Perfect somehow. (Odd)

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 Perfect somehow. (Odd)

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MessageSujet: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyJeu 3 Nov - 23:57



perfect somehow
Odd & Dacre



“Hold on you.”


Le soir tombait sur Astoria, et pourtant, il régnait dans l'air une douce chaleur. Un temps semblable à celui que Dacre avait chez lui, à Miami. Il laissait les rayons crépusculaires glisser sur son visage en savourant leur morsure. Les souvenirs de sa vie antérieure remontaient à lui comme des spectres, mais Wentle ne les refoulait pas. On n'arrête pas le cours d'un fleuve, et il n'avait pas l'intention d'arrêter le cours de ses pensées. C'était mieux ainsi. Il ne combattrait pas ses souvenirs, pas même ceux concernant Jon. Pas même lorsque les rôdeurs l'avaient encerclé et qu'il n'avait rien pu faire pour le sauver. Les images défileraient devant ses yeux. Encore. Immanquablement. Il jetait sur son lit le contenu de son sac, les dernières trouvailles de sa mission de ravitaillement. Cela ne faisait pas une heure qu'il était rentré, et il pensait déjà à la trogne de l'autre. Les quelques crayons de papier et feutres noirs parmi les carnets et les bloc-notes en bazar sur son pieu n'arrangeaient pas les choses. Pour les autres, il aimait tenir un journal ; pour lui, tout était pour Odd. Il faisait toujours de son mieux pour essayer de lui rapporter quelque chose. Comme pour un bon nombre de personnes à Astoria, mais surtout pour Odd. Il sourit en mettant de côté les carnets et les crayons. Du reste, il s'en occuperait plus tard. En quittant sa chambre et la maison, il constata que le soleil brillait toujours. Son sac à l'épaule, il resta une fois de plus sur le porche, immobile, paupières closes. Puis, il reprit son chemin. Il n'avait même pas besoin de réfléchir à une destination. Il allait où l'autre se trouvait, pour lui montrer ce qu'il avait rapporté. Pour exister encore un peu aux yeux d'ambre de l'artiste doublé du pêcheur. Une drôle de relation. Oui. Dacre qui s'était toujours défendu d'attarder son regard sur les hommes ne parvenaient pas à détacher ses yeux de celui-là. Et pourtant. Et pourtant, il crevait de peur. Que Galindo soit offensé par son intérêt, que cette amitié qu'ils s'étaient forgé vole en éclats à cause de lui et de ses lubies sentimentales. Mais le doute subsistait chez le sprinter, car il y avait les nus. Ces instants d'immobilité statuesque, pendant lesquels Odd croquait sa silhouette de son regard acéré. L'homme était tolérant, il n'y avait aucun doute là-dessus. Mais jusqu'où pouvait aller sa tolérance ? Dacre ne chercherait à le savoir, trop peureux.

Il pénétra dans la demeure, en saluant les occupants. Une question au sujet d'Odd. S'il était là. Réponse positive. Un hochement de tête en guise de remerciement, et un grand sourire sur sa face lorsqu'il se retrouva dans le couloir. Il était particulièrement satisfait de ce qu'il ramenait. Ça n'était pas si courant, de leurs jours. Le papier servait davantage à faire du feu qu'à écrire ou dessiner. Les crayons avaient perdu leur utilité aux yeux de la plupart des gens. Pourquoi écrire ? Quoi écrire ? Dacre lui-même n'avait pas écrit depuis un bon bout de temps. Il n'en voyait plus tellement l'intérêt, maintenant. La porte entrouverte fut très doucement poussée, son occupant pouvait être en train de dessiner et Dacre savait ô combien il détestait être pris par surprise. Quelle fut sa surprise à lui lorsqu'en pénétrant dans la chambre et en levant les yeux pour chercher Odd, il trouva celui-ci à quelques pas d'où il se trouvait... et le buste dépourvu du moindre vêtement. Les yeux de Dacre s'arrêtèrent un instant sur les muscles finement ciselés du gaillard, avant que le feu n'embrase ses joues. Il détourna aussitôt le regard et toussa dans sa main, terriblement gêné. « Euh, salut. J'ai des... hum, j'ai des trucs, pour toi. » Il fouilla maladroitement dans son sac. Les objets lui échappaient des doigts tandis qu'il s'efforçait de ne pas lever les yeux sur Odd. Il ne pouvait imaginer à quel point ses joues étaient rouges, voire cramoisies. Il s'empressa d'ajouter pour combler le silence : « J'ai trouvé ça en mission, j'ai pensé à t... enfin, j'ai pensé que ça te plairait, que ça t'irait. Voilà... » Il fouilla à nouveau dans le sac jusqu'à rassembler le tout dans une seule main, et après un effort titanesque pour regarder Galindo dans les yeux, il lui tendit le tout.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptySam 5 Nov - 2:04



perfect somehow
Dacre & Odd



“We all have one foot in a fairytale, and the other in the abyss.”


Foutue. Complètement trempée la chemise gouttait sur son pantalon et sur le sol de la salle de bain. Il l'avait pas senti se coller à son abdomen au départ. Le liquide chaud passait inaperçu, mais quand celui-ci refroidit, trop rapidement, il vola un frisson à l'échine de l'artiste. Ses mains encore bariolées de vives couleurs essorèrent les pans du vêtement. Un long filet froid tomba dans la flaque déjà bien importante au pied du lavabo. La voix féminine et insupportable de sa connasse d'ex-femme résonna dans sa cervelle. Quel incapable aurait-elle hurlé en voyant le carnage dans la pièce. Le blanc de la vasque se voyait tâché de multiples points colorés. Une palette qu'il trouvait joli. Tu peux même pas te laver les mains sans en foutre partout. Même après les années, elle avait gardé la même intonation méprisante et nasillarde. T'as intérêt à tout nettoyer avant le dîner, Odd ! J'suis pas ta bonne.  Il entreprit de tout nettoyer minutieusement. Le rebord puis l'intérieur du lavabo comme elle lui avait montré. Sans oublier l'extérieur aussi. Galindo petite fée du logis astiquait le sol avec une serviette sèche. Qui ne l'était plus vraiment. Mais il se donnait du mal à effacer toutes les traces de son passage. La scène du crime devait resplendir à son départ. Il se releva et la chemise poisseuse  se colla à son torse. Tellement désagréable qu'il grimaça avant d'ouvrir un à un les boutons nacrés. Avec une partie sèche il essuya les traces humides sous son nombril. La seule chose qu'il détestait autant que son ex-femme, c'était cette sensation de vêtement collé à la peau. Il avait l'impression d'être entravé dans ses mouvements et il ne le supportait pas. Son pantalon n'était pas si trempé, alors il décida de le garder. T'façon c'était plus économique et il avait pas énormément de vêtements. Il regagna sa chambre, la chemise dans un poing, une serviette bleue entourant ses pinceaux sous l'autre bras. La boule rouge de tissus fut jetée dans un panier qui débordait presque dans au coin de la pièce.
Sous ses ongles les traces multicolores trahissait sa dernière activité. Il ne peignait plus autant qu'avant. La matière pouvait manquer et il préférait l'économiser. Se faisant plaisir de temps en temps. Pour calmer ses besoins artistiques, il se contentait à présent d'un carnet. De plusieurs en réalité, ici et là, sur chaque surface de sa chambre se trouvait au moins un calepin remplit de ses croquis. Il avait commencé un peu avant que la merde se déclare, mais son allure s'était décuplée avec la solitude. Les souvenirs prenaient des nuances grises sur les pages blanches. Ses cauchemars, eux, ressortaient par des traits plus sombre, plus gras. Il repassait encore et encore sur les lignes jusqu'à ce que la mine cède ou s'épuise. Sa dernière œuvre reposait encore sur le chevalet, et elle y resterait pendant des jours voir même des semaines, jusqu'à ce qu'il s’accorde un autre plaisir salissant. Ça n'avait plus rien à voir avec son talent du passé. Brouillon, le visage privé de ses orbites souriait timidement. Derrière la rousse – oui dans la tête un peu dérangée d'Odd, c'était une rousse qu'il avait peinte- se dressait une ville perforée par une nature sombre et inquiétante. Quelques couleurs venaient égayer la peinture qui restait d'une tristesse sans nom pour autant. Ici une fleur tatouée sur l'épaule de l'aveugle. Là une bouche à incendie minuscule, mais qui ressortait grâce à son rouge pétant. C'était un rêve. L'image qu'il avait eu imprégnée sur ses rétines le matin même. La femme était une beauté froide et tellement complexe. Elle avait des yeux dans son rêve, mais impossible pour lui de se souvenir de leur couleur exacte alors il avait préféré s’abstenir plutôt que d'imprimer un mensonge sur la toile.
Il passa un crayon au dessus de son oreille. Penché au dessus de son bureau, l'artiste ouvrit la serviette contenant ses outils. Il vérifia la propreté avant d'essuyer chaque bout avec un coin bleu. Sa porte grinça ou peut-être bien qu'il sentit une présence se glisser dans sa petite demeure. Il leva aussitôt les yeux vers le couloir. S'attendant à voir une autre rousse entrer ou un gamin musclé. Tout autre chose prit place sous ses sombres prunelles. A la réaction du bouclé, Odd ne pu s'empêcher de sourire. Il n'y avait donc pas que les gamines qui rougissaient face à une semi-nudité. Il y avait bien longtemps que les joues du quadra avaient cessé de prendre cette jolie teinte à cause des corps.  Il reposa le pinceau qu'il avait en main et se tourna entièrement vers Dacre. Il se souvenait encore de l'effet que ses boucles parfaites avaient provoqué. Incapable de résister, il s'était entraîné le soir même à retranscrire exactement la crinière.  Il était fier de dire à présent, qu'il y arrivait presque. Mais sans le modèle sous les yeux, tout devenait plus difficile. Le pêcheur regarda l'homme se débattre autant avec les mots qu'avec l'intérieur de son sac. L'amusement ancré sur son visage. Presque moqueur. Il appréciait le gaillard qui pensait toujours à lui. Sa gêne lui rappelant celle de Rory au début. Odd savait ce qu'était Dacre, un non-assumé, ça se voyait. Ça se sentait pour ceux ayant eu cette expérience. Enfin, oui enfin il releva les yeux et le sourire de Galindo s'allongea encore plus. Il acquiesça sans un mot avant de quitter sa place. Se rapprochant de l'invité puis s'éloignant en bifurquant vers la commode. Il attrapa la première chemise qui tomba sous sa poigne. Si ça pouvait mettre à l'aise le bouclé...cependant il la garda ouverte pour le moment, trop pressé de découvrir les cadeaux qu'il lui avait apporté. « Dacre, tu sais comment me faire plaisir. » Il lui passe devant, lui accordant un clin d’œil amical...ou peut-être pas...peut-être que c'était bien plus afin de souligner cette phrase à double-sens...ou peut-être que c'était vraiment juste amical...« Pose tout ça sur le lit ! » La seule surface encore disponible. « Et toi avec. » dit-il en s'installant aussi sur un des coins. « Alors, voyons un peu ce que tu m'offres. » De nouveau, ses iris étaient accrochées à la silhouette musclée. Odd appréciait toutes les beautés, toujours, mais celle qui se trouvait en face de lui avait un goût particulier. Il sortait du lot le Dacre, comme Rory avait pu le faire avant. «A force je vais me sentir obligé de te payer. » Un dernier sourire avant de se plonger dans les belles découvertes.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyMar 15 Nov - 2:20



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Odd & Dacre



“Hold on you.”


