Don't push me. Don't even try. [Ash]

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 Don't push me. Don't even try. [Ash]

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Mason Sullivan
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Mason Sullivan
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STATUT CIVIL : Son cœur appartient au Seigneur. Il appartient aussi à une femme mais seule la concernée le sait.
ANCIEN MÉTIER : Il était aumônier militaire. Prêtre et militaire donc.
PLACE DANS LE CAMP : Pasteur. La place lui était toute attribuée et ce dès son arrivée au camp. Il aurait pu mettre ses autres capacités au service du camp mais même si on lui avait proposé, il aurait très probablement dit non. Aujourd'hui, l'arrivée d'Echo l'a obligé à accepter de faire autre chose en plus et il a finalement été désigné comme "homme à tout faire".
ARME DE PRÉDILECTION : Sa foi, mais quand elle ne suffit pas, son Sig Sauer P226 fait l'affaire.
ÂGE : 36 années passées sur cette planète mais physiquement, il est difficile de deviner son âge : il fait à la fois plus vieux et plus jeune, un véritable paradoxe à lui tout seul.


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MessageSujet: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyJeu 6 Oct - 16:31



Un lion en cage. C’est ce que j’ai l’impression d’être. Enfermé entre quatre murs. Prisonnier. C’est bien cela que je suis. On vous dira que pas vraiment mais si, je suis prisonnier de cette foutue maison. C’est un passage obligatoire et j’en ai toujours eu conscience. A l’instant où j’ai décidé de revenir, je savais que j’allais devoir en passer par là mais je ne pensais pas si mal le vivre. La première fois, ça a été long, mais j’ai supporté. Là, je ne supporte pas. Peut-être que cela vient du fait que je suis resté trop longtemps à l’extérieur, libre de tous mes mouvements. Peut-être que cela vient du fait que je sais que je suis plus ou moins le bienvenu ici. Moins que plus d’ailleurs. Il faut dire que la dernière fois que je suis parti, j’ai mis les voiles sans véritablement prévenir personne. Le peu de personnes dont j’avais pu me rapprocher, je les ai juste laissées derrière moi sans regarder en arrière. J’avais mes raisons. D’excellentes raisons. Quand on a le sentiment de ne plus être voulu, de ne plus être à sa place, ça ne sert à rien d’insister, de s’incruster. J’ai préféré prendre la fuite et j’ai réussi mon coup : j’ai disparu sans préambule. Je ne pensais pas revenir un jour. Non, je ne le pensais pas mais le fait est que j’ai été blessé, que j’ai bien cru y passer et que j’ai préféré venir demander de l’aide plutôt que de crever comme un con tout seul en pleine nature. C’est pas que j’aie peur de la mort, je sais qu’elle nous attend tous au bout du chemin, je sais aussi ce qui m’attend après ce bout de chemin alors non, je n’ai pas peur, mais j’estime ne pas avoir terminé ce que j’avais à faire ici.

J’ai encore du travail.
Des rôdeurs à tuer.
Des infectés à éliminer.
Des personnes desquelles me venger.
Un monde à reconstruire ? Là, c’est autre chose. Je ne vois pas aussi loin pour le moment.

On m’a accueilli, on m’a laissé entrer, on a soigné ma jambe qui guérit doucement mais sûrement et on m’a foutu dans ce dortoir duquel je ne suis pas sorti depuis… Je n’en sais rien, je n’ai pas compté. J’aurais dû. J’ai l’impression qu’ils me laissent pourir ici plus longtemps que la première fois, sans doute parce que justement c’est la deuxième fois que je me retrouve là. Je crois qu’ils n’ont pas confiance en moi. Je crois qu’ils ne sont pas ravis de mon retour. Pourtant, ils ne m’ont pas laissé dehors. Il faut croire que leur solidarité est plus puissante que leur méfiance. A moi, ça me sert pour le coup mais au final, eux, ça risque de les déservir car dans le fond, ils ont raison de se méfier de moi. Rien n’a changé depuis la dernière fois. Quoi que… Si, les choses ont un peu changé : si y’a un an je n’hésitais pas à tuer les infectés, j’hésite encore moins aujourd’hui à les tuer. A tuer tout court en fait, et ce n’est pas un comportement que cette communauté accepte, je le sais. Il va falloir que je me fasse discret si je veux réussir à me refaire une place ici et ça ne va déjà pas être simple avec le passif que je me paye alors si j’en rajoute… Rien que la visite de Jean a donné le ton. Je peux la comprendre, j’ai tué ce qu’il restait de son mari, sous ses yeux, alors elle me voit comme un bourreau, elle me voit comme un monstre. Ce n’était pas moi le monstre, c’était son mari mais ça, elle ne le voit pas. C’est fou comme les gens peuvent être aveugles… Pas tous heureusement mais elle, elle l’est. Elle, elle fait partie de ces gens qui voient encore l’humanité chez les infectés. C’est dangereux. Très dangereux. Enfin, elle m’estime davantage dangereux en fait. L’entrevue a été tendue, difficile, et je me demande si cela ira en s’arrangeant.

Je me demande s’ils vont tous agir de la même façon.

Je glisse ma main sur le bandage qui entoure mon tibia, tends un peu le cou pour jeter un coup d’œil à l’extérieur à travers la fenêtre et soupire. J’aimerais bien sortir, récupérer un toit à moi, récupérer un semblant d’existence. Un semblant seulement parce qu’il est impossible d’avoir plus. Pour moi, il est impossible d’avoir plus, pas alors que j’ai tout perdu. Du bruit sur ma gauche. Je me détourne de la fenêtre, m’attends à voir débarquer un autre avec qui je partage le dortoir mais c’est quelqu’un qui je connais déjà qui apparaît dans l’encadrement de la porte : Ashley. Lui, il était là avant même que je débarque au camp. Lui, il a les pieds encastrés dans le bitume du camp. Lui, il est proche de Jean. Est-ce qu’il vient là à cause d’elle ? Est-ce qu’il vient là juste pour faire son boulot et prendre un peu la température vis-à-vis de moi pour savoir si je peux enfin sortir d’ici ? Je me demande. Je me demande parce que c’est lui qui aide les nouveaux à s’introduire au sein de la communauté. Il m’a aidé la première fois. Est-ce qu’il va remettre ça ? Est-ce qu’il vient juste pour me dire sa façon de penser ? Je nage. Et je me ferme. Sourcils froncés, je le fixe.

Il n’est peut-être même pas là pour moi en fait.

« Tu cherches quelque chose ? Quelqu’un ? »

S’il me répond « toi », je serai fixé.
Dans un sens, j’ai envie qu’il me réponde tout sauf ça.




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STATUT CIVIL : récemment veuf, une certaine démone rousse ayant mis fin à la vie de sa femme d’une balle en plein crâne, « pour l’exemple » :: ça lui apprendra à descendre un gars d’Echo sans demander la permission, à coucher avec une traîtresse, et à ne pas avoir les couilles de déclarer sa flamme à son premier véritable amour avant qu’il ne soit trop tard
ANCIEN MÉTIER : patron d'un club de strip-tease à las vegas qui servait aussi de couverture pour blanchir l'argent de la branche locale d'un cartel de drogue dont il était responsable :: ce qu'il a traduit à son arrivée à astoria par « businessman dans l'import/export de pharmaceutiques, et gérant philanthrope d'un centre d’accueil et réhabilitation pour les femmes de petite vertu »
PLACE DANS LE CAMP : officiellement distributeur de rations, rétrogradé par la démone rousse histoire d’enfoncer le clou :: officieusement leader de la résistance interne :: let’s fuck those bitches up
HABITATION : sunset square, 36 w/ xiomara villalobos, sa mère, qui habitait déjà sous ce toit avant l'épidémie
ARME DE PRÉDILECTION : ses poings, à défaut de pouvoir porter une arme sur lui au sein du camp, mais il doit bien s'avouer que la sensation d'avoir une arme à feu entre les mains lui procure un plaisir immodéré
ÂGE : 37 ans


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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyJeu 6 Oct - 18:57


Planqué dans une ruelle aux abords de la zone de quarantaine, je fume, adossé contre un mur, les lèvres pincées sur ma cibiche. Je l’ai piquée à Sol, sans lui demander son avis. Elle n’était pas là pour — sûrement en train de se faire sauter par un amateur — et il y avait nécessité. Je me ferai pardonner plus tard.
Calme.
Sans vraiment le voir, je fixe durement le motif régulier du mur de briques en face de moi. Je m’imagine en extirper une à mains nues ; je peux presque sentir mes ongles racler, s’arracher sur le ciment, presque humer l’odeur du sang qui teinterait mes doigts se refermant sur cette arme improvisée. Je me vois sortir de la ruelle, tracer vers la maison de quarantaine, et défoncer la porte d’un coup de pied.
Calme.
J’entends les craquements humides de son crâne qui se brise et se déchire et se liquéfie sous les coups de brique. Je goûte son sang sur ma langue, sens le mien qui bout dans mes veines, la fièvre dans mes entrailles. Je…
Je dois rester calme.
Dans un feulement, je tire ma dernière taffe, le bout incandescent illuminant mes pupilles en têtes d’épingle. Puis, je frotte le mégot contre le mur pour l’éteindre, et le jette dans un soupirail. Penchant la tête de côté, je renifle mon col : ouaip, je pue la clope. Peu importe. Je ferme les yeux, m’étirant le dos et inspirant profondément tout en faisant craquer ma nuque, puis mes doigts.
Calme, je suis calme.
C’est parti.
 

