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 (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN

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MessageSujet: (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN   (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN EmptyVen 30 Sep - 13:57




boaz/joen,
Je veux pas de tes mauvaises Contrefaçons de sentiments Il me faut du Vrai Du complexe Du diamant 24 carats Alors Sauf ton respect Mets-toi au cul tes Scénarios bidons ceux qui Embarquent la peau avec quand ils prennent Feu Façon nylon Façon made in China


Tu n'avais jamais été très à l'aise en public.
On aurait pu penser le contraire, se dire qu'avec tes manières de petit con prétentieux, tu aimais te montrer, mais tu avais horreur des conventions sociales, de la société en général d'ailleurs. Même avant l'épidémie et cette supposée fin du monde, tu l'avais envoyé se faire foutre, la société, la richesse, ta propre famille. Ça t'avait pas forcément réussi, mais au moins tu étais toujours en vie. C'est ce que tu te disais, maintenant. Tu étais toujours en vie. Mais à quel prix ?
Ce soir, tu descendais les verres rapidement, pour éviter de croiser les regards. Il y avait Carmo, pas loin, que tu avais abandonné, et Phoenix, que tu avais laissé aussi. Trop de gens que tu avais jeté avant de continuer ta route, seul. Mais entre deux flûtes de champagne, les portes s'ouvrirent et c'est le regard vide de Boaz qui croisa le tien.
Il ne manquait plus que ça. Et il ne manquait plus qu'il te rejoigne au bar, sans quitter tes yeux. C'est la première fois depuis des mois qu'il te regardait aussi longtemps, mais c'était pas ton genre de détourner, de baisser la tête.

« Qu'est-ce que tu veux ? »

Le sifflement perfide entre les lèvres, parce qu'il n'était pas ici juste pour un verre, il était ici pour te faire chier. Et même si ce n'était pas le cas, tu étais à des années lumière de le penser, persuadé que le monde ne tournait qu'autour de toi. Petit salaud égoïste, tu évaluais l'idée de partir te planquer derrière ton frère. Mais la colère monta, monta et explosa.
Et les gens ne pouvaient pas voir ça.

« Boaz ! Arrête de te comporter comme un gosse, un peu ! »


La voix un peu plus forte, mais lui t'ignorait toujours, et il savait que c'était ce qui t'énervait le plus. Quelques visages se tournèrent, peut être interpellés par ton grognement et tes poings serrés. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer, mais il fallait qu'il te parle,
il n'avait pas le choix.
Tu commençais à te sentir encore plus à l'étroit qu'à la Fistinière ici, les regards tournés vers vous, celui de Boaz plus oppressant encore que les autres. Parce qu'il était encore plus empli de haine et de mépris, mépris injustifié. Merde, tu t'étais comporté comme un salaud dans ta vie, mais pas avec lui. C'était injuste, ça te mettait en rogne. Alors tu finis ton verre d'une traite, prenant son poignet fermement dans ta main en l'entraînant à l'extérieur de la mairie, loin des bruits, loin des regards. La colère qui commençait à monter en toi, parce que tu étais un sanguin, et parce qu'il avait le don de te pousser à bout, le poing s'abattant sur le crépi juste à côté de sa tête, coincée entre toi et le mur. Au moins, tu mettrais les choses au clair.

« Je peux savoir ce que tu me reproches exactement depuis des mois ? Parce que ça commence à me gonfler. »
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MessageSujet: Re: (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN   (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN EmptyVen 30 Sep - 14:24

