≈ blood must have blood

the killer within

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(I) peu de personnes sont au courant de son patronyme. lou déteste tout ce qui a un rapport de près ou de loin à ce prénom que sa mère lui a attribué: louisa, trop féminin à son goût, la belle n'accepte que son surnom: lou, que son grand-père avait trouvé pour raccourcir son prénom. celui-ci ne la quitte plus et seulement ses amis les plus proches connaissent la raison de ce surnom. (II) le géniteur de lou n'a jamais fait la connaissance de celle-ci, celui-ci ayant pris la fuite avant sa naissance et la o'hare ne sait rien de lui, sa mère ne lui ayant dévoilé son identité qu'une seule fois. sa mère n'a jamais vraiment été présente pour elle, trop occuper à travailler, à boire ou à prendre de la drogue. les seuls revenus qu'elle avait servaient à payer ses doses.très jeune, lou a dû apprendre à se débrouiller seule et c'est pourquoi aujourd'hui, elle a besoin de cette indépendance qu'elle a toujours connu. elle n'a plus aucune repère familiaux depuis que sa mère a décampé de la maison familiale après la demande d'émancipation acceptée de la jeune fille. dès ses seize ans, lou trouva un travail de serveuse dans un bar de la ville dans lequel elle avait l'habitude de venir lorsqu'elle séchait les cours. lorsqu'elle obtint son émancipation, la belle resta dans la maison que ses grand-parents lui avaient légués en héritage et est la maison voisine à celle des wägner. aujourd'hui, sa maison est envahie par les survivants vivant à astoria puisque celle-ci y est comprise. (III) la o'hare a commençait la natation très jeune, elle se passionna rapidement par ce sport. la jeune femme a été diagnostiquée hyperactive à l'âge de sept ans et la natation lui permettait de se défouler. mettant toute son énergie dans ce sport, on remarqua très vite son talent de nageuse et lou fit partie de l'équipe de son lycée dès son entrée dans celui-ci. il y a quelques années, elle décrocha une bourse pour l'université grâce à ses résultats grandissants à qui on prévoyait un grand avenir. aujourd'hui, la belle n'a plus remis les pieds au bord de l'eau depuis des semaines, mais elle tentait tout de même de plonger dans les lacs, ou sur la côte ouest quand elle s'y trouvait, qu'elle trouvait pour échapper à ses démons ou à la réalité que transformait l'apocalypse. (IV) lou connaît flora wägner depuis toujours. lorsqu'elle emménagea dans la maison juste à côté de celle des wägner, elle se lia d'amitié avec la pianiste. la belle jouait déjà enfant avec sa jolie voisine dans le jardin de leurs maisons. elles devinrent bonnes amies avec le temps, mais lorsque lou entra au lycée, elle ne la voyait que lors de ses heures libres, chez la wägner. comme flora faisait partie des nerds du club de musique et lou des jeunes rebelles qui fumaient trop, la belle ne parlait et ne restait pas trop avec la pianiste. lorsque sa mère était absente, lou allait souvent rejoindre flora dans le foyer wägner, la o'hare voyait leur foyer comme un paradis, découvrant les joies d'avoir des parents, des frères ou une petite-soeur. c'est au lycée que lou commença à ressentir plus que de l'amitié pour de la pianiste. lorsque lou voulait quelque chose, lou l'avait et après maintes et maintes avances, flora découvrit qu'elle aussi n'était pas insensible au charme de la o'hare, comme nombreuses l'étaient au lycée. très souvent, les deux jeunes femmes se défaisaient et se refaisaient, si bien que leur relation devint aussi chaotique qu'elle était emblématique, si bien que beaucoup perdait le fil de leur relation. le fort caractère de lou et celui de flora se confrontait souvent, entraînant les deux jeunes femmes à toujours plus s'éloigner l'une de l'autre. c'est lorsque louisa reçu une bourse pour portland, qu'elle partit laissant flora derrière elle, à sherwood, pour s'occuper de sa famille. après des mois loin de la pianiste, le caractère volage et fêtard de la belle refit surface et c'est lors d'une soirée arrosée qu'elle trompa finalement flora, malgré les forts sentiments qu'elle entretenait pour la pianiste. après quatre ans de relation, elles brisèrent finalement leurs liens et ne se parlèrent plus, lou demandant quand même des nouvelles de la jeune femme lorsqu'elle avait son père au téléphone. ça fait ainsi trois ans qu'elles ne se sont ni parlées ni revues. (V) lou ne connaît pas la douceur et a toujours rejeté tout ce qu'elle trouvait trop féminin. la belle jure très souvent et avait pour habitude de boire des bières et des blagues vaseuse. son air de dur à cuire à souvent fait craquer plus d'une, une facette de sa personnalité qui prend vie dans le monde chaotique dans lequel elle vit. la o'hare se trouve être une redoutable séductrice de la gente féminine, mais elle ne s'est jamais attaché à une femme plus d'une nuit depuis sa rupture avec sa belle pianiste. violente et bagarreuse, lou prend un plaisir malsain à défoncer les crânes des rôdeurs. même si elle ne le montre pas, c'est une personne brisée par la vie et en constant manque d'affection, d'où son plaisir de la chair important. elle aime se sentir aimée et désirée. (VI) la belle a longtemps été blagueuse et immature, mais depuis le début de l'épidémie, elle a perdu sa candeur et a dû faire face à la dure réalité et à s'adapter à ce nouveau monde, qui ne laisse aucune pitié. elle est devenue dure, intransigeante, violente, brisée, paranoïaque, mais elle tente de garder le sourire et ses mauvaises blagues... cependant, le coeur n'y est plus.

