la reine du squat, pour ne pas vous servir (queenie)

queenie, boo, sweetie, kiddow

/ autrefois connue par l’état civil comme « Elizabeth Belhost » /

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âge ≡ cinq ans. hé ouais, déjà grande, ma gueule, tmtc. Généralement, quand on lui demande, elle le dit et montre aussi le résultat sur ses doigts, au cas où son interlocuteur n’est pas familier avec les chiffres. (En réalité, ça fait déjà un an et demi qu’elle a cinq ans, techniquement, elle en a déjà six, mais personne ne lui a fêté son anniversaire alors elle pense qu’elle va avoir cinq ans indéfiniment). date et lieu de naissance ≡ elle ne sait plus, quelque part en décembre ; à moins qu’elle ne confonde avec les fêtes de fin d’année et Noël. Quant à savoir où elle est née, vous en demandez beaucoup à une gamine qui n’a aucune idée de son simple prénom.  origines ≡ la rousseur pourrait indiquer des origines irlandaises, mais c’est plutôt de la génétique : son père était brun, sa mère blonde, et elle avait un grand frère qui s’était teint les cheveux en rose. La gamine est américaine, avec des (très) lointains ancêtres écossais, mais rien dont elle pourrait se souvenir. ancien métier ≡ écolière à l’école maternelle de Portland, Oregon. C’était chouette, elle était super forte pour dessiner des ronds et des carrés. ancien lieu d'habitation ≡ une jolie maison à étage, dans le secteur périurbain de Portland, avec un petit jardin et une balançoire. Sa chambre était toute peinte en rouge, parce que c’était sa couleur préférée, à l’exception du plafond, en bleu nuit. Ses parents supposaient que c’était la couleur des murs qui empêchait Elizabeth de s’endormir rapidement (elle l’excitait trop), mais ils n’ont jamais eu le temps de repeindre. statut civil ≡ mariée avec à peu près tous les beaux gosses qu’elle croise, indépendamment du sexe et de l’orientation des uns et des autres, et sans leur demander leur avis. Pour elle, le mariage, c’est quand on dessine des cœurs rose dans un journal intime avec le nom des gens dans le cœur. Elle est donc polygame à outrance, à tout juste six ans. Précoce, ouaip. orientation sexuelle ≡ elle a six ans, elle croit que les bébés apparaissent magiquement dans le ventre des dames. Ses parents n’ont jamais cherché à l’éduquer sexuellement à son âge. Son frère lui disait parfois « va te faire foutre », mais elle pensait que ça voulait dire « va te faire brosser les cheveux », c’est dire. situation familiale ≡ papa et maman sont morts, le grand frère aussi : le seul qui l’a maintenue en vie pendant quelques mois était son grand-père, mort paisiblement une nuit dans son sommeil. Y a plus personne autour d’elle, et elle se forge une famille d’adoption sur des critères très précis : si elle croise quelqu’un de beau, fort, grand, et/ou gentil avec elle, il y a de fortes chances qu’au bout de dix minutes, elle propose à l’inconnu de devenir son papa/sa maman/son grand frère/un membre de sa famille de substitution. Et après, quelle que soit la réponse, elle ne les lâche plus. Elle a ainsi trois ou quatre mamans différentes depuis le début de l’épidémie, et ça ne la dérange pas du tout. date d'arrivée au camp ≡ mi-septembre 2016. Quelqu’un de bien aimable l’a entraînée sur son chemin jusqu’au camp d’Astoria et elle y est arrivée sans encombre, par un miracle assez impressionnant. C’était un groupe de plusieurs survivants qu’elle collait depuis plusieurs mois : alors que l’été est passé, elle a attrapé froid et elle avait une crève carabinée : les survivants ont choisi de la déposer à Astoria, dont ils avaient entendu parler depuis quelques temps. L’abandon était à la fois pour se débarrasser d’elle, soyons sincères, elle commençait à leur porter sur le système avec son absence de compréhension du chaos planétaire, mais aussi pour s’assurer que le bout de chou aurait des soins corrects et ne décèderait pas bêtement d’un rhume mal tombé. place dans le camp ≡ secteur civil, mascotte du camp et baby-sitter mineure improvisée. aptitudes de survie ≡ quasi-nulles, c’est bien pour ça qu’on ne la laisse pas sortir du camp, sous aucune condition. en plus de ça, elle cumule les handicaps : courtaude sur pattes qui ne court donc pas très vite, une petite bedaine (normal pour un enfant-tube de cinq-six ans), et une myopie carabinée qui rend les choses bien compliquées depuis que la bigleuse a perdu ses lunettes-cul-de-bouteille en juillet 2016. En plus, elle sait pas lire, et elle compte sur ses doigts jusqu’au soixante-dix-neuf ! Après, elle sait pas ce que c’est comme nombre. armes de prédilection ≡ son doudou (Porcinet, le Roi de la Jungle), et sa mignonittude. Mais bon, c’est pas très efficace contre les rôdeurs, faut en convenir. traits de caractère ≡ naïve - enfantine (NORMAL) - crédule (oui, j’insiste là-dessus) - insistante et têtue - curieuse (trop) - perfectionniste - facilement découragée - mauvais sens de l’orientation (renforcé par l’absence de ses lunettes) - pas très débrouillarde - attachiante - affectueuse - myope -  très câline - très collante - juge un peu vite les gens.  