Il était vrai que depuis quelques temps, Dacre ne pouvait décrocher de son visage ce sourire radieux lorsque ses pensées étaient tournées vers son ami pêcheur. Et pourtant, les deux hommes n'étaient pas vraiment partis du bon pied. Dacre se souvenait de ce jour comme si c'était hier. Lui s'approchant du lac dans l'idée de s'y baigner, ne remarquant pas la présence d'Odd. Lui, encore, se prenant dans les lignes et filets de pêche. Les insultes de Galindo en réalisant qu'il avait cassé la plupart de son matériel. Cet hameçon resté fiché dans son bras. Un début des plus catastrophique, qui aurait pu demeurer sur la même note si Dacre ne s'était pas excusé en rapportant à Odd du nouveau matériel chaque fois qu'il le pouvait lors de ses missions de ravitaillement. Car le sprinter était tout sauf un amateur de conflit, et en outre, il savait reconnaître ses erreurs. Il était responsable de cette bêtise, et devait, en tout bien tout honneur, se racheter auprès d'Odd. S'il était au départ convaincu qu'il aurait fait de même avec n'importe qui, il lui paraissait à présent évident que quelque chose l'avait séduit, chez le pêcheur. Chose sur laquelle il ferma les yeux pendant de longs mois, tandis que fleurissait entre les deux hommes une amitié que ni l'un ni l'autre n'auraient imaginée. Plus Dacre en apprenait sur lui, plus il se rendait compte qu'ils étaient différents, et plus il était curieux d'en savoir plus. Il n'était désormais pas rare de le voir accompagner Galindo lorsque celui-ci partait pêcher. Le sprinter évitait juste de toucher aux lignes, laissant son ami se charger de cette tâche. Pêcher ne lui parlait guère. Ce lac, qui bordait les murs d'Astoria, était devenu un repère. Leur repère. Le danger n'était jamais bien loin, mais cela permettait à Dacre de mettre en pratique les techniques de défense apprises auprès des coachs. Mais autre chose était venu s'ajouter à l'équation. Si Odd affirmait volontiers aimer la pêche, c'était surtout un artiste, et un excellent dessinateur. Galindo n'avait pas tardé à proposer à Dacre de poser pour lui, mais une autre proposition suivit. Une proposition des plus absurdes aux yeux du sportif, mais qui, en soi, ne le gênait pas plus que ça. C'était ainsi que Wentle avait peu à peu délaissé ses vêtements à chaque fois que Galindo avait souhaité le croquer du bout de son crayon. La nudité n'avait jamais réellement dérangé Dacre, la sienne tout du moins, mais le simple fait de sentir les yeux d'Odd sur sa personne le mortifiait. L'attirance pour cet homme qu'il réprimait sévèrement depuis leur rencontre n'en faisait qu'à sa tête, et le visage du pêcheur demeurait le plus souvent accroché aux paupières de Dacre chaque fois qu'il fermait les yeux. Il avait envahi ses pensées, et Dacre n'avait plus que son silence pour convaincre de son désintéressement envers le brun. Il ignorait bien évidemment que Galindo voyait clair en lui. Comment aurait-il pu s'en rendre compte ? Venir poser pour Odd produisait une curieuse réaction chez le sprinter. Un mélange de hâte et de terreur pure. Il souhaitait autant se déshabiller pour lui que le fuir.

En poussant la porte de la chambre du pêcheur, son petit sac de toile à la main, Dacre n'était terriblement pas prêt à se retrouver avec un Odd torse nu. Ses joues s'étaient enflammées comme jamais auparavant, et l'amusement du grand brun n'avait pas été pour arranger les choses. Dacre bafouilla des paroles inintelligibles, farfouilla dans son sac à la recherche des éléments rapportés de sa mission, et lorsqu'il eut enfin le courage de poser ses yeux sur Galindo, celui-ci lui souriait. La chaleur gagna les oreilles du natif de Miami alors que l'autre s'éloignait vers la commode pour enfiler une chemise. Dacre se surprit à pousser un soupir, qui mourut à l'instant où il se rendit compte que Odd n'avait pas l'intention de boutonner sa chemise. Dacre, tu sais comment me faire plaisir. Bien sûr qu'il savait. Néanmoins, la remarque ne manqua pas de faire un peu plus rougir le concerné. Le clin d'œil que Galindo lui adressa fut accueilli par un sourire divinement nerveux. L'invitation à se poser sur le lit fut approuvée d'un hochement de tête, et Dacre déversa le contenu de son sac en toile sur le matelas, avant de prendre place sur le plumard. Alors, voyons un peu ce que tu m'offres. Wentle s'éclaircit la gorge. « C'est vraiment pas grand-chose, j'ai dû fouiller un peu, mais je pense que ça valait le coup. Enfin, tu vas voir. » Il le regarda dans les yeux, mais ne put soutenir son regard brun trop longtemps. Trop envoûtant. La phrase d'Odd lui arracha un rire franc, la réaction la plus naturelle qu'il ait eu depuis qu'il avait posé les pieds dans cette chambre. « Tu parles, » répliqua-t-il en s'installant un peu plus confortablement sur le lit. Il retira ses chaussures, par politesse, et croisa ses genoux. « J'te dis, c'est genre, trois fois rien. » Il baissa les yeux sur les carnets et crayons qui trônaient dans le désordre le plus complet entre lui et l'artiste. Il espérait secrètement que ça inspirerait Odd et lui donnerait envie de dessiner. Dacre ne se connaissait pas ce besoin de s'exhiber, mais il était évident qu'il ne concernait qu'Odd et lui seul. Comme s'il espérait attirer davantage l'attention du pêcheur sur lui en agissant ainsi. Une lueur d'inquiétude traversa le regard sombre du sprinter, et il chercha d'emblée celui de Galindo. « J'espère que ça fera l'affaire, » souffla-t-il, une fois de plus victime de ce manque de confiance en lui qui le martyrisait depuis toujours.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptySam 19 Nov - 1:10



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Dacre & Odd



“We all have one foot in a fairytale, and the other in the abyss.”


Les arabesques étaient uniques. Odd avait beau plonger son regard dans cette masse brune, il ne pouvait retrouver deux fois les mêmes lignes ou courbes. C'était ça qui lui plaisait le plus. Cette difficulté demandant une patience qu'il perdait au fil des années. La perfection du dessin, l’œuvre reflet était pourtant à la portée de sa mine. Il le savait. Il le sentait. Comme cette odeur de décomposition qui semblait toujours flotter dans l'air. La mort avait frappé, la vie aussi. Les sœurs ennemies s'étaient liées pour le plus grand malheur des mortels. Armes à la main, les damnés avaient combattu les êtres chers afin de pouvoir respirer encore un peu plus cet oxygène fétide. La Terre avait tourné, chamboulant l'ordre établi et laissant les pauvres âmes errer en attendant un salut qui ne viendra jamais. Dans ce merdier sans nom, l'artiste s'était accroché à la seule chose qui lui procurait un plaisir sans limite. La beauté. Et qu'il était beau le sprinter. Ses pattes-d'oie rieuses promettaient des éclats de légèreté. Ses cheveux aux nuances d'argent rappelaient que la vie n'était plus un cadeau, mais bien un fardeau. Ses yeux recelaient toujours de mille étincelles. Sa tâche ocre au dessus du sourcil droit n'avait pas été une des premières choses que le dessinateur avait remarqué, mais à présent elle était ce petit détail dont il se sentait privilégié d'avoir senti la caresse sous la pulpe de son pouce. La (sur)vie se limitait peut-être seulement à ça. Trouver de quoi se battre encore un peu. Trouver la chose qui poussera cette rare humanité à lutter contre les clébards d'Hadès se relevant de leur mort.
Odd l'avait trouvé. Même s'il lui arrivait de douter encore, souvent, bien trop souvent, il suffisait d'un regard sur sa nouvelle égérie pour en être certain. Il avait réussi à ne pas se laisser submerger par la vague mortuaire grâce à Rory. Il réussirait à lutter encore et encore contre l'envie de rejoindre les courageux qui avaient posé contre la tempe le canon froid de la faucheuse grâce à Dacre. Grâce à la singularité de chaque volute retombant sur son front. Il voulait représenter la perfection avant de laisser au monde qu'une carcasse froide. Wentle était cette perfection. Comme Galindo avait appris avec son épouse, la véritable beauté ne réside pas uniquement dans le visible. Un portait réussi pouvait tout faire ressortir, même ce cœur purulent que son ex gardait dans cette magnifique poitrine qui provoquait encore une vague de chaleur rien qu'à son souvenir. De la première et jusqu’à la dernière en date, aucune représentation du sportif ne laissait transparaître une once de ténèbres. Odd se demandait bien ce qu'il pouvait cacher. Cette part d'ombre que tout le monde possède, mais que certains arrivent mieux à dissimuler.
Il se le demanda encore quand Dacre déversa le contenu de son sac sur le couvre-lit. Se sentait-il encore redevable après avoir ruiné cette partie de pêche qui avait sonné le début de cette relation 'amicale'. Ou prenait-il juste plaisir à provoquer le bonheur sous la moustache. Odd n'aurait pu le dire, mais il était le gagnant dans cette histoire et sur plusieurs plans. L'artiste se désintéressa du trésor afin d'observer son compagnon d'infortune s'installer à ses côtés. Ou plutôt sur son côté du lit. Entre eux les objets formaient une frontière qu'il aurait été si aisé de franchir. « Pas grand chose ? Trois fois rien ? Pourtant ça suffit à me combler, mon cher Dacre. » Ses phalanges dextres plongèrent dans le bazar. Les crayons roulèrent sur les articulations et les carnets glissèrent sur le dos de la main. Cette sensation lui procurait autant de bonheur que les reflets matinaux sur une étendue d'eau calme. Il ne s'était même pas rendu compte que ses paupières s'étaient fermées. Elles s'ouvrirent aussitôt, les iris se posant irrémédiablement sur le bouclé. Un demi-sourire naquit vers la gauche. « Faire l'affaire ? » Soudainement, l'homme se redressa, déplia ses jambes et étira son buste dévoilé par les boutons ouverts. « Il n'y a qu'un moyen de le savoir. » Sur ces mots, sa vieille carcasse se retourna, les genoux se posèrent sur le sol, au pied du lit. Son index tapotant d'hésitation sur sa lèvre inférieure avant de venir caresser sa moustache. Finalement, il attrapa un des crayons -de la même couleur que les prunelles du sportif- ainsi qu'un carnet aux feuilles épaisses et vierges de tout quadrillage. Odd se déplaça de quelques centimètres afin d'être parfaitement devant Dacre.  Il déposa les deux objets au bord du lit. «Tout repose sur toi à présent. » La main du pêcheur se referma sur l'un des genoux de l'invité. L'autre pogne se positionna sous le menton qu'elle releva délicatement. « Montre moi ta beauté. » L'un de ses genoux avait regagné le lit, il devait se rapprocher de Dacre. Capturer les émotions si discrètes qu'il fallait presque être collé pour les percevoir. D'un dernier geste il replaça cet accroche-cœur dans la crinière indistincte. « Voilà qui est beaucoup mieux. » Un sourire satisfait -dragueur- planté sur ses lèvres, il laissa son genoux dégringoler sur le sol. « J'aime tes boucles, mais ce serait honteux de cacher ce si joli visage. » Le regard se baissa, il ne désirait pas provoquer un autre voile rouge sur les bonnes joues. Les paumes agrippèrent les nouvelles propriétés mises de côté. « Maintenant la seule et unique question... » Les pupilles longèrent la silhouette sur le lit puis plongèrent dans leurs jumelles. Il garda le silence quelques secondes, petit plaisir honteusement sadique qu'il ne fit pas perdurer bien longtemps. « A poil ou habillé ? » Un sourire éclata sous la moustache.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyDim 20 Nov - 1:25



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Odd & Dacre



“Hold on you.”


