boyhood (winnie)

âge ≡ trente et un an qu'il massacre ses années de vie à faire des conneries, essayer de comprendre ses faux pas, et en faire de nouveaux. date et lieu de naissance ≡ 26 juin 1985, détroit, michigan.  origines ≡ un bâtard d'américain aux origines aussi bordéliques qu'un pollock sous acide ; et comble de tout, un brin raciste lors de ses mauvais jours. ancien métier ≡ camionneur pour fuir, s'éloigner, ne pas être enfermé. lorsque ses poches trouées ont été assez remplies de blés, il s'est posé, a acheté une terre pour devenir propriétaire d'une plantation de cannabis florissante.  ancien lieu d'habitation ≡ black hawk, colorado ; un coin paumé qu'il appréciait  statut civil ≡ au fond, il est seul. seul, incapable de se confier totalement, incapable de s'ouvrir son coeur et mettre des mots un peu simples mais cons, difficiles, sur ses sentiments. alors seul ; seul, à observer ce qu'il apprécie, à grogner lorsqu'on lui dit des mots tendres, pas foutu de répondre, malgré le bordel dans ses tripes. orientation sexuelle ≡ les filles, les femmes ; il veut les protéger, toutes, et les faire sourire, toutes, et sécher leurs larmes, toutes. après, une branlette entre pote pour calmer la tension, c'est toujours réconfortant. situation familiale ≡ le paternel avait la gueule plein de merdes, les tripes alcoolisés et les poings assez violents. maman avait les larmes faciles, le sourire léger, l'esprit innocent, un peu conne, surtout, mais gentille. une simple d'esprit, comme on dit. le daron a fini par se choper un cancer du foi deux ans avant l'épidémie, et Winnie s'est jamais pointé à l'enterrement ; il s'est contenté de fertiliser le sol d'vant avec sa propre merde. et puis quelque part, des cousins biens tarés qu'il peut pas s'empêcher d'apprécier. date d'arrivée au camp ≡ quelque part durant l'été 2015, pendant une journée chaude de juillet, le cul posé sur une bécane presque vidée d'essence et un chapeau de paille sur la tête, le t-shirt gorgé de sueur, des tongs dans les pieds - et des chaussettes blanches - . place dans le camp ≡ ancien superviseur du potager ; il faisait pousser les plus beaux légumes des environs. aptitudes de survie ≡ natif des quartiers industriels de détroit, il a grandi dans la rue entouré des minorités. grande gueule un brin raciste, sa langue sale lui a valu plusieurs bagarres qui, au travers des coups de poings, de pieds, au travers des années, des coups de poignard et des coups bas, lui ont appris à se battre sans loyautés et sans lois, sans retenues. pas trop con, il possède quelques aptitudes en forêt qu'il a acquis en testant des conneries à gauche et à droite. grande connaissance des voies principales des USA par son ancien métier de camionneur, et quelques connaissances en armes à feu, à cause de la rue. armes de prédilection ≡ un Remington 870 calibre 12 (18,5 mm) chopé dans une planque de chasse, quelques jours plus tôt. un couteau suisse qu'il traine depuis quelques années et un gun de poulet, qu'il a volé sur une dépouille.  traits de caractère ≡ impulsif - grande gueule - raciste - moqueur - esprit libre - tête forte - grincheux - puant - sans manières - franc - protecteur - attachant - sans foi ni loi - féministe - violent - fier - loyal - sans génie.

