Hear my heart burst again

the killer within

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(i) Né et a grandi au sein d'une famille de catholique pratiquants, républicains, attachés à un certain traditionalisme. Il a d'ailleurs gardé le côté religieux de sa famille, portant toujours lui son médaillon de baptême ainsi qu'une croix. Il lui arrive de prier, dans le plus grand secret. Encore attaché à la religion comme à une bouée de sauvetage au milieu de l'apocalypse. (ii) Homosexuel non assumé du fait de la religion de sa famille, il n'assume pas encore de se montrer sous son véritable jour. N’a eu que quelques petits amis dans le secret le plus total. Juste avant l'épidémie, il se fiance pour faire plaisir à sa famille mais est tout sauf heureux. (iii) Apprend à tirer dès qu’il est en âge de tenir un fusil. Sait chasser et traquer des animaux en forêt grâce à son père et se débrouille en mécanique grâce à son frère ainé. A toujours été débrouillard du fait du manque de moyen de sa famille. (iv) Possède une incroyable condition physique du fait de son métier pré-épidémie. Particulièrement endurant, il possède également une grande force physique et est capable de grimper n'importe où à la seule force de ses bras. Il n'avait pas besoin de faire du sport à côté, son seul métier lui suffisait. (v) Possède plusieurs tatouages. Une croix  très simple sur son majeur gauche, les dates de naissance de ses soeurs en chiffres romains sur la cheville droite et la tête de méduse sur l'épaule gauche, de part sa passion pour l'histoire de cette dernière et de Persée. Grand curieux de mythologie Grecque à ses heures perdues.

weekly appointment

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≡ qui étiez-vous avant que l'épidémie se déclenche ? Un bon gars, finalement. Un de ceux qui vit pour sa famille. Protecteur à outrance, veillant aux besoins de siens, quitte à mettre de côté sa vie personnelle. Un peu bagarreur, un peu alcoolique, à fumer beaucoup trop et à se battre à la sortie des bars. Homosexuel dissimulé, de par une famille trop croyante, trop républicaine. Élevé dans la tradition, peu regardant sur les opinions tranchées des siens. Pas plus raciste qu’homophobe. Trop ouvert pour un monde qui ne l’était pas. Dissimulant sa vraie nature, se mettant en couple avec une femme, se fiançant, pour faire plaisir. Faisant passer son bonheur après celui de ses parents. Trop respectueux des anciens, trop enclins à s’effacer. Le bon pote, juste un peu solitaire, juste un peu changeant. Celui qui aurait voulu plus. Plus d’études, plus de moyens, plus de réussite mais qui s’est toujours contenté de peu. Parce que finalement, ce n’était pas ça le plus important, c’était les sourires, sur les visages de ceux qui comptaient pour lui.
≡ comment avez-vous changé depuis le début ? Devenu moins altruiste, moins enclin à passer au second plan. Plus égoïste finalement, parce qu’il le fallait. Parce qu’il fallait faire des choix. Décider vite, pour se sortir de situations jamais envisagées même dans ses pires cauchemars. Plus renfermé, plus impitoyable, plus solitaire. Focalisé sur sa propre survie. Devenu plus méfiant, plus observateur. Habitué à dormir d’un œil, à se méfier de tout et de tout le monde. Peu enclin à faire confiance, peu enclin à se confier ou à abaisser ses épaisses fortifications dressées tout autour de lui. Très débrouillard, très capable, mais relativement sauvage.
≡ combien de rôdeurs avez-vous tué ? combien d'humains ? pourquoi ? Combien de rôdeurs tués ? Un nombre incalculable. N’a jamais prit la peine de compter, de tenir à jour ses victimes. Trop nombreuses, pour échapper à la fatalité, pour échapper à leur sort, à la perspective de mourir trop jeune pour finir comme ces lambeaux de chairs à la démarche hésitante. Des couteaux, des coups de crosses ou de poings, juste pour tuer, juste pour achever des victimes déjà mortes, déjà effacées. La peur a depuis trop longtemps disparu, pour laisser place aux réflexes automatiques et expérimentés. Pour ce qui est des humains, trop pour certains, pas assez pour d’autres. Suffisamment pour survivre face à quelques crevures profitant d’une apocalypse inopinée. Profitant de la peur, de la terreur, des âmes égarées et perdu. Mais Aden a toujours eu la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Trop réaliste peut être, mais il a vite compris qu’il valait mieux réagir en premier, plutôt que de se laisser bouffer par quelques raclures des restes d’une société décadente.
≡ qu'attendez-vous d'astoria ? La perspective d’un semblant de normalité. D’un brin de société organisée. D’un nouveau départ et d’une vie possible. Trop longtemps dehors à survivre, à errer. Ici ce qu’il cherche, c’est la stabilité, pouvoir de nouveau dormir –presque- paisiblement. Pourvoir construire quelque chose, une vie, une ville, en comptant sur un peu d’altruisme et de bon sens.
≡ qui avez-vous perdu ? De source sur, son cousine et sa femme. Il les a vu dévoré sous ses yeux, il s’est défendu, il a réagi avec réflexes et automatisme, un instinct de survie déjà bien développé. Pour le reste, il n’en sait trop rien. Quelques compagnons de routes, par ci, par là. Concernant sa famille, un flou total, complet. Le manque de nouvelles, le manque d’informations. Mais il s’est préparé au pire, envisageant déjà le deuil, envisageant déjà la perte et le manque total d’espoir. C’est ça qui lui permet encore d’avancer et d’espérer changer les choses pour quelques personnes, à défaut d’avoir pu sauver ceux de son sang. C’est pour cela qu’il veille sur son groupe d’adoption depuis plusieurs mois. Sur Wes, qu’il a sauvé à de multiples reprises. Parce qu’au milieu de toute sa solitude, il a accepté de se joindre à d’autres. Il a accepté d’aider et de protéger, se rattachant à un mince filet d’espoir et de foi en l’humanité. Acceptant d’admettre que tous les humains restant ne sont pas bons à être abattus.
≡ quel(s) espoir(s) vous reste-t-il ? La religion, la perspective de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice, à Astoria. De pouvoir participer à quelque chose de plus grand. De sauver une partie de l’humanité, de guider les âmes en peines et de veiller sur ceux qui lui sont chers. Sur ceux auxquels il s’est attaché. Sur celui qu’il est juré de protéger coute que coute parce que malgré tout ses doutes et toutes ses hésitations il a bien compris qu’un seul regard peut suffire à raviver son être. Que la prière n’est pas suffisante tant qu’il n’est pas là. Qu’il faut bien lutter pour quelque chose, mais surtout pour quelqu’un.