what i've done (cole)

the killer within

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(i) Cole a été adoptée par la famille Manning. Sa mère ayant accouché sous X à 16 ans, étant trop jeune pour assumer un enfant seule. (ii) Cole a su très tôt qu'elle avait été adoptée car sa mère n'avait pas assez d'argent pour s'occuper d'elle. Elle ne lui en a jamais voulu et n'a jamais cherché à la contacter, heureuse chez les Manning. (iii) Son père adoptif était militaire, contraint de revenir aux Etats-Unis après une blessure à la jambe. Il portait une prothèse mais n'a jamais pu retourner au combat. Il était son héros. (iv) Elle prévoyait d'entrer à l'armée une fois majeure et avait même été entrainée par son père, s'inscrivant à un tas d'activités sportives pour être au top mais à la naissance de sa petite soeur Harper, ce petit miracle, Cole a changé d'avis, voulant à tout prix être là pour elle. (v) Cette épidémie a tout chamboulé et lui a fait perdre ceux qu'elle aimait. La jeune femme s'est forgée une carapace et s'est fait peu d'amis durant son long périple à travers le pays. Elle était du genre à rentrer dans les gens et à être trop autoritaire, contrariée dès la moindre opposition à ses idées. Ce merdier n'a fait qu'empirer son mauvais caractère. Désormais, elle ne cesse de culpabiliser et souhaite se racheter.

weekly appointment

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≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? Avant l'épidémie, j'étais une jeune femme plutôt ordinaire. J'étais déjà caractérielle, assez sure de moi et peu indulgente avec les gens. J'avais une grande confiance en moi, j'étais le leader de ma bande d'amis, je sortais souvent. Je travaillais au stand de tir de mon père adoptif, ancien militaire. On peut dire que j'étais une nana sans histoire, un peu trop dure à cause de son éducation stricte. Mais j'aimais déconner, j'avais de l'auto-dérision et je savais reconnaitre mes torts. J'étais parfois dure mais je n'étais pas sans coeur. D'ailleurs, les gens avaient tendance à beaucoup m'aimer... Cette époque me semble être révolue pour de bon.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? En mal, j'ai l'impression. Cette épidémie m'a choquée, j'ai été prise au dépourvu, j'ai paniqué et mon père étant absent, j'ai du m'occuper de ma mère et de ma soeur. Rations, protections de la propriété... J'ai commencé à devenir trop autoritaire, j'ai caché mes émotions comme j'ai pu pour leur faire croire que je controlais la situation. Trop fière pour avouer que j'avais la peur au ventre moi aussi. Puis le poids des responsabilités était important. J'ai voulu faire abstraction de cette part d'humanité en moi pour faire face plus facilement aux choses qui rôdaient dehors. Prête à tuer pour protéger les miens.  Je ne voulais pas me laisser aller et paniquer.. Je suis devenue distante avec ma famille, oubliant mon rôle de grande soeur censée rassurer sa petite soeur apeurée. Puis après tout ce temps passé sur la route, j'ai gardé ce côté dur, autoritaire et grande gueule pour mener un petit groupe. Il se trouve qu'à force de vouloir rester froide et de tenter de faire croire que je ne craignais rien ni personne, j'ai pris la grosse tête. Je n'écoutais plus que moi, je négligeais les autres et rabaissais les rebelles de mon groupe de survivants. A cause de moi, de mon entêtement et de ma bêtise, ils sont morts et je me suis à nouveau métamorphosée. Je suis devenue peureuse, indécise, anxieuse au point d'en être malade. Le poids de la culpabilité est difficile à supporter. Je n'ose plus prendre d'initiatives, de sortir du camp.. Je ne mérite la confiance de personne.
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? J'ai cassé la gueule de beaucoup d'humains mais jamais je n'ai pu en tuer un. En revanche, j'ai du tuer beaucoup de rôdeurs. Je n'ai jamais compter parce que malgré l'adrénaline et l'excitation du début, je n'ai jamais trouvé ça fun. Un coup dans le crâne et je reprenais ma route en essayant d'oublier.
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? La sécurité. La sérénité, même si je pense que c'est un grand mot... Une cohésion, une vraie solidarité comme on pourrait l'attendre dans de tels moments. C'est la fin, hein. J'attends d'Astoria qu'elle rende la survie moins pénible et que la solitude ne soit plus qu'un mauvais souvenir.
≡ qui avez-vous perdu ? J'ai perdu ma famille adoptive. Mon père et ma mère. Mon père n'est jamais revenu de son expédition pour aller chercher des médicaments pour sauver ma petite soeur diabétique. Et je l'ai retrouvé errant sur la route, mâchoire déchiquetée en quittant la ville. La mort qui m'a le plus touchée c'est celle de ma petite soeur Harper. Si elle n'avait pas été diabétique elle serait encore en vie. Elle a fait un malaise et un arrêt cardiaque... Je ne sais plus trop. J'ai laissé ma mère essayer de la réanimer. Elle s'acharnait sur sa cage thoracique et moi j'étais là, les yeux exorbités. J'ai rien pu faire. J'étais tétanisée. J'ai pu sentir ma soeur partir pour toujours, je suis incapable de l'expliquer... J'ai quitté le grenier où nous étions planquées parce que je ne voulais pas voir son corps inerte plus longtemps. J'ai refusé d'aider ma mère à la coiffer, l'habiller et l'enterrer. Je me la jouais petit chef mais je n'ai pas eu les couilles d'aider ma mère et de dire adieu à Harper. Sa mort m'a traumatisée et depuis que j'ai provoqué involontairement la mort de la petite Gale de mon groupe il y a deux mois, je revis leurs morts et dès que je ferme les yeux, j'en vois une quitter ce bas monde avec ma mère qui s'acharne et une qui me supplie de l'aider, tirée par les pieds par une saloperie de rôdeur. Je voulais les sauver et j'ai échoué... Ca me hante et j'aimerais m'en sortir. Ressentir un peu de joie et d'espoir.

≡ quel(s) espoir(s) vous reste-t-il ? Il me reste l'espoir de retrouver un ami, le seul véritable ami que je me suis fait depuis le début de l'épidémie. J'espère retrouver Dacre, avec qui je passais le plus clair de mon temps et dont j'ai été séparée. Puis j'espère revoir des têtes connues. Des gens qui m'ont fait confiance l'espace de quelques jours en croisant le groupe dans lequel j'étais... Des gens qui peuvent témoigner du bien que je suis capable de faire autour de moi, pour que je garde espoir et que je m'en sorte. C'est égoïste, je le sais. Mais j'ai besoin de redevenir la fille que j'étais avant... Pas la fille autoritaire et parfois trop dure, mais la fille courageuse et sure d'elle, prête à risquer sa vie pour les autres. Je compte redevenir la Cole que j'étais autrefois... Peut-être même une meilleure Cole, qui sait... J'espère que la survie sera moins pénible et que si je venais à mourir, je ne serais plus seule.