Si le pêcheur était à l'aise ne cessait les œillade et les sourires lourds de sens, Dacre, lui, ne l'était absolument pas. L'état d'esprit du coureur était pris au piège dans des montagnes russes qui le mettaient tantôt en confiance tantôt dans des situations de gêne pas possible. Odd faisait cet effet-là, chez lui. Quand bien même il connaissait l'homme depuis quatre mois maintenant, ce dernier savait trouver les mots pour influer sur la manière d'agir et de réagir de Wentle. Parfois, il avait l'impression de le connaître depuis une éternité, et d'autres fois encore, il découvrait des facettes de Galindo jusqu'alors inconnues. Odd était l'imprévisibilité même, et leur relation était autant basée sur les surprises que sur ces petites habitudes qui s'étaient installées chez eux, et entre eux. Dacre ne se faisait plus d'illusions depuis longtemps, concernant son ami. Si son regard croisait le sien, il était sûr et certain de détourner les yeux et de rougir l'instant d'après. Ce n'était bien évidemment pas le cas au départ, non. Les prunelles sombres s'accrochaient et demeuraient les sur les autres tant et si bien qu'il en résultait souvent des rires, des sourires. Aujourd'hui, Dacre fuyait ces regards tout comme il fuyait et combattait du mieux qu'il pouvait l'attirance qu'il éprouvait pour l'artiste. C'était idiot, absolument grotesque. Il ne s'imaginait pas une seule seconde que Odd puisse être attiré par lui. Wentle n'y croyait pas, mais il en rêvait. Secrètement. Les œillades, les sourires... tout cela, c'était Odd, cela avait toujours été Odd. Depuis le début. Dacre, lui, avait changé, et le savait pertinemment. Pas distant, non, pas de cette manière. Une timidité maladive l'avait saisi depuis qu'il avait réalisé la nature de ses sentiments envers le pêcheur. Sentiments qu'il n'assumait terriblement pas, et qui le terrifiaient autant qu'ils le rendaient rêveur. Les nus avaient ajouté à ça une volonté pour Dacre de s'exposer physiquement, à défaut de ne pouvoir lui exposer ce qu'il ressentait. Les nus étaient la flamme, minuscule, qui rendaient cette relation si spéciale entre Odd et lui. Dacre n'avait jamais fait ça de sa vie, avec qui que ce soit. Et malgré sa récente timidité, il n'éprouvait jamais la moindre peine à troquer ses vêtements contre sa tenue d'Adam, pour les beaux yeux de l'artiste. Une presque prostitution. Qu'importe. Si cela pouvait les rapprocher, si cela pouvait faire en sorte qu'Odd soit sous le charme... Bien aveugle le sportif dans son désir de plaire alors que, au nez et à sa barbe, Galindo s'animait tel un paon en parade. Aveugle car si peu confiant en ses propres atouts. Si peu confiant en absolument tout. Cette belle assurance qu'il arborait constamment était une façade digne des plus grandes mascarades. Lui le ravitailleur, l'homme des excursions ne craignant plus les rôdeurs, n'était qu'un ramassis de peur, de stress et d'instabilité. La pression était monstre sur les épaules du Floridien, mais cela ne faisait pas le moindre doute que c'était bien lui qui s'imposait cela. Parce qu'il fallait paraître fort, à tout prix. Parce que la faiblesse n'appartenait plus à ce monde, parce qu'on ne pouvait pas se permettre de douter. Et face à Odd, Dacre doutait constamment.

Installé sur ce lit, le sprinter avait pris soin de retirer ses chaussures pour venir croiser ses genoux. Soucieux de savoir si ce qu'il avait ramené plairait à Odd, il avait levé un regard inquisiteur sur le concerné, et lorsque celui-ci daigna enfin lui offrir une réaction, un grand sourire naquit sur les lèvres de Dacre. Il observa l'artiste s'emparer de chaque crayon, le manipuler avec l'expérience qui était la sienne, puis s'intéresser au carnet que le dos de sa main venait caresser. Wentle vécut ces premiers contacts avec la sensation que c'était sa détresse que la main de Galindo venait soulager d'une caresse. Lorsque Dacre lui demanda si ça ferait l'affaire, Odd se redresser avant de répliquer une poignée de mots qui fit frissonner le coureur. Ses yeux sombres passèrent de cette chemise ouverte à ce torse finement dessiné, sur lequel il s'attarda avant de s'intéresser à ses lèvres, et cette moustache qu'il caressait avec indécision. Les doigts choisirent l'épée et le bouclier, puis lorsque le chevalier posa son regard sur Dacre, celui-ci s'en retrouva sans mots. Tout repose sur toi à présent. Wentle baissa doucement la tête en souriant, mais aussitôt, une main vint le redresser, tandis qu'une autre se posait sur son genou. Le rapprochement qu'effectua Odd laissa Dacre pantois, même si le sentiment ne fut qu'éphémère lorsqu'il vit la main s'approcher pour déplacer une mèche rebelle. Puis, il y eut ce sourire. Celui-là. Et, un compliment. Un autre. Les joues de Dacre s'embrasèrent sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, et ce malgré que Galindo ait baissé le regard. Mais ce fut sans compter sur cette dernière question, et sur ce large sourire du pêcheur. Dacre passa une main dans sa nuque en riant doucement, puis sa main migra sur les boucles qui tombaient sur son front, qu'il replaça. Il baissa les yeux sur ses pieds, et ses chaussures, posées dans un coin. « Eh bien, » dit-il en s'avançant pour se retrouver assis au bord du lit. « J'imagine que ce serait une suite logique si je retirais mes vêtements. Alors... » Ses yeux se posèrent sur ceux d'Odd, et pour une fois, il ne flancha pas. Il haussa les épaules, un sourire d'une innocence désarmante accroché aux lèvres. Puis, il saisit les deux extrémités de ce sweat-shirt qu'il portait en raison des faibles températures extérieures, et il le retira pour le déposer près de ses chaussures. Un regard pour Odd, puis il répétait le geste avec ce t-shirt gris chiné trouvé miraculeusement intact, oublié, dans une boutique il y a plusieurs semaines de cela. Le buste découvert laissait apparaître cette cicatrice sur son abdomen, souvenir d'une agression subie avant son arrivée à Astoria. Une blessure dont il serait mort si ces gens ne l'avaient pas trouvé à temps. Dacre jeta un nouveau regard à Odd, puis se leva pour se diriger vers son tas de fringues. La ceinture fut débouclée, puis la braguette baissée. Dacre ne pensait à rien. Il ressentait la tiédeur de la pièce, le regard d'Odd, la fatigue due à cette journée, et lorsqu'il émergea de ses pensées, il ne portait plus un seul vêtement sur lui. Dacre se racla la gorge, puis il posa un genou sur le lit, et un autre, pour finalement s'y asseoir. Il affichait une sérénité quelque peu stupéfiante, et tout en soufflant sur une boucle rebelle qui lui tombait sous le nez, il déclara : « Et maintenant ? »
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyLun 21 Nov - 0:54



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Dacre & Odd



“We all have one foot in a fairytale, and the other in the abyss.”


La nudité, le domaine de l'artiste pouvait être mal interprété. Il n'y a que les pervers pour demander aux autres de se foutre à poil pour soi-disant quelques coups de crayons bien placés. Sauf que Galindo n'avait rien d'un pervers. Il ne faisait pas ça pour mater des minettes ou profiter du manque d'argent d'un pauvre citoyen. Il ne poussait jamais quelqu'un à accepter. Il ne promettait pas plus d'argent. Il ne suppliait jamais. Odd se contentait de ce qu'on lui donnait, certaines fois tout et d'autres fois rien. Il ne se paluchait pas sur les souvenirs d'une séance de dessin tant bien même que le modèle pouvait être désirable. Un modèle devenait, dès l'instant où le dernier linge avait quitté son derme, une œuvre d'art. Une silhouette asexuée ne pouvait provoquer envie ou chaleur chez l'artiste. Elle était son outil de travail, tel un crayon ou bien un carnet. Et aux dernières nouvelles, il n'avait jamais eu envie de se branler en pensant à la mine d'un crayon. Ce qu'Odd aimait c'était cette réalité. Les cicatrices, les vergetures, les hontes que tout le monde essayait de cacher sous des vêtements. Il voulait représenter la vérité, la plus belle des vérités. Cette vie qui laissait des traces. Toutes les histoires qu'il rencontrait et qui ne méritaient pas d'être tues.
Galindo était un amoureux des courbes aussi. La perfection du corps humain l'avait toujours intéressé, presque obsédé. Comment deux cellules pouvaient s'associer pour faire cet amas où tout était calculé pour la survie et la reproduction. Toutes les cellules ayant un rôle bien spécifique. Il aurait bien tenté des études en biologie s'il n'avait pas été cancre. Alors Odd se contentait de faire ce qu'il savait faire de mieux, rendre hommage à la nature en la dessinant. Il aimait les courbes d'une belle poitrine arrondie comme on aime l'odeur d'une fleur. Les os saillants sous une fine couche de derme ou au contraire la générosité d'une hanche ou d'un fessier. Toutes les lignes, toutes les formes étaient l'idéal. Il n'y en avait pas une qu'il préférait. Amoureux de tous les corps qu'il appréciait de coucher sur papier.
Alors oui, il ne désirait jamais un modèle pendant une séance, mais ça c'était avant Dacre. Même avec Rory sauf une ou deux fois, il avait réussi à séparer travail et plaisir. Avec le bouclé c'était tout autre chose. Bien évidemment que l’environnement jouait un rôle important. Les sources de plaisir étaient devenues plus rares et l'homme plus en manque. Les événements faisaient en sorte que c'était loin d'être la priorité, le corps lui même reléguant la sexualité bien derrière la survie. La virilité en stand-by commençait à le démanger depuis son arrivée à Astoria et encore plus depuis que ce petit con de ravitailleur avait foutu en l'air ses lignes de pêche.  On pouvait dire que le moustachu était maso. Il savait pertinemment qu'il risquait de dépasser les limites que tout artiste s'impose, mais il en avait besoin. Besoin de ces boucles. De ce corps musclé. Besoin de Dacre. Comme il n'avait pas résisté à l'envie de poser sa paluche sur ce genoux ou sous ce menton, il ne résista pas à celle de lui proposer de poser. Ce n'était pas la première fois, mais il ressentit quand même cette petite boule au fond de la gorge. Quel soulagement en entendant cette suite de mots qui ressemblait fortement à ce qu'il souhaitait. Ce sourire. Son sourire. Odd en perdit l'éclat du sien. Subjugué par cette innocence qui lui allait si bien. L'artiste ne loupa pas une miette de ce merveilleux spectacle. Embrassant du regard cet abdomen marqué. Quand le sportif se releva, respectueux l'homme tourna la tête. Rapidement, cependant, sa nature de mec revint à la surface, le faisant malgré lui poser ses pupilles sur son camarade. Il suivait chaque action comme un match de tennis. Ne loupant aucun geste de son adversaire. C'était pas professionnel, pas du tout. Dacre reprit sa place sur le lit. « Et maintenant ? » qu'Odd répéta avec un sourire au coin. Il se rendit compte qu'une de ses mains tripotait vigoureusement le pauvre crayon qu'il avait choisi parmi les autres. « Tu...hmm... » L'objet fut plaqué contre le carnet afin d'arrêter ces gestes dont les doigts se sentaient obligés de faire. « Comme d'habitude, installe-toi ! » Le regard d'Odd parcourut la pièce à plusieurs reprises, cherchant désespérément de quoi faire diminuer cette chaleur gagnant son être. Il se redressa s'aidant du bord du lit. Une fois debout, Galindo s'éloigna de son modèle pour lui laisser le temps de s'installer. « Faut que tu sois bien, complètement à l'aise. Après tu pourras plus bouger. » dit-il alors qu'il s'agitait dans cette petite pièce. Ses gestes restaient ordonnés et souples. Jetant quelques coups d'oeil à Dacre, lui souriant. Finalement, après avoir rangé quelques feuilles précédemment posées sur son siège, il tira ce dernier jusqu'au lit. Les mains attrapèrent les deux chanceux sélectionnés avant l'installation du fessier dans le fauteuil. « Prêt ? »
Le carnet s'ouvrit, la première page se tourna. Une grande et longue inspiration et le dessinateur se lança. Les yeux parcoururent chacune des courbes même les plus intimes. Le bout de la mine se posa tendrement sur le papier. Rien. Avant même de laisser sa première trace, il avait quitté cette virginité. Odd se pencha en avant, déposant ses biens sur le couvre-lit. « Tu permets ? » Bien sûr il n'attendit pas la réponse et se retrouva bien vite à quatre pattes sur le lit près de Dacre. Comme un souvenir du récent passé, il attrapa entre pouce et index une boucle rebelle. Finalement, les cinq phalanges plongèrent dans la tignasse du sportif afin de replacer tout ça. Libérer ce visage tout en donnant à la crinière une certaine liberté.
Si près qu'il était du visage de Wentle, il sentait le souffle de ce dernier se perdre contre sa mâchoire. Galindo risqua un regard vers les prunelles voisines. Ses doigts se refermèrent immédiatement tandis que ses lèvres sprintèrent contre celles du modèle. Fougue. Passion. Impatience. Ce baiser avait mille saveurs. Odd éloigna a moustache, le torse se soulevant à une allure folle. Il risquait de perdre sa muse, de perdre ses boucles, mais il ne regrettait pas. Il attendait juste, ses yeux fixés à leurs reflets.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyLun 21 Nov - 13:16