T’as déjà fait suffisamment de courbettes pour la soirée, lécher le cul d’assez de survivants pour espérer attirer un minimum de sympathie. T’as presque même pas lâché de saloperies, et bordel pourtant dieu sait qu’il y avait à dire sur cette famille de bouseux du Dakota. Tout ce que tu veux, c’est t’enquiller du champagne jusqu’à plus sentir tes orteils, même si t’es parfaitement conscient que c’est une idée aussi bonne que se tailler les avant-bras au milieu d’un banc de requins. Quand tu pousses les portes pour rejoindre le liquide pétillant, ton regard LE repère aussitôt, sans perdre de temps. Lui là, qui a l’air aussi à l’aise qu’un clodo au milieu d’un gala de charité organisé au château de Windsor. Au bar, forcément.Sans doute un paquet de choses à oublier, comme le visage de tous les survivants qu’il a largués pour se frayer un chemin entre les morts. Tsss, t’es trop mauvais. Toi aussi t’en as fait des putains de mauvais choix, toi aussi t’as un tas de sales souvenirs à enterrer. Et pourtant, t’as juste envie de lui faire payer, de remuer le couteau dans la plaie, d’attiser son sentiment de culpabilité. Pour un peu qu’il puisse l’éprouver. Parce qu’il s’était jamais excusé de s’être barré cet enculé, de t’avoir laissé prisonnier de ce groupe qui était prêt te buter. C’est vrai que tu ne l’avais pas beaucoup laissé parler, mais il avait eu mille occasions de venir te dire qu’il regrettait. Il aurait au moins pu tenter de se justifier, juste essayer. Alors tu te diriges vers lui comme un missile à tête chercheuse qui a verrouillé sa cible, et t’installes ton cul dans son environnement proche. Pas juste à côté, mais suffisamment près pour que ton regard insistant l’indispose. T’appuies tes coudes sur le comptoir sans le lâcher de tes iris clairs, qui le dévisagent sans répit. Tu cherches clairement à le mettre mal à l’aise, parce que ça fait un sacré bout de temps que t’avais pas osé le regarder aussi longtemps. T’avais eu peur de perdre pied, de tout lâcher. De lui dire qu’après tout tu t’en tapes, que t’as juste envie de le retrouver. Que t’es con, que lui aussi, et qu’on s’en fout. Que vous pourriez bien crever demain alors franchement, à quoi bon s’emmerder ? Mais là il s’adresse à toi sèchement, comme si tu l’importunais.Bâtard. Avec son aplomb habituel et son melon disproportionné, il s’imagine que bien sûr t’es là pour lui. Evidemment, c’est exactement pour ça que t’es venu à proximité, mais tu te gardes bien de lui donner raison. Tu mordilles nerveusement la lèvre, réprimant ton désir de taper un scandale devant tous ces braves gens et lui coller la honte. Juste pour l’humilier, juste pour l’emmerder. Pourtant tu sais que ce comportement l’agace davantage, le pique désagréablement. Tes vaines tentatives pour ne pas le considérer ont lamentablement échoué, parce qu’il est capable de titiller juste au mauvais endroit pour t’obliger à te départir de ton calme, à cracher sur ta sérénité habituelle. Alors tu l’ignores superbement, et foutrement difficilement. Toi qui n’peux généralement pas t’empêcher de faire connaître ton opinion, d’ouvrir ta grande gueule sans cogiter préalablement. Tu préfères adopter une nouvelle technique, le toiser avec dédain et garder le silence. Le laisser se crisper, s’agiter, se questionner seul dans son coin. Le regarder galérer, tourner en rond, gamberger, se triturer les méninges. Ça veut dire que quelque part, il s’en fout pas totalement. Qu’il a un peu de considération pour toi, que ça l’emmerde que tu le traites comme si t’en avais rien à foutre qu’il aille se faire bouffer par un déchiqueté pendant son prochain raid de ravitaillement. Pas vrai ? N’empêche que tu le jalouses, au fond. T’envies son assurance, lui a qui ils ont tout de suite fait confiance pour accomplir une tâche dont vous dépendez tous. Celle que tu aurais voulu, toi aussi. Ce p’tit connard, on s’est tout de suite dit qu’il avait les épaules pour assurer votre survie. Sans savoir qu’il laisse ses compagnons d’infortune crever sans se retourner. T’avales le fond de ton verre, détournant tes deux billes bleutées de son visage contrarié, un goût amer au fond de la gorge. Tes doigts se crispent sur le plastique et le déforment alors que son reproche gifle tes oreilles, que sa voix autoritaire formule un ordre que t’as pas du tout l’intention de suivre. Ça te fait presque sourire, de voir que t’as réussi à ferrer le poisson, et qu’il frétille pitoyablement au bout de ta ligne. Tu t’en voudrais presque de le manipuler de cette manière s’il te n’avait pas autant blessé. Qu’il aille se faire foutre.Pourtant t’as pas le temps de jubiler trop longtemps, sa main se referme sur ta peau pour t’entraîner loin des regards indiscrets. Tu n’bronches pas même si son emprise te serre presque douloureusement, tu le suis docilement jusqu’à l’extérieur. Tu ne mouftes pas non plus lorsque ton dos heurte brutalement le mur, la main serrée de Joen cognant la peinture écaillée pour manifester son exaspération. C’est