(event 1) it's time to protect Astoria - hunter, james, swan and kaï.

Je savais bien qu'un jour où l'autre, cela aurait fini par arriver. On croit être en sécurité, mais il y a toujours quelque chose qui fait en sorte que cela arrive. Il suffit d'un moment d'inattention, une simple personne qui décide de faire le con ou un incident malheureux... Pour que cela arrive et mette la vie de tout le monde en danger. Ne jamais baisser la garde... Bref, je n'ai pas à parler, il y a quelques minutes à peine, j'aurais pu rejoindre le monde des rôdeurs. Heureusement que Kaï la vue, sinon cette petite séance d'entraînement aurait fini en cauchemar...

J'arrive à la mairie au pas de courses accompagnée de Kaï, ma hache à la main, j'observe autour de nous. Les corps étendues au sol me fait froncer des sourcils et les nombreux rôdeurs qui se disperse me démange... J'ai une subite envie de les massacrer à coup de hache. Je ne suis pas très patient et en ce moment c'est pire. Pendant que je fulmine de l'intérieur, Kaï tourne son visage vers le mien et me dit qu'on devrait éviter de se faire encerclé et que l'on devrait trouver de l'aide. Mes yeux plongent dans les siens et l'observe un bref instant... Hum, pas trop de distraction Hunter, tu penseras à ça plus tard... Donc, je lui fais un petit signe positif de tête :

-Aller fil, je surveille tes arrières.

Notre but ? Rejoindre la petite rousse là-bas ! Donc, lorsque Kaï fil dans le tas pour massacrer un des rôdeurs, moi je me jette sur celui qui apparaît derrière elle. Le pauvre n'a même pas le temps de prendre une bouchée de son oreille, qu'il reçoit un violent coups de hache derrière la tête. Je lui arrache rapidement et hop ma lame tranchante fend l'air d'un lancé rapide pour finalement s'enfoncer dans le visage d'un autre qui tombe parterre. Mes gestes sont agiles et rapides, plutôt barbare, mais c'est ce que je suis... Un barbare. Mon visage et mes mains sont déjà sale par tout ce sang... Je m'essuies le visage du revers de la main et observe autour de nous et pointe la jeune femme à la chevelure de feu pas loin.  

- Rejoints là, vite... Dis-je gravement en récupérant mon arme avant de la suivre.

James, elle ne comprenait pas. Pourquoi festoyé, alors que le monde était ravagé. Elle ne l’aurait pas fait, elle. Oh non. Elle n’était pas encore prête à se réjouir d’être encore en vie. Elle n’avait pas à se réjouir. Elle n’avait qu’à se battre pour. C’était comme ça qu’elle avait survécu. C’était comme ça qu’elle était encore en vie. Et c’est de cette manière qu’elle le resterait. Pourtant, James, elle n’avait pas vraiment envie de rester seule ce soir-là. Et elle l’était, terriblement. Bien qu’elle ait dit à Tessa qu’elle resterait certainement dans sa chambre, avec un bouquin, elle n’en pouvait déjà plus de ce silence pesant. C’était toujours comme ça. Dès que les bruits extérieurs se taisaient, ils laissaient place aux bruits intérieurs. Les bruits que James craignait plus que tout. Elle était donc sortie, prendre l’air, une nouvelle fois. Se dirigeant, bien malgré elle vers la foule de gens rassemblée à la mairie, pourtant, un bruit strident attira son attention. Bien que sur le coup, elle ne put distinguer clairement de ce qu’il s’agissait, elle comprit bien rapidement. Il s’agissait de cris. Quelqu’un était en danger, pas très loin d’où elle se trouvait. Assez troublée de ce qu’elle avait entendu, James poursuivit tout de même son chemin en direction du cœur d’Astoria. Mais si elle avait su, elle ne serait pas sortie les mains vides. Rapidement, elle entendit le bruit sourd d’un rôdeur pas trop loin d’elle. Que pouvait-elle bien faire. Elle était vulnérable, sans défense contre ces horreurs. Mais, elle était plus maligne que ça, la rouquine. Elle observa rapidement autour d’elle, avant d’apercevoir deux habitants du camp qui n’était pas bien loin. Il n’y avait plus à réfléchir. C’était sa meilleure chance de survie. Elle se dirigea donc vers les deux trentenaires, qui avait déjà commencé à se battre. « Et merde, c’est quoi cette mauvaise blague. » Ce n’en était pas une, elle le savait bien. Mais elle s’en balançait. Elle lança alors à l’intention de la blonde qu’elle en connaissait que de vu : « Dit, t’aurais pas un truc tranchant pour moi. J’ai pas l’intention de me faire bouffer aujourd’hui. »

À la base, il s’est dit que c’était une bonne idée, Swan. Déjà, se mêler à la population d’Astoria, pour prendre un peu ses marques, rencontrer d’éventuels alliés (une denrée trop rare, ces temps-ci) et aussi, tout simplement, se détendre un peu, essayer d’oublier… Mais surtout, il y avait Max. Peut-être le fait d’avoir un peu d’animation autour de lui allait l’éveiller, le stimuler.