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Odd & Dacre



“Hold on you.”


Cela n'avait plus d'importance. « Cela » ? Plus rien. Les murs, frontières, barrières s'effaçaient quand les deux bruns se trouvaient dans la même pièce. Naissait de cette osmose une infinité pareille à nulle autre, une étendue de possibilités aussi variées les unes que les autres, et, enfin, le pouvoir de tout occulter. Car c'était bien ce qui se passait. C'était une bulle, une merveilleuse bulle de confort et de douceur. Une bulle fragile, mais leur bulle. C'était un autre monde, que seules leurs semelles pouvaient fouler. Dans ce monde, l'apocalypse n'était qu'un détail. Une banalité. Les paysages étaient ces pages vierges sur lesquelles Odd mettait son cœur et son âme. La notion de temps, inexistante. Seul comptait l'instant. Le noir de leurs pupilles ne faisait plus qu'un. Les coups de crayons d'Odd dessinaient dans le ciel les courbes d'un bras, d'un torse, d'une aine. Des courbes appartenant à Dacre, bien sûr. Et ce monde était le leur. Et le sprinter ne pouvait s'empêcher de penser que ses courbes manquaient de celles de l'artiste. C'était une pensée honteuse qu'il avait catapultée au fin fond de ses pensées, enfermée dans le plus solide des coffres et jeté la clé dans un océan de flammes. Mais dans leur monde, ces pensées avaient le pouvoir de glisser à travers la serrure et de remonter à la surface, lentement mais sûrement, pour devenir une réalité un peu trop vraisemblable. Mais Dacre ne s'en voulait pas. Pas comme dans le monde réel où il fuyait son attirance et ses sentiments, car il s'agissait bel et bien d'un mélange de cette sorte. Quelque part, il espérait qu'Odd entende ce cri d'agonie qui se répercutait en lui depuis que le pêcheur avait trouvé grâce à ses yeux. Mais Odd n'entendait pas. Odd taquinait, Odd narguait. Odd dessinait. Et quel talent. Wentle avait déjà eu l'occasion d'apercevoir ses portraits une fois terminés, une fois que le regard de Galindo avait achevé ses allées et ses venues le long de son épiderme. Dacre, étrangement, aimait ça. Il avait beau ne rien porter, le regard de son ami ne parvenait à le désarmer. Car il n'y avait aucune vulgarité dans cette entreprise ; le Floridien connaissait assez Odd pour savoir son goût pour le Beau, pour la différence et l'originalité. Dacre ne s'était jamais considéré comme tel, mais il aimait poser pour l'artiste. C'était un portail vers leur monde, et s'il avait l'occasion de rejoindre cette bulle formidable, Dacre ne se priait pas.
Ses vêtements ne formaient déjà plus qu'un petit tas sur le sol. Un exercice qui ne le faisait plus rougir, contrairement à d'autres choses. Il sentait le regard d'Odd rivé sur lui, brûlant, mais il n'alla pas le confronter. Il reprit place sur le lit avec une aisance sortie de nulle part, et s'enquit de la suite des événements auprès du pêcheur. Ce dernier lui dit de s'installer, et Wentle hocha la tête en guise d'approbation. La voix d'Odd continua de le guider malgré le fait qu'il se soit éloigné, et Dacre posa ses mains à plat de le couvre-lit. Agréable sous ses paumes, le tissu l'appela, et il s'allongea sur le flanc, le bras formant un angle, l'arrière de sa tête reposant dans sa main. Complètement à l'aise. Il prit une profonde respiration. Oui. Ça y ressemblait. Ses yeux repartirent à la recherche d'Odd qui revenait vers lui accompagné d'un fauteuil. Sa question, si professionnelle, arracha un sourire amusé au bouclé, qui répliqua simplement : « Prêt. » Il raffolait de ces instants. Sincèrement. Il aimait s'offrir à Odd comme il aimait qu'Odd puisse savoir à la fois tout et rien de lui. Se dévoiler, tandis que son esprit restait lui totalement hermétique. Incapable de s'exprimer sur ce qu'il ressentait, Dacre. Prisonnier de ce qui était pour lui un complexe, une tare, une faute. Son goût pour l'homme. Et pour cet homme. Les yeux de Galindo commencèrent à glisser sur lui, absolument partout, et un frisson imperceptible parcourut l'épiderme du coureur. Puis, finalement, il posa carnet et crayon sur le lit, avant de se retrouver à quatre pattes sur celui-ci, près de lui. Dacre l'observa faire sans bouger d'un iota, conformément à son rôle de modèle. Les doigts de l'artiste s'emparèrent d'une mèche rebelle, et Wentle coula un sourire amusé. « Elles sont emmerdantes, je sais. J... » Il ne put terminer sa phrase. Odd avait plaqué ses lèvres sur les siennes sans qu'il s'y attende, le prenant par surprise et le projetant ainsi dans un tourbillon de sentiments bouillonnants, entre soulagement et choc, passion et terreur. Sa poitrine se gonfla, et son cœur loupa plusieurs battements tandis qu'il se crispait tout entier. Seules ses lèvres suivaient la danse infernale dans laquelle celles du moustachu les avaient entraînées. Lorsque le baiser prit fin, Dacre n'était non pas rouge, mais cramoisi. Il resta un long moment hagard, toujours sous le choc de cette initiative prise par son ami. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son n'en sortit. Odd était si près, et ses lèvres étaient si chaudes. Brûlantes. Il papillota des cils un bref instant, désarçonné par cet océan de passion qui déferlait dans ses veines à la vitesse de l'éclair. Quel diable. Quel diable séduisant. Mille et une expressions tourbillonnaient dans le regard de Dacre qui, sortant subitement de sa torpeur, quitta son immobilité pour retrouver les lèvres de Galindo. En douceur. Pour se convaincre que ce monde était bien réel et qu'il ne s'agissait pas d'un songe. Il les embrassa avec une lenteur toute romantique, le cou tendu, les yeux mi-clos. Et son cœur, une fois de plus, fit un bond dans sa poitrine, alors l'une de ses mains vint s'accrocher au col de la chemise de l'artiste pour l'attirer à lui. Tel un drogué découvrant une toute nouvelle héroïne, il intensifia son baiser, ne pouvant plus se passer de ces lèvres. Une langueur sans nom pénétra son cœur qui s'en retrouva calmé, et le rythme cardiaque du sportif s'apaisa. Rompant le baiser par manque de souffle, il rouvrit les yeux et Odd lui apparut, près, si près. Dacre expira lourdement toute la pression qu'il avait portée en lui, puis ses lèvres s'animèrent d'elles-mêmes. « Reste... »
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyMer 23 Nov - 2:20



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Dacre & Odd



“We all have one foot in a fairytale, and the other in the abyss.”


Les premières fois laissaient toujours ce sentiment exceptionnel au creux de la poitrine. Un mélange d'excitation et de peur. C'était exactement ce qu'Odd ressentait après avoir séparé ses lèvres de celles du modèle. Tout son corps raide d'excitation tressaillait de peur qu'il le rejette. Qu'il s'énerve, s'offusque, le repousse avec violence, l'insulte. Un court moment, il pensa avoir commis une énorme erreur. Quel con à se laisser dicter par un désir, lui qui avait passé une bonne partie de sa vie à subir ceux des autres. Il espéra ne pas avoir blessé Dacre, cette impulsivité était une chose qu'il avait enseveli pendant des années. Laissant le soin à sa femme de planifier toutes ses journées. Aujourd'hui, il agissait et s'en voulait même avant de voir les premières réactions. Pourtant il resta là. Sans bouger. La main encore ancrée dans la chevelure. Les boucles telles des tentacules s'étaient agrippées aux phalanges, rendant l'homme prisonnier. Captif imaginaire des beaux yeux sombres du ravitailleur. Son cœur n'avait pas battu aussi vite depuis sa rencontre avec Rory. Enfin non, son cœur battait aussi vite dès qu'il posait son regard sur Dacre. Mais tout son corps s'y mettait. Il sentait ses articulations fléchir, sa mâchoire se resserrer, sa gorge s’assécher. Odd venait de franchir une limite, impossible de revenir en arrière. Oublier ce baiser...Jamais ! Même si le bouclé ne l'acceptait pas, le fougueux savait à présent quel goût cette bouche avait. Depuis le temps que la question trottait dans sa misérable caboche. Un mystère résolu et pour ça, il était soulagé.
Les secondes lui paraissaient éternité dans cette proximité silencieuse. Un mot, un souffle, un sourire, juste un détail pour briser cette immobilité. Il était suspendu aux lèvres de Dacre, pulpes qu'il voulait ressentir de nouveau contre les siennes. L'homme était adolescent face à la beauté muette. Même le jour de son mariage, il n'avait pas ressenti autant de panique. C'était tout nouveau. Les morts rendaient toutes les relations fragiles. L'éphémère était toujours au bout de la langue et les sentiments redoutés. Pourtant....Oh oui pourtant il n'y pensait pas. Pire, il voulait même prendre le risque. C'était pas une histoire de cul qui chauffait ses veines. Il s'était attaché le bougre. Sous les coups de mine, il avait trouvé un homme plaisant, attachant. Une pivoine aux nombreuses facettes qui la rendait compliquée, mais aussi tellement intéressante.
Complètement perdu dans ces gouffres splendides. L'autre peau irradiait. Le seul contact était cette main accrochée à la tignasse, mais il arrivait à sentir -ou s'imaginer- la chaleur émanant de Dacre. Ou c'était peut-être la sienne. L'attente arriva à la fin. Le sportif s'anima. Odd ne bougea pas, il n'osait plus faire le moindre geste, laissant à son compagnon le contrôle total de la situation. Il savait le mâle un peu timide sur sa sexualité, il était un livre qu'Odd avait dévoré, mais certains passages restaient encore inconnus. Il le laissa déposer un baiser si doux et tendre que le moustachu se demanda s'il avait déjà connu ça. La réponse plus qu'évidente était non. Jamais on avait pris la peine de l'embrasser ainsi. Les yeux se fermèrent rapidement afin de profiter du moment et d'inscrire ces nouvelles sensations dans sa mémoire cabochée. Une main agrippa son col et son corps fut attiré vers la source de sa chaleur. Sa main libre se posa sur le lit tandis que l'autre quitta les boucles pour la joue. Toute la pression accumulée pendant ce court instant de silence n'était qu'un souvenir déjà lointain. Soulagé de son non choix de contrôle. Heureux d'avoir laissé son désir, son corps parler à la place de la raison. Irrémédiablement les lèvres s'éloignèrent. Celles de Galindo arborait le bonheur qui le submergeait dans un magnifique sourire. Il se permit même de laisser s'échapper un petit rire au mot de Dacre. « Et tu veux que j'aille où ? » Sa paume caressa la joue qu'il adorait dessiner, un doigt passa sur la bouche qu'il venait d'embrasser. D'ailleurs, il en profita pour y retourner furtivement. Baiser rapide, mais plein de sentiments et de désir. « C'est chez moi je te rappelle. » Ses lippes se déposèrent sur la joue, sur la mâchoire, en haut du cou. « Ma chambre. » Sa main, jusqu'à présent posée sur le visage de Dacre, alla sur le lit. Emprisonnant l'homme entre ses bras. « Mon lit. » Il risqua un regard sur le corps nu. Cet épiderme avait été l'interdit de par sa nature de modèle, mais à présent, il le désirait si fortement. Il voulait faire courir sa moustache sur chaque parcelle. Odd se redressa, créant par la même occasion une distance qu'il regretta aussitôt. La chemise quitta son dos, la laissant choir sur le sol. La minute d'après il se retrouvait installé entre les jambes de son camarade. Les deux torses collés l'un à l'autre. Il profita de ce moment calme pour admirer au plus près les traits du Wentle. Ses prochains portraits seront tellement plus complets, il avait hâte de s'y mettre. Mais pour le moment, il avait autre chose en tête. La première était de goûter de nouveau à cette bouche qui le narguait encore et toujours. Ce qu'il fit d'ailleurs, sans se faire prier. Le contact de leurs lèvres rendait Galindo faible. Très rapidement il laissa une de ses mains glisser le long du torse de Dacre. Il en mourait d'envie et voilà qu'à présent il pouvait le faire. Sa paume descendit bien bas se refermant sur cette virilité qu'il avait déjà dessinée. Les caresses étaient tendres presque amoureuses. « Je continue ? » souffla-t-il à l'oreille tandis que ses doigts flattaient la vigueur de son sportif.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyMer 23 Nov - 18:07