qu’il va se faire mal en plus, le con. Pas la peine de s’péter les phalanges pour te faire comprendre qu’il est vénère, sa gueule et le ton tranchant de sa voix suffisent à faire passer le message. T’as limite envie de lui tapoter la joue en lui conseillant de calmer ses nerfs avant de faire une crise cardiaque. Puis de t'mettre à rire, parce que cette situation te fait marrer. Sauf que là, l’idiot te demande pourquoi. Pourquoi tu fais la tronche, pourquoi tu lui parles comme à une merde, pourquoi tant d’acharnement. Et là bordel, ça te fout dans une rogne pas croyable. Tu n’peux pas croire qu’il soit sérieux, qu’il s’interroge vraiment sur la raison de tes provocations, de tes énervements. De ce regard glacial que tu lui adresses quand les autres bénéficient de ton sourire exagérément chaleureux pour gagner leur confiance, susciter leur intérêt. Le sien aussi, tu le recherches. Mais pas de la même façon. T'as du mal à digérer que dans l’esprit de ce tocard, tes réactions, tes remarques cinglantes et tes efforts pour le chasser n’ont pas été correctement interprétés. Que tout ce temps, t'es juste passé pour une tête de con qui fait la gueule sans explication rationnelle, pour un gamin qui fait un caprice parce qu’il n’a pas obtenu le cadeau de Noël attendu. C’est vrai que ça aurait pu t’arriver, que t’aimes bien râler pour manifester ton mécontentement. Mais t’as jamais été vindicatif. Toi qui pardonnes si facilement, t'aurais pu être plus indulgent avec son égoïsme si … si quoi, d’ailleurs ? On t’avait fait bien pire pendant cette putain d’apocalypse, que t’abandonner entre les mains d’un groupe de tueurs sanguinaires. C’était certainement pas la première fois qu’un survivant te semait, convaincu qu’il aurait plus de chance de s’en tirer sans toi. Règle élémentaire de la survie : évacuer les boulets. Comme quand on large le lest du haut d’une montgolfière qui perd de l’altitude, qu’on coupe la corde pour alléger le poids d’une cordée en péril. On se débarrasse du superflu, des choses inutiles. Et quelques étreintes désespérées pour oublier l’espace d’un instant que vous pourriez bien crever demain déchiquetés par des corps en lambeaux ne constituaient pas la promesse qu’il resterait là, avec toi. Elles n’auraient pas dû. Mais dans ton petit cerveau étriqué, t’avais pas pu t’empêcher d’espérer. Que peut-être aux yeux de quelqu’un, t'avais un peu de valeur. Juste un peu. Et il s’était barré, alors tu t’étais vexé. Aussi simple que ça. Et bon sang, tu t'fais tellement pitié que t'en chialerais presque. Presque. Mais surtout, t'as honte d'être aussi pitoyable, aussi misérable. T'as juste pas envie de t'expliquer, de tout avouer, parce que t'es persuadé qu'il va trouver ça stupide. Qu'il va te rire au nez en te larguant un "et alors ?" plus douloureux encore que l'absence d'excuses. Et puis tu commences à sentir l’inconfort te gagner, son corps si près du tien. Son souffle balayant ton visage. T'as les lèvres sèches, le cœur qui s'emballe. T'avais pas envisagé cette situation, pas du tout. Du coup, comme à chaque fois que t'as aucune idée de comment réagir, tu fais un truc totalement con. Tu pousses violemment son torse de tes mains pour l'éloigner de toi, et puis t'écrases ton front contre le sien avec violence. BAM. Sauf qu'une fois que t'as réalisé ta brillante idée, tu sens la douleur irradier ta boîte crânienne, que t'attrapes entre tes mains. « BORDEL DE MERDE, ça devait pas se passer comme ça. » Tu te recroquevilles, laissant ton dos glisser contre le mur. Non, ça se passe jamais comme dans ta tête en fait, jamais. C'est fatiguant. Tu vas te taper une putain de bosse, ou pire encore un traumatisme crânien. Est-ce qu'on peut s'faire ce genre de truc en donnant un coup de boule ? C'est pas possible, hein ? HEIN ? Tu veux pas crever comme ça, ce serait vraiment trop con. Tu gardes la tête baissée, enfouie entre tes bras, les genoux repliés. Tu n'relèves même pas ton visage pour t'assurer que Joen va bien, quand ton nez apparaît c'est pour déverser un flot de reproches. « C'est comme ça qu'il s'y est pris pour m'assommer, avant d'vouloir me buter. Un gros coup d'boule dans ma gueule, d'ailleurs j'suis sûre qu'il m'a pété le nez. Ça saignait et tout, t'as vu la cloison là ? » Tu pointes ton index sur ton pif, comme pour appuyer tes propos, mais en vérité ton arête nasale n'a jamais vraiment été très droite de base. Alors il est possible que t'ait un peu exagéré. « Tu sais, l'un des tarés auxquels t'as échappé. SEUL. Moi j'ai pas été aussi adroit tu vois, j'ai ramassé. » Toi qui voulais la fermer, c'est complètement loupé. Mais merde, t'as vraiment mal, en fait tu t'es éclaté l'arcade, t'as mal visé. Tu sais pas ce que t'as branlé, mais c'était de toute évidence un coup de boule salement raté.
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MessageSujet: Re: (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN   (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN EmptyVen 30 Sep - 15:32