Quelques minutes plus tard, me voilà devant la porte du dortoir où j’ai été renseigné le trouver. Du bout des doigts, je la pousse de quelques centimètres, et observe par l’entrebâillement. Il me faut quelques secondes pour le reconnaître. Ses traits ne sont plus tout à fait les mêmes. Peut-être parce que cela fait un an. Peut-être parce que, durant ce laps de temps, les épreuves de la survie l’ont buriné de leur cruauté. Ou peut-être encore, et surtout, parce que je sais, et le vois tel qu’il est.
Cain. Tu portes bien ton prénom, pendejo.
J’ouvre tout à fait la porte et m’avance de quelques pas, faisant mine d’observer le dortoir, comme à la recherche de quelqu’un. Il m’a déjà repéré. Je feins une légère surprise en tournant la tête vers lui, mes lèvres entrouvertes restant quelques secondes en suspens avant que je ne prenne enfin la parole :
« Oh, oui. Enfin, non. Je passais juste voir si on avait pas besoin de moi. Je vais bientôt m’occuper d’un nouveau, et comme j’ai un peu de temps libre aujourd’hui, je me disais que ce serait l’occasion de discuter un peu, de faire connaissance, pour mieux préparer son intégration… » Je marque un temps avant d’ajouter, le fixant, un sourcil arqué : « Tu sais comme je suis, Cain. Toujours attentif aux besoins de mes protégés. » Un mince sourire étire mes lèvres, dévoilant une canine, tandis que j’enfile mes pouces dans les poches de mon pantalon. « J’ai entendu que tu étais de retour… J’espère que tu m’en voudras pas de pas être passé plus tôt. Boulot, boulot boulot boulot. »
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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyJeu 6 Oct - 20:26



Je plisse les yeux. Le fixe. Sa surprise feinte là... Il espère vraiment me faire avaler qu'il ne s'attendait pas à me trouver là ? A d'autres, à d'autres... Il sait très bien que je suis en quarantaine, dans cette maison. Il sait très bien que je suis là depuis un bon nombre de jours. Beaucoup trop de jours à mon goût. Ils me gardent là un maximum mais ils ne pourront pas me garder enfermé éternellement. Ils le pensent peut-être mais ils se trompent. Je sortirai de cette maison. Mais pour le moment, j'y suis. J'y suis enfermé, contraint d'y rester et contrait de faire face à Ashley, contraint de supporter sa présence et ses mots. Silencieux, impassible, je l'écoute m'expliquer qu'il venait voir si on n'avait pas besoin de lui. Non, on n'a pas besoin de toi. Il doit bientôt s'occuper d'un nouveau. De Cecil ? Le temps qu'il a aujourd'hui il veut l'utiliser pour discuter un peu avec le nouveau. Avec Cecil ? Mieux préparer son intégration... Je sais qu'il en est capable, en général, mais est-ce que ça fonctionnera comme il le souhaite avec Cecil ? Lui qui est resté muet plusieurs jours ? Lui qui cache encore tant et qui n'arrive même pas à se mélanger aux autres ici ? Et Ashley qui continue sur sa lancée en ajoutant que je sais comment il est, la façon dont il est toujours attentif au besoin de ses protégés. Les phalanges de mes doigts blanchissent quand je serre le poing : Cecil n'est pas et ne sera jamais son protégé. Possessif, je l'étais avec mes enfants et je vais l'être avec lui aussi. Et Ashley, lui... Lui, j'ai soudainement envie de me lever et de lui en coller une histoire de lui faire perdre son petit sourire suffisant. Vient le moment où il me sort qu'il a « entendu » que j'étais de retour. A mon tour d'esquisser un petit sourire mais ce sourire n'a rien d'amical ou d'agréable. C'est un sourire froid, à l'instar de mes traits et de mon regard.

Quel connard.

« Ashley la petite abeille très, très, très, très, très, très occupée. » je finis par lui répondre, toujours ce sourire froid collé à mes lèvres. « Toujours en train de travailler. Toujours en train de voler autour de tout le monde même quand il ne devrait pas. » j'ajoute, mon regard glacial planté dans le sien.

Ma foi, il va sans doute la percevoir la menace voilée. Il est loin d'être bête et même si nous n'avons jamais été proches, il me connaît assez pour comprendre ce que je veux dire. Je n'aime pas sa façon d'être là, de tourner autour de moi. Sa façon de tourner autour des nouveaux. Autour de Cecil surtout. Mon sourire s'élargit pour se teinter d'une certaine ironie : si je lui en veux qu'il ne soit pas venu ? Ah la bonne blague.

« En fait, je m'attendais même pas à ta visite Ashley. Ton prénom était clairement pas sur la liste des personnes que je pensais voir ici pendant ma quarantaine. » Un silence. Petite hésitation. Mon regard se durcit et je décide d'aller jusqu'au bout de ma pensée alors que mon sourire se teinte de davantage de dureté. « Mais le sien y était pas non plus et pourtant elle est venue. Je devrais pas être si surpris que ça finalement... »

Je sais parfaitement qu'il va comprendre de qui je parle. On ne me la fait pas à moi. C'est parce qu'elle lui a dit qu'elle était venue me voir qu'il s'est pointé, j'en suis persuadé. Monsieur est venu voir par lui-même ce que Jean lui a rapporté.

« Tu viens voir qui ? Cecil ? »

Je change de sujet pour un sujet qui m'importe davantage. S'il vient voir Cecil, je veux le savoir.




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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyVen 7 Oct - 1:41


Ce sourire…
Le mien se fige malgré moi, tandis qu’un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Étais-je il y a un an si engoncé dans ma petite bulle de confort, pour n’avoir pas reconnu ce qui sommeillait en lui ? Car nul doute qu’il était déjà là. Le tueur, on naît avec. On vit, on bouffe, on baise et on chie avec, qu’on le sache — veuille — ou non. Il est toujours là. Il n’attend que d’être réveillé. Je les connais, ces types… Ils sont comme moi. Pourtant, il m’a fallu être mis devant le fait accompli pour seulement le voir, aujourd’hui. Tu faiblis, mon vieux Ash, tu faiblis.
 
Il n’y a pas plus de chaleur dans ses paroles ; j’efface néanmoins aussitôt le trouble momentané qui s’est peint sur mes traits. Il n’a pas l’air content de me voir. Oh je ne me serais pas attendu à ce qu’il me saute au cou ; Cain a toujours été du genre coincé ; mais quelle ingratitude dans ses mots, son ton, son faciès que j’ai envie de refaire gratos à grands coups de surin.
Calme.
Je suis calme.
Mais ne la mentionne plus, Cain, ou je serais forcé de te faire comprendre que, de tous les survivants qui peuplent cette terre, t’es bien le dernier qui ait le droit de parler d’elle.
 
Penchant la tête de côté, je l’écoute sagement parler, laissant une once de contrition apparaître peu à peu sur mes traits. Quand il a terminé, c’est une petite moue désolée sur laquelle s’avancent mes lèvres, avant de se tortiller de droite à gauche, entraînant le bout de mon nez dans leur mouvement — mi conejito, gazouille la voix de ma mère dans un coin de ma tête, tu es si adorable quand tu es contrarié.
« Tu t’es levé du pied gauche, mano ? Enfin, c’est vrai que t’as toujours été du genre grognon… Au moins, on peut dire que t’as pas changé. »
Je lui offre un petit sourire de connivence. Puis, fronçant les sourcils d’un air concerné, j’enroule mon index et mon majeur autour de mon menton, et avec le pouce me frotte machinalement le coin supérieur gauche de la bouche, avant de la pincer entre mes doigts. Je soupire, puis secoue la tête en riant dans un souffle, las.
« Je pensais vraiment pas te revoir un jour. Chinga… » Je l’observe, glissant de nouveau mes pouces dans mes poches. « T’as une tête horrible, » le taquine-je, un sourire en coin.
Me détournant en pivotant sur un talon, je fais quelques pas dans le dortoir, m’approchant nonchalamment de la fenêtre, devant laquelle je m’arrête pour observer l’extérieur, le regard distant. Finalement, et d’un air parfaitement détaché, je regarde Cain par-dessus mon épaule.
« Au fait, qui est Cecil ? »
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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptySam 8 Oct - 9:04



Est-ce que s’il me répond qu’il est bien venu voir Cecil je vais m’emporter ?
Est-ce que s’il me répond qu’il est bien venu voir Cecil je vais encastrer sa jolie petite gueule dans le mur ?
Non. Il ne faut pas exagérer. Techniquement le type ne m’a rien fait et il n’a rien fait à Cecil. C’est juste que je déteste l’idée qu’Ash tourne autour de lui. Il commence tout juste à s’ouvrir un peu, il commence à parler, à peine, et il va peut-être réussir à s’intégrer. Peut-être. La dernière chose dont il a besoin c’est qu’un type comme Ash vienne l’emmerder avec des questions ou qu'il le force à se présenter aux habitants du camp. Il faut faire les choses au rythme de Cecil, pas d’une autre façon. Le problème est que si je m’amuse à lui dire ça à Ash, il va sans doute me sortir que j’ai pas à lui dire comment faire son travail. Est-ce que ça me gênerait ? Qu’il me dise ça ? Non, pas le moins du monde. Je me fous de ce qu’il pense de moi, je me fous de ce que mes mots peuvent provoquer chez lui. Ce qui est, cela dit en passant, totalement con de ma part car il fait partie de ceux qui détiennent mon passeport de sortie d’ici… Ah putain, je déteste avoir la sensation d’avoir les mains liées. Du coup je me tais. Je me tais quand il me demande si je me suis levé du pied gauche. Je me tais quand il me dit que j’ai toujours été grognon. Je me tais quand il me dit que je n’ai pas changé.

Si tu savais mon gars, si tu savais…

Et toujours ce sourire… Ce putain de sourire qui me sort par les trous de nez et que j’ai envie de lui faire ravaler. C’est compliqué là, de rester assis, impassible. Je sais dans le fond que je ne le suis pas, impassible. Je sais qu’il doit bien voir dans mon regard cette lueur de colère qui bouillonne et qui lui est reservée bien qu’encore une fois il ne m’ait encore rien fait. J’en suis conscient de ça. L’espace d’une seconde, je me demande comment j’ai pu en arriver là. L’espace d’une seconde, je me demande comment je peux ressentir autant d’animosité à son égard alors qu’il ne s’est jamais rien passé de grave entre nous. Le visage de Jean m’apparaît soudain : non, pas besoin de me demander plus avant comment c’est possible… C’est elle le nœud du problème car je sais qu’il prendra sa défense quoi qu’il arrive et qu’il est un peu là comme pour marquer son territoire, comme pour faire savoir qu’il est là pour elle et que ça veut donc dire qu’il est contre moi. Il a pris parti quoi. Alors forcément, oui, animosité.

« Merci, toi aussi. » je souffle quand il me sort que j’ai une sale tête.

La différence est que si moi je le dis simplement pour faire écho à son petit pic, lui, il le dit sans aucun doute à raison : je sais que je ne respire ni la santé, ni la joie de vivre. Je l’observe se détourner de moi, faire quelques pas. En silence, mes yeux ne le quittent pas alors qu’il s’approche de la fenêtre avant de me dire qu’il ne pensait pas me revoir un jour. Je me contente de hausser les épaules, geste qu’il ne peut pas voir puisqu’il me tourne le dos mais que veut-il que je lui dise, hein ? Moi non plus je ne pensais pas le revoir mais je suis là. Je n’ai cependant pas envie de m’étaler sur le sujet. Puis, il me jette un coup d’œil par-dessus son épaule avant de me demander, l’air de rien, qui est Cecil. Je reste un instant muet, le fixant avec un air soudain dépité : il est sérieux ? Il a, à ce point-là, envie de me prendre pour un con ? Il espère quoi, que je vais croire qu’il ne sait pas qui est Cecil ? Il sait très bien. Il sait forcément… Mais bon, puisqu’il veut la jouer comme ça, on va la jouer comme ça. Entrons dans son jeu, on verra bien ce que ça donne.

« Un p’tit nouveau d’une vingtaine d’années. » Un petit silence. « Si c’est pas lui que tu viens voir alors tu viens voir qui ? » j’ajoute finalement en penchant doucement la tête sur le côté. « Les autres qui sont là sont arrivés avant moi et c’est Cecil le dernier arrivé. » Un sourire mauvais nait sur mes lèvres. « Allez… Avoue-le que c’est moi que t’es venu voir mais que t’oses pas le dire… »

Je le cherche un peu.
Beaucoup.
Peut-être trop, allez savoir.



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STATUT CIVIL : récemment veuf, une certaine démone rousse ayant mis fin à la vie de sa femme d’une balle en plein crâne, « pour l’exemple » :: ça lui apprendra à descendre un gars d’Echo sans demander la permission, à coucher avec une traîtresse, et à ne pas avoir les couilles de déclarer sa flamme à son premier véritable amour avant qu’il ne soit trop tard
ANCIEN MÉTIER : patron d'un club de strip-tease à las vegas qui servait aussi de couverture pour blanchir l'argent de la branche locale d'un cartel de drogue dont il était responsable :: ce qu'il a traduit à son arrivée à astoria par « businessman dans l'import/export de pharmaceutiques, et gérant philanthrope d'un centre d’accueil et réhabilitation pour les femmes de petite vertu »
PLACE DANS LE CAMP : officiellement distributeur de rations, rétrogradé par la démone rousse histoire d’enfoncer le clou :: officieusement leader de la résistance interne :: let’s fuck those bitches up
HABITATION : sunset square, 36 w/ xiomara villalobos, sa mère, qui habitait déjà sous ce toit avant l'épidémie
ARME DE PRÉDILECTION : ses poings, à défaut de pouvoir porter une arme sur lui au sein du camp, mais il doit bien s'avouer que la sensation d'avoir une arme à feu entre les mains lui procure un plaisir immodéré
ÂGE : 37 ans


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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyLun 10 Oct - 22:18


Il n’y a pas la moindre once d’humour dans la façon dont il répond à mon innocente pique — pourtant, je lui accorde un petit rire presque complice, dans l’intention d’essayer de lui détendre un peu les sphincters ; mais, il les a manifestement bien trop serrés autour du manche à balai qu’il a enfoncé si profond dans le fondement qu’il doit aller lui chatouiller les amygdales. Peu importe ce que je peux lui dire, je ressens son animosité émanant de sa voix, son regard, ses gestes, le moindre de ses pores ; elle est palpable, lourde, mais pas oppressante : c’est moi le patron, si quelqu’un doit mettre la pression, c’est bien Ash Villalobos. Peut-être la sent-il déjà, et peut-être est-ce pour cela qu’il se tient à l’affût, tel un chat ayant reniflé que la caisse de transport qu’on vient de lui poser devant le nez annonce le début du grand voyage vers la tragique fin de sa virilité. Il a encore, néanmoins, la possibilité de fuir : je ne lui ai pas déjà mis la main au collet…

Mais non, il avance, répondant docilement à ma question. Je me tourne tout à fait vers lui, m’appuyant les reins contre le rebord de la fenêtre, et croisant nonchalamment les bras tout en l’écoutant. T’as l’air encore plus tendu depuis que t’as mentionné ce Cecil, Cain… C’est qui ? Ton fils ? Ton p’tit copain ? Ta pute ? Peu importe. Tu y tiens, et c’est bon, très bon à savoir.

Mon visage reste concerné, attentif, celui du chaperon au cœur assez grand pour y garder à jamais une place réservée à chacun de ses (plus ou moins) petits protégés. Lorsqu’il termine, je marque un temps, avant de glisser lentement mon pouce et mon index sur ma lèvre inférieure pour la pincer, pensif.
« Ah, oui. Je crois que je vois de qui tu parles. Je l’ai aperçu en bas en arrivant, je crois. Y’a pas trente-six mille gamins dans le coin, faut dire. C’est ça son nom alors, Cecil… ? C’est pas un nom de meuf ? » ricane-je, non sans ironie personnelle. Puis, je secoue la tête. « Mais non, c’est pas lui que je viens voir. J’ai dit que, » reprends-je en levant un index, « je venais voir quelqu’un qui doit bientôt sortir. Mais… »
Scrutant Cain avec l’air de capituler, je marque comme un temps d’hésitation, mon index et mon pouce venant entourer mon menton pour finalement se refermer sur la pointe de ma barbe, que je tortille machinalement deux ou trois fois avant de baisser les bras.
« D’accord, j’avoue que… Je me disais que ce serait aussi l’occasion de passer te voir. » Je plante mon regard dans le sien avec une honnêteté résolue. « J’étais juste pas sûr que tu veuilles me voir. C’est que… » Taquin, j’étire un mince sourire. « Je sais comment t’es, mano, toi et ta bonne humeur. »
Je marque encore quelques secondes, puis m’avance lentement vers lui, laissant mon regard traîner nonchalamment sur la pièce avant de le reposer sur lui, l’air à nouveau concerné.
« Comment tu vas, honnêtement ? » Je continue d’avancer. « Depuis tout ce temps… On en a des choses à se dire. » Bientôt, je m’arrête devant lui. « Tu sais que tu peux tout me dire, hm ? »
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ANCIEN MÉTIER : Il était aumônier militaire. Prêtre et militaire donc.
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ARME DE PRÉDILECTION : Sa foi, mais quand elle ne suffit pas, son Sig Sauer P226 fait l'affaire.
ÂGE : 36 années passées sur cette planète mais physiquement, il est difficile de deviner son âge : il fait à la fois plus vieux et plus jeune, un véritable paradoxe à lui tout seul.


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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyJeu 13 Oct - 17:52



Allez, ça ne mange pas de pain de le titiller un peu. Je m’ennuie moi ici et lui… Lui il vient avec son sourire dégueulasse, son attitude dégueulasse, alors j’ai envie de le chercher un peu, de jouer, d’une certaine façon. Je ne pense pas que ça va se retourner contre moi. A tort, peut-être. Sûrement. Je suis sûr de moi, trop, je le pousse mais lui aussi me pousse, inévitablement. Je mentionne Cecil parce qu’il parle d’un petit nouveau et que dans mon esprit, il n’y a que lui qu’Ashley peut venir voir puisqu’il est arrivé en dernier. Finalement, Ashley termine par m’avouer qu’il voit de qui je parle et je ne sais pas s’il se joue de moi, s’il savait déjà de qui je parlais avant que je ne mentionne le nom ou s’il est sincère dans ses paroles. C’est ça aussi qui m’énerve chez lui : la façon dont il est capable de m’empêcher de lire en lui. Par contre, en moi, il doit être capable de lire comme dans un livre ouvert car Cecil, je me suis attaché à lui bien malgré moi, c’est comme ça. Je l’apprécie vraiment ce gosse. Enfin, il a la vingtaine, ce n’est plus un enfant mais ça reste un gosse pour moi. Et je n’aime pas la façon dont Ashley parle de lui, la façon dont il se moque de son prénom.

« Et le tien, c’est pas un prénom de meuf ? » je réplique, piqué au vif.

En plus j’ai raison : il est quand même foutrement mal placé pour se moquer du prénom de Cecil. Passé ce moment, je m’intéresse silencieusement mais sérieusement à ce qu’il dit. Ce n’est pas Cecil qu’il est venu voir car il doit voir quelqu’un qui va bientôt sortir. Il insiste bien sur ce mot, « bientôt », et ça veut dire ce que ça veut dire : Cecil ne va pas sortir tout de suite. Tant mieux, pas que j’aime l’idée qu’il soit enfermé mais il n’est pas encore prêt, c’est tout. L’envie d’en remettre une à Ashley me reprend quand il vient triturer son menton avec ses doigts pour tortiller sa barbe. Il me tape sur le système. Vraiment. J’arque un sourcil quand il m’avoue finalement qu’il pensait qu’il pouvait profiter de l’occasion pour passer me voir. Là encore, je suis incapable de savoir s’il le pense ou s’il se fout de moi. Pourtant, c’est bien un regard résolu qu’il plante dans le mien. Alors quoi, il est sérieux ? Il voulait vraiment passer me voir ? Je ne sais pas trop quoi faire de cette information en fait… Je suis partagé. Je suis à la fois plutôt content à l’idée qu’il ait pu avoir envie de me voir vu qu’avant tout ce bordel, on s’entendait pas trop mal, et en même temps, je suis exaspéré à l’idée qu’il ait décidé de venir me voir juste parce qu’il tient à Jean et qu’il veut s’assurer que j’en sois bien conscient. J’ai un peu le cul entre deux chaises là. Il ajoute qu’il n’était pas certain que j’avais moi, envie de le voir et je hausse simplement les épaules. J’ai rien contre lui à la base hein… Puis vient son sourire taquin qui réveille ma colère : on dirait qu’il le fait exprès. Ceci dit, il marque un point. Il me connaît et non, je ne respire pas la bonne humeur au quotidien.

Touché.

Il s’avance alors vers moi, moi qui bouge un peu sur le lit pour m’asseoir au bord de ce dernier : sait-on jamais, s’il faut que je me lève rapidement pour éviter un coup hein… Puis, voilà qu’il me demande avec sérieux comment je vais et il veut visiblement que je sois honnête. Je fronce un peu plus les sourcils, de plus en plus perplexe. Il s’intéresse à mon état mental ? Vraiment ? Ou c’est juste une façon détournée d’obtenir des informations ? Il ajoute que depuis le temps, on a pas mal de choses à se dire. Là encore, doute : est-ce qu’il s’intéresse à ce que j’ai pu vivre à l’extérieur parce qu’il veut savoir comment je vais ou est-ce qu’il cherche simplement à en savoir plus par rapport à ce que j’ai pu dire au psy lors de mon entretien ? Il termine par s’arrêter devant moi, je relève mon regard vers lui, le fixe avant d’esquisser un sourire teinté d’ironie quand il m’annonce que je peux tout lui dire.

« Pour que tu ailles ensuite tout répéter histoire de tenter de rallonger mon temps ici ou mieux, tenter de me faire mettre dehors ? »

Bon, d’accord, je manque de confiance en lui mais il ne va pas m’en vouloir… Pas alors qu’il est si proche d’elle et qu’elle me déteste autant. Je le regarde un instant sans rien ajouter avant de secouer la tête en soupirant.

« Je sais pas si je peux te faire confiance justement. Et puis j’ai déjà parlé au psy et t’as dû lui parler, non ? »

Peut-être pas… Je plisse les yeux alors que je garde mon regard planté dans le sien.

« Qu’est-ce que tu veux savoir ? Ce que j’ai fait à l’extérieur pendant tout ce temps ? J’ai fait ce que j’avais à faire pour survivre. » Un silence. Une hésitation. Et puis… « Comme j’ai toujours fait ce que j’avais à faire ici pour que tout le monde survive mais trop de gens ont été incapables de voir les choses de cette façon… »

J’y repense. Aux regards. C’était franchement devenu invivable.

« Mais j’imagine que ce que j’ai pu ressentir à ce moment-là t’intéresse pas vraiment. » Et par « ce moment-là », je sais qu’il va comprendre à quoi je fais allusion parce qu’il est loin d’être bête ou d’avoir des problèmes de mémoire. « Alors qu’est-ce que tu veux exactement ? T’attends quoi de moi Ashley ? Autant être direct parce que j’aime pas qu’on tourne autour du pot. »

Qu’il m’ordonne de garder mes distances avec elle s’il est venu pour ça et qu’on en finisse.





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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyJeu 13 Oct - 20:53


Madre de Dios ! Il y a autant d’humour dans ce crâne d’œuf que de coke dans mon système c’est-à-dire : rien, nada, peau de balle, et c’est fort dommage. Ma m’a toujours dit de me méfier des hommes qui n’ont pas le sens de l’humour ; ce sont souvent les plus imprévisibles, ceux qui partent au quart de tour et qui vous bondissent à la gueule pour vous l’arracher, parce qu’ils ne sont pas capables de faire la différence entre une blague et une agression. Les cons, le fléau de l’humanité. Soit, je lui passe sans réaction aucune sa remarque sur mon prénom, au moins cela me prouve à nouveau que, à le voir ainsi sur la défensive, le sujet du petit Cecil est des plus délicats. Et aussi qu’il n’a aucun sens de l’autodérision, contrairement à votre serviteur, mais ça, ça tient plus du bonus inflation de chevilles que de l’information réellement utile.

Et il crache, Cain, il se hérisse le poil, il montre les dents et les griffes. Et pourtant, je perçois une hésitation. Mieux encore : de la souffrance, si je ne m’y méprends. Je pourrais presque penser qu’il m’appelle à l’aide, qu’il me hurle de l’assurer que ouais, Cain, ouais, tu peux pleurer sur mon épaule, je suis là pour ça, mano. C’est une porte que je vois entrouverte, et j’ai bien l’intention de me faufiler dedans, et si jamais il se dresse devant en se la jouant « vous ne passerez paaaaaas », il sera peut-être temps de considérer l’option de la violence. Mais en attendant…

Plantant mon regard dans le sien avec une compatissance presque douloureuse, lui laissant voir ainsi une pointe de déception face à son attitude, je réponds enfin, le ton patient mais ferme :
« Ce qui se dit dans le cabinet du psy n’en ressort pas… du moins pas jusqu’à moi. Et quand bien même on voudrait m’en parler, ça m’intéresserait pas. C’est pas mon job, Cain. Mon job à moi, c’est de m’assurer que les personnes qu’on me confie s’en sortent bien à Astoria. Et ça commence par établir un lien de confiance, c’est comme ça que je fonctionne, ce sont mes principes. Alors, ce serait pas cracher dessus que de partir avec une longueur d’avance ? Je suis pas du genre à prendre les gens en traître ! » Je m’appuie une main sur le cœur. « Ce que je sais de mes protégés, c’est ce qu’ils veulent bien me dire. Si on me parle, alors c’est que j’ai mérité qu’on me fasse confiance, comme moi je décide de faire confiance… »
Lentement, je laisse retomber ma main. Je le fixe encore un moment, avant de détourner le regard pour secouer la tête, las. Croisant les mains dans le dos, je commence à faire quelques pas, machinalement, de long en large.
« Bien sûr, certaines choses se disent… Mais j’ai jamais été du genre à écouter les ragots. C’est un poison, un engrais à doute. » Je m’arrête, et regarde Cain en coin. « Et je ne suis qu’un homme, des doutes, je peux en avoir autant qu’un autre. Mais dans ce cas… je préfère me faire mon propre avis et en discuter avec la personne concernée, plutôt que d’écouter ceux qui n’ont rien à voir dans l’histoire. »
Finalement, je me tourne tout à fait vers lui, croisant les bras et dressant bien droit ma colonne vertébrale dans une posture assurée.
« Cain, t’ai-je déjà donné l’occasion de douter de moi ? N’ai-je pas toujours été là quand tu en avais besoin ? » Je marque un temps, soutenant son regard sans flancher. « Alors oui, de l’eau a coulé sous les ponts… Oui, il s’en est passé des choses… Mais crois-tu vraiment qu’on puisse, que je puisse, changer au point de claquer la porte au nez de quelqu’un sans même essayer d’écouter ce qu’il pourrait avoir à dire ? »
Tu parles de tourner autour du pot. Fallait pas dire chiche.
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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyMer 19 Oct - 18:36



Cette entrevue me fatigue. Non pas parce que lui me fatigue mais parce que ne pas savoir ce qu’il me veut vraiment est fatigant, épuisant même. J’en ai marre. J’ai envie qu’on me foute la paix et qu’on arrête de venir m’emmerder ici, qu’on me laisse subir cette quarantaine en paix si ce n’est pas trop demander. Enfin du coup si, ça doit être trop demander. D’avoir la paix… J’y ai cru mais si ça se trouve, ça va être carrément impossible. Si ça se trouve, tout le monde va être infect. Putain, il faut vraiment en vouloir pour rester là. Je suis venu pour guérir, pour me poser, me reposer, et aussi me venger de certains si l’occasion se présente. Je pourrais repartir discrètement, foutre de nouveau le camp, ni vu, ni connu, pas vu, pas pris. Mais… Il y a Cecil maintenant. Oui, il y a Cecil maintenant et c’est trop tard pour repartir sans regarder derrière moi car lui… Lui, je pourrai pas le laisser comme j’ai pu laisser tous les autres. Je vais donc devoir faire avec tous ces gens désagréables comme je vais devoir faire avec Ashley. S’il pouvait quand même se magner et en finir ça m’arrangerait. Il m’observe, me fixe même, et j’ai du mal à saisir ce qui se cache dans son regard. Ce qui est certain, c’est qu’il est bien planté dans ses chaussures et que, quand il ouvre la bouche, sa voix est aussi ferme que son regard. Ah voilà, c’est de la fermeté que je vois dans son regard. Voilà qu’il me dit que ce qui se dit dans le cabinet du psy y reste. Je ne suis pas totalement certain de ça. Lui insiste en disant que ça ne remonte en tout cas pas jusqu’à lui. C’est ce qu’il dit. Je n’ai aucune preuve de ça. Je n’ai que sa parole et est-ce que je peux avoir confiance ? Est-ce que je peux le croire quand il me dit que ça ne l’intéresse pas ? Je ne sais pas.

Je ne sais pas du tout.

Je détourne le regard quand il me parle de son job, de ce qu’il fait pour les gens ici. Le regard, je le relève ceci dit vers lui quand il parle de cette fameuse confiance qu’il établit entre lui et les personnes qu’il aide. Il m’assure qu’il n’est pas du genre à prendre les gens en traître. Alors quoi ? Je dois simplement lui faire confiance sans me poser de questions alors que je sais très bien qu’il est très proche d’elle ? La façon dont il appuie la main sur son cœur… Je ne sais pas si c’est théâtral ou si c’est sincère. Je nage encore et toujours. Ses protégés… Ah parce qu’il me considère toujours comme un de ses protégés même après tout ce qu’il s’est passé ? J’aimerais le croire. J’aimerais. Mais il y a un mais et pas qu’un petit… Silencieux, enfermé dans mon mutisme, je le regarde faire quelques pas tout en m’avouant qu’il a bien entendu dire « certaines choses ». Le seul son qui sort de ma bouche à ce moment-là est un petit rire ironique. Ah il a entendu dire mais ne prête pas attention aux ragots ? Qu’il dit, qu’il dit… Monsieur préfère se faire son propre avis ? Qu’il dit, qu’il dit… Voilà qu’il me refait face de toute sa droiture, de toute sa hauteur, en croisant les bras avant de me demander s’il m’a jamais donné une raison de douter de lui. S’il n’a pas toujours été là quand j’en ai eu besoin. Je me mords l’intérieur de la joue. Non. Non, putain, non, j’ai rien à lui reprocher. C’est juste…

C’est juste qu'il n'a pas toujours été là.

Je prends une profonde inspiration par le nez pour me calmer et aussi pour faire le tri dans ma tête. Ce que je dois dire, ce que je ne dois pas dire. Ce que je veux dire, ce que je ne veux pas dire.

« Je crois rien Ashley. » je termine par lui répondre puis, je termine par me relever.

Je tiens debout, c'est juste douloureux mais je ne montre rien, je ravale ma douleur. J'en ai marre de passer pour le blessé, pour le faible car faible, je ne le suis pas. Je ne le serai jamais. J'esquisse un sombre sourire.

« C'est marrant comme tout à coup ce que je peux ressentir semble t'intéresser. Je me souviens pas que tu sois venu frapper à ma porte quand tous ces gens m'ont traité comme un pestiféré l'année dernière. »

C'est dit. Il était occupé avec Jean, sans aucun doute, et avec les autres qui avaient perdu des proches. Il était auprès de ses protégés mais j'étais censé en faire partie, et pourtant...

« Je comprends, t'étais occupé. Avec les gens biens, hein Ashley ? » Je penche doucement la tête sur le côté. « Et moi j'étais le connard dans l'histoire, le monstre, pas vrai ? C'est ce qu'ils ont dit, ce que certains continueront sans doute de dire alors qu'en réalité, j'ai juste fait ce que personne n'avait le courage de faire. J'ai fait ce qu'il fallait faire mais les gens... » Je secoue la tête en crispant la mâchoire. « Les gens vivent dans leur bulle. Ici, c'est une bulle et ça leur bouffe la tête, ça les éloigne de la réalité et la réalité, c'est qu'on est en danger, tout le temps et qu'une fois qu'un rôdeur te chope, t'es foutu, t'es plus humain. »

Il voulait de la sincérité ? En voilà de la sincérité.

« C'est comme ça que je vois les choses et je changerai pas d'avis. Y'a pas de différentes versions dans cette histoire. » je termine par lui dire, plus calme. « C'est juste des différences d'opinion, c'est tout. Ils estiment que j'ai tué des gens, moi j'estime que j'ai tué des infectés foutus. »


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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyMer 26 Oct - 18:45


Dans le silence qui s’installe une fois que j’ai fini de parler, j’ai tout le temps de me demander si la mayonnaise va prendre. On ne sait jamais, avec Cain, il a la carapace dure… et après tant de temps à l’extérieur, j’ai conscience que j’ai certainement affaire à un homme changé, à un revenant… peut-être même à une monstruosité — non, pas peut-être. Je marche sur des œufs, un peu au hasard, improvisant au fur et à mesure, m’en remettant au bon vouloir de Dieu… Et alléluia motherfucker, Dieu est avec moi puisque, ça y est, Cain ouvre son sac pour le vider sur le plancher. Je dois me pincer les lèvres pour réprimer un sourire victorieux et garder un faciès des plus sérieux, le laissant même, à nouveau, s’assombrir d’une préoccupation toute sympathique à mesure que Cain parle. Ce n’est pas encore le moment de tomber le masque.

T’en as des reproches à me faire, Cain. Pas foutu d’assumer tes propres responsabilités ? C’est plus facile de blâmer les autres, hein ? Vas-y, enroule-toi bien confortablement dans ta soi-disant bonne conscience, mais profite, parce que je vais plus tarder à arracher ta couverture de misère pour la foutre au feu et te laisser seul, à poil, dans le froid. Mais en attendant… laisse-moi te border encore un peu, et venir te susurrer à l’oreille… Un, deux, Freddy te couperas en deux, trois, quatre, remonte chez toi quatre à quatre, cinq, six, n’oublie pas ton crucifix, sept, huit, surtout ne dors pas la nuit, neuf, dix, il est caché sous ton lit.
« Cain… » soupire-je, mes épaules et ma nuque s’affaissant sous le poids de ses paroles. « T’as raison… J’étais occupé avec d’autres personnes. » Je marque un temps, puis relève les yeux vers lui, l’air grave. « Pas forcément des gens biens, comme tu dis, dans le sens mieux que toi… Qui suis-je pour porter un tel jugement de valeur ? » À nouveau, je secoue la tête. « Mais c’est pas la question, Cain… Je comprends ton point de vue, je comprends, oui… T’aurais voulu que je vienne te trouver, mais la vérité, c’est que… » Dans un haussement d’épaules, je soupire. « Je n’étais pas certain que tu avais besoin de mon aide… Tu comprends, j’étais face à toutes ces personnes, désemparées, désespérées, dévastées d’avoir perdu leurs proches sans même pouvoir leur dire au revoir. »
Après avoir appuyé ces paroles, je laisse planer un moment de silence, fixant Cain sans ciller, avant d’ajouter dans un murmure :
« Ce qu’elles auraient dû pouvoir faire… » Je reprends aussitôt un ton normal : « Et toi… » Lentement, j’écarte les bras. « Toi, tu n’avais fait que ton devoir, en toute… bonne conscience. »
L’air soucieux sous des sourcils froncés, je croise les bras dans le dos et, après avoir fait quelques pas de long en large, laissant même échapper un soupir lourd de souci, m’avance vers lui, gardant assez de distance pour ne pas avoir à relever le nez afin de maintenir le contact d’œil à œil.
« Et puis, Cain… T’avais fermé la porte, alors que la mienne était grande ouverte. Tu pouvais venir quand tu veux, et qu’est-ce que t’as fait à la place ? T’as préféré fuir. Comme un… » Là encore, je marque une pause. Suspens. « Comme un coupable ? »
Ces mots, je me les arrache comme avec douleur. Je secoue la tête, soupirant à nouveau comme si je portais toute la misère du monde sur mes épaules. 
« Met-toi à la place des autres, Cain. Tu es parti sans donner une seule explication. Comment étaient-ils censés comprendre ton geste, hein ? »
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Mason Sullivan
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STATUT CIVIL : Son cœur appartient au Seigneur. Il appartient aussi à une femme mais seule la concernée le sait.
ANCIEN MÉTIER : Il était aumônier militaire. Prêtre et militaire donc.
PLACE DANS LE CAMP : Pasteur. La place lui était toute attribuée et ce dès son arrivée au camp. Il aurait pu mettre ses autres capacités au service du camp mais même si on lui avait proposé, il aurait très probablement dit non. Aujourd'hui, l'arrivée d'Echo l'a obligé à accepter de faire autre chose en plus et il a finalement été désigné comme "homme à tout faire".
ARME DE PRÉDILECTION : Sa foi, mais quand elle ne suffit pas, son Sig Sauer P226 fait l'affaire.
ÂGE : 36 années passées sur cette planète mais physiquement, il est difficile de deviner son âge : il fait à la fois plus vieux et plus jeune, un véritable paradoxe à lui tout seul.


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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyMer 26 Oct - 20:14



C'est dit. Tout est dit. J'ai balancé à Ashley ce que j'avais sur le cœur, enfin, en partie. J'ai été honnête, enfin, en partie. L'attitude des autres m'a blessé. Je peux comprendre qu'ils aient eux souffert de mon attitude, comme je l'ai dit à Ashley, c'est une différence d'opinion, c'est tout, mais est-ce que c'était une raison suffisante pour me traiter aussi mal ? Pas à mon sens. Pas dans mon esprit. Dans mon esprit, j'ai fait ce qui devait être fait, ce que personne d'autre ne pouvait se résoudre à faire et, contrairement à ce qui a été dit car je sais qu'elle, elle l'a dit ou qu'en tout cas elle l'a bien laissé sous-entendre, je n'ai pris aucun plaisir à faire ce que j'ai fait. Je l'ai fait parce qu'il fallait le faire, c'est tout. Lorsqu'Ashley reprend la parole pour me dire que j'ai raison et qu'il était occupé avec d'autres personnes, il le fait en gardant son regard détourné du mien. Cela ne dure cependant pas très longtemps car très vite, il relève ses yeux vers moi, arborant un air grave, en m'annonçant qu'il ne peut pas porter de jugement de valeur sur les gens. Je plisse les yeux, n'étant pas certain de pouvoir le croire. Vraiment ? Il ne me juge pas ? Il ne m'a pas jugé alors ? Il secoue la tête en me disant que ce n'est pas la question. Soit disant qu'il comprend mon point de vue, soit disant qu'il n'était pas certain qu'à l'époque, je voulais vraiment de son aide. Il n'avait qu'à venir demander... Il n'avait qu'à s'intéresser un peu à moi. Putain, ça me crève de l'admettre mais c'est bien ça : j'aurais voulu qu'il s'intéresse à moi comme il a pu s'intéresser aux autres. Et c'est là que la vérité tombe et elle fait mal. La façon dont il prononce ces mots, la façon dont il parle de ces personnes. L'enfoiré, bien sûr qu'il juge, bien sûr qu'il a choisi ces gens, faut qu'il arrête de me prendre pour un con.

Faut vraiment qu'il arrête.
J'enrage.

Je serre les poings mais reste profondément enfermé dans mon mutisme. J'entends ce qu'il me dit, je l'entends et je comprends. Lui, par contre, semble ne pas comprendre que je suis justement capable de comprendre. Elles auraient voulu pouvoir dire au revoir, d'accord, mais quand il dit qu'elles auraient dû pouvoir le faire, je me crispe davantage. Je leur ai pris ça, moi ? Non. J'ai évité que les choses empirent, c'est tout. Et dire au revoir à quoi ? A des gens qui n'étaient déjà plus ceux qu'ils étaient ? On sait à quel point le virus peut être rapide, on sait à quel point il peut transformer et tuer si vite. Pourquoi suis-je le seul à me rendre compte de ça ? Je lève le menton en affichant un air de défi quand Ashley parle de ce que j'ai fait en toute bonne conscience. Bien sûr que je l'ai fait avec bonne conscience, pour qui il me prend ? Je sais pour qui il me prend. Pour quoi il me prend et c'est ça qui me fout en rogne. Ashley s'approche de moi et il a le culot de me dire que moi, je lui ai fermé ma porte. Quel connard... C'était à moi de venir alors qu'il s'occupait des autres ? Il a pas pensé un seul instant que je pouvais avoir besoin que lui vienne me voir ? Et quand il finit par me sortir le mot « coupable », c'est le mot de trop. Je fais un pas en avant vers lui, poings serrés, quand il me demande de me mettre à la place des autres. C'est une blague ? Et qui se met à ma place à moi, hein ? Qui bordel ?

« Comprendre mon geste ? » je lui dis en faisant à nouveau un pas vers lui, réduisant dangereusement la distance entre nous.

Dangereusement oui.

« Mais les gens ils s'attendaient à quoi Ashley ? En me traitant comme ils m'ont traité ? Ils s'attendaient à ce que j'encaisse, encore, et encore, et encore ? Je te mets au défi d'endurer ce que j'ai enduré Ashley. » je termine par lui dire, la voix tremblante car je suis encore blessé aujourd'hui, blessé au point d'avoir la rage. « Je te mets au défi de supporter les regards, les messes basses, les rumeurs et de tenir le coup plus longtemps que moi. Vis ça et après tu pourras revenir me faire la morale. Tu dis que tu juges pas mais tu me juges. Putain, ton corps, ton attitude, tes yeux transpirent le jugement Ashley même si tu choisis tes mots avec soin pour me faire croire le contraire. J'ai pas fui comme un coupable. » j'ajoute en insistant sur le mot comme lui a insisté sur le mot. « Je suis parti comme un homme qui n'en pouvait plus d'être traité comme une pourriture, comme une monstruosité. Oh je suis pas enfant de choeur, je suis loin d'être parfait et je prétends pas avoir raison sur tout mais ces infectés étaient un danger et j'ai juste voulu écarter le danger, c'est tout. Alors c'est vrai, ils ont pas eu le temps de dire au revoir mais tu crois qu'ils sont les seuls ? »

Il ne sait pas tout. Beaucoup de personnes ne savent pas tout à mon sujet.

« Je peux comprendre ces gens contrairement à ce que tu crois, à ce qu'eux croient. Je suis capable de comprendre que ça leur ait fait mal. Je peux comprendre que ça ait été trop brutal mais ce monde est brutal. » Un silence. « Et viens pas ici la bouche en cœur en me demandant de me mettre à la place de ces gens qui m'ont traité comme une merde sans essayer un seul instant de comprendre que j'avais fait ça pour le bien de tous. Je le répète, j'suis pas un type parfait, loin de là, mais j'ai des principes et les gens de ce camp... » Un autre silence. Je déglutis. « Je voulais les protéger et je l'ai fait de la meilleure des façons. C'était juste la pire à leurs yeux. C'est un dialogue de sourds... »

Je secoue la tête.

« Ces gens me pardonneront jamais mais je leur pardonnerai jamais non plus. »

Parce que s'ils ne m'avaient pas traité comme ça, je ne serais pas parti et je n'aurais pas vécu tout ce que j'ai vécu durant cette foutue année.
Mais ça, c'est une autre histoire.


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Ashley Villalobos
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STATUT CIVIL : récemment veuf, une certaine démone rousse ayant mis fin à la vie de sa femme d’une balle en plein crâne, « pour l’exemple » :: ça lui apprendra à descendre un gars d’Echo sans demander la permission, à coucher avec une traîtresse, et à ne pas avoir les couilles de déclarer sa flamme à son premier véritable amour avant qu’il ne soit trop tard
ANCIEN MÉTIER : patron d'un club de strip-tease à las vegas qui servait aussi de couverture pour blanchir l'argent de la branche locale d'un cartel de drogue dont il était responsable :: ce qu'il a traduit à son arrivée à astoria par « businessman dans l'import/export de pharmaceutiques, et gérant philanthrope d'un centre d’accueil et réhabilitation pour les femmes de petite vertu »
PLACE DANS LE CAMP : officiellement distributeur de rations, rétrogradé par la démone rousse histoire d’enfoncer le clou :: officieusement leader de la résistance interne :: let’s fuck those bitches up
HABITATION : sunset square, 36 w/ xiomara villalobos, sa mère, qui habitait déjà sous ce toit avant l'épidémie
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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyMar 1 Nov - 6:13


Ça y est, il craque. J’ai envie d’éclater de rire, de me frotter les mains et de danser en lui écrasant les pieds : j’ai réussi. C’est même pas qu’il marche : il court ! Je l’ai poussé à bout, je vois la colère dans ses traits et, peut-être même, de la souffrance ; car oui, il le dit, il le clame : il a souffert. Oh mais je m’en bats les couilles avec un plumeau d’autruche. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir s’il souffre toujours aujourd’hui et, surtout, de faire en sorte que ça ne s’arrête pas, et même carrément que ça empire. Tu vas payer, Cain ; tu vas payer pour toutes les larmes qui ont été versées de ces si jolis yeux, à cause de toi.

Oui, je jubile. Et pourtant, mon visage n’en laisse rien transparaître. Les mains croisées dans le dos — mais me tenant néanmoins mentalement prêt à parer une éventuelle attaque de Cain dont l’attitude corporellement agressive ne m’a pas échappée — je ne bronche pas d’un cil, et garde les traits tendus de considération sous la sombre gravité de mon regard. Plus il parle, cependant, plus il m’est difficile de me contenir, et je dois me mordre l’intérieur de la lèvre jusqu’au sang pour ne pas lui rire cruellement au nez. Je le savais borné, mais je le croyais un minimum intelligent ; manifestement, je m’étais trompé. Et il n’y a rien de pire qu’un con borné.

Dialogue de sourds… J’aurais pas mieux dit. Et pourtant, tu vas m’entendre, Cain. Que ce soit aujourd’hui, demain, dans trois semaines, trois mois : tu vas m’entendre, et tu vas chialer après ta mère, et demander pardon à genoux et là… là j’en rajouterai, encore, toujours, jusqu’à ce que t’aies envie de te foutre en l’air. Un jour ou l’autre, j’irai pisser sur ta tombe, pendejo.

Quand il a fini, je laisse planer un lourd silence. Enfin, c’est un regard empli de la plus profonde désolation possible que je relève vers lui.
« Je ne te juge pas, Cain, » articule-je lentement dans un murmure, appuyant bien chaque syllabe. « Tu le fais très bien toi-même, semblerait-il… À croire que tu n’as pas la conscience aussi tranquille que tu voudrais le faire croire. »
Dans un soupir, je décroise les mains de mon dos pour les repasser devant moi, jetant par là-même un regard las vers la fenêtre, comme pour attirer l’attention vers toutes ces âmes torturées se trouvant au-delà de ces quatre murs, et que Cain a laissées derrière lui, seules et misérables, après son massacre.
« Tu sais, ce que je ne comprends pas ? » À nouveau, je le regarde, haussant les sourcils d’un air perplexe et navré. « Tu leur reproche de ne pas avoir pu te pardonner… Mais as-tu seulement essayé d’aller vers eux pour le demander, ce pardon ? » Je secoue légèrement la tête et écarte les bras pour appuyer mon embarras. « Je me répète, mais comment voulais-tu qu’ils comprennent ? Tu ne leur as pas expliqué ! » insiste-je, appuyant chaque syllabe en agitant un index levé.
Je laisse finalement retomber mes bras, poussant à nouveau un long soupir et, encore une fois, regardant vers la fenêtre. Mon regard se voile, se fait distant, et ma voix n’est plus qu’un murmure songeur, emprunt de mélancolie, comme si je pensais à voix haute :
« Tout aurait pu se passer mieux… beaucoup mieux… Si seulement… » Accablé par la lourdeur de la situation, je ferme les yeux. « Si seulement tu n’avais pas claqué les portes, sans laisser le temps de… »
Je m’interromps, secoue la tête et croise les bras en m’éclaircissant la voix.
« Baah ! » grogne-je finalement, secouant la main d’un air las tout en posant mon regard sur le bout de mes chaussures. « Laisse tomber, Cain. C’est bien trop tard de toute façon. Bien trop tard… »


Dernière édition par Ashley Villalobos le Mar 15 Nov - 4:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyVen 4 Nov - 21:19



Il ne dit rien. Ne répond rien. Et moi... Moi je reste silencieux. Qu'est-ce que je peux dire de plus ? Il voulait de l'honnêteté, je lui en ai donné, en tout cas un maximum. C'est en tout cas ce dont je suis persuadé. Je suis tellement sûr de moi, sûr de ce que je pense, sûr de ce que je ressens, et je me fourvoie à un point que je n'imagine pas en fait. Je ne réalise pas, à cet instant, que je suis à côté de la plaque. Je ne réalise pas que doucement mais sûrement, la vraie réalité, la vraie vérité, est en train de se faire un chemin dans mon esprit, un chemin tracé par Ashley. Ce sont ses mots et son attitude à mon égard qui tracent ce chemin sans même que je ne m'en rende compte. Moi je suis là, bien droit malgré la douleur, à le fixer en silence. Si droit et si bien dans mes pompes. Tellement droit... Cela ne dure cependant pas. Ashley rouvre la bouche pour m'affirmer une nouvelle fois qu'il ne me juge pas. Ma bouche à moi s'ouvre pour protester mais reste muette, dénuée de mots quand il ajoute que je me juge très bien moi-même. Mes lèvres se referment pour ne former plus qu'un trait alors que ma mâchoire se crispe quand il parle de ma conscience qui visiblement ne doit pas être si tranquille que ça. Les mots qui touchent. Les mots qui claquent. Les mots qui choquent. Oui, c'est ça, c'est bien comme un électrochoc. « Tu n'as pas la conscience aussi tranquille que tu voudrais le faire croire. » et ça résonne encore, et encore, et encore. Alors qu'Ashley détourne le regard je fais de même, mes prunelles à moi se perdant dans le vide du mur qui est à ma droite. Cette conscience dont il parle, elle se réveille. Elle est là. Cette vipère, cette salope, elle est là. Je ne pensais pas et pourtant... Comment a-t-il fait ? Comment a-t-il fait pour voir ? Pour savoir ?

Avant moi ?

Ashley reprend la parole et je relève mon regard vers lui. Je tente de rester toujours aussi droit, je tente de ne pas ciller, je tente de ne pas laisser paraître mon trouble mais franchement, je sais qu'au fond je n'y arrive pas ou, plutôt, que je n'y arrive plus. Pas face à lui. Je le hais pour ça. Je le hais tellement... Comme je le hais pour ses mots si tranchants. Il insiste. Il appuie sur les mots. Et moi je les encaisse, je n'ai que ça à faire de toutes les façons. Encaisser. Tout comme lui je détourne mon regard vers l'extérieur alors que sa voix se fait moins puissante, moins insistante. Comme un écho lointain de ce qui se trame dans son esprit mais aussi de ce qui se trame dans le mien. Il a raison sur bien des points, a tort sur d'autres. Le second électrochoc, je le reçois quand Ashley annonce que je n'ai qu'à laisser tomber puisque de toutes les façons c'est bien trop tard. « Trop tard. » Pour moi. Comme pour eux. Comme pour eux... Un nouveau silence s'installe et alors que mon regard se perd davantage dans le vide au fil des secondes, ma voix, quasi éteinte, vient le briser ce silence tout fraîchement installé.

« T'as raison. C'est trop tard. » je lui concède bien volontiers puisque c'est vrai. « C'est beaucoup trop tard mais tu sais quoi ? » je lui dis en relevant finalement mon regard éteint vers lui, qu'il me regarde ou pas. « C'était déjà trop tard à ce moment-là Ashley. »

Je laisse échapper un soupir.

« J'ai fait ce qu'il fallait faire mais je l'ai fait de la mauvaise façon. »

La voilà, la fameuse conscience qui a doucement mais sûrement réussi à se faire une place dans mon esprit. Elle est là. Elle est vive. Elle est brûlante. Elle fait mal cette charogne, elle fait mal.

« Et même si je leur avais laissé du temps, même si je leur avais donné des explications, ils n'auraient pas compris. Ils ne comprendront jamais Ashley, c'est comme ça. Je serai toujours cet homme-là à leurs yeux, peu importe ce que je dirai alors oui, c'est trop tard. »

Mes lèvres s'étirent en un étrange sourire. Dénué de froideur comme j'ai pu l'afficher tout à l'heure mais dénué de chaleur aussi.

« J'ai fait un choix et ce choix... »

Je déglutis, fronce les sourcils. J'ai mal. De plus en plus mal.

« Il ne m'appartenait pas mais le dire ne changera rien. Tu peux pas prétendre le contraire. Tu peux pas me dire droit dans les yeux qu'aller les trouver et leur dire que je suis désolé pour ceux qu'ils ont perdus changera quoi que ce soit. Ce qui est fait ne peut pas être défait. Je dois l'assumer. Je dois vivre avec. »

Troisième électrochoc que je m'assène tout seul quand les mots que je prononce me frappent comme les mots d'Ashley ont pu me frapper. Parce que je n'ai pas réussi à vivre avec. Tout ce temps... Quand je suis parti, j'étais persuadé que c'était à cause des autres et il y a quelques minutes j'en étais encore persuadé mais la vérité... La vérité c'était que leurs regards à eux me renvoyaient à ce que je ne voulais pas voir. Pas uniquement à ceux que j'ai tués ici, lors de l'attaque mais aussi... J'ai soudain un haut le cœur et porte ma main à ma bouche.

Putain, je vais pas gerber ici quand même...


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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyLun 28 Nov - 21:16


Putain, je vais pas me jouir dessus quand même… Non, n’exagérons rien ; néanmoins j’avouerai que la sensation de victoire est telle qu’elle s’apparente fortement à un bon gros orgasme, de celui qui laisse tremblant et haletant à se demander comme c’est que j’m’appelle, déjà ? Mais heureusement pour moi, j’arrive à garder la tête juste assez froide pour conserver mon sérieux qui n’est tout compte fait pas si hypocrite que cela, car j’ai beau m’amuser comme un petit fou, je n’oublie pas les enjeux de ma démarche et ça, bon sang, si c’est pas du sérieux…

Alors, les mains dans les poches pour dissimuler mes doigts qui se courbent et craquent sous l’excitation, je reste droit, le visage grave alors que je soutiens le regard de Cain les rares fois où il ose croiser le mien. Ce n’est même pas le fait qu’il m’ait accordé celui d’avoir raison qui me chauffe ainsi les reins : je sais depuis le début que j’ai raison, et je n’ai jamais eu besoin de lui pour me le confirmer. Non, c’est bien de le voir s’effondrer à chaque seconde, chaque parole de contrition, résolution, qu’il dégueule comme un gamin pleurant dans les jupes de sa mère. Sauf qu’il est seul et ce qui est encore plus jouissif, c’est qu’il ne le sait même pas : il croit pouvoir s’épancher sur mon épaule que j’ai fait semblant de lui offrir, et je trépigne intérieurement de voir arriver le moment où je vais la lui retirer de sous le nez pour le voir s’écrouler à mes pieds. Je brûle d’envie de le faire là, maintenant, tout de suite… Mais ce serait facile, trop facile… voire même dangereux, car je crois qu’il me reste encore du travail avant que Cain ne soit tout à fait mûr pour se décrocher de son arbre. Plus dure sera la chute. Splotch, que ça fera, comme un fruit pourri qui s’écrase sur des racines véreuses… comme le bruit de sa cervelle qui s’étalera sur le mur après avoir taillé une pipe express au canon d’un revolver.

Calma, Ash. Calma…

Levant le nez, j’inspire profondément et, les yeux fermés, laisse passer une ou deux secondes lourdes de tension, comme avant la chute d’un couperet.
« Tu as raison, » souffle-je enfin.
Je rouvre les yeux et, accédant à sa requête, les plante dans ceux de Cain. Si, encore, je me donne l’air compatissant, il y a néanmoins désormais une lueur plus froide dans mes prunelles, quelque chose qui, malgré le fait que je doive garder le menton levé pour le regarder, chercher à l’écraser sous le poids de la vérité que je n’ai pas fini de lui étaler sur la gueule.
« Tu as raison, » répète-je en secouant légèrement la tête. « Le leur dire ne changerait rien. C’est fait, et ça ne peut pas être défait. »
Je marque une pause, le fixant toujours. Je me passe la langue sur les gencives, l’air d’hésiter sur la suite, avant de hausser les sourcils et de dresser un index.
« En revanche, » reprends-je, le ton de ma voix s’allégeant légèrement comme pour suggérer une porte sur une note d’espoir et que je maintiens à peine entrouverte quelques secondes avant de continuer : « Savoir que tu n’es pas qu’un bourreau insensible mais que toi aussi, tu souffres de ce choix, pourrait les aider à faire leur deuil.. » Je remets la main dans ma poche en haussant les épaules. « Oh, je ne parle pas de souffrir avec eux, non… ça me semble impossible, comme on en a convenu : la porte a été fermée et il est trop tard pour la rouvrir. Mais peut-être que, si tout ce que tu m’as dit vient vraiment du fond de ton cœur, pourront-il l’apercevoir par la fenêtre et… aller enfin de l’avant. »
À nouveau, je le fixe et, cette fois, je ne peux retenir un mince sourire qui vient étirer le coin de mes lèvres.
« Tu sais ce qu’on dit, Cain : les actions parlent plus fort que les mots. »
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ANCIEN MÉTIER : Il était aumônier militaire. Prêtre et militaire donc.
PLACE DANS LE CAMP : Pasteur. La place lui était toute attribuée et ce dès son arrivée au camp. Il aurait pu mettre ses autres capacités au service du camp mais même si on lui avait proposé, il aurait très probablement dit non. Aujourd'hui, l'arrivée d'Echo l'a obligé à accepter de faire autre chose en plus et il a finalement été désigné comme "homme à tout faire".
ARME DE PRÉDILECTION : Sa foi, mais quand elle ne suffit pas, son Sig Sauer P226 fait l'affaire.
ÂGE : 36 années passées sur cette planète mais physiquement, il est difficile de deviner son âge : il fait à la fois plus vieux et plus jeune, un véritable paradoxe à lui tout seul.


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MessageSujet: Re: Don't push me. Don't even try. [Ash]   Don't push me. Don't even try. [Ash] EmptyJeu 22 Déc - 18:50



L'envie de vomir se fait pressant, oppressante même. Je garde ma main plaquée contre ma bouche, je tente de réprimer cette nausée et j'y parviens. Je ne sais pas comment mais j'y parviens. Je déglutis, ma main se transforme en poing que j'appuie contre mes lèvres et ce n'est que quand je suis certain que je ne vais vomir le peu que j'ai dans l'estomac sur mes chaussures que je retire ma main. Je reporte alors mon attention sur Ashley qui se tient là, les yeux fermés, réfléchissant visiblement à ce que j'ai pu lui dire. Puis, il termine par souffler tout bas que j'ai raison. Raison à propose de quoi ? A propose de tout ce que j'ai pu lui dire pendant ces dernières minutes ? Je fronce les sourcils, cherchant des réponses, ne saisissant pas véritablement le sens de ses mots. Il rouvre finalement les yeux et les plante dans les miens et un frisson désagréable me parcourt l'échine parce qu'au-delà de l'air compatissant qu'il affiche, je perçois une réelle froideur dans son regard : une froideur à laquelle il ne m'a pas habitué. Son regard me met mal à l'aise, il m'oppresse. A tel point en fait que j'esquisse un geste pour me reculer. Je n'aime pas ça. Je n'aime pas ça du tout. Il me répète que j'ai bel et bien raison et au moment où j'ouvre la bouche pour lui demander de quoi il parle exactement, l'explication tombe : il parle de ce que j'ai fait et que je ne peux pas défaire. Je soupire, mes épaules s'affaissant légèrement. Le dire moi est une chose. L'entendre se confirmer de la bouche d'Ashley en est une autre. Ce qui est troublant, et douloureux également, c'est que ça donne une autre dimension à ce que j'ai fait et à ce qu'il se passe. Je baisse les yeux.

« En revanche... »

Et je le relève aussitôt pour regarder Ashley. En revanche quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de plus à dire ? Les mots ne tardent pas à franchir ses lèvres et je l'écoute, très attentivement, et plus je l'écoute, plus j'ai l'impression d'entendre des conseils et de percevoir une lumière au bout du tunnel. Une réelle lumière. Alors tout n'est pas terminé ? Est-ce que c'est cela qu'il est en train de me dire ? Est-ce que je peux véritablement leur montrer, à eux, que je ne suis pas le monstre qu'ils pensent que je suis ? Mais comment ? Comment je pourrais le leur montrer ? Pas en souffrant avec eux d'après Ashley et il a sans aucun doute raison. Après ce qu'il s'est passé, ça paraît totalement impossible.  Non, c'est carrément impossible : il dit vrai, la porte est fermée pour toujours à n'en pas douter.  Mais quand il ajoute que si j'ai été sincère, si j'ai vraiment parlé du fond de mon cœur, ces gens qui ont souffert à cause de moi pourront peut-être s'en apercevoir et aller de l'avant. Bien sûr que j'ai été honnête. Trop sans aucun doute. Bien plus que je ne l'aurais voulu. Est-ce que cette honnêteté pourrait m'aider moi et ces gens ? Est-ce que c'est cela qu'il dit ? Il me fixe, marque un silence et se met à sourire. Il est mince le sourire mais il est là. Je ne saisis pas. Et c'est là qu'il me dit que les actions parlent plus que les mots. Les actions... Mes actions à moi ? Plutôt que de leur dire que je suis désolé et leur dire que je suis conscient que je leur ai fait beaucoup de mal je dois le leur montrer ? Mais...

« Comment ? » je lui demande finalement, sincèrement perdu. « Qu'est-ce que je pourrais bien faire pour eux Ashley ? Rien. » je fais la question et la réponse en fait. « Y'a rien que je puisse faire. Je ne peux pas changer ce que j'ai fait. Je ne pourrai jamais leur rendre ce que je leur ai pris. » et dire ça me fait plus de mal que je ne le voudrais.

Fais chier...

« Alors y'a rien que je puisse faire pour eux. Je ne peux pas... » et je m'arrête.

Je me fige même tout en observant Ashley qui me fixe toujours avec ce mince sourire aux lèvres. Au moment où je prononce ces derniers mots, je saisis : je comprends et ça m'en fout les larmes aux yeux. Mes lèvres en tremblent et je dois prendre sur moi pour ne pas me mettre à chialer comme un con. Je me mords l'intérieur de la joue, fronce les sourcils et relève légèrement le menton tentant ainsi d'afficher une once d'air de défi bien que ce soit fortement compromis par les larmes qui certes ne coulent pas mais qui me trahissent.

« Ou peut-être que si... » je souffle la voix tremblant. « Y'a bien quelque chose, pas vrai Ashley ? » Un silence. « Je pourrais mourir... » je termine par dire, pas loin de m'effondrer en fait. « C'est ça ? Hein ? Ma vie ne vaut rien et ne vaut certainement pas plus que la vie de leurs proches alors... Faudrait que je crève Ashley ? Faudrait... Que je me tue ? C'est de ce genre d'actions dont tu parles ? »


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