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Odd & Dacre



“Hold on you.”


C'était un rêve. Ça ne pouvait être qu'un rêve, de toute manière. Dacre n'avait jamais ressenti de telles émotions, pas même en compagnie des petites amies qu'il avait eues par le passé. Peut-être parce que tout cela avait un goût d'inédit. Ça l'était, après tout. Inédit, et interdit. Wentle avait du mal à croire ce qui lui arrivait. Il avait toujours fui son attirance pour les hommes. Toujours. Il n'y avait jamais eu d'exception, jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à Odd. Jusqu'à ces iris havane dans lesquels il adorait se perdre, quand il ne les évitait pas constamment. Parce que Dacre était un lâche, rien de plus ni moins. Il ne faisait jamais face, Dacre. Il courait. Toujours. Quatre mois passé à fuir ce qu'il ressentait pour Galindo, quatre mois durant lesquels il s'était retrouvé écartelé entre désir et honte. Rien de tout cela n'était simple. La dualité de ses intentions avait dû le rendre bien étrange aux yeux de son ami. Une timidité sortie de nulle part, qui avait commencé à colorer ses joues chaque fois qu'Odd avait le malheur de faire quelque chose qui le touchait. Mais quand les lèvres de l'artiste s'étaient écrasées sur les siennes, Wentle n'avait pu faire autrement que de ressentir ce désir, cette fougue, cette passion dans le geste de Galindo. Jamais, au grand jamais, il n'aurait pensé un jour qu'il puisse ressentir toutes ces choses à son égard. Le sportif avait toujours eu une bien piètre estime de lui, sans avoir de réelles raisons à cela. Ce baiser, aussi surprenant avait-il été, l'avait libéré. De ses doutes, de ses hantises. Le cœur de Dacre s'était gonflé tant et si bien, si fort et si subitement qu'il en ressentit une vive douleur. Mais la main de son ami, perdue dans ses cheveux, détourna son attention. Et de son combat contre un mutisme des plus coriaces, le sprinter sortit vainqueur. Il ne prit pas le temps de réfléchir. Le baiser du pêcheur avait laissé sur ses lèvres un goût de trop peu, et bien qu'il soit encore à des milles et des milles d'assumer tout cela, il ne put résister et partit sans attendre à la reconquête de ces lippes fines. La main d'Odd descendit alors le long de sa joue, et celle de Dacre tira de plus belle sur le col de la chemise. Pourtant, l'échange dut prendre fin, le Floridien se retrouvant à bout de souffle, tremblant, pour prononcer une prière aux intonations profondément désespérées. Cela eut pour effet de faire rire Galindo, et le soulagement gagna Dacre à vitesse grand V sous les paroles de l'autre. Il frissonna sous ses caresses, sous ses baisers qui descendaient progressivement le long de son cou. Les yeux mi-clos, Dacre tentait de se débarrasser de cette crispation qui s'était emparée de lui, et il ne vit pas le regard de son ami glissant sur son corps. Il le vit en revanche se redresser et sa gorge se noua face à la distance qui les séparait. Odd retira sa chemise d'un geste, et les yeux du coureur restèrent scotchés à ce torse précédemment entraperçu. Il avala le nœud qui s'était formé dans sa gorge en réalisant qu'il désirait Odd avec une force qu'il ne se connaissait pas. Leurs corps se retrouvèrent prestement, et à défaut de l'embrasser, l'artiste se mit à l'observer. Dacre glissa une main timide dans la nuque du moustachu, ses doigts partant jouer avec les mèches fines. Il ignorait quelle attitude adopter, et son indécision le mettait mal à l'aise, malgré la tendresse dont Odd faisait preuve avec lui. Celui-ci mit un terme à son observation pour reprendre possession de ses lèvres, et Dacre sentit ses muscles se relâcher un à un, comme s'ils étaient réduits à l'état de ballons de baudruche et que quelqu'un s'amusait à les faire éclater un par un avec une aiguille. Il rendit son baiser à Odd, maladroitement. Son autre main rejoignit la première. Il avait l'impression que son cœur allait tout bonnement exploser. Une douce chaleur l'avait gagné, et ce sentiment s'amplifia lorsqu'une des mains d'Odd dégringola le long de son torse. Abandonnant les lèvres de l'artiste, il tendit le cou, suivant du regard le chemin de la dextre qui descendait encore et toujours plus bas le long de son épiderme. Un bon million de frissons le parcoururent. Son regard se figea lorsque les doigts de Galindo se posèrent sur son trident de chair, et un léger gémissement s'échappa de ses lèvres. Il se crispa à nouveau tout entier avant de lancer un regard empli de détresse à son partenaire. Celui-ci eut la délicatesse de lui demander s'il devait continuer, et Dacre, perdu, dut faire un effort surhumain pour ne pas céder à la panique. Il déglutit à plusieurs reprises, concentré sur les caresses que l'artiste prodiguait à sa vigueur, puis il chercha le regard d'Odd. Il hocha doucement la tête pour lui donner son accord, conscient qu'il était responsable de son propre malaise. Il devait absolument lâcher prise. Dans une prise d'initiative qui lui coûta la coloration en rouge de ses deux joues, il laissa sa main gauche quitter la nuque de Galindo pour migrer vers son dos, jusqu'à arriver à ce jean toujours présent. Il se surprit à donner un léger coup de bassin, les caresses de l'artiste sur sa virilité réveillant en lui ce désir propre aux refoulés. Il se mordit férocement la lèvre, déchiré intérieurement. « Je... » commença-t-il, nerveusement. « Je suis désolé, il faut que... que je me détende. » Il embrassa Odd, et comme précédemment, l'effet de ce baiser le calma d'emblée. Ses traits se détendirent, et son cœur reçut une énième piqure d'anesthésie. Cette douceur dans le regard de Galindo, dans son attitude, dans ses gestes, acheva d'apaiser le coureur. Il poussa un autre soupir, accro, terriblement accro aux lippes du pêcheur. Une fine pellicule de sueur avait collé ses accroche-cœurs sur ses tempes. Sa main remonta pour se poser sur la joue d'Odd, et il s'assura de faire passer dans son regard toute la tendresse dont il était capable. Il décida d'y mêler des paroles. « Je suis désolé, » répéta-t-il. Il jeta un œil en direction de son entrejambe, pensant que l'excitation n'avait pas réussi à le gagner, mais il s'étonna de voir que c'était tout le contraire. Il plongea une nouvelle fois son regard dans celui d'Odd, et un sourire vint éclairer son minois jusqu'ici tourmenté. « Je suis un cas désespéré, » souffla-t-il comme pour se rassurer. Sa main quitta la joue du moustachu pour se poser sur son torse. Ce simple contact le rendait déjà plus confiant, même si c'était un bien grand mot pour quelqu'un comme Dacre.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyJeu 24 Nov - 0:56



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“We all have one foot in a fairytale, and the other in the abyss.”