La dernière fois que tu l'avais vu, il était inconscient, le nez tâché de sang au milieu de vos agresseurs.
Et la fois d'après, c'est lui qui t'avait envoyé son poing dans la gueule,
comme une ironie du sort.
Et tu n'as jamais eu l'occasion de t'expliquer, de lui dire, de t'excuser, même, même si toi tu ne t'excuses jamais, même si personne n'a jamais entendu le mot « désolé » venant de ta bouche. Mais là, tu aurais pu le dire, s'il le fallait. S'il expliquait pourquoi il agissait comme un gamin colérique depuis des mois et des mois. Tu t'attendais pas vraiment à des retrouvailles d'amoureux transis, rien de ce genre, mais au moins à un sourire.
À la place, t'as eu un coup de poing.
Et un coup de tête. Son crâne contre le tien, un bruit sonore et la tête qui tourne, qui tourne alors que tu dois te rattraper au mur pour ne pas tomber.

« Bordel mais t'es totalement con ou quoi ? »

Te massant le front avec une expression douloureuse, tu ouvres finalement les yeux pour voir Boaz assis par terre, se tenant le crâne comme si c'était toi qui l'avait attaqué et pas l'inverse. La douleur transperce ton crâne comme une mauvaise migraine, mais tu te dis que ça va aller, et tu te baisses vers lui en soupirant. Avec la chance légendaire qu'il a, il s'est fait un truc grave. Mais il l'a cherché, c'est de sa faute après tout.