Mais non, en fait, c’était pas une si bonne idée.

Cela ne faisait même pas dix minutes que Swan avait rejoint la réception quand Max s’est mis à s’agiter, couinant désespérément dans les bras de son père, manifestement trop perturbé par toute cette agitation, ces bruits, ces mouvements, auxquels il n’est pas habitué. Alors, Swan a battu en retraite. S’éclipsant discrètement comme il sait si bien le faire, il a rejoint la fraîcheur et le calme de l’extérieur, berçant Max dans ses bras et lui chuchotant son histoire préférée, celle d’un écureuil et d’un poisson qui se livrent une guerre sans merci à base de farces toutes plus extravagantes les unes que les autres, autour d’un lac aux abords de Wenatchee.

Ainsi, depuis il ne sait déjà plus combien de temps, Swan ère aux alentours de la mairie, sans vraiment faire attention où il va, uniquement concentré sur l’état de Max, qui peu à peu s’est calmé, et suce son pouce en frottant l’oreille de son chaton en peluche sur son nez. Le papa inquiet observe le regard fixe et vide de son fils, mais continue bravement son récit, entamant déjà le rapport de la vingt-et-unième farce…

Quand tout à coup, des cris. Des grognements. Des bruits de coups, de course, de chute. Swan se fige, l’instinct aux aguets. Il ne lui a fallu qu’une demi-seconde pour comprendre ce qu’il se passe. Ses bras se resserrent autour de son fils alors qu’il observe rapidement tout autour de lui à la recherche de… n’importe quoi. Une arme serait le mieux. Une cachette, un bonus non négligeable. Lorsqu’il s’agit de protéger la vie de son fils, il n’est pas lâche, Swan. Mais il n’est pas con non plus : il sait que seul et avec son petit homme dans les bras, il n’a pas beaucoup de chance.

Et puis soudain, il les voit. Non pas les rôdeurs ; eux, il les a déjà repérés depuis longtemps. Mais ce groupe de trois survivants, non loin de lui. Et parmi eux…

« … Kaï… ? »

Il ne réfléchit même pas. Il s’élance vers eux. Parce qu’il sait que, même si elle ne veut plus le voir lui, et à juste raison, Kaï ne laissera jamais quiconque ni quoique ce soit toucher à un cheveu de Max. Parce qu’il ne sait pas grand-chose, Swan, il ne sait plus grand-chose, sur elle et sa vie dont elle l’a rayé ; mais il sait au moins ça, et il est certain que ça ne changera pas.

« Je vous en prie ! » halète-t-il en arrivant à leur hauteur. « J’ai besoin d’aide ! »

Je suis profondément contrarié, une seule et unique question flotte dans mon esprit... Qu’est-il arrivé pour que tous ces rôdeurs entrent dans Astoria? En observant autour de moi et tuant les cadavres sur mon chemin, je remarque la petite rousse qui arrive vers nous. Elle demande une arme à Kaï et celle-ci lui donne un couteau qu’elle sort de ses bottes en lui disant de rester près de nous. Hum, bonne idée !

Soudain parmi les rôdeurs, les cris, l’horreur... On entend un appel à l’aide. Je vois un homme blond plus loin et dans ses bras ? Un enfant. Hey merde... Fallait que cela tombe sur un enfant ! Pauvre jeune. Je me passe une main dans les cheveux et voilà Kaï qui part en fonçant dans le tas vers eux. Non, non ça marche pas ! Tout le monde se sépare, c’est trop dangereux. J’ai tout juste le temps de quitter les yeux de la jolie militaire, que lorsque je me retourne, je vois sa sale face s’approcher de James... J’arque un sourcil, tire James par le bras pour la ramener à moi et donne un violent coup de pied au rôdeur qui s’apprêtait à la mordre à l’épaule. Celui-ci tombe au sol et je lui éclate le crâne avec mon pied et le termine avec mon arme.