Les souvenirs de son premier désir masculin lui revenait inévitablement en tête alors qu'il observait Dacre combattre sa détresse. Il se souvenait de ces cheveux de jais contrastant avec de yeux si clairs qu'à la lumière éblouissante ils paraissaient vides d'iris. Il se souvenait de cette odeur de mécanique et d'agrumes qui flottait dans la pièce après son passage. Il se souvenait de sa drôle de manière de prononcer lesd en t. Il se souvenait encore comment il faisait durer la première lettre de son prénom. Ott qu'il disait avec ce léger accent scandinave. Mais il y avait une chose dont il ne pouvait pas se souvenir, le goût de ses pulpeuses. Car il n'y avait rien eu d'autres que des divaguassions honteuses dans la tête de l'artiste. Des pensées libidineuses qu'il se sentait encore mal d'avoir eues. Il avait retrouvé en Dacre ce Odd timide, encore marié qui préférait baisser la tête et regarder ses pieds plutôt que de croiser le regard de ce beau norvégien. Le vieux était passé par là, son monde entre-deux où déferlaient les angoisses à une allure folle. Sauf que lui, contrairement à Wentle, il n'avait eu personne pour l'aider et le soutenir. C'était la rébellion de l'homme marié, bafoué, traité comme un moins que rien qui laissait exploser à la vue de tous son orientation 'déviante'. Le majeur en avant, il avait embrassé cette nouvelle vie loin des effrayantes poupées. Il n'avait eu personne, mais Dacre ne devait pas le vivre ainsi. La solitude n'allait guère à tout le monde et Odd était certain qu'il allait être un plus beau camarade que l'isolement et le mensonge. Il prendrait toutes les secondes que cette garce de faucheuse lui accorderait pour permettre au sportif d'accepter qui il était. Finalement si un de ces putrides ne lui avait pas mordu les miches c'est qu'il y avait une raison. Faire une dernière bonne action.
Sa main s'activait en bas. Rien d'agressif, rien d'affamé. Tout était dans cette tendresse pleine de compassion. Il désirait rendre ce moment parfaitement inoubliable. Lui donner son plus bel orgasme en espérant que ça l'aide à s'accepter. Il n'y avait rien d'affreux, de dégueulasse ou de contre nature à aimer une personne du même sexe ou même accepter de prendre du plaisir. Et quand même bien ça pouvait déranger, ils vivaient à présent dans un monde où les morts se relevaient pour becqueter les derniers vivants alors la sexualité d'un survivant ne devait pas être le premier problème des gens. Mais réellement, le regard des autres étaient pas le plus important. C'était son propre regard, quand ses prunelles se posent sur son reflet. Sa propre honte. Les garçons ne sont pas élevés pour aimer d'autres garçons. Les fondations s'ébranlent quand nos goûts ne correspondent pas à l'éducation reçue. L'homme cajolait d'une douce passion la virilité de son compagnon. Il avait pris plaisir à la dessiner, mais il n'y avait pas photo, la sentir prendre force dans sa paume était beaucoup mieux. L'inconfort était palpable et Odd ne lui en aurait pas voulu si la réponse s'avérerait négative. Le bout de son nez traçait des lignes légères sur la joue de Wentle. Il s'imprégnait de cette proximité, cette chaleur à présent partagé. Sa tête prit du recul et l'accord fut donné pour continuer. Il sourit légèrement avant d'embrasser cette teinte rouge sur l'une des joues, la même où son nez s'était baladé. La main de Dacre quitta la nuque avant de dévaler son échine. Un frisson accompagné d'un souffle chaud s'échappèrent de l'artiste. Ce coup de bassin le fit sourire de plus belle et ses phalanges enclenchèrent la vitesse supérieure. De son côté, Odd éprouvait de plus en plus de mal à se retenir. Une bosse étaient née sous son pantalon, mais il préféra s'abstenir. Il ne se voyait pas imposer son dur désir alors que le pauvre sportif arrivait à peine à gérer le sien. Encore une nouvelle fois, il ne put s'empêcher de sourire à la phrase de Dacre. Ce n'était pas une moquerie, Galindo trouvait ce comportement affreusement mignon. Il pensa rapidement à une jeune vierge qui aurait sans doute été moins stressée que ce bon vieux ravitailleur, mais c'est pour ça qu'il s'était attaché. Il n'était pas comme les autres hommes à s'imposer et montrer les muscles. Dacre osait rougir et ça faisait fondre le gaillard. Odd laissait son camarade agir afin de lui faire gagner de la confiance. Il le laissa l'embrasser une nouvelle fois ou laissa cette main venir se poser sur sa joue alors qu'il aurait préféré qu'elle s'invite sous le vêtement. Je suis désolé. L'incompréhension passa sur son visage. Désolé de quoi ? Ses sombres prunelles suivirent le même chemin qu'empruntaient celles de son doux bouclé. Bien évidemment qu'il était fier d'entretenir l'excitation après l'avoir fait naître. Son regard regagna rapidement son jumeau. « J'ai des mains d'artiste. Je pourrai faire se redresser la tour de Pise. » Tenter l'humour afin de décontracter un maximum le bonhomme. Sa main s'arrêta en pleine caresse. « Dacre... » Les doigts se détachèrent un à un avant d'aller se poser un peu plus haut. « Rien ne nous y oblige. » Son visage était plus que sérieux. Le sportif ne devait pas se sentir obligé de franchir toutes les étapes aujourd'hui. Odd ne voulait pas l'inciter à faire quelque chose qui le rendait mal à l'aise même si son caleçon le démangeait. «On peut prendre notre temps, tu sais. » Il gigota un peu afin de surplomber entièrement le corps nu. Sa main était venue prendre appuie sur l'un des oreillers. « Je peux toujours reprendre mon carnet... » Ses phrases étaient murmures. Soufflées sur les traits bien masculins de sa mâchoire. «Tu as besoin de temps et je le comprends. » Il préféra ne pas sortir le couplet du J'ai été à ta place. Sa langue passa pour humidifier les lèvres sèches. « Ne nous précipitons pas si tu n'es pas totalement à l'aise. » Enfin, il lui accorda un petit sourire qui brisa le sérieux. « Je serai toujours là, sauf si je trouve un autre bouclé à dessiner. » La plaisanterie appuyée par un clin d’œil et rapidement accompagnée par un énième baiser. Ses doigts, drogués par la perfections des volutes s'y invitèrent. Odd était prêt à se redresser, attraper carnet et crayon afin de commencer ce nu. Tout dépendait de Dacre, mais peu importe sa réponse, il ne lui en voudra pas. Le confort et les émotions de l'invité passaient avant tout le reste.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyVen 25 Nov - 2:13



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Odd & Dacre



“Hold on you.”


Lâcher prise. Dacre devait lâcher prise. Il le fallait. Le Floridien ne parvenait pas à se détendre et ce malgré le plaisir qu'il prenait sous les caresses de son partenaire. Seules les lèvres de ce dernier parvenaient à le calmer, une chose que Wentle n'aurait jamais cru possible, qui relevait tant de l'exploit que du fantastique pour lui. Et pourtant, il n'arrivait plus à s'en passer. C'était devenu une véritable drogue. Et ça l'aidait. Considérablement. Parce qu'il se rendait compte que ce n'était qu'un simple baiser, et qu'il n'y avait pas de honte à en ressentir du plaisir. Face à Odd, il se détendait peu à peu, mais c'était loin d'être gagné, et Dacre le savait. Les choses étaient déjà assez compliquées comme ça, pas question de se mettre un peu plus la pression. Plus le sprinter se perdait dans les iris havane de son compagnon, plus il se sentait à l'aise. C'était un sentiment très étrange pour lui, car il y avait aussi cette main qui flattait sa virilité, et cela faisait bien longtemps que des mains étrangères s'étaient trouvées là. L'apocalypse n'avait pas vraiment aidé, et plus les secondes passaient, plus Dacre réalisait qu'il ne vivrait sans doute pas encore dix ans. Et cet instant en compagnie d'Odd lui apparut alors dans toute sa singularité, sa rareté. Ce moment était précieux, infiniment précieux. Odd lui-même n'était pas à l'abri d'un incident. Personne ne l'était, de leurs jours. Absolument personne. Sinon les morts. Et Dacre n'avait pas l'intention de les rejoindre de sitôt. Surtout avec ce nouveau tournant dans sa vie, cette passion partagée avec l'artiste au regard de velours. Cette proximité était rassurante, tout comme la délicatesse dont il faisait preuve, et Wentle savait que ce luxe n'avait pas été donné à tout le monde. En outre, il se rendait compte que l'excitation de Galindo allait bon train elle aussi, à en croire la bosse qui s'était formée sous son pantalon, et qui n'avait pas échappé au regard du coureur. Tout comme sa propre excitation ne lui avait pas échappé, alors qu'il pensait avoir totalement bloqué. Il n'était pas à l'aise, mais cela venait. Il le sentait. Après tout, Odd était parfait. Absolument, divinement parfait. Il prenait son temps avec lui, et Dacre ne pourrait jamais assez le remercier. Le sportif sentait ses muscles se relâcher un à un, les baisers ayant suffi à le calmer, lui et les battements de son cœur affolé. La chaleur qui émanait d'Odd s'était comme emparée de tout son être, si bien que Dacre ne parvenait plus à se rendre compte s'il rougissait ou non. Bien évidemment qu'il rougissait, à en devenir écarlate. S'il s'autorisa un sourire nerveux sur cette confession concernant son cas, Dacre ne put s'empêcher de s'excuser, et cette déclaration sembla déconcerter l'artiste. J'ai des mains d'artiste. Je pourrai faire se redresser la tour de Pise. Le rire qui s'échappa des lèvres de Wentle fut une fois de plus nerveux, jusqu'à ce qu'il n'éclate littéralement d'un rire franc et totalement décontracté. Il bascula la tête en arrière, ses yeux se plissant tandis que les échos de son amusement se répercutaient dans la chambre. Il sentit soudain la main d'Odd cesser ses caresses, et la voix du moustachu le rappela à la raison. Il posa ses yeux sur lui, ne s'attendant pas à trouver un tel sérieux sur son visage. Et les propos de son aîné le firent réfléchir, à juste titre car il avait totalement raison. Le regard de Dacre allait de cette bosse sous le pantalon de Galindo à la main de celui-ci, posée sur son ventre. Lorsque l'artiste évoqua la possibilité de reprendre son carnet, il ne réagit pas tout de suite, indécis. Je serai toujours là, sauf si je trouve un autre bouclé à dessiner. Le regard de Dacre s'illumina et il sortit de ses pensées pour croiser les yeux rieurs de son interlocuteur. Il n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit que les lèvres d'Odd s'emparaient des siennes et qu'il glissait une main tendre parmi ses boucles. Le sportif ferma les yeux, savourant pleinement ce baiser, et une de ses mains descendit le long du torse du brun. Elle s'arrêta sur sa hanche, qu'il poussa doucement tout en se redressant pour faire chavirer Galindo. Cette chose faîte, il se retrouva au-dessus de lui, et il se mit à genoux en adoptant une mine soucieuse. « Je veux pas être égoïste, tu sais, » souffla-t-il en ébouriffant sa tignasse d'une main. « J'aime tes dessins, » reprit-il en se penchant doucement au-dessus d'Odd, « mais j'aime aussi ça... » Il fit glisser sa main sur le ventre de Galindo, au niveau de son nombril, jusqu'à ce que ses doigts viennent s'agripper à la ceinture qu'il portait. En total novice qu'il était, Dacre était peu confiant, mais il devait bien ça à Odd. « Je veux essayer, » se justifia-t-il en lançant un regard brave à son partenaire. Dacre défit la ceinture avec des gestes lents, puis fit glisser le pantalon le long des longues jambes du pêcheur. La bosse sous le boxer était encore plus flagrante, et le sprinter rougit violemment. Sentant la timidité reprendre le dessus, il se réfugia auprès des lèvres de son amant, tel un enfant. Il pouvait y arriver. Il le savait. Tout en continuant de l'embrasser, sa main gauche se glissa sous le boxer et saisit la vigueur de Galindo. Il rougit à nouveau, mais armé d'une détermination franche, il fit courir ses doigts sur toute la longueur de ce trident de chair toujours caché sous le boxer. Il poussa un gémissement en arrivant à l'extrémité, et se retrouva à mordiller la lèvre inférieure d'Odd. Comme celui-ci l'avait fait pour lui, il se mit à flatter doucement la virilité de l'artiste, se rendant compte que l'excitation était tout autant partagée de son côté. Dacre avait chaud, horriblement chaud. « Bordel ! » gémit-il avant de se reprendre, se rendant compte qu'on pouvait l'entendre. Il chercha aussitôt une approbation de la part d'Odd, cherchant à savoir comment il se débrouillait.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyVen 25 Nov - 21:42



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Dacre & Odd



“We all have one foot in a fairytale, and the other in the abyss.”