« Compte pas sur moi pour te demander si ça va. »

Mais il semble s'en foutre, même si, lorsqu'il se met à parler, la douleur transparaît dans sa voix, puis sur son visage. Son arcade sourcilière saigne, et abondamment. Ça ne te dit rien de bon, pour l'avoir vécu toi-même.

« C'est comme ça qu'il s'y est pris pour m'assommer, avant d'vouloir me buter. Un gros coup d'boule dans ma gueule, d'ailleurs j'suis sûre qu'il m'a pété le nez. Ça saignait et tout, t'as vu la cloison là ? »  

Tu lèves les yeux au ciel, pas franchement impressionné. Et alors ? Des coups de boule, on s'en prend souvent, tu viens d'en avoir la preuve. Pourtant, sous ton air de petit con, ton cœur se serre. Parce que ouais, ça saignait, et tout. Tu l'as vu, tu t'en souviens. Même après des mois a essayé d'effacer l'image de ta tête, à te dire, c'est bon, il est mort, passe à autre chose et trace ta route. T'as jamais oublié. Et il continue de jouer au gosse capricieux et ça t'énerve encore plus.

« Tu sais, l'un des tarés auxquels t'as échappé. SEUL. Moi j'ai pas été aussi adroit tu vois, j'ai ramassé.»

Le seul vibre à tes oreilles, tu sais même plus si ça te fait mal parce que tu as toujours le choc dans le coin du crâne, ou à cause d'autre chose, alors tu finis par t'agenouiller devant lui, retirant ses mains de son visage. Tu essayes d'être un peu délicat, mais c'est peine perdue, t'as jamais été quelqu'un de délicat, seulement en chimie, et encore, il fallait que tu aies de la chance. Alors tu soupires.

« Bouge pas, tu saignes, espèce d'idiot. »

T'as pas grand chose dans tes poches, t'as perdu l'habitude d'avoir un gosse à t'occuper. Mais y'a un vieux torchon toujours accroché à l'arrière de ton jean, au cas où tu te fasses mordre, pour le garot. T'as vite compris que c'était mieux d'être prévoyant, alors tu tamponnes son arcade doucement, même si c'est plutôt avec tes poings et assez fort que tu aurais envie de tamponner son visage.
Seul.
Seul.
Tu t'es pas enfui seul, tu aurais aimé être avec lui. Mais tu n'as pas pu le sauver, qu'est-ce qu'il reste à faire, maintenant ? C'est le moment de t'expliquer, sûrement, il ne pouvait plus te donner un autre coup de tête au moins. Après la balle ratée, le coup de boule raté. C'était quoi, la suite ?
Alors tu siffles entre tes dents, essayant de cacher ta rancœur. Raté, ça sort comme un sifflement digne de Voldemort. Tu évites son regard, évidement, impossible de le regarder comme ça. Mais lui, il te regarde, il ne fait que ça, et ça te perturbe.

« J'y suis retourné, après. Pour essayer de te sortir de là. Tout seul. J'ai tué un mec qui était avec eux. C'était le premier mec non zombifié que j'ai tué depuis que tout ce bordel a commencé. Merde, j'ai shooté un mec pour toi, et tu penses que je t'ai laissé derrière ? »

T'es parti tout seul, parce que tu n'as pas pu le retrouver. Mais lui pense que tu l'as abandonné, et peut être que de son point de vue ça sonne comme ça. Mais c'est pas le cas, c'est injuste, et puis c'est de sa faute aussi, s'il avait été moins empoté, il aurait pu s'en sortir, comme toi. Mais tu pourrais faire tous les reproches de la terre, qu'est-ce que ça changerait ? Tu préfères essayer de t'expliquer.
Mais ne pas t'excuser, quand même, tu avais une fierté.


