à élevé ses elsie et sofie seul, pour seules nouvelles de sa femme une carte postale chaque année à noël. (ii) la gamine a grandit baigné dans la nature, perdue dans la forêt. chaque jour, leur père emmenait les jumelles se promener, découvrir, apprendre dans les bois au pied de leur maison, puis quand elle grandirent, il leur apprit à chasser. si sofie n'appréciait pas réellement la violence, elsie elle se trouva une vraie passion. une passion qui l'a aidé à survivre, lui permettant de se nourrir des petits animaux cachés dans la fôret. (iii) à l'âge de quatorze ans, elsie se lança dans la compétition de tir sous la pression de son père ; pour lui faire plaisir, elle continua et réussit à décrocher plusieurs titre dont championne régionale junior à ses dix-sept ans. elle décida après cela d'arrêter la compétition, au grand désespoir de son père qui la voyait déjà loin ; mais elsie n'a jamais été une grande compétitrice, tenant mal face au stress. (iv) loin du stéréotype des jumelles inséparables, elsie et sofie grandirent assez éloignée l'une de l'autre. elles s'aimaient bien sur, plus que personne d'autre, mais les deux gamines ont toujours eu un caractère très différent l'une de l'autre. alors que elsie était calme et réservée, sofie a toujours été plus sociale ; aux lycée, les deux greene se trouvaient dans deux cercles d'amis très différents. cela ne les empêche pourtant pas d'être très complice, se complétant l'une et l'autre à la perfection. elsie a plutôt mal vécu le départ de sa jumelle pour l'université, et inversement. sofie n'a jamais compris pourquoi la cadette refusait de quitter le nid familial, alors qu'elsie se demandait d'où venait cette envie de s'éloigner de mansford. aujourd'hui, la poupée regrette plus que tout de s'être séparée de sa juemlle ; peut-être que si elle l'avait suivit, elles n'auraient pas été séparé au début de l'épidémie. (v) un soir, quand elle rentra de balade dans la forêt avec sa petite amie, elsie remarqua la démarche étrange de son père et les bruits suspect ; puis elle reconnue de suite les symptômes qu'elle avait vu à la télévision. quand le paternel greene tenta de lui sauter dessus, la gamine l'enferma dans une pièce et prit quelques affaires avant de s'enfuir avec astrid. la belle imagine aujourd'hui la carcasse de steve, toujours enfermée dans sa chambre ; elle ne peut s'empêcher de s'en vouloir, de ne pas avoir mis fin à son calvaire. (vi) elsie voyagea trois mois aux côtés d'astrid et d'une poignée de survivants de mansford. trois mois, avant de croiser un groupe bien moins pacifique que ses six compagnons de fortunes. les pilleurs firent prisonnières la moitié du groupe, puis tuèrent le reste. pendant plus d'un mois, la belle est restée captive avec sa petite-amie, affamées, abusées, exploitées. quand un soir astrid tenta de se rebeller contre leur bourreau, elle fut décapitée sous les yeux effrayées d'elsie qui tourna de l'oeil. astrid était la seule chose qui lui restait, et on venait de lui enlever, de la pire manière qu'il soit. quelque jours plus tard, la greene tenta le tout pour le tout, réussissant de justesse à s'échapper, manquant se faire repérer alors qu'elle récupérait ses affaires volées. elle s'enfuit dans la forêt, courant pendant des heures pour mettre le plus de distance possible entre le groupe et elle. derrière, la belle laissa un autre survivant fait prisonnier ; souvent, la belle culpabilise de l'avoir laissé à une mort certaine, mais elle considère qu'elle n'avait pas le choix. (vii) depuis sa fuite, elsie n'est plus la même. petit à petit, la gamine perdit la tête. traumatisée, craintive, la poupée refusait tout contact avec les autres humains, même ceux qui paraissaient pacifiques. la belle vivait cachée, dans la forêt souvent où elle se sentait plus à l'aise, ou dans les maisons abandonnées où elle ne restait jamais bien longtemps. au fil des jours, de semaines, des mois, la solitude rongea la greene jusqu'à la moelle, et aujourd'hui elsie est revenue à l'état sauvage. petit animal craintif qui ne se laisse pas approcher, la gamine attaque quiconque l'approche de trop près et à presque oublié comment parler. (viii) il y a quelques jours, alors qu'elle rôdait près de sherwood, elsie se retrouva piégée dans une maison par une horde de rôdeur. alors qu'elle se réfugia sur le toit pour échapper à une mort certaine, la gamine tenta de sauter sur l'arbre voisin mais calcula mal son saut, et termina sa chute à terre. elsie perdit connaissance, et se réveilla seulement quelques heures plus tard à l'infirmerie d'astoria. une petit groupe de surveillants extérieur assistèrent à la scène, et la prirent pour sa jumelle, sofie, habitante connue et appréciée d'astoria depuis plus d'un an. ils la ramenèrent donc d'urgence au camp, avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait pas de sofie en rencontrant l'intéressée, belle et bien consciente, aux portes d'astoria. (ix) à son réveil, elsie voulu instinctivement prendre la fuite avant de repérer la silhouette rassurante de sa jumelle. depuis, elle ne la quitte plus, même pas du regard ; elle s'accroche à sofie comme à sa bouée de sauvetage. profondément traumatisée, la greene a bien du mal à se réadapter à cette vie en communauté qu'elle a oublié après ses mois de solitude. paranoïaque, craintive, la belle sursaute sans arrêt, au moindre mouvement, au moindre bruit. sans cesse sur le qui vive, la gamine se fait le plus discret possible, longeant les murs et fuyant les autres habitants. à l'exception de sa jumelle, la greene refuse tout contact physique, quitte à en devenir violente. véritable sauvageonne, on la croirait muette si ce n'était que les quelques mots craintifs qui s'échappent de temps en temps de sa bouche, seulement lorsque c'est nécessaire.