La patience est une qualité que le Galindo avait acquise avec le temps. Gamin colérique, capricieux, il s'était assagi avec les années devenant presque un adolescent calme et sans problèmes. Presque. Mais elle lui avait imposé cette qualité, le forçant à faire de cette vertu sienne. Depuis, il n'avait cessé d'être un puits de patience, se surprenant même de sa maîtrise parfaite. Serein, toujours, autant qu'il le pouvait. Calmant le volcan avant l’éruption fatale. Il arrivait à faire la part des choses, ne donnant de l'importance qu'aux choses le méritant. Choses ou personnes. Et Dacre le méritait. Il méritait toute la patience qu'Odd avait en réserve. Bien plus encore, mais pour le moment c'était ce dont le jeune Wentle avait le plus besoin. Rien ne servait de précipiter les choses, surtout qu'ils avaient déjà franchi deux étapes en même temps. Ce premier baiser. Ces premières caresses. Il comprenait totalement que pour cet homme encore inconfortable avec sa sexualité, ça allait trop vite. Odd ne voulait pas prendre le risque de le perdre ou de le décevoir. Il se contenterait de ce que son partenaire serait capable de lui offrir. Ce serait largement suffisant et satisfaisant, il en était certain.
Son cœur battait déjà étrangement fort. Ses pensées étaient toutes tournées vers le bouclé et son corps. Il se souvenait de son premier portrait de lui. Réalisé de loin, sans que Wentle ne le sache, il ne l'avait d'ailleurs encore jamais vu. Les lignes étaient incertaines, les boucles brouillons, les yeux un peu trop écartés et les lèvres beaucoup plus fines. Il n'en était pas fière et encore moins maintenant qu'il pouvait voir toutes ses erreurs. Mais il l'avait gardé car il était son premier de lui. Il avait cette particularité d'être justement le premier d'une longue série et malgré toutes les erreurs il restait le plus important aux yeux de l'artiste. C'est grâce à lui qu'il s'était rendu compte de l'originalité de cet homme. Aux premiers abords banal, comme tous aux yeux de l'artiste (lui-même se considérant d'une banalité affligeante) puis finalement sa manière d'être. D'éviter son regard, de rougir comme une gamine, ça l'avait fait sortir du lot. En fait, Odd s'intéressait beaucoup plus à l'homme qu'au physique, mais ce qu'il avait à l'intérieur resplendissait à l'extérieur. Il était éblouissant le sportif. Rayonnant d'une timidité mignonne que l'artiste avait rarement connue. Chez Rory, c'était sa fougue, sa jeunesse et sa blondeur qui l'avait attiré. Il était impétueux, complètement imprévisible. Chez Dacre, c'était tout le contraire. Cette retenue quasiment honte qu'il arborait. Cette maladresse qui avait tout d'abord énervé le pêcheur avant de le faire sourire. Odd savait qu'avec le temps, Wentle ferait tomber les barrières et se dévoilerait entièrement. Il sortirait de sa chrysalide. L'homme espérait juste être encore de ce monde quand le moment viendra.
Il avait cessé les caresses, se sentant étrangement cruel d'avoir arrêté cette tendresse alors que son partenaire prenait encore du plaisir, mais il avait besoin de lui parler sérieusement. Il n'avait pas eu d'autres choix que de tout arrêter, préférant donner de l'importance à son beau visage et ses sublimes boucles. Galindo attendrait le temps qu'il faudra, le temps qu'on lui accordera. Il avait perdu bien des années avec la bague aux doigts, attendant un changement qui n'avait jamais eu lieu. Il pouvait bien attendre que Dacre s'accepte, surtout qu'il était beaucoup plus intéressant que son ex-femme. L'artiste frissonna en sentant cette main glisser sur son torse. Il était brûlant d'un désir qu'il avait de plus en plus de mal à calmer. Pourtant il le devait. Quand son partenaire le poussa un peu, un demi sourire souleva la moustache et il se laissa faire. Le laisser prendre le dessus ne pouvait que l'aider à prendre confiance, en plus, Odd en avait envie. Voir ce que le petit pouvait bien lui réserver. Égoïste le mot était lancé et les sourcils se froncèrent. C'était bien la dernière chose qu'était Dacre. Il voulait juste prendre son temps, apprendre à connaître l'autre et se connaître. Il n'avait rien d'égoïste là-dedans. Au contraire. L'homme enchaîna, et le pêcheur ne put le rassurer sur ce fait, ce n'était qu'une question de temps. Un petit sourire rassurant ne quittait pas les lèvres du moustachu, il ne perdit pas un mot jusqu'à ce que la main s'aventure bien plus bas. Il regarda ces phalanges accrochées à sa ceinture, près de cette bosse qui ne demandait qu'à être satisfaire. « Tu n'es pas obligé. »  murmura-t-il sans être certain d'avoir été entendu. La voix était faible, la gorge sèche. Son torse qu'il avait réussi à garder calme s'emballa en voyant sa muse défaire sa ceinture. Les jambes débarrassées du pantalon, il sentit son corps se crisper d'une impatience passionnée. Il s'était contrôlé, calmant ses pulsions car Dacre ne s'était pas aventuré vers cette sensible zone, mais à présent qu'il s'y trouvait c'était au tour d'Odd de voir ses joues rougir. Il remonta à lui, à ses lèvres et l'artiste prit le visage de son désir entre les mains. Son cœur s'emballait. Ses lèvres aimaient. Ses mains caressaient. Sa peau appréciait. Ce contact.... Cette tendresse qu'il lui offrait lui arracha un râlement. Ses paupières s'étaient fermées sans même qu'il ne s'en rende compte. Toutes les sensations étaient décuplées dans ce néant. Ce juron lui fit ouvrir les yeux. La discrétion n'était pas le fort de Dacre, mais ce n'était pas pour déplaire le moustachu. Son sourire disparut sous une nouvelle caresse. Ses prunelles se perdirent dans les perles sombres de son compagnon. « Continue ! »  râla-t-il savourant pleinement ce coup de main. Ses lèvres ne pouvaient retenir soupirs d'excitation et grognements de plaisir. Son regard soutenait celui du sportif, exacerbant la chaleur qui l'avait envahi. Son pouce et son index se refermèrent sur le menton de Wentle, approchant sa prise doucement tel le pêcheur qu'il était. Il préférait plaquer ses lèvres contre les autres plutôt que de laisser ses gémissements s'évanouir. Ses baisers étaient au rythme de cette main cajolant sa virilité. Ses phalanges commencèrent à s'éloigner, quitter ce visage pour s'aventurer sur le cou, puis les épaules. Elles dévalèrent le dos, caressant cette échine bouillante. Sa moustache suivit le même chemin, s'arrêtant un long moment sur cette mâchoire bien dessinée avant de s'établir sur le cou. Odd tentait de se concentrer sur ses gestes et non sur les caresses qui le rendaient fou. Il préférait savourait cette peau ardente sous ses baisers. Ses mains continuèrent la descente ne s'arrêtant que sur le fessier.
Il n'y arrivait pas. Plus. Il sentait l'envie déborder ici et là. Cette douceur dont il faisait preuve ce n'était pas dans son habitude, pas quand son désir remontait à plusieurs semaines. L'homme patienta, profita du premier ralentissement dans la cadence de cette main généreuse pour agripper le postérieur de Dacre. Du même élan il prit le dessus de nouveau, allongeant le sportif sur le lit. Il se retrouva entre les cuisses de son partenaire. Qu'un mince tissu séparait encore les hanches, mais n'empêchant pas Odd de donner quelques doux coups de reins faisant se frotter les intimités. Un dernier baiser accordé à cette bouche gourmande puis l'artiste descendit doucement. Embrassant régulièrement ce corps offert. Rien de mieux pour profiter d'un corps que de le sentir sous ses lèvres. Une de ses mains s'occupait de nouveau de l'excitation de Dacre. Il leva les yeux furtivement avant de continuer son chemin. Les baisers continuèrent même sur la vigueur. Il l’embrassa, la caressa, lui accorda quelques coups de langues. Son autre main était remontée, câlinant le torse. Finalement. Inévitablement il referma ses lèvres autour de la virilité. Remontant et descendant. Changeant le rythme. Il aida son propre plaisir en s'aidant de sa main libre, se calquant à la cadence de sa bouche. Il leva les yeux, appréciant ce facette. Les boucles toujours aussi belles.


Dernière édition par Odd Galindo le Ven 9 Déc - 21:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyLun 5 Déc - 16:29



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Odd & Dacre



“Hold on you.”


On n'apprenait pas à marcher dès la naissance, aussi Dacre tâtait-il ce nouveau terrain d'un pas incertain. En l'occurrence, le corps de ce pêcheur aux regard brûlant. Certes novice en la matière et propice à des incendies qui ravageaient ses joues à chaque tentative inespérée, Dacre voulait surtout apprendre. D'Odd, de lui-même. Il se découvrait à travers des ébats singulièrement maladroits, mais l'attitude de son compagnon, compréhensible au possible, avait tout pour le mettre à l'aise en dépit de sa gêne maladive. Si le sprinter se laissait de plus en plus aller, c'était au prix d'efforts à mi-chemin entre complexité foudroyante et facilité enfantine. Les lèvres d'Odd, salvatrices, étaient là lorsque le malaise le prenait encore. Plus Wentle faisait tomber les barrières autour de lui, plus il se rendait compte qu'il avait désiré cet instant avec plus de force qu'il n'avait jamais mis dans aucune compétition. Il ne pouvait fermer les yeux sur ce qu'il ressentait pour l'artiste, plus maintenant. Les mains s'étaient aventurées au-delà des frontières et les lippes avaient dansé tant et tellement qu'à ce stade, faire machine arrière serait tout bonnement impensable. Impossible. Dacre avait en lui ce feu, cette fougue et cette gaucherie des premières fois, et il n'avait jamais connu de tels sentiments auparavant. Cette touchante insouciance qui s'emparait progressivement de lui était semblable à une bulle de douceur que rien ni personne ne pourrait percer. Des secondes précieuses s'écoulaient à leur nez et à leur barbe, et la futilité de son existence rappela à Dacre combien il serait idiot de se murer dans le déni alors que ses jours étaient comptés. Ses baisers devinrent plus passionnés, et ses caresses plus langoureuses. La vigueur d'Odd qu'il cajolait tendrement rajoutait à sa propre excitation, mais il s'appliquait à étouffer ses gémissements sur les lèvres de son ami et amant. Les encouragements de Galindo le convainquirent de continuer, et sa main s'activa de plus belle, de même que son rythme cardiaque. Les caresses du pêcheur lui arrachaient d'interminables frissons, et plus elles glissaient le long de son corps, plus Wentle accentuait ses baisers son mouvement de poignet. Poignet qui faiblit l'espace d'un instant, et qui permit à Odd de renverser son propriétaire, le plaquant sur le dos. L'artiste le surplombait à nouveau et cette situation familière rassura Dacre. Il glissa ses mains dans la nuque de son partenaire, se cambrant sous ses muscles quand leurs entrejambes vinrent se confronter. Les baisers délaissèrent rapidement les lippes et les mains du sprinter se retrouvèrent soudain orphelines. Il se redressa sur ses coudes en suivant des yeux Galindo qui descendait le long de son corps en l'embrassant tantôt ici, tantôt là. Les yeux clos, il bascula la tête en arrière quand les doigts habiles du dessinateur empoignèrent son excitation. Puis, soudain, le contact fut différent, et Dacre rouvrit les yeux pour croiser le regard d'Odd. La chaleur déjà omniprésente en lui redoubla d'intensité lorsque la langue de son compagnon effleura son trident de chair, et il se retrouva à haleter, sans toutefois que ses joues ne se teintent de pourpre. Son cœur fit un bond gigantesque dans sa poitrine lorsque les lippes de Galindo se refermèrent autour de lui, et qu'il entama un mouvement de va-et-vient. « Jésus Marie Jo... Oh ! » Il se laissa tomber sur le dos, au bord de l'extase, et mordit violemment sa lèvre inférieure en réalisant qu'on risquait définitivement de l'entendre s'il ne se faisait pas plus discret. Il jeta un regard en direction d'Odd et une de ses mains partit immédiatement se noyer dans les mèches brunes de celui-ci. Le plaisir qu'il avait ressenti jusqu'ici était alors décuplé, immense et intense en raison de la chaleur et de la moiteur qui enveloppaient son excitation. Wentle ne put retenir quelques coups de bassins, brefs et totalement nerveux. « Odd... » souffla-t-il, la respiration chaotique. Il sentait l'orgasme poindre, et dans un râle qu'il ne put contenir, il se saisit d'un seul coup de sa vigueur pour jouir généreusement sur son torse. Son palpitant était au bord de l'implosion, mais le plaisir l'empêchait de ressentir la moindre douleur. Il se prit le visage dans ses mains, ramenant en arrière les boucles qui s'étaient collées sur son front en sueur. Il avait joui avec une telle ferveur qu'il s'en retrouvait totalement étourdi, et il attendit d'avoir retrouvé son souffle et ses esprits pour prononcer le prénom du responsable de ses émois. Il tendit la main et du bout des doigts, caressa ce visage et cette moustache, les yeux brillant de cette passion qui les avait dévorés. Les yeux exprimant bien plus que ce que les lèvres pouvaient révéler.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyVen 9 Déc - 21:35