(i) Peu avant son arrivé au camp, il s'est fait réveillé en pleine nuit par une rodeuse nue - un peu desséchée, la poitrine siliconée dont l'un des nibards s'était cassée la gueule, toute à faite charmante, donc - la gueule dans le cul, il s'est blessé au p'tit doigt et à l'annulaire gauche. Incertain face à l'origine de la blessure, il s'est tranché les doigts sans trop y penser. Lorsqu'il s'est réveillé de nouveau quelques heures plus tard, Winnie a ramassé les doigts, les a nettoyés pour n'y voir que des écorchures.  Maintenant, lorsqu'il salue les gens de la main, il dit peace. (ii) Amateur de félins, il a transporté pendant des années son chat avec lui, lors de ses voyages en camion. Son fidèle compagnie est mort il y a quelques années, mais il ne l'a jamais oublié. Le redneck a d'ailleurs du se nourrir d'une créature féline à quatre pattes au début de l'épidémie, et il en a chialé sa vie. Il ne l'a plus jamais fait.  (iii) Sans classe, aucune. La fin du monde ne lui a pas donné de manières, et il n'en a perdu aucune ; Winnie renifle, se racle la gorge dans un bruit ignoble avant de cracher au sol. Winnie rote, pète, chie et pisse sans gêne. Maintenant dans les bois, le monde entier est sa chiotte.  (iv)  Il connait quelques mots en créole et en portugais par son enfance dans les quartiers pourris de détroit. L'espagnol reste la seule langue qu'il parle aussi bien que sa langue natale, un dialecte mi-mexicain, mi-cubain, par les employés qu'il a eu dans sa plantation de weed. À l'écrit, il reste une merde peu importe la langue.  (v) Coeur d'artichaut, il reste une merde en amour ; les mains moites, les mots coincés dans la gorge, le coeur qui bat trop vite. Il grogne et fronce des sourcils, ignore la personne, s'éloigne et devient presque odieux. Il a touché des corps, mais rarement des coeurs. Les doigts ont caressés des chairs nombreuses, la langue s'est abreuvé de leur sueur et il s'est perdu au travers des corps sans le moindre malaise, toujours fidèle à lui même, mais le coeur reste pudique face aux sentiments, encore vierge des grands éclats romantiques.

≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? un honnête homme, m'sieur. j'avais ma terre et mes champs, m'sieur. j'offrais des boulots aux minorités, même, m'sieur. j'essayais d'être une meilleure personne, m'voyez ? faire d'bons gestes pour les autres, tendre la main, les aider à aller mieux. et avec mes champs, les gens allaient mieux, m'sieur.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ?  j'ai toujours été un peu con, m'sieur. alors j'ai continué à être con. j'ai p'être fait quelques conneries, y'a des choses que j'ai regretté, mais rien d'impardonnable, hein.
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? une trentaine de macchabées, j'dirais. aucun humain, m'sieur. mais un chat ; j'le f'rais plus jamais, promis. j'voulais pas, j'avais faim ; j'en ai chialé ma vie et j'l'ai même pas bouffé au complet.
≡ comment vivez-vous la dictature d'echo ? j'ai un faible pour les meufs de caractère, j'vais l'avouer. mais celle là, je l'encule profond. qu'elle aille se faire mettre ; quand on l'aura mis en tombe, j'irais chier d'ssus à chaque jour, plutôt que d'aller y porter des fleurs, v'voyez ? j'vais pas me plaindre d'la vie dans les bois, j'viens du ghetto, c'est pas des attardés de zombie qui vont m'faire peur, ou la famine. mais voir les meufs dans cet état là, et savoir qu'on a tué d'mes potes juste pour une idée d'pouvoir, j'trouve ça franchement bas, et lâche. j'pensais que les meufs étaient plus intelligentes que les mecs, mais elle m'fait douter un peu, celle-là. après, on l'a p'être échappé sur la tête quand elle était encore un chiard, j'sais pas.
≡ êtes-vous prêt à rejoindre la résistance ?fallait un gars pour rester avec les meufs, dehors. ashley a hurlé un truc, j'lui ai hurlé une réponse, j'me souviens plus trop des mots échangés, en vrai. mais j'ai chopé c'que je pouvais en vitesse, et j'ai suivi trish sans trop y penser. j'regrette une chose, mon weed. mais ça va, thomas doit s'en occuper, d'notre babe. pour le moment, faut garder les troupes unis, et essayer d'rester en vie.
≡ quels espoirs vous reste-il ? j'en ai des tas, d'espoirs. c'est bin la seule merde qui permet au genre humain d'avancer, dans la vie. y'en a des merdiques, d'autres un peu cons, et d'autres plus réalistes. aujourd'hui, mon espoir, c'est d'aller chier. avec les conserves périmées que j'me suis tapé l'autre jour, j'suis carrément constipé et j'ai la haine.  

âge ≡ 23 fuseau horaire ≡ qc comment êtes-vous arrivé ici ? ≡ j'sais plus fréquence de connexion ≡ lol des questions ? des suggestions ? ≡ lili comme reine plz un dernier mot ? ≡ vous êtes fab