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≡ fiche de présentation
(i - le sens du timing) une fois, elle a failli y passer bêtement. C’était à un moment de son périple où elle squattait et grattait l’amitié de Dacre Wentle (ou tout simple « Dacre » pour elle). Elle avait envie de faire pipi, et ils sont dans les bois : donc la voilà à s’isoler (« Pas trop loin », lui a dit Dacre, alors elle compte les pas qu’elle fait et s’arrête à treize, ça lui semble bien). Elle se cache derrière un buisson et elle remonte sa jupe un peu trouée et baisse son collant et sa culotte pour faire pipi. Manque de pot, voilà que numéro 2 devient une nécessité et que ça lui prend plus de temps que prévu… Et que les rôdeurs rappliquent, parce que ça serait pas drôle sinon. Elle doit sa vie au sprinter qui, ne voyant pas revenir la gamine, s’était rapproché pour voir ce qu’elle faisait (« viens pas, j’ai pas fini, je fais popo ! » qu’elle lui a lancé de sa voix fluette) et a décidé de faire diversion en comprenant que la mioche n’aurait pas le temps de finir ses besoins et de prendre la fuite. Il a fait du bruit et les rôdeurs l’ont suivi lui, loin de là où Queenie était occupée. (ii - le roi des cochons volants) Porcinet aurait pu être perdu depuis belle lurette avec les cavalcades effrénées à travers les forêts et les champs. D’ailleurs, il aurait pu tomber plein de fois, et pourtant il est toujours là, aux côtés de Queenie, qui lui chuchote ses secrets à l’oreille pour qu’il en soit l’unique dépositaire et l’unique gardien. Elle a réussi à le garder après tous ces mois avec elle, en le tenant par la patte à chaque instant de sa courte vie : il est sali régulièrement, par la nourriture, la sauce, ou la boue, la pluie ou des petites gouttes d’urine quand elle le tient pas assez haut. Il est pourvu depuis la deuxième semaine de son arrivée à Astoria d’une laisse cousue à un élastique que Queenie a en permanence au poignet. Certains pourraient arguer que c’est pas particulièrement intelligent et que ça pourrait la retenir si des rôdeurs mettaient la main sur Porcinet, mais c’est une des nombreuses raisons pour laquelle Queenie ne sort pas du camp. Quelqu’un s’est dit que comme ça, elle ne risquait pas de le perdre et aurait les mains libres si on avait besoin de son aide (ce dont on n’a pas besoin, vu comment elle est peu adroite). Résultat, si elle court et qu’il est accroché à son poignet, et qu’il y a du vent, ça fait un cochon volant. (iii - red right hand) Si elle ne sait pas écrire son prénom et n’est pas très adroite de ses mains, Queenie est toutefois droitière et en est particulièrement fière : elle croit que c’est l’équivalent de la noblesse. Par conséquence, elle méprise les gauchers et admire les droitiers, en pensant qu’ils sont l’élite de la nation. Bien entendu, elle n’a aucune idée de l’existence des ambidextres et pourrait venir à les voir comme d’étranges créatures humanoïdes, envoyées par les aliens sur Terre. (iv - les belles histoires) Elle a croit à peu près à tout. Au Père Noël, au Lapin de Pâques, mais aussi à la Dinde Géante de Thanksgiving, à la Petite Souris, aux aliens, au Yéti, aux Sorcières et à toutes les histoires de Disney. Elle a donc des références bancales où, pour elle, une citrouille peut se transformer en carrosse, grâce à la magie de la Marraine la Bonne Fée. Par contre, elle sait qu’elle n’a pas de Marraine la Bonne Fée, parce qu’elle n’est pas une princesse. Mais allez surtout pas lui casser ses rêves de Noël : elle pourrait être dévastée. C’est cette bulle de croyances aussi, qui la maintient dans une safe place vis à vis de l’épidémie : pour elle, les zombies sont juste des gens qui ont mangé quelque chose de pas net, ou qui ont été lobotomisés par les aliens. Pour autant, elle a bien compris que si on en voit, il vaut mieux prendre ses jambes à son cou et filer de l’autre côté. (v - a girl with no name) L’enfant n’est malheureusement pas capable de donner des renseignements précis sur son identité : ayant été surtout appelée par des surnoms par ses parents (Liz, Bettie, Queenie), ou par son frère (Morpion, Boo, Bébête), elle est incapable de dire qu’elle est née « Elizabeth Belhost », une famille assez discrète de Portland. Elle est incapable de dire que son papa était boulanger et que sa maman était chargée par la municipalité d’organiser le ramassage scolaire dans la périphérie de Portland. Elle sait le nom de son frère, Liam, mais appelait ses parents « Papa » et « Maman », et ses grands parents « Nanny » « Papi », « Mamie » et « Grandpa », ce qui indique quelques lacunes dans la reconstitution de la généalogie. Elle ne saurait pas non plus dire qu’elle est née le 8 juin, dans une clinique privée de Portland, et qu’elle faisait 3,5kg à sa naissance.  (vi - la reine du squat) Les habitants du camp ont propagé l’information rapidement : bien que la gamine ait une chambre avec un petit lit attribué, elle a une propension assez forte au squat des baraques et des chambres qui ne sont pas à elle, si jamais elle teste le lit et que ce dernier lui plaît. Il a fallu lui expliquer le principe de la propriété privée, mais quand on ne la surveille pas, elle va se balader dans les baraques des gens et traine dans leurs pattes. Elle a interdiction ainsi de pénétrer dans certaines maisons mais rêve d’un moment où elle pourra s’y introduire. (vii - l'estomac sur pattes) en tant que tube de cinq-six ans, elle a un petit bidon et y met plein de choses (surtout ce qui lui tombe sous la main). Elle aime bien manger, et elle mange beaucoup quand elle peut -quand elle peut, hein. Elle n'a pas encore de goût particulier, elle aime bien tous les aliments, sauf peut-être le gingembre, parce que ça pique. Mais les cornichons, les gros pickles, c'est son amour, elle pourrait manger ça tout le temps -enfin, le médecin disait que non, à son grand désespoir.