| Sujet: has something deep inside of us come undone ? (hunter & gretel) Dim 11 Déc - 19:33 | |
| has something deep inside of us come undone ? / hunter & gretel / Rejoindre un camp de survivant a longtemps été le seul but qui maintenait les Richter en vie. Sans cela, il n'y aurait aucune explication à cette comédie romanesque, aucune raison pour laquelle il fallait encore se battre, s'échapper à chaque instant des griffes tentatrices de la mort. De nombreuses fois Gretel a voulu que tout s'arrête, notamment lorsqu'elle entrait dans ces crises maladives. Néanmoins il y avait Hansel. C'était toujours Hansel. Que serait-elle devenu sans lui ? A cette heure-ci l'allemande serait sans doutes morte, transformée en l'un de ces monstres ou, au mieux, elle aurait mit fin à ses jours, et échapper à la douleur de tant de pertes. Toute cette peine qu'elle échoue à oublier la hante encore la nuit, dans les draps soyeux de la maison où elle réside. Elle n'a plus à s'inquiéter de la journée suivante, n'a plus à se demander s'ils tiendront une nuit de plus, cependant les cauchemars ne cesse de tourmenter son sommeil.
Les heures et les jours défilent, pourtant elle n'est encore que peu habituée à ce nouvel environnement, à ces nouveaux visages. L'allemande a eu peu d'occasion d'apercevoir son colocataire, bien que la curiosité se fait déjà ressentir. Gretel entreprit de se lever et de se hisser en dehors du lit. Les rayons du soleil l'aveugla un instant, avant que ses pupilles s'habituent à la luminosité de la pièce. Elle sortit un short et une chemise de son sac, et les enfila aussitôt. Machinalement, elle porta sa main sur le chevet afin de s'emparer de l'arme - bien que sa poche arrière gauche dissimule un couteau - mais Gretel arrêta son geste. Elle n'avait plus besoin de survivre, mais de vivre.
Gretel posa un pied en dehors de la chambre, et descendit lentement les escaliers, laissant sa main caresser le bois de la rambarde. C'était difficile à croire, mais la jeune femme n'avait plus la nécessité de courir. Tandis que ses journées étaient rythmées par les battements rapides de son coeur, et le temps oppressant qui les obligeaient à toujours se hâter, la respiration de l'allemande se faisait calme, ses gestes lents. Une fois en bas, elle arpente les couloirs, sans réel but, jusqu'à entendre un cliquetis régulier, et le silence. Elle guida ses pas jusqu'à la source du bruit, le salon. En pivotant, Gretel manqua de prendre la commode de plein fouet. « Scheiße! » lâcha-t-elle, dans sa langue natale, avant de reprendre sa marche. La brunette s'attarde à l'entrée du salon lorsque la silhouette d'un homme se dessina dans son champ de vision, assez clairement pour dire que ce n'était pas celle de son jumeau. Peu de choix s'offraient à elle : il devait être le troisième habitant de cette maison. Gretel laisse aussitôt son regard détailler l'homme, plutôt grand et massif, le visage orné d'une barbe taillée. « Salut. » lance-t-elle, confiante. « Je m'appelle Gretel. » L'accent allemand est léger, mais il se fait encore entendre, depuis tout ce temps. Il devra s'y faire, à présent qu'il partage une maison avec deux germaniques.
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