weekly appointment

≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? elle tremble la gamine, elle a du mal à cacher ses mains qui ne s'arrêtent pas de sauter. dans cette pièce, elle se sent prisonnière, elle n'a qu'une envie : prendre la fuite. mais elle avait promis a sofie qu'elle se soumettrait à l'entretient, c'était nécessaire. on avait déjà fait une exception pour elle, en laissant sa jumelle rester à ses côtés ; elsie refusait de quitter son aîné, même l'histoire de quelques minutes. complètement muette, elle lève un regard effrayée vers sofie, qui lui fait signe de la tête de continuer. alors elle serre les doigts de sa jumelle entre les siens et cherche les mots. c'est difficile, à présent, de les trouver. c'est plus comme avant. « personne. » c'est dur de parler, sa voix est rauque après des mois de mutisme. la gamine veut s'arrêter là, malgré le regard du psychologue qui l'invite à continuer ; mais sofie lui donne un petit coup sur l'épaule, et elle ajoute. « une gamine. une fille, une sœur. une vendeuse. une chasseuse. » les mots sortent sans faire de phrase. elle n'y arrive pas, elle n'y arrive plus. à chaque mot, un effort, à chaque fois, un poids sur le cœur. mais pour sofie, elle veut bien encaisser tout ça.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? la gamine hausse les sourcils, surprise par la question. pas besoin d'être psychologue pour voir ce qu'elle était devenue. même elle s'en rendait compte, sans rien pouvoir faire. pour toute réponse, elle souffle, les yeux brillants. « la peur. toujours la peur. les marcheurs, les hommes, tout. »
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? c'est dur de se concentrer. il y a trop de choses autour d'elle. de bruits qui la font sursauter, de mots qui s'échappe de la bouche de l'homme en face d'elle ; la quiétude de la forêt lui manque tellement. il y avait quelque chose de rassurant dans la solitude. là, c'était le chaos. cette première question, elsie se l'étaot souvent posée. quand la culpabilité la rongeait, au début, elle tentait de garder le compte. de se rémérorer la journée, et de compter. mais maintenant, elle l'a perdu, le compte ; alors elle hausse les épaules. pour les humains, c'est plus compliqué. avec ses doigts, elle montre le chiffre trois. un sourcil haussé, l'homme attend l'explication, mais c'est trop dur pour elsie. la gamine remonte ses jambe contre elle, et enfonce sa tête dans ses genoux ; elle aimerait disparaitre. la main de sofie lui caresse le dos, alors que le psychologue propose quelques minutes de pause.
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? instinctivement, le regard apeuré d'elsie vient se planter dans celui de sa jumelle. la vérité était qu'elle ne voulait pas rester à astoria, elle n'en attendait rien. la gamine ne supportait pas cette vie, elle ne la supportait plus ; tous ces gens, tous ces bruits. si il n'y avait personne pour la retenir, la greene aurait déjà fuit les murs du camp depuis longtemps. mais la réponse à cette question était simple. « sofie. »
≡ qui avez-vous perdu ? elle s'y attendait, à cette question, pourtant ça lui fait mal. de devoir penser à ceux qui lui ont été arraché. la solitude, c'était facile ; au moins, elle n'avait plus personne à perdre. les mots qui s'échappent de sa bouche ne sont pas tant pour le psychologue pour sa jumelle, qu'elle fixe avec les larmes aux yeux. « astrid. » souffle-t-elle doucement, en repensant à celle qu'elle avait tant aimé. puis la gamine marque une pause, serrant dans ses doigts la main de sofie. « papa. » quand elle voit les larmes couler silencieusement sur les joues de la greene, elle ne peux s'empêcher de sauter sur ses pieds pour prendre sofie dans ses bras.
≡ quel(s) espoir(s) vous reste-t-il ? la gamine hausse les épaules. elle n'est pas réellement sure. son coeur lui cri aucun ; mais elle ne trouve pas le courage de laisser échapper le mot devant sa sœur.

**LeaahDu92**, janice

âge ≡