How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto

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 How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto

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Randall Moore
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Randall Moore
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STATUT CIVIL : Il a été marié mais sa femme a disparu peu après février 2015. Le temps a atténué la douleur.
ANCIEN MÉTIER : Il était propriétaire de son propre dojo de Kendo et était entraîneur.
PLACE DANS LE CAMP : Pêcheur pour les montagnards. Il s'occupe aussi de la sécurité au besoin.
HABITATION : Diamond Peak. Là où il pensait que personne ne pouvait l'atteindre lui, et ses fils, et pourtant...
ARME DE PRÉDILECTION : Un bâton. Cela peut paraître trop simple mais dans les mains de Randall, c'est particulièrement efficace. Il possède également un fusil d'assaut AK-47 et un revolver Sig Sauer P226.
ÂGE : Il a atteint la quarantaine en début d'années. Il n'aurait jamais imaginé se trouver là pour ses quarante ans.


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MessageSujet: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyDim 8 Jan - 10:39



Je rumine. Je ne fais que ça. Depuis qu'elle m'a dit qu'il était là : son ex-mari. Elle ne s'est pas étendue sur le sujet et j'ai eu beau essayer de lui poser des questions, soit elle est restée évasive, soit elle a tout simplement choisi de ne pas répondre du tout et a dévié sur un tout autre sujet. Et j'ai franchement du mal à faire avec parce que son histoire, son passé avec lui, je connais tout ça. Je ne sais peut-être pas tout, peut-être qu'elle m'a caché certaines choses, c'est fort possible, mais j'en sais assez pour ne pas être ravi ni rassuré qu'il soit dans le coin. Le savoir là, à traîner, ça me rend dingue. Et le fait de ne pas pouvoir en parler avec Leto me rend encore plus dingue. Je ne sais pas ce qui se trame dans sa tête à elle et c'est bien là tout le problème. Est-ce qu'elle l'aime toujours ce type ? Quelle place il a dans sa vie ? Quelle place elle va vouloir lui redonner ? Et moi, quelle va être ma place ? Non... Quelle est ma place ? En fait, elle est là la véritable question : quelle est ma place aujourd'hui dans sa vie ? Quelle est sa place à elle dans ma vie ? On met pas de mots sur ce qu'on est, on ne préfère pas mais il serait peut-être temps de le faire, non ? Même si c'est dur, il faudrait. J'y pensais déjà. J'y pensais. Le fait qu'Arthur soit dans le coin ne fait jamais qu'accélérer un processus déjà enclenché : j'ai besoin de savoir où on va. J'ai besoin de le savoir parce que je ne veux pas perdre mon temps. Non, ce n'est pas tout à fait ça : je ne veux pas souffrir. Pas pour rien. C'est bon, j'ai donné de ce côté-là et je n'ai vraiment pas envie de me retrouver encore une fois avec le cœur en miettes parce que comme un con je vais m'être attaché à la mauvaise personne. Attaché, je le suis déjà. Je ne le dis pas. J'ai aussi du mal à le montrer parfois mais je le suis oui, bien plus que je ne le devrais, bien plus que dans la limite du raisonnable, mais je le suis. A elle. Elle a réussi à faire ça mais il n'est pas encore trop tard. Si elle préfère retourner avec son mari, il n'est pas trop tard.

Je m'en remettrai.
Je crois.

Une chose est certaine : je suis là pour elle et si nous, ce truc qui nous lie ne compte pas assez, je ne vais pas m'éterniser dans le coin. Y'a pas qu'elle ici, c'est vrai, j'ai réussi à me faire quelques connaissances, je peux même dire que j'en considère certains comme de bons amis, Maxine par exemple est une amie mais est-ce que c'est suffisant comparé à tranquillité et à la liberté ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. Peut-être que je vais reprendre la route, peut-être pas, je verrai le moment venu mais de toutes les façons, avant même d'en arriver là, il faut que je parle à Leto. Il faut qu'on parle. Il faut que les cartes soient enfin mises sur table de façon claire et précise. Il faut être honnête. On se complaît dans cette relation, on est bien l'un avec l'autre mais on ne met pas de mots dessus. Je ne vais pas prétendre que ça ne m'a pas convenu parce que ça m'a arrangé comme ça l'a arrangé elle, mais ça ne me convient plus : je vais pas faire le pot de fleurs pendant qu'elle va s'en retourner voir son mari si vous voyez ce que je veux dire... Je rumine donc. Alors que mes pas me rapprochent de la maison que l'on partage avec deux autres personnes pour le moment, je rumine. Pendant le repas qu'on partage, histoire de se montrer un peu sociables, je rumine. Quand je m'éclipse dans ma chambre, je rumine. Je retire ma chemise que je pose sur une chaise et me frotte le visage en soupirant quand j'entends la poignée de la porte bouger. Je relève mon regard vers la porte que je vois s'ouvrir doucement : je ne dis rien, ne demande rien, je sais que c'est Leto et elle ne frappe pas parce que c'est elle justement. Elle n'a pas besoin de frapper pour venir me rejoindre comme je n'ai pas besoin de frapper pour venir la rejoindre. A peine a-t-elle fermé la porte que je me relève et m'approche d'elle en silence. Arrivé à sa hauteur, je la surplombe, comme d'habitude, et je plante mon regard dans le sien. Mes doigts glissent sur sa joue dans une caresse furtive puis c'est sur sa nuque que ma main se referme au moment où mes lèvres se posent sur les siennes. Il y a cette urgence, comme souvent dans nos baisers : est-ce que c'est nous ? Est-ce que c'est la monde dans lequel on vit qui rend les choses comment ça entre nous ? Je rumine encore et toujours si bien que quand Leto se colle à moi je mets fin au baiser et c'est bien la première fois que je fais ça mais je rumine de trop là.

Et je ne peux plus continuer comme ça.

« Faut qu'on parle. » je lui dis dans un souffle, ma bouche encore très proche de la sienne et ma main toujours posée sur sa nuque.

Ce n'est pas parce que je veux parler que je veux m'éloigner.



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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyMar 10 Jan - 5:16

so let's talk
You know I'm on the road, we are playing tonight. Ever since this morning, your kiss is on my skin. What's again tonight? Will you talk to me? You know I need you to make it real
Son visage fermé, son regard fuyant, son mutisme à peine brisé par politesse envers nos colocataires ; ça ne m’avait pas échappé : Josh n’était pas dans un bon jour. Ça arrivait. Tout comme moi, il avait ce côté solitaire, ce besoin de se replier dans sa tanière sans rendre de compte à personne, y compris l’un à l’autre. Ça faisait sûrement partie des choses qui nous avaient rapprochés. Deux ours des cavernes qui avaient néanmoins besoin de se retrouver pour comparer et panser leurs cicatrices. Les gens nous fatiguaient vite ; même avec l’accueil dont nous avions bénéficié en arrivant à Astoria, nous restions encore assez en retrait, les lèvres poliment souriantes, mais l’œil méfiant.

Pourtant, ce jour-là, c’était différent : ce n’était pas leur présence qui le renfrognait, c’était la mienne ; ce n’était pas leurs regards qu’il évitait, c’était le mien ; ce n’était pas leurs voix qu’il ignorait, c’était la mienne. Josh avait mis une nouvelle distance entre nous à laquelle je n’étais pas accoutumée, et si tout au long de la journée j’avais voulu me persuader que ça me glissait dessus comme de l’eau sur les ailes d’un canard, force fut de constater que, lorsque la nuit tombée j’allai me coucher, seule, dans mes draps glacés, mes pensées restaient focalisées sur lui, rien ni personne d’autre et pourtant, il y en avait des choses qui m’occupaient la tête ces derniers temps, des choses dont j’étais restée jusqu’alors convaincue ne plus jamais avoir à me préoccuper et qui étaient revenues me hanter, en la personne d’Arthur. J’eus une brève pensée pour lui, mon estomac se soulevant comme dans la descente d’une montagne russe, avant que mon esprit ne se tournât de nouveau vers Josh. Je soupirai et écrasai les paupières dans une grimace, furieuse contre moi-même quand soudain, je rouvris les yeux et me redressai instinctivement sur un coude alors que la porte de la chambre d’à côté — celle qu’il occupait — s’ouvrait, puis se refermait. À nouveau, mes entrailles me firent le coup de la pente à quarante-cinq degrés et, voyant déjà l’insomnie se profiler à l’horizon et n’y tenant plus, je repoussai les draps pour me lever.

Quelques secondes plus tard, frissonnante malgré le t-shirt et le jeans que je portai chaque nuit en prévision d’une éventuelle fuite en urgence (tel que Josh m’avait appris à le faire), je me trouvai devant sa porte. Je savais que si je me laissai le temps d’hésiter, j’aurais aussi bien fait de rester couchée, alors je l’ouvris aussitôt et me glissai à l’intérieur, gardant les yeux sur le sol, juste le temps de repousser la porte derrière moi. Je relevai enfin lentement le nez vers Josh et, quand je croisai son regard alors qu’il s’était déjà levé pour venir vers moi, un léger sourire vint de lui-même étirer mes lèvres qui, d’un frisson que Josh m’arracha d’une caresse sur ma joue, me firent savoir leur envie de retrouver les siennes. Lasse de trop réfléchir, j’y succombai, prête à affronter voire même à braver le rejet que Josh pouvait m’opposer. Mais il n’en fut rien, et si cet échange avait commencé d’une légère caresse, je ne tardai pas à me presser contre lui pour approfondir ce baiser dont j’avais besoin pour me tirer de mes songes trop dérangeants, mes mains venant s’agripper à ses épaules comme pour me maintenir la tête hors de l’eau et mon corps cherchant la chaleur du sien pour faire fondre l’étau glacé dans lequel j’avais passé la journée.

Je m’étais cependant réjouie trop vite car je n’avais pas sitôt annulé le peu de distance qui restait encore nous que Josh la rétablit, rompant le baiser, mais pas notre étreinte, avant de lâcher la fameuse bombe que chaque couple redoute un jour de voir exploser entre eux. Couple ? Je fronçai légèrement les sourcils tandis que ma lèvre inférieure se retroussait dans une petite moue. Nous n’étions pas un couple. Je n’avais donc aucune bonne raison pour expliquer le battement que venait de manquer mon cœur et, inspirant profondément, j’en calmai la pulsation qui s’était momentanément faite plus rapide et me peignai d’un air détaché.
« D’accord, » répondis-je simplement en lâchant ses épaules et en me glissant hors de ses bras.
Je le dépassai sans un regard et, nonchalamment, m’assis sur le lit, prenant mes aises afin d’avoir un peu de confort pour entamer cette discussion que je devinais néanmoins s’annoncer sérieuse.
« J’avais cru comprendre, de toute façon. Même si je sais pas de quoi tu veux parler, mais soit. » Agitant un pied au bord du lit dans une attitude se voulant décontractée, je le regardai, sans expression particulière. « Je t’écoute. »
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Randall Moore
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STATUT CIVIL : Il a été marié mais sa femme a disparu peu après février 2015. Le temps a atténué la douleur.
ANCIEN MÉTIER : Il était propriétaire de son propre dojo de Kendo et était entraîneur.
PLACE DANS LE CAMP : Pêcheur pour les montagnards. Il s'occupe aussi de la sécurité au besoin.
HABITATION : Diamond Peak. Là où il pensait que personne ne pouvait l'atteindre lui, et ses fils, et pourtant...
ARME DE PRÉDILECTION : Un bâton. Cela peut paraître trop simple mais dans les mains de Randall, c'est particulièrement efficace. Il possède également un fusil d'assaut AK-47 et un revolver Sig Sauer P226.
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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyMer 11 Jan - 20:20



J'observe Leto en silence. Je suis déterminé, c'est vrai. Véritablement déterminé. Cela ne veut cependant pas dire que je ne suis pas mort de trouille intérieurement là, à propos de ce qui va suivre. Je suis celui qui veut changer les choses, celui qui a décidé de lancer le sujet mais je ne suis pourtant pas très à l'aise avec cette idée. Si je le fais, c'est tout simplement parce que je suis arrivé à un stade où je ne peux plus prétendre que ce nous avons me suffit, pas sans avoir mis des mots dessus, pas sans vraiment savoir ce qu'on est, ce qu'on va devenir. Ce « on », je veux savoir ce qu'il signifie pour elle parce que je veux savoir si je suis en train de foncer droit dans un mur... Et le mur, j'ai vraiment peur d'être en train d'y foncer droit dedans vu la façon dont Leto fronce les sourcils : ça ne lui plaît pas. A n'en pas douter, le fait que je veuille qu'on parle, ça ne lui plaît pas. Elle affiche brièvement une petite moue puis, son visage se ferme. Elle habille ses traits d'une distance et d'un détachement que je n'aime pas. Pire... Qui me blesse. A mon tour de froncer les sourcils, plus particulièrement quand elle lance un « D'accord. » en lâchant mes épaules avant de se dérober à mes bras sans m'adresser un rgard. Je reste un moment sans bouger, observant l'endroit où Leto se trouvait encore quelques secondes auparavant. Plus les secondes passent, plus je réalise que je suis en train de prendre de gros risques mais à réfléchir, est-ce qu'il ne vaut pas mieux prendre ces risques maintenant plutôt que de mieux reculer pour mieux sauter après ? C'est mieux oui. Si je dois me prendre une claque, autant la prendre maintenant plutôt que de la prendre que ça fera davantage mal.

Je me retourne vers elle alors qu'elle prend place sur le lit. Visiblement, mon attitude lui a mis la puce à l'oreille, c'est ce qu'elle sous-entend, c'est ce que je comprends. Par contre, si elle a saisi que quelque chose me tracassait, elle n'a visiblement pas la moindre idée de ce dont je veux lui parler. J'imagine que ça va lui être encore plus désagréable si elle ne s'en doute pas... Je la regarde alors qu'elle agite son pied avec une certaine décontraction que j'ai du mal à évaluer : est-ce que c'est pour se détendre, pour se donner un genre, pour me faire croire qu'elle ne s'inquiète absolument pas de ce qu'il va suivre, ou est-ce qu'elle est vraiment à ce point détendue ? J'ai du mal à le croire, elle affiche une expression trop neutre pour être réellement détendue. Je devine qu'elle souhaite cacher ce qu'elle ressent. Je devine qu'elle souhaite se cacher à moi. Je peux le comprendre car moi-même je passe mon temps à me cacher à elle ou, plus exactement, j'ai passé mon temps à me cacher à elle jusqu'à aujourd'hui mais maintenant... Maintenant c'est différent. Et c'est bien de cela dont il s'agit.

« Je t'écoute. »

Un frisson désagréable me parcourt la nuque et je prends une profonde inspiration pour trouver le courage d'aller au bout de mon idée, d'oser parler.

« C'est juste... »

Encore faut-il que j'arrive à mettre des mots sur mes pensées. Maintenant que je suis à ce moment auquel j'ai tant pensé, j'éprouve une certaine difficulté à dire ce que je ressens. J'avais oublié à quel point j'étais comme ça. Je l'étais avec mon ex-femme et visiblement, je vais être incapable de faire autrement avec Leto. C'est dans mon caractère, je n'y peux rien. Je vais malgré tout devoir faire un effort si je veux pouvoir donner des explications à Leto, si je veux pouvoir avoir cette conversation, si je peux pouvoir avoir mes réponses.

« J'ai réfléchi. A propos de nous deux. »

Les mots sont saccadés, les phrases entrecoupées de silences mais au moins, je parviens doucment mais sûrement à formuler ce qui se passe dans ma tête et surtout dans mon cœur.

« Et plus j'y réfléchi, plus je me demande la place que j'ai dans ta vie. »

Je secoue doucement la tête, m'approche à petits pas d'elle.

« Plus je me demande ce que je représente pour toi. Plus je me demande... Où on va... »

Je m'agenouille face à elle et pose tout doucement mes mains sur ses genoux en plongeant mon regard dans le sien. Je suis mal à l'aise et je sais que ça doit se voir mais pourtant, je trouve le courage de continuer.

« Je ne t'ai jamais rien demandé et j'ai jamais voulu le faire parce que ça me convenait comme ça mais maintenant c'est différent. La vie, ici, est différente. »

Sans parler de son ex-mari... D'ailleurs, je n'en parle pas. Non.

« J'ai besoin de savoir Leto. Où on va ? »





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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyJeu 12 Jan - 5:31

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Josh me faisait face en silence, et je clignai des yeux en m’efforçant de ne pas les dérober à son regard bien que la tension quasi palpable rendait la démarche particulièrement pénible. Bientôt, il parla ou plutôt, il ne prononça que quelques petits mots, une phrase incomplète laissée en suspens et l’espace de ce lourd flottement, j’eus le temps de m’imaginer ce qu’il se serait passé si j’étais restée dans mon lit : la solitude et le silence, sauf dans ma tête où les questions sans réponses m’auraient assaillies dans un tintamarre qui m’aurait tenue éveillée jusqu’aux lueurs de l’aube. Peut-être était-ce mieux ainsi. Ou peut-être pas : je  n’étais pas sûre d’être prête pour ce qui allait suivre, quoi que ce fût.

Et enfin, il annonça la couleur : il ne s’agissait pas de lui, il ne s’agissait pas de moi ; il s’agissait de nous, et ce mot m’arracha un frisson glacé qui me força finalement à baisser les yeux sur mes mains que j’avais jointes sur mes genoux. Les mots étaient saccadés dans la bouche de Josh, tortueux comme le sentier sur lequel il s’engageait et pourtant il me semblait qu’ils m’arrivaient avec la force et la vitesse d’un avion de chasse. Ne pouvant me décider à relever les yeux mais voulant lui signifier que je l’écoutais quand même, je hochais parfois la tête, avec l’air cependant renfermé d’un enfant qui se fait sermonner. Inconsciemment, je m’étais mise à me gratter nerveusement un index avec le pouce opposé, allant même jusqu’à m’arracher un petit bout de peau morte qui laissa un mince filet de sang au coin de mon ongle.

Je n’eus néanmoins d’autre choix que de relever le nez quand Josh vint s’agenouiller devant moi pour me prendre les mains et je pus presque sentir mon visage blêmir dans l’appréhension de la tournure que ce geste pouvait faire prendre à cette conversation. Finalement, dans le silence pesant qui tomba après la question de Josh, je restai interdite, les yeux légèrement écarquillés et la bouche ouverte dans toute l’expression de mon hébétude. Il attendait une réponse, mais j’avais déjà du mal à digérer les pensées dont il m’avait fait part, alors, les miennes…
Sous pression, je ne contrôlai plus ma nervosité et lâchai finalement, un sourire embarrassé aux lèvres :
« Ben déjà on va se relever, ce sera un bon début. »
Nerveusement, je ricanai, un petit ronflement s’échappant de mon nez mais mon rire retomba aussitôt de même que ma tête.
« Désolée, » marmonnai-je, confuse et mortifiée après cette pathétique tentative d’humour. Je secouai la tête. « Mais sérieusement, » repris-je en arrachant mes mains des siennes, « relève-toi, ça me met mal à l’aise, là. » Comme s’il n’y avait que ça.
Je n’attendis pas qu’il s’exécute et me glissai sur le côté pour avoir moi-même l’espace de me lever. Je fis quelques pas, m’éloignant de lui, et me passai une main dans la nuque en prenant une inspiration pour parler. Mais rien ne vint, et je laissai mes épaules s’affaisser dans un long soupir où transperçait une once de frustration.
« Je sais pas ! » lâchai-je finalement tout en faisant volte-face vers lui, les bras légèrement écartés. « Je sais pas quoi te dire, Josh. Je sais même pas ce que tu veux que je te dise ! » Malgré moi, le ton de ma voix commençait à monter, honteuse trahison de ma peur qui se transformait lâchement en colère. « Où on va ? Non mais c’est quoi cette question ? Et puis, si t’as tellement réfléchi que ça, pourquoi c’est à moi d’y répondre ?! »
Oh, l’ironie, alors que je me lançai moi-même dans cette cascade de questions en essayant clairement de fuir les siennes, bien que je m’efforçasse de royalement ignorer cet élan de couardise en me confortant dans l’idée que moi au moins, j’étais venue le rejoindre sans rien demander.
« Et puis tu voudrais pas être encore plus clair, pour voir ? Parce que là je comprends un peu trop ce que tu veux dire, tu vois ? » terminai-je en détournant le regard et en croisant les bras d’un air boudeur, obstinément aveugle face à la cruauté de mon ironie.
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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyJeu 12 Jan - 17:55



Je ne peux qu'attendre sa réponse même si je voudrais qu'elle ne me fasse pas attendre trop longtemps. Je me sens déjà assez con comme ça alors si en plus elle fait durer la torture... Elle ne dit rien. Elle m'observe les yeux écarquillés, visiblement surprise que j'aie décidé de mettre ce sujet sur le tapis. C'est vrai que ça vient de nulle part, j'en conviens. C'est vrai qu'on avait décidé de ne pas parler de tout ça même si finalement rien n'avait été clairement défini mais on s'était compris et entendu silencieusement sur le sujet sauf que maintenant, ça ne me suffit plus. Vivre dans ce flou et dans cette incertitude qui nous allait bien ne me suffit plus, c'est tout. Au bout de ce qui me semble être de longues minutes alors qu'il ne doit jamais se passer que quelques secondes, Leto termine par esquisse un sourire dans lequel je perçois très clairement de l'embarras. Et puis, elle me dit que me relever serait un bon début. Quoi ? Je fronce les sourcils alors qu'elle rit, visiblement nerveusement, un rire qui disparaît aussi vite qu'il est apparu. Elle s'excuse et elle me perd un peu plus car je ne saisis pas bien. Elle secoue la tête et retire ses mains des miennes. Si son geste me blesse ? Ce n'est rien de le dire. Je me crispe, me ferme bien malgré moi et retire doucement mes mains et quand elle me demande de me relever car je la mets mal à l'aise, je détourne le regard avant d'esquisse un geste pour me remettre debout. Bon... Eh bien on peut dire que ça part mal. Elle se relève au même moment pour s'éloigner de moi et moi je reste là, commençant intérieurement à bouillir qu'elle réagisse de cette façon, qu'elle me rejette de cette façon alors que je n'ai absolument rien fait qui mérite un tel traitement de sa part... Rien. Je n'ai fait que poser une question, je n'ai fait que demander où nous allons, ce que je représente pour elle. Quoiqu'en y réfléchissant, sa réaction parle pour elle et m'en dit beaucoup sur ce que je suis pour elle, non ? Si je comptais vraiment, elle ne réagirait pas comme ça. Ce sont ces pensées-là qui se frayent un chemin dans mon esprit alors que je l'entends me dire qu'elle ne sait pas.

Ben voyons...
Elle ne sait pas ou elle n'assume pas ce qu'elle sait ?

Je me tourne pour l'observer alors qu'elle fait volte-face. La douceur dont j'ai pu faire preuve jusque là a totalement déserté mes traits. J'affiche, bien malgré moi, cet air que je lui réservais au tout début, lorsque nous nous sommes rencontrés. Je termine par secouer la tête et détourner le regard en murmurant un « Rien... » dans ma barbe quand elle me dit, en haussant le ton, qu'elle ne sait ni quoi me dire ni ce que je veux qu'elle me dise. Je ne veux rien, c'est bon. Je sais. Pas besoin de dire quoi que ce soit. C'est quand elle me balance au visage qu'elle ne comprend pas pourquoi elle devrait répondre à la question puisque j'y ai moi réfléchi que je reporte un regard mauvais sur elle. Sérieusement ? Elle se fout de moi ou quoi ? Et elle continue sur la même lancée. Impossible de l'arrêter. L'ironie dans ses mots, je la perçois nettement. Peut-être à cause du ton qu'elle emploie, peut-être parce qu'elle croise les bras en affichant soudain un air terriblement boudeur, mais je la perçois. Alors elle ne me trouve pas assez clair ? Quand je lui demande ce que je suis pour elle, la place que j'ai dans sa vie, je ne suis pas assez clair ? Quand je lui demande où nous allons tous les deux, je ne suis pas assez clair ?

« Plus clair... » je souffle tout bas plus pour moi que pour elle.

Je détourne le regard, songeur. En quoi je n'ai pas été clair là ? Qu'est-ce que je pourrais bien lui dire pour qu'elle comprenne. Le truc... C'est qu'en fait, avant même que je ne termine de totalement réfléchir à cette question intérieure, la réponse fuse, franchit la barrière de mes lèvres sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit.

« Je t'aime. C'est assez clair comme ça ? » je lui dis d'une voix assombrie par la colère alors que je reporte mon regard sur elle.

Amour. Colère. La frontière est très mince et là, je suis coincé entre les deux. Vraiment coincé.

« T'es pas une passade. T'es pas une consolation au milieu de ce monde de merde. Je t'aime. Je suis amoureux de toi. Là, c'est bon ? Est-ce que ça rentre dans ta tête ? »

Je fais un pas vers elle, le ton monte aussi de mon côté là encore bien malgré moi.

« Quand je te demande quelle place j'ai dans ta vie, ça veut dire ce que ça veut dire, ça veut dire que je veux savoir ce que moi je suis pour toi. Et quand je te demande où on va, ça veut aussi dire ce que ça veut dire : ça veut dire que je veux savoir si on va ne serait-ce que quelque part. Ensemble. Tu comprends ou faut que je te fasse un dessin ? »

Sinon, pour la déclaration d'amour romantique et tout ce qui va avec, on repassera hein...


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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyJeu 19 Jan - 23:22

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Je n’eus pas besoin d’attendre que Josh le répète ; à peine lui avais-je demandé — ordonné — d’être plus clair que je regrettais aussitôt mes paroles et quand elles trouvèrent écho dans sa voix, un souffle froid qui me fit remonter un frisson le long de la colonne vertébrale, je me tassai instinctivement, comme pour me protéger de la réponse qui allait tomber mais qui, en attendant, restait suspendue dans les airs comme une épée de Damoclès. Je ne savais pas ce qu’elle serait — ou peut-être ne voulais-je pas le savoir bien que ce fût le cas au fond de moi — mais je ressentais que je n’étais peut-être pas prête à l’entendre.

Non, je n’étais pas prête, c’était désormais une certitude maintenant que Josh venait de me balancer la réalité à la figure et sous cette claque, je restai coite, les bras toujours croisés mais le visage blême, à moitié effondrée par la petitesse et l’impuissance dans laquelle je me retrouvais.

Les pensées se bousculaient dans mon esprit à tel point que je n’arrivais même pas à les appréhender de façon claire et dans cette confusion, je ne pouvais que fixer Josh d’un air, je n’en doutais pas une seconde, profondément bête. S’il s’était arrêté là, peut-être que j’aurais pu fermer les yeux, me concentrer sur le bruit de ma respiration et des battements de mon cœur saccadés, pour faire le vide, puis le point, et lui répondre calmement, posément, d’adulte à adulte. Mais alors qu’il continuait, me matraquant encore ces paroles de sa voix grave et cassante, je sentis tout mon corps se crisper et lui rendis un regard dur et fermé, me retapant derrière une façade de défiance. Nos échanges pouvaient souvent monter dans les tons, entre Josh et moi ; il y avait cette franchise un peu abrupte qui donnait néanmoins à notre relation un certain cachet d’honnêteté. Pourtant, il y avait tant de choses que nous ne nous disions pas, car elles auraient dû être dites d’une façon qui, justement, ne nous était pas familière. Ainsi, face au dénuement dans lequel je me retrouvai à cause de cette déclaration, je préférais me servir de cette excuse pour me braquer, dressant devant moi un bouclier qui devait dévier le flot de ses paroles afin de ne pas avoir à réellement m’y confronter.
« Je comprends !! » l’interrompis-je tout juste, cassante. « Pas la peine de me parler sur ce ton, Josh ! À moins que depuis tout ce temps, tu me prennes pour la dernière des connes ?! »
Décroisant les bras, j’agitai les mains dans des mimiques brusques et pris un ton moqueur en répétant ses paroles comme un enfant rebelle :
« ‘Tu comprends ? Faut que je te fasse un dessin ?’ » Je le fusillai du regard. « T’en as d’autres, des conneries toutes faites comme ça ? Pourquoi pas ‘tu veux un accusé de réception ?’ tant qu’on y est ? »
Des questions, et encore des questions. Une façon tout aussi lâche et immature que les précédentes d’éviter d’avoir à répondre aux siennes. Sèchement, je levai une main pour lui intimer le silence, refusant d’emblée qu’il réponde à ces questions qui restaient, de toute façon, pathétiquement rhétoriques.
« Tu sais quoi ? Si c’est pour me parler sur ce ton, j’ai même pas envie de t’entendre. Je ferais mieux de me barrer, je crois ! »
Et sans attendre, je tournai les talons pour aller vers la porte. La main sur la poignée, je m’arrêtai, et tournai la tête comme pour le regarder par-dessus mon épaule, mais je gardai pourtant les yeux sur le côté.
« On en reparlera quand tu seras calmé. Peut-être. »
Je détournai la tête, et ouvris la porte.
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Randall Moore
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Randall Moore
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STATUT CIVIL : Il a été marié mais sa femme a disparu peu après février 2015. Le temps a atténué la douleur.
ANCIEN MÉTIER : Il était propriétaire de son propre dojo de Kendo et était entraîneur.
PLACE DANS LE CAMP : Pêcheur pour les montagnards. Il s'occupe aussi de la sécurité au besoin.
HABITATION : Diamond Peak. Là où il pensait que personne ne pouvait l'atteindre lui, et ses fils, et pourtant...
ARME DE PRÉDILECTION : Un bâton. Cela peut paraître trop simple mais dans les mains de Randall, c'est particulièrement efficace. Il possède également un fusil d'assaut AK-47 et un revolver Sig Sauer P226.
ÂGE : Il a atteint la quarantaine en début d'années. Il n'aurait jamais imaginé se trouver là pour ses quarante ans.


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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyVen 20 Jan - 19:54



Je ne sais pas à quoi je m'attendais en lui balançant tout ça de but en blanc de cette façon, mais certainement pas à cette réaction là, certainement pas à ce qu'elle me réponde de cette façon. Les bras m'en tombent, ma bouche s'entrouvre sous la surprise quand elle me répond sur un ton absolument infect, quand elle me jette à la figure que je n'aie pas à lui parler sur ce ton à moins que je ne la prenne pour la dernière des connes depuis le début. Je fronce les sourcils, secoue doucement la tête. Non, bon sang, non. J'ai merdé. D'accord, j'ai merdé en lui disant ce que je ressentais mais j'ai jamais été doué pour ça, pour dire ce que je ressentais, jamais, même avant la fin du monde, même avant de la rencontrer et malheureusement le monde dans lequel on vit n'a rien arrangé à ce défaut. Je la vois s'agiter, je la vois m'imiter en me fusillant du regard et mon estomac se noue au fur et à mesure des secondes parce que je me sens de plus en plus mal : je n'ai pas voulu réagir comme ça, c'est sorti tout seul. Elle n'est pas totalement innocente dans l'histoire... Je veux dire si elle ne s'était pas braquée d'entrée, si elle-même ne m'avait pas traité comme un con car c'est bien ce qu'elle a fait, elle a fait comme si elle ne comprenait rien. Elle a fait comme si... Oh... Oh. Au moment où je réalise le pourquoi du comment, au moment où je comprends pourquoi elle a eu et a cette réaction, elle m'annonce qu'elle n'a pas envie de m'entendre et qu'elle ferait mieux de se barrer. Quoi ? Non. Non ! Bordel, ça ne devait pas se passer comme ça... Elle met la main sur poignée de la porte, se tourne légèrement vers moi mais ne me regarde pas vraiment et elle m'annonce, sur le même ton, que nous en reparlerons quand je serai calmé. C'est son « peut-être » qui fait naître la détresse, la peur...

Si elle franchit cette porte, rien ne sera plus comme avant mais ça va surtout tout foutre en l'air parce que ce non dit auquel elle s'accroche et que moi je tente de briser, si on laisse ça en l'état, ça va être fichu... Peut-être que ça l'est déjà, peut-être qu'elle ne ressent pas la même chose mais je préfère que ça s'arrête parce qu'elle m'aura dit ce qu'elle ressent ou pas pour moi plutôt que parce qu'elle ne l'aura pas dit. Alors, au moment où elle ouvre la porte, je fonce, je parcours le peu de distance qui nous sépare et ma main se plaque sur la porte que je referme d'un coup vif et sec, empêchant ainsi Leto de sortir.

« Non... » je souffle tout bas, ma main toujours sur la porte alors que je me tiens dans le dos de Leto, la surplombant de ma hauteur, la coinçant plus ou moins entre la porte et moi, nos corps étant maintenant dangereusement proches, et cette proximité fait s'emballer mon cœur. « Pardon. Excuses-moi... » j'ajoute rapidement. « Je n'aurais pas dû te parler comme ça. Je sais que tu n'es pas stupide... » Et c'est rien de le dire. « C'est sorti comme ça. C'est... J'ai tellement de mal à mettre des mots sur tout ça et à m'exprimer correctement... »

Bon, et maintenant quoi ? Je poursuis. Il faut que je poursuive.

« Je sais que tu dois être en train de flipper là à cause de moi. Franchement moi aussi je flippe à cause de moi. Ce que je ressens pour toi me fait flipper mais... »

Doucement, ma main quitte la porte mais non pas pour s'éloigner : elle vient se poser sur celle de Leto qui est semble-t-il collée à la poignée.

« Dis quelque chose... Même si ça doit me faire mal, tant pis, mais je préfère savoir... »

Je me glisse un peu plus derrière elle, rapproche mon visage du sien, rapproche mes lèvres de son oreille.

« Ne t'enfuies pas... Dis quelque chose... Leto... »

Je ferme les yeux ma main se resserrant un peu plus sur la sienne. J'ai pris un risque en mettant mon cœur à nu comme ça et je l'ai fait d'une façon absolument minable et maladroite, j'en ai bien conscience mais cela ne change rien aux sentiments qui m'habitent. Absolument rien et il faut qu'elle le sache. Il faut qu'elle y fasse face, tant pis si ça veut dire que l'on remet tout en question. Si elle doit me briser le cœur, autant qu'elle le fasse maintenant. Au moins, je saurai où je vais.

Je veux savoir.
J'en ai besoin.



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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyVen 24 Fév - 8:10

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Je ne sais pas si j’avais réellement conscience de la manœuvre que j’étais en train de faire mais en tous cas, contrairement à ce que je laissais voir, je n’avais pas vraiment envie de fuir et cela, je le compris, bien que je ne voulus pas l’admettre, lorsque j’entendis dans mon dos les pas lourds et rapides de Josh qui se précipitait vers moi ; instinctivement, je me figeai, déjà stoppée dans mon élan par ce geste que, je crois, j’avais espéré depuis le début. Peut-être pour que je n’eusse plus le choix que de me confronter à la situation ; peut-être pour m’encourager à faire confiance en ce que je ressentais ; peut-être par pur égocentrisme, un besoin narcissique d’avoir une preuve concrète des sentiments qu’il venait de m’avouer. Lâcheté, manipulation, appel au secours, appelez ça comme vous voulez mais le fait était là : je voulais qu’il me retienne. Et c’est ce qu’il avait fait. Je fermai les yeux, crispai la main sur la poignée, et inspirai profondément pour contenir l’élan qui était remonté de mes tripes jusqu’à mes doigts et qui voulait repousser Josh, l’écarter de moi, et libérer le chemin vers la sortie. Il m’avait retenue mais une part de moi était encore dans la fuite. J’avais besoin de — je voulais — plus qu’un geste pour être retenue.

Et pourtant, alors que les mots, doux dans leur souffrance, s’élevaient des lèvres de Joshua dans un bruissement confus, je sentis mon cœur se pincer de regret. Regret d’entendre cet homme que je connaissais renfermé se livrer ainsi dans toute sa vulnérabilité à cause de mon agression. Regret de constater que tout ce qu’il disait, j’aurais pu en dire autant, si seulement j’en avais eu le courage. Regret d’avoir été trop faible, quelques jours auparavant…

Je baissais le nez, piteuse, et rouvris les yeux mais pour les fixer sur mes pieds ; je pouvais voir celui de Josh, le droit, aligné au mien. Ce ne fut qu’alors que je pris conscience de son corps contre le mien, sa chaleur, son souffle qui bruissait dans ma nuque et pressait son puissant poitrail contre mes épaules fatiguées. Je relevai les yeux, vis ma main qui disparaissait presque entièrement dans la sienne. Dans un soupir à peine audible, je me laissai aller contre lui et tournai la tête pour poser ma joue contre son épaule. Mes lèvres s’ouvrirent, mais aucun son n’en sortit. Les mots étaient là, pourtant, emprisonnés, quelque part au fond de moi mais je n’avais pas encore trouvé la clé pour les libérer. Ce n’était pas pour tout de suite mais si je fuyais, ce ne serait pour jamais. Alors, enfin, je murmurai une simple prière :
« Ne me laisse pas partir. »
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HABITATION : Diamond Peak. Là où il pensait que personne ne pouvait l'atteindre lui, et ses fils, et pourtant...
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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto EmptyVen 3 Mar - 17:04



Je déteste ne pas savoir. Je déteste être dans l’inconnu. En tout cas, en matière de sentiments, je déteste ça. C’est sans doute mon passif qui me rend comme ça, le fait d’avoir été trahi qui fait que je ne supporte pas d’être dans le doute. Après tout, Leto est la première femme que j’aime depuis mon ex femme et il n’existe aucun mode d’emploi qui explique à un type manquant de confiance envers les femmes comment gérer les sentiments quand ils viennent à s’éveiller. Je dois faire avec, je n’ai pas le choix. J’y vais à petits pas, j’y vais en ne sachant pas trop comment y aller ni où mettre mes gros pieds. Mais j’y vais, c’est déjà ça non ? J’ai, pendant un long moment, choisi de m’ignorer parce que c’était plus facile mais je suis arrivé à un stade où je ne peux plus faire semblant qu’il n’y a rien, faire semblant que je ne suis pas amoureux d’elle, faire semblant que je ne donnerais pas ma vie pour elle si ça pouvait lui permettre de survivre. Je ne peux plus et ne veux plus. Je veux savoir où nous allons et c’est bien ça que je lui ai demandé et je n’ai pour l’instant aucune réponse. Elle a tenté de fuir, je l’en ai empêchée et maintenant, j’attends. Le cœur battant, le souffle court d’appréhension, mon corps contre le sien, ma main refermée sur la sienne, j’attends qu’elle daigne enfin me dire quelque chose, n’importe quoi. Un « Moi aussi je t’aime », un « Je ne ressens pas du tout la même chose », un « J’ai besoin d’un peu de temps pour réfléchir », mais quelque chose, un semblant de réponse.

Un semblant de pas en avant entre nous, où qu’il puisse nous mener.

Un silence terrifiant est installé entre nous, mes yeux sont toujours fermés et je ne les rouvre que lorsque je sens le corps de Leto s’appuyer contre le mien. Cela peut paraître peu mais c’est loin d’être peu, cette façon qu’elle a de se laisser aller contre moi : ça veut dire qu’elle veut rester là, non ? Et la façon dont elle tourne doucement la tête pour venir poser sa joue contre mon épaule, ça aussi ça veut dire qu’elle veut rester là, non ? Et si elle veut rester, c’est qu’elle ressent quelque chose pour moi. Je viens de lui dire que je l’aime et j’ose croire que si tout ça, entre nous, n’était qu’une histoire de sexe, elle voudrait partir, elle ne souhaiterait pas rester alors qu’elle sait à présent ce que je ressens. Elle a tenté de partir, c’est vrai, mais peut-être que c’est juste parce qu’elle a eu peur… Peut-être… Putain, elle me rend dingue. Elle me rend encore plus dingue quand je vois ses lèvres s’ouvrir puis se refermer. Si seulement elle pouvait trouver la force de me dire ce qu’elle a à me dire, si seulement elle pouvait mettre fin à mes souffrances et aux siennes… Si seulement. Elle rouvre la bouche et ce sont ses quelques mots murmurés tout bas qui brisent ce silence trop lourdement installé. « Ne me laisse pas partir. » qu’elle me souffle. Un ordre ? Non. Une demane ? Non plus. Une supplique plutôt, en tout cas, c’est ainsi que je le ressens. Mes lèvres esquissent l’ombre d’un sourire alors que je la regarde avec douceur.

« Je te ne laisse pas partir. » je lui souffle à mon tour dans un murmure.

Je me penche ensuite pour déposer un tendre baiser sur son front et, si ma main lâche sa main, c’est pour mieux venir se poser sur son épaule et la faire doucement pivoter pour qu’elle se retrouve face à moi.

« Je ne te laisse pas. » je répète une seconde fois mon regard résolu planté dans le sien. « Ce sera à toi de me faire partir si tu ne veux plus de moi. »

Je n’irai nulle part, sauf si elle me le demande. Je ne la laisserai pas, sauf si elle me le demande et là, elle me demande au contraire de rester. C’est ma réponse. La seule réponse qu’elle est capable de me donner, j’en ai parfaitement conscience. Ce n’est pas un « Je t’aime » dit avec certitude et conviction mais ce n’est pas un « Je ne t’aime pas » non plus. C’est un « Je ressens quelque chose mais j’ai besoin de temps » et je suis capable de faire ça, de le lui donner ce temps. Il n’y a pas que du sexe, il n’y a pas rien entre nous et pour le moment, je peux m’en contenter et c’est parce que je peux m’en contenter que je pose mes lèvres sur les siennes alors que mes bras enferment sa taille pour coller nos deux corps. Il suffit de quelques secondes à son contact pour attiser la flamme, raviver la passion qui ne demande qu’à être consummée et si je ne manque pas de tendresse, mes gestes deviennent soudain plus insistants, plus vifs, à l’image de cette folie que Leto éveille chez moi, Leto que je plaque contre la porte sans réel ménagement tandis que mes mains s’égarent très au sud de sa taille.



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MessageSujet: Re: How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto   How can I put it down into words when it's almost too much for my soul alone ? || Ft. Leto Empty

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