weekly appointment

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≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? « jeune, libre. » l'ancienne nageuse bouge nerveusement sa jambe valide, l'autre immobilisée dans une prison de plâtre. sans issue. c'est ce qu'elle est, sans issue. elle aimerait sortir de ce camp rempli d'inconnus, mais elle est rattachée à lui par cette maudit jambe cassée et par elle. sa belle flora. « j'étais la rebelle au visage d'ange. j'avais pas forcément d'accent, j'aurai pu être banale si ma génitrice ne m'avait pas eu à un âge excessivement tôt et était une toxico qui passait son temps à acheter des doses à la place de nourriture saine. » elle porte sa main droite à sa bouche et mord patiemment l'ongle de son pouce. « j'avais rien d'extraordinaire, je passais mon temps à faire du sport. » elle marque une pause, attendant que sa psychologue finisse d'écrire sur ce carnet blanc et rempli de la fine écriture. « j'étais nageuse. de haut niveau. je préparais les jeux olympiques. » elle laisse sa phrase en suspens, esquissant un sourire. triste. « j'avais dans l'espoir d'y participer, je voulais me démarquer comme je pouvais. je vivais pour ça. » elle passe sa main libre dans ses cheveux, continuant de mordiller son ongle, elle masque son tremblement comme elle peut. ses yeux sont vides, elle est dénuée de tout sentiments. une coquille vide. ≡ comment avez-vous changé depuis le début ? la belle éclate de son rire cristallin, celui-ci résonnant dans la salle aux murs blancs, vides. « j'ai mûri. enfin, qui ne le pourrait pas dans ces conditions. je ne suis plus la rebelle et immature lou. » elle sourit piteusement, ses mains redoublent de tremblements alors que son visage est dénué de sentiments. impassible. « ma condition physique a grandement changé aussi. j'ai minci, pour ne pas dire maigri. j'ai renforcé mon endurance et ma force musculaire, j'ai amélioré mes réflexes. » elle soupire, se remémorant comment elle était et comment elle est devenue. elle passe une main dans sa chevelure détachée, elle aimerait retrouver le seul endroit du camp où elle était bien. sa chambre, flora lui tenant compagnie.
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? elle rit de nouveau, son rire cristallin s'intensifiant alors que son sourcil droit se lève. « des rôdeurs ? » elle s'amuse, pour la première fois depuis un quart d'heure, elle s'amuse. elle s'attendait à cette question, mais l'entendre la fait rire. elle en a tué. beaucoup. peut-être trop pour une seule personne. « beaucoup trop. enfin, quand on pense aux personnes qu'ils étaient avant. j'ai annihilé des centaines de rôdeurs, je ne pensais pas aux humains qu'ils étaient avant. ils voulaient me déchiqueter la peau, me transformer en monstre. » elle secoue la tête, son visage se refermant. « aucun. jamais je ne pourrai tuer d'humain, enfin pas consciemment. » elle mord sa lèvre inférieure, s'imaginant déjà de retour dans sa chambre. « même si on considère les rôdeurs comme d'anciens êtres humains, je ferai toujours la différence entre eux et des êtres humains "sains". »
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? la belle regarde attentivement la psychologue, cherchant une réponse plausible à dire. « pas grand chose. je ne sais même pas exactement en quoi consiste ce camp. à part que des gens se planquent ici en attendant que les rôdeurs soient éliminé par d'autre... »  croisant ses bras contre sa poitrine, elle soupire et hausse ses sourcils. « vous avez encore des questions comme ça ? »
≡ qui avez-vous perdu ? elle esquisse un sourire en coin, enfermant sa tristesse derrière son sourire de façade. « j'ai été chanceuse quand on y pense et qu'on me compare à d'autres. » elle mord sa lèvre inférieur, se remémorant la façon dont elle a perdu la seule personne qu'elle côtoyait et appréciait. « j'ai perdu mon coach, elle m'entraînait depuis des années et c'est elle qui m'a donné envie de me battre pour me rendre aux jeux olympiques. elle est morte sous mes yeux, alors que la seule chose que je pouvais faire était de démolir le crâne des rôdeurs. » inspirant profondément, elle ferme douloureusement ses paupières, la belle se rappelle d'exactement tous les détails qui ont précédé la mort de celle qu'elle appelait sa coach et ceux qui l'ont suivi.
≡ quel(s) espoir(s) vous reste-t-il ? la belle rigole de nouveau, d'un rire amer qui sort difficilement de ses lippes rosées. « aucun. à part retourner dans ma chambre rapidement, me rétablir et enfin pouvoir partir... » la belle rit de plus belle en voyant l'expression faciale de la psychologue. « je ne compte pas m'éterniser ici. sauf si quelqu'un me le demande, mais j'en doute. » elle crache ses mots d'une voix amer, sachant très bien que flora ne la retiendrait sans doute pas malgré sa présence à ses côtés depuis une semaine.