Dernière édition par Joen Push le Lun 3 Oct - 0:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN   (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN EmptyDim 2 Oct - 1:52

Con tu l'es ouais. Un peu que tu l’es, beaucoup même. Mais merde, c’est lui qui te rend con. (…) Ok c’est faux, totalement faux, mais peu importe. T’as juste envie de faire comme si ça ne t’arrivait jamais te retrouver dans ce genre de situations gênantes et humiliantes. Comme si tout était de sa faute. T’en as besoin. Pour continuer à le condamner, pour ne pas devoir t’excuser. Alors qu’en vérité, t’es le seul à blâmer pour cette douleur qui s’installe durablement, qui cogne contre ton front. C’est toi qui avais eu l’initiative de cette idée stupide parmi tant d’autres, désormais un vestige venu s’ajouter à la trop longue liste de choix malheureux. Mais tu n’comprends pas, parce que t’es certain d’avoir toujours entendu que celui qui donne le coup de boule ressort indemne de son attaque. Saloperie de légende urbaine. Pourquoi les gens racontent ce genre de conneries ? Ou alors c’est juste toi, qui t’y es mal pris. C’est possible, parce que t’es à peu près sûr que tu ne devrais pas avoir mal à l’arcade. D’ailleurs Joen confirme tes craintes, s’agenouillant auprès de toi. Il écarte brutalement tes bras, et t’es sur le point de te débattre mais il te fait illico fermer ton clapet prêt à l’insulter. Quoi tu saignes, sérieusement ? « J’veux pas crever. » Nop, t’exagères pas du tout. Jamais. Il tente de solutionner le problème avec un vieux torchon accroché à son futal et dont t’as aucune idée d’où il a traîné. T’espères juste qu’il va pas t’infecter la plaie avec son bout de tissu. Oh bordel, tu vas tourner de l’œil. (…) Bon peut-être pas, mais t’aimes pas ça. Si tu pisses le sang c’est mauvais signe, à tous les coups c’est l’hémorragie interne qui devient externe. Peut-être même que t’as déplacé le morceau d’acier réfugié dans ton cerveau. PUTAIN. Tu l’avais complètement oublié celui-là, t’as vraiment pas de cervelle. Le médecin t’avait prévenu pourtant d’éviter les chocs à la tête. Ça t’avait fait marrer quand il t’avait interdit le football américain, la boxe ou les sports violents. Comme si ça se voyait pas à ta gueule que t’étais bien trop précieux pour te hasarder à te prendre une patate. Sauf qu’un coup de boule, c’est exactement ce qui t’es défendu si tu n’veux pas te retrouver dans l’obscurité. Etre aveugle pendant l’apocalypse, c’est signer son arrêt de mort. Aujourd’hui t’as la possibilité d’évoluer, y’a de l’espoir pour voir statistiquement augmenter tes chances de survie. A priori, tout n’est pas encore perdu. Mais si ton deuxième nerf optique te lâche, autant te flinguer tout de suite. Quoique tu demanderais probablement à quelqu’un d’autre de le faire, parce qu’étant donné ta maladresse tu serais capable de te rater et de finir défiguré en plus d’être miro.
Quand il déblatère une explication maladroite, t’as l’impression qu’il essaie de se justifier. ENFIN. D’expliquer le pourquoi du comment. Il se dédouane, forcément, il te sert un discours qui te fait plisser le front. Aïe. Tu le fixes, incrédule. « Sérieusement ? Tu t’attends vraiment à ce que je te remercie d’avoir buté un mec pour moi ? » Et là d’un coup, ça te prend. Tu n’peux pas t’en empêcher, tu n’peux pas le ravaler. Ton rire s’échappe de ta gorge, bruyant, blessant. T'arraches le torchon de ses doigts, t'écartant de lui une nouvelle fois. Mais tu trouves ça tellement absurde, tellement improbable. T’aurais jamais imaginé qu’un jour un gars te dirait « j’ai shooté un mec pour toi » en espérant que tu te sentes flatté. Du temps où les morts restaient bien sagement dans leur cercueil, les sacrifices dont