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Dacre & Odd



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Cette étrangère descendant le long de son intimité déclenchait une multitude de sensations parcourant son corps sur des vagues de frissons.  Ses muscles se contractaient, son cœur accélérait et sa bouche ne pouvait retenir le surplus d'émotions qu'il laissait se perdre dans des murmures de plaisirs. Quand elle remontait, son bassin souhaitait suivre le mouvement, mais sauf une fois ou deux, Odd s'abstint de laisser son envie prendre le dessus. Sa respiration plus forte, plus bruyante était entrecoupée de gémissements. Il n'avait pas connu l'abstinence et pourtant cette main le délivrait d'un manque. Depuis la mort de Rory, il n'avait connu que l'acte viril, celui que l'anatomie dictait plus que la passion. Juste l'envie de vider les bourses. Pourtant avec Dacre, c'était tout autre chose. C'était déjà autre chose. Il y avait ce lien entre un artiste et sa muse et bien plus encore. Il y avait cette admiration devant la beauté timide. Ce sourire devant la gêne. Il y avait les mystères derrières les perles brunes que le moustachu était bien décidé à découvrir. Comme le goût de la passion. Odd avait délaissé les délicates lèvres afin d'accueillir entre les siennes cette virilité qu'il avait pu déjà dessiner avec toujours en tête la même question. A présent, la réponse reposait sur sa langue. Cette saveur masculine tapissait l'intérieur de sa bouche. L'artiste se sentait chanceux d'être sans doute le premier homme à faire danser ses lippes sur cette anatomie. Les exclamations de son compagnon rythmaient le plaisir qu'il se donnait grâce à l'une de ses mains tandis que l'autre se baladait sur l'excitation qu'il embrassait déjà. Son regard relevé, inscrivait chaque expression éclairant le visage de Dacre. Après ce moment, il aura de quoi remplir un carnet.
En plus des nus, l'artiste aimait inscrire sur papier ce moment le plus intime. L'instant où l'Homme perd tout contrôle. Il appréciait la vulnérabilité de l'être, la beauté rayonnante. Personne n'était plus beau qu'à ce moment précis. Dans l'acte véritable, charnel qui fait perdre la tête. Quand il est impossible de faire semblant, quand la passion est véritablement trop forte pour simuler.
La main du sportif dans sa crinière ébouriffée l'encouragea à continuer. Plus ardemment.
Dacre. Le doux Dacre se retrouvait centre du monde artistique, mais aussi le centre des pensées. Odd savait pertinemment ce qu'il se tramait dans sa caboche de latino. Il l'avait déjà vécu dans d'autres circonstances. Une passion toute autre, celle qui remplissait son cœur quand il voyait le bouclé était presque d'une innocence enflammée. Il le voulait, il le désirait comme il n'avait jamais désiré personne et pourtant il se sentait capable d'attendre des années avant même de pouvoir goûter sa peau. Heureusement il n'avait pas eu à attendre autant de temps pour satisfaire sa curiosité. Odd était incapable de dire si ce sentiment venait de Dacre ou de la situation dangereuse dans laquelle ils vivaient. Il n'en savait rien et ne voulait même pas le savoir. Ne ressentir ça que pour le sportif était une réponse qui lui suffisait, il n'avait pas besoin de plus. Et même si ce dernier avait besoin de temps pour accepter totalement sa sexualité, Odd restait prêt à l'attendre autant de temps qu'il lui faudrait. Certain d'avoir trouvé cette partie qu'il lui manquait depuis des années.
Son prénom parvint à ses oreilles, les yeux s'ouvrirent pour se poser sur Dacre. Il sut presque immédiatement que le moment était arrivé et il libéra son emprise, laissant à son compagnon la possibilité de prendre ce semblant de contrôle pendant l'extase suprême. Il s'essuya la bouche du dos de la main, sans manquer une seule seconde la vision de cet orgasme. Satisfait du plaisir procuré, les lèvres s'étaient étirées sans qu'il ne s'en rende compte. Odd avait délaissé son excitation, les mains posées sur chacune des cuisses musclées du bouclé, il attendait que son prince revienne à lui. Finalement, une main se tendit à lui. Les paupières se fermèrent à son contact avant de se rouvrir quelques secondes plus tard. Il souriait toujours. Il se rapprocha de ce regard. Reprenant sa place au dessus de Dacre. Sa main, éternellement attirée par cette chevelure sauvage alla s'y perdre. La fougue avait laissé place à la douceur. Le visage du moustachu s'approcha si près que les nez se touchèrent. Il n'alla pas jusqu'à déposer un nouveau baiser, il se contenta de ce nez contre le sien. « Tu es magnifique, Wentle et même en sueur. »  Odd ne pouvait s'empêcher de sortir quelques conneries. Heureusement qu'il ne parlait aussi librement qu'à peu de personnes. « C'est notre meilleure séance de dessin, n'est-ce pas ? »  Un clin d’œil et il laissa ses lèvres glisser jusqu'à celles de Dacre. Il aurait pu rester ainsi longtemps si son excitation ne s'était pas imposée de nouveau à lui. Encore plus importante, plus forte. Sa main libre partie caresser sa sensibilité. Le moustachu embrassa le cou du sportif et il y resta. Sa respiration grave s'éteignait sur cette peau qui avait vibré grâce à sa langue. Maintenant, c'était Odd qui vibrait tout entier d’excitation. Dacre satisfait, l'artiste pouvait enfin se permettre de penser à lui.
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MessageSujet: Re: Perfect somehow. (Odd)   Perfect somehow. (Odd) EmptyVen 16 Déc - 0:03



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Odd & Dacre



“Hold on you.”


Toutes les barrières disparaissaient petit à petit autour de Dacre à mesure que le plaisir prenait le dessus sur les mille et uns sentiments et sensations qui se bousculaient dans son être. C'était un délicieux rêve, aux parfums aussi inédits que coutumiers, que Dacre voulait vivre encore encore et encore. Il avait encore un peu de mal à croire ce qui se déroulait sous ses yeux, Odd appliqué à lui donner du plaisir avec sa bouche mais aussi avec ses mains. Et dire que quelques instants plus tôt, il était uniquement question d'un énième nu, qu'Odd était prêt à saisir ses crayons et rien de plus. Mais il avait fallu que le pêcheur se hasarde à s'approcher, à replacer ces sempiternelles mèches rebelles qui lui donnaient du fil à retordre à chaque séance de dessin. Quelque part, Dacre se disait qu'il aurait infiniment regretté que son ami ne plaque pas ce baiser sur ses lèvres. Car le sentiment qui lui traversait le corps et l'esprit à l'instant même était d'une onctuosité... les doigts du ravitailleur s'étaient perdus dans les mèches brunes de son faiseur de miracles, de ce gaillard aux airs de brute mais aux caresses d'une tendresse infinie. Dacre se savait chanceux, infiniment chanceux. L'apocalypse avait frappé leur monde sous la forme de cette épidémie dévastatrice, et il avait fallu qu'il attende ce moment pour tomber amoureux. Car c'était bien le terme adéquat, le bon mot pour décrire l'état de Dacre. Il n'avait plus le moindre doute à ce sujet, bien que le dire à haute voix relevait encore du défi pour l'ancien sprinter. Odd ressentait-il la même chose ? Dacre n'aurait pu en jurer. Il aurait voulu s'emballer, y croire dur comme fer, mais ses précédentes relations soi-disant sentimentales lui avaient laissé un goût amer. Des femmes uniquement attirée par sa célébrité et son argent. Des profiteuses. Wentle savait très bien qu'Odd se fichait de tout cela, d'ailleurs, il ne possédait plus ni l'une, ni l'autre. Tout s'était envolé avec le déclin de l'humanité, mais Dacre n'en avait pas été chagriné pour autant. Au fond, il ignorait ce que cherchait Odd, et il était de toute manière bien trop distrait pour ne serait-ce que penser à aborder ce sujet. Pourtant, cela viendrait, il en était certain. N'importe qui pouvait mourir du jour au lendemain de leurs jours, et si Odd avait choisi de s'envoyer en l'air avec lui sur un coup de tête, Dacre ne lui voudrait pas. Pas le moins du monde. Surtout étant donné la gentillesse et la compréhension dont il faisait preuve à son égard. Mais Dacre... Dacre, lui, s'était attaché. Des les premiers jours. Peut-être même dès le premier. Lui emmêlé dans les lignes, Odd prêt à lui mettre la branlée de sa vie, lui s'excusant sans cesse. Les choses avaient heureusement évolué entre eux, et en bien. Plus que bien. Les sentiments étaient nés de tout petit riens, d'une accolade, d'un regard, d'un sourire. Dacre n'avaient rien vu venir, et pourtant, il se retrouvait là, dans le lit de son ami devenu amant, à gémir comme il ne l'avait jamais fait sous les assauts à la fois cruels et délicieux de ces vagues de plaisir qui lui traversaient le corps. Bien évidemment, il ne parvint pas à soutenir tout cela bien longtemps, et fut gagné par l'orgasme dans un râle de pur plaisir. Apothéose. Dacre mit un certain temps avant de quitter ce septième siècle vers lequel il avait été propulsé. Sa main partit finalement à la rencontre de ce visage, d'Odd. Celui-ci revint à sa hauteur, et ses doigts à lui filèrent en direction de la chevelure de Dacre. Le ravitailleur sourit face à cette manie. La douceur qui régnait entre eux était apaisante et bienfaitrice, et Dacre savoura ce moment, les yeux mi-clos, écoutant les battements précipités de son cœur. La voix de Galindo le ramena à lui, et il rougit légèrement tandis qu'un sourire timide venait danser sur ses lèvres. Gêné, il ne répondit pas, mais glissa une main le long de la joue de l'artiste. C'est notre meilleure séance de dessin, n'est-ce pas ? Le sourire de Wentle s'élargit jusqu'à ce qu'un rire n'éclate d'entre ses lèvres. Il colla son front à celui de Galindo après que celui-ci l'ait gratifié d'un baiser. « La meilleure, sans aucun doute, » répondit-il avec un petit sourire espiègle. Les baisers d'Odd dévièrent dans son cou, mais il se rendit vite compte que le pêcheur s'affairait à flatter sa propre vigueur. Dacre se redressa doucement, et attrapa un paquet de mouchoirs dans la poche de son pantalon en tas au pied du lit. Il en tira un mouchoir afin de nettoyer le foutre qui tapissait son torse, puis délaissant le tissu usager roulé en boule, il fit à nouveau face au dessinateur. Ses mains se posèrent sur ses cuisses comme Odd l'avait fait pour lui. Il se pencha pour déposer un baiser sur le nombril de son aîné, puis empoigna délicatement le bord de son boxer. Un regard en direction d'Odd, puis il le débarrassait de ce maigre tissu. Il revint se placer au niveau du visage d'Odd, et déposa un long baiser sur ses lèvres tandis que sa main, elle, cajolait une fois de plus l'excitation du pêcheur. « Je ne t'ai pas oublié, » lui murmura-t-il à l'oreille. Bien sûr qu'il souhaitait rendre la monnaie de sa pièce à Odd. Il ferait de son mieux pour lui donner autant de plaisir qu'il avait ressenti sous ses caresses. Tout en adoptant un rythme assez soutenu dans ses mouvements de poignet, il embrassa tendrement le menton d'Odd, puis son cou, avant de dévier vers son oreille, plus épris que jamais.
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