-Ne quitte surtout pas le danger des yeux... Dis-je à James en la prenant par la main et l’emportant rapidement avec moi vers Swan et Kaï. Nous devons rester regroupés, nous soutenir... Mais parfois, le destin nous met quelques embûches et c’est en voyant ses rôdeurs soudainement en travers de notre chemin qui me fait stopper et reculer.

-Demi-tour !

Oups, il y en a de l’autre côté aussi... J’espère que James sait se servir de son arme. Je ne lâche pas la main de la jeune femme et l’emporte avec moi vers la droite. Je décide de prendre un raccourci pour retrouver nos compagnons de guerre. Mais c’est un peu compliqué... Je lâche sa main un instant et lui jette un regard bref, je lui fais signe de rester proche de moi. Je massacre quelques rôdeurs au passage et nous fais un chemin jusqu’à Kaï et Swan... Sauf que le terrain est rempli d’obstacles, des cadavres tout pleins de cadavres, ceux des victimes décédées qui se trouvent en travers de notre route. Bref, ma mission présentement ? Protéger James tout près de moi et nous faire un passage, sans finir dévoré.  

À Astoria, tu seras en sécurité, James. Tu en as ma parole. Ouais, bah sécurité son cul plutôt. Il n’avait suffi que d’une soirée où tout le monde fait la fête pour que tout parte en couille et que des rôdeurs réussissent à pénétrer dans le camp. Pourtant, James elle avait un peu de mal à y croire. Elle avait étrangement réussi à se sentir bien pendant quelques instants, dans ce camp qui n’était pas encore le sien. Et même si elle ne voulait en rien retrouver sa vie d’antan, ce semblant de normalité lui avait fait du bien. Avait même réussit à l’apaiser. Mais bien évidemment, cela n’était qu’éphémère. Tout avait une fin. Et peut-être que c’était là, sa fin.
Sans réfléchir davantage, James empoigne le couteau que lui tendait la blonde, à sa plus grande chance. Par contre, elle ne pouvait s’empêcher d’être d’accord avec elle. Il devrait autoriser les armes blanches. Et pas que. Les armes tout court. Parce que dans des cas comme celui-ci, même si on ne fait pas parti de la surveillance, on doit se battre pour survivre. C’était comme ça maintenant, et James le savait que trop bien.
Pourtant, très rapidement, une quatrième et même une cinquième personne se rejoint à vous. Le seul problème, c’est que l’un de ceux-là, est un gamin, qui n’est vraiment pas très vieux. Pendant quelques secondes, elle ne peut s’empêcher de repenser à la petite Luna et la mort tragique qu’elle a vécu. Mais non. Pas cette fois. James ne laisserait pas une telle chose arrivée à cet enfant. Et ses autres compagnons n’ont plus, elle le savait bien. Mais cette pensée fut celle de trop. Un rôdeur qu’elle n’avait pas vu venir s’approcha dangereuse d’elle. Un temps, trois mouvements, et son corps gisait au sol. Bien heureusement qu’elle n’était pas seule, autrement elle y aurait laissé la vie, tout simplement. Pourtant, elle eut du mal à digérer le commentaire de cet homme, prénommé Hunter, dont elle ne connaissait presque rien. « Ça va, hein. J’sais comment me battre. » Elle n’avait pu retenir cette remarque cinglante à l’intention de celui qui lui avait visiblement sauver la vie. Parce qu’elle n’était plus une gamine James. Pourtant, elle se laissa guider par cet homme à la carrure bien plus imposante que la sienne, avant de remarquer qu’au final, peu importe où on se dirigeait, il y avait des rôdeurs partout.
Couteau en main, bien paré à faire face à cette menace, elle s’exécuta bien rapidement, poignardant directement dans l’œil le rôdeur qui lui faisait face. Et merde, ils étaient vraiment plus nombreux qu’elle l’aurait cru. Comment était-ce même possible ? N’avait-il pas des clôtures pour les empêcher d’entrer au camp ? Alors qu’un deuxième s’approchait d’elle, elle recule, mais n’aurait pas dû. Un corps était à ses pieds, juste assez pour qu’elle trébuche et tombe. Et là un violent coup. Et de la douleur. Puis tout devient flou. Sauf ces grognements sourds de ce rôdeur qui veut bel et bien sa peau.