t’étais capable pour faire plaisir à quelqu’un restaient modestes. Avec de gros efforts personnels tu pouvais abaisser la cuvette des chiottes, nettoyer tes mégots de cigarette balancés sur le tapis, acheter une pizza sans gluten ou vider ton sac en rentrant du sport pour éviter d’empester l’appart’. D’ailleurs tu ne le faisais pas sans émettre quelques protestations histoire de faire comprendre que t’étais l’esclave de personne, et le lendemain tu t’sentais souvent obligé d’agir comme un parfait connard pour compenser et guérir ton orgueil heurté. Mais buter un mec ? Putain, c’est une chose qui reste même encore aujourd’hui largement au-dessus de tes moyens. Toi, tu n’sais même pas si tu ferais la même chose pour lui. D’abord parce que dézinguer des zombies s’avère suffisamment difficile pour toi, alors loger une balle dans la tête d’un être humain encore vivant, t’imagines même pas la galère et les conséquences sur ton psychisme de fiotte. Ensuite parce que merde, t’as vraiment pas envie de griller toutes tes chances auprès de Dieu. T’es à peu près convaincu que la fin du monde n’efface pas les commandements impératifs qu’il a érigés. « Et puis t’avais pour habitude de buter des mecs au petit-déj' et tu voudrais me faire croire que ça t’a fait quelque chose ? Me fais pas rire. » Et le pire, c’est que ça te fait quelque chose, à toi. T’es content. T’es rassuré. L’espace d’un instant t’as presque envie de lui dire merci. Aussi tu te dis que t’as peut-être été vexant, de te moquer de lui. D’insinuer que tuer est un réflexe naturel chez lui, même si au fond c’est vrai que ça t’interroge. Que t’as pas envie que ça lui arrive, que ça devienne au automatisme qui le laisse parfaitement insensible. Tu préfèrerais qu’il arrête tout ça, de flinguer des gens. Des gens vivants. T’as pas envie qu’il continue, et surtout pas pour toi. T’aurais définitivement pas dû te mettre à rire, d’autant plus qu’il a l’air sérieusement concerné que tu te sois blessé. Il s’est pas foutu de ta gueule lui, quand tu t’es pété l’arcade en essayant de lui coller un coup de boule et pourtant, dieu sait qu’il aurait pu. T’es qu’un con. (…)
Non, stop. Il cherche à t’embrouiller, clairement. Tu t’en branles, t’y crois pas une seule seconde à sa belle petite histoire de preux chevalier. On n’est pas dans un disney où le type vient sauver la princesse en détresse des griffes du dragon. Dans cette réalité, le prince laisse la meuf se faire rôtir sans scrupules, parce qu’il a autre chose à foutre que s’encombrer avec une blondasse qui va râler, traîner des pieds et hurler chaque fois qu’elle aperçoit une araignée. Tu te renfrognes, le quittant finalement de tes prunelles pour les poser sur tes pieds. Tu te redresses tant bien que mal, la main toujours crispée sur le morceau de tissu imbibé de sang. « Tu sais c’est pas comme si je m’prenais pour bruce wayne, j’suis assez lucide sur mes capacités. » Si t’as bien horreur d’une chose, c’est qu’on te serve des salades parce qu’on s’imagine que t’es pas capable d’encaisser. T’es pas aussi fragile que ça, tu peux entendre qu’il a voulu se débarrasser de toi pour augmenter ses chances de survie. « Mais me mens pas putain, me mens pas. Allez casse-toi, j’ai pas besoin de ta pitié.» Tu le menaces presque, tes yeux repartis à la quête des siens. Tu lui balances même son torchon sanglant au visage, juste pour lui faire comprendre que t'es sérieux à mort. Tu le remplaces par la manche de ton pull, avant-bras plaqué contre œil. Au fond, toi-même t’as envie de te coller des claques.
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MessageSujet: Re: (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN   (event 1) REQUIN-TIGRE // BOAEN EmptyLun 3 Oct - 0:44

Tu appuies un peu trop fort, et tu te retiens de rire quand il sursaute presque de douleur. J'veux pas crever, ironique, iconique. Du Boaz tout craché, et ça ne t'avait pas manqué. Du moins, tu aimerais. Ne pas crever pour une arcade fendue alors que des mecs à moitié morts qui voulaient grignoter votre chair encore chaude rôdaient tout autour, partout, tout le temps, c'était presque amusant, comme situation, si ça n'avait pas été terriblement dramatique. Tu lèves les yeux au ciel.

« Fais pas ta drama queen. »

Mais c'était peine perdue de dire ça à Boaz. Même après des mois à penser qu'il était six pieds sous terre, ou pire, en train de bouffer de pauvres innocents, tu le connaissais, tu savais que plus il se plaignait, plus il se sentait bien. Alors tu le laissais faire, mais il faudrait de toute façon l'emmener à l'infirmerie. Est-ce qu'il y avait quelqu'un chez les médecins ce soir, ou est-ce que tout le monde était en train de se saouler au champagne pour oublier qu'on allait tous crever un jour ou l'autre ?
Et puis, tes sourcils se froncent, tes lèvres se pincent. Tu t'attendais pas à une quelconque reconnaissance, pas même à un merci, parce que Boaz ne remercie pas, il est trop fier pour ça, tu l'as entendu le dire une fois, juste une, quand tu lui as sauvé la vie alors qu'il n'était encore qu'un inconnu, et encore, il l'a marmonné, et a dit qu'il aurait pu s'en occuper tout seul. T'as seulement ricané, sans te rendre compte que c'était le début des emmerdes, du boulet à ta cheville, du boulet que t'as fini par attacher de toi même, du boulet qu'on t'a arraché. Alors ouais, tu butais peut être des mecs au petit déjeuner, mais parce que c'était ton boulot et parce qu'ils l'avaient cherché. Là, t'avais buté quelqu'un en voulant en sauver un autre, et ça te paraissait plus important.
Mais visiblement pas,
alors tu décides d'enterrer tout ça.
Mais il se comporte encore comme le gosse qu'il est, avec ses mots durs et il ne te croit pas et il te jette ton torchon et ton aide à la gueule. Alors ça explose, encore : il fallait s'y attendre. T'as jamais été quelqu'un de particulièrement patient, et ménager les gens, c'est pas ton fort. Toi, tu cognes. Tu vas éviter d'abîmer sa jolie gueule qui a déjà l'air d'avoir pris cher, alors tu te contentes de bomber le torse et de hausser le ton.

« Tu penses vraiment que j'mens pour gagner tes faveurs ? Moi ? MOI ? »

Toi qui n'en a jamais rien eu à foutre des autres, de personne,
ou sauf, peut être, de lui ?

Alors ta main saisit le col de ton pull et le tire vers le bas, révélant une épaule et une clavicule rougies, ornées d'une grosse cicatrice ronde encore bien désagréable à voir. Ça te fait encore mal, et t'as peur parfois que ton bras se mette en mode off, comme avant.

« J'ai pris une putain de balle pour ta sale gueule ! J'ai failli crever, je sais même pas comment j'ai encore mon bras ! Alors joue au gamin autant que tu veux mais plus jamais, plus jamais tu me dis que je mens parce que j'ai peut-être flippé en croyant que t'étais mort mais je peux très bien te casser la gueule jusqu'à ce que tu recraches toutes tes dents. Et crois-moi, quand personne sera plus là pour sauver ton cul et que tu te transformeras en un de ces machins, ça sera pas très pratique pour mâcher si t'as que des gencives ! »

Ton torchon repart dans son jean et tu te lèves, qu'il se démerde après tout. T'as failli crever pour lui, ça compte pas, qu'est ce que tu peux faire de plus ?
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