Est-ce qu'on ne serait pas en train de se battre contre le destin ? :: Swan

Swan Jacobs

/ mal faire le bien,
c'est mieux que bien faire le mal /

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âge ≡ 33 ans. date et lieu de naissance ≡ 4 mai 1983, Wenatchee (Washington state). origