Les flèches en commun [PV Tobias]

Les flèches en commun

Seth et Tobias

La présence de sa sœur dans la ville lui faisait encore bizarre. Cela faisait pourtant plusieurs semaines que Tobias savait qu’elle était là, et plusieurs jours qu’il passait  avec elle depuis qu’elle était sortie de quarantaine, mais après plus d’un an et demi à ne pas savoir où elle pouvait bien être, ni même si elle était encore vivante, il avait du mal à me faire à l’idée. Comme il fallait bien retourner à un rythme normal, le jeune homme avait décidé de la laisser faire ce qu’elle avait envie de faire, pour qu’elle puisse s’intégrer au mieux, le temps qu’il aille un peu s’entraîner. Jamais il n’aurait pensé que ces années à pratiquer le tir à l’arc pourrait réellement lui servir un jour et pourtant, aujourd’hui, il pouvait bien compter que sur ça pour espérer survivre en dehors des murs d’Astoria. Il savait certes se battre au corps à corps ou utiliser une arme à feu, mais il n’était pas aussi bon qu’avec des flèches.

Après avoir récupéré son équipement, Tobias s’était rendu dans un coin de la ville qui avait été aménagé exprès pour ce genre d’entraînement, histoire d’y passer quelques heures. Après quelques minutes d’échauffement, il se mit enfin à tirer, visant des cibles mobiles, de plus en plus loin. Jusque là, il n’y avait aucuns soucis. C’était sur les cibles mouvantes où il devait encore se perfectionner, et le problème, c’est que les rodeurs, au dehors, ne se stoppaient pas le temps qu’il puisse viser leur tête.

Alors qu’il allait récupérer ses flèches plantaient dans le bois, il se retourna en entendant une voix d’homme derrière lui. Ce dernier, il ne le connaissait absolument pas, ce devait être un des nouveaux en ville. Un sourire s’étira sur les lèvres du jeune homme avant de répondre.

_ Disons que c’est ce que je manie le mieux.

Il s’approcha alors de l’inconnu pour lui tendre la main.

_ Tobias. C’est quoi la tienne ?

Demandât-il en parlant de son arme de prédilection à lui. Ici, l’on pouvait dire qu’il avait vu de tout. En même temps, dans un monde où il faut se battre pour survivre, il fallait apprendre à ce servir de tout ce que nous avions à porter de main.