Swan n’a plus que quelques enjambées à faire pour rejoindre le petit groupe de Kaï, quand trois zombies lui bondissent sous le nez ; aussitôt, il pile, reculant et courbant le dos en se tournant sur le côté pour tenir Max hors de leur portée. Max. Il se laisse faire, le petit gars, silencieux, le visage caché contre le torse de son père, pour ne pas voir ce qu’il se passe autour de lui. Il entend, cela ne fait aucun doute, mais Swan espère qu’il se concentre fort sur l’histoire de l’écureuil et du poisson qui finissent par faire alliance pour se battre contre les vilains messieurs puants voulant envahir leur lac adoré.

Et puis soudain, les rôdeurs s’écroulent à ses pieds, et à leur place se tient Kaï, surgissant au milieu des morts. Swan déglutit.

« Merci… » souffle-t-il, rouge comme une bibitte à patate.

Instinctivement, il se rapproche, mettant Max entre eux pour le protéger d’une éventuelle autre attaque — il préfère encore prendre le risque de se taper une sodomie surprise plutôt que de laisser Max ne serait-ce que se faire effleurer par l’une de ces pourritures.

« J’ai pas d’arme ! » dit-il d’un ton dans lequel il parvient tout juste à dissimuler une note de panique. « Je dois mettre Max à l’abri ! »

Précipitamment, il regarde tout autour de lui et repère les deux complices de Kaï, non loin. Swan sait que son salut tient présentement dans le nombre : s’il lui arrive quelque chose, il y aura d’autres personnes pour récupérer son fils…

« Faut pas rester là ! »

Restant près de Kaï, il se met en marche vers l’homme et la jeune femme rousse. Il sait qu’il est le boulet du groupe, Swan, mais il a vraiment pas le temps de s’en soucier. Il veut bien passer pour le dernier des emmerdeurs et même se faire envoyer au sacrifice plutôt que de camper sur sa fierté et risquer la vie de Max. S’il survit, il sera toujours temps de faire amende…

Je sais, je sais... ce n’est pas le temps de te mettre en colère contre la petite rousse... Donc je fais preuve de patience et je me concentre sur le moment présent. Heureux qu’elle se laisse guider à travers cette bande de rôdeurs, ces morts sur le sol, je nous fais un chemin. James se débrouille bien et ses gestes son rapides, mais malheureusement l’histoire n’est pas terminée, qui a dit que tout finirait bien ?

Alors que je m’efforce à tuer le plus de rôdeurs possibles en travers notre route, je me retourne vers James pour voir comment elle se débrouille. Dites-moi que c’est une foutue blague... - Ça va, hein. J’sais comment me battre. Dis-je en pestant dans ma barbe tout en énoncent les paroles de James quelques minutes plus tôt ! Bref, rapidement, je rebrousse mon chemin vers la jeune femme qui est tombée au sol. Violemment, j’envoie ma hache dans le crâne du rôdeur au-dessus d’elle et celui-ci tombe sur James. Je pousse le cadavre de l’autre côté et m’accroupit un moment après avoir observé autour de nous. Un examen vite fait et je fronce les sourcils, je vois que James est dans un piteux état, elle est blessée à la tête... Un coup assez violent qui me met en alerte.

-Je m’occupe de toi...

Dis-je gravement avant de prendre James dans mes bras pour la soulever, je reste calme et cherche Kaï et Swan des yeux. Hum, les voilà qui arrivent ! On peut lire dans mes yeux la confusion, sincèrement en voyant le petit dans les bras de son père, j’ai le cœur qui se noue... Hum, non arrête de t’inquiéter, le stresse nous rend faible, ce petit deviendra un véritable guerrier plus tard ! Il pourra dire à ses amis, qu’il a survécu à l’apocalypse ! James dans mes bras, les yeux observant Swan et son petit et ensuite Kaï, j’en profite pendant que nous avons le champ libre pour dire sérieusement :

- On n’a pas le choix de se replier... Le garage là bas, on doit y aller.

Dis-je en leur montrant du menton le garage à quelques mètres derrière nous. Mon regard azur se pose dans celui de Kaï, elle est la seule qui n’en a pas plein les bras et elle peut comprendre que cette mission devait à tout prix être exécuté. On ne se pose pas de questions, j’ai une femme blessée dans les bras et Swan un enfant avec lui. Bref, un léger sourire pour lui faire comprendre qu’elle devra nous ouvrir le chemin jusqu’à destination et je ferais du mieux que je peux... L’instant d’après nous voilà rapidement en route et bientôt à l’abri de cette merde.