you're a man now, boy. (nash)

the killer within

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(i) nash est un électron libre. il se laisse vivre, va où le vent l’emporte sans jamais se soucier du lendemain, sans jamais s’arrêter. il ne suit que ses propres envies, change d’avis comme de chemises et n’écoute jamais personne quand bien même il le faudrait. nash rêve d'une vie d'aventures, déborde d'imagination, et est incapable de canaliser toute son énergie alors il envoie tout valser à la moindre contrariété, ne s’encombre pas, n’en voit pas l’utilité. nash fonce, profite de chaque instant comme si c’était le dernier de peur de ne pas avoir assez vécu. il saute dans la gueule du loup sans une once de regret en se bornant à répéter qu’il a toute la vie pour devenir chiant. (ii) éternel insatisfait, nash se lasse de tout, tout le temps, à tel point que ses parents ont fini par croire que c'était pathologique. ils ont essayé de l'orienter, de l'aider à avancer et parfois, ils avaient l'impression que ça marchait, mais ça ne durait jamais. facilement distrait, il ne termine jamais ce qu'il entreprend, abandonne avant même d'avoir commencé. enfant, il ne finissait jamais son assiette, ni ses devoirs et aujourd'hui encore, la plupart de ses projets n'ont jamais dépassé le stade embryonnaire. (iii) en réalité, nash est effrayé par l'idée d'échouer alors plutôt que de chuter et se blesser, il préfère tout contrôler et tout faire foirer lui-même. il se cache derrière son sourire, joue, fait semblant de se foutre de tout. pourtant, il voudrait en faire des choses. il avait même un rêve, nash, il voulait devenir infirmier et sans la pression constante de ses amis, il n'aurait sans doute jamais obtenu son diplôme, mais il l'a eu. et puis il a trouvé un job. il a commencé à s'impliquer. et soudain, il a pris peur. il a vu qu'il aimait ça, qu'il adorait ça, que ça devenait trop sérieux alors il a tout arrêté. il a accumulé les retards et les absences, et s'est fait licencier. il en est pas fier, nash, mais il sait que c'est un mal pour un bien. quoiqu'il arrive, ça aurait fini par arriver. (iv) si nash dégomme des mecs toute la journée sur ses consoles, c'est pourtant un pacifiste dans la vraie vie, un fervent défenseur de la vie humaine. il provoque, fait le malin, il pique, se fout du monde, mais il n'utilise jamais les poings. parfois, il a fallu se défendre mais pas vraiment doué, il s'est surtout pris de sacrées raclées. et même malgré l'apocalypse et les rôdeurs, nash s'est toujours refusé de prendre les armes. incapable d'aller contre ses convictions, la simple idée d'en porter une le tétanise. (v) nash, c'est un opportuniste. il sait jouer de ses charmes, sait se vendre auprès des autres. de cette manière, nash n'a jamais évolué seul dans la nature. il a vogué de groupe en groupe, quittant certains pour en rejoindre d'autres quand la situation lui semblait plus intéressante. on s'est souvent moqué de lui et de ses principes, on l'a souvent malmené, lui, le pacifiste, le faible, mais on n'a jamais pu refuser la présence d'un infirmier. capable d'amputer des bras sans cligner des yeux, nash n'est pas peu fier de pouvoir dire qu'il a lui-même sauvé plus d'une fois ses coéquipiers.

weekly appointment

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≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? j'sais pas trop, j'étais juste un mec... normal? j'étais facteur, j'trouvais ça cool de distribuer le courrier, c'était pas compliqué. j'sais pas trop quoi vous dire, j'avais rien de spécial, je sortais en boite, j'avais des potes, j'me marrais bien.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? j'ai pas beaucoup changé, j'espère. y'en a qui sont devenus fous en voyant la fin du monde, moi j'essaie de rester le même. j'essaie de respecter mes principes. j'veux mourir fièrement, j'veux pouvoir me dire que j'ai fait les choses biens et ce, jusqu'à la fin.
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? aucun. j'vous le jure. bon okay, j'ai déjà tué quelques rôdeurs mais j'ai jamais fait exprès. genre y'a pas longtemps, j'me suis battu avec l'un, j'l'ai poussé et ils s'est éclaté. il est tombé du pont et du coup, bah j'vous fais pas un dessin. franchement, j'étais mal. j'sais que si ça avait pas été lui, ça aurait été moi mais bon... en général, j'reste en retrait, j'm'occupe de garder en vie mes potes, c'est tout. c'est pas que j'veux pas me salir les mains, c'est que... j'veux pas. c'est pas bien. c'est pas moi.
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? j'en ai un peu marre de courir dans tous les sens en hurlant comme un cinglé alors j'me dis que ce serait cool de trouver un endroit où crécher... c'est là qu'astoria entre en scène. j'veux me poser, j'veux pouvoir respirer, j'veux pouvoir me réveiller et me dire " putain ça y est, c'est terminé " - quand j'dis " terminé ", c'est une façon de parler, hein.
≡ qui avez-vous perdu ? des potes. j'les ai rencontré sur le chemin, on a sympathisé, on est devenu un groupe, puis un camp. on savait pas tous comment faire pour survivre alors y'en a qui sont morts. c'est tout ce que j'peux vous dire. j'peux pas vous parler de ma famille, j'sais pas où elle est, mais ça fait longtemps que j'leur ai pas reparlé, on s'aimait pas alors j'suis pas triste..., enfin j'crois. j'me dis que vu que j'sais pas, bah c'est pas plus mal, j'peux toujours me dire qu'ils sont toujours vivants, à continuer à faire chier leur monde.
≡ quel(s) espoir(s) vous reste-t-il ? des tas. j'garde le sourire, je sais que c'est pas fini. j'y crois encore, j'sais qu'on va se relever. j'sais pas quand, j'sais pas comment, mais j'le sais, c'est tout. et quand ça arrivera, j'serais le p'tit con qui vous dira " vous avez vu ça??? bah j'vous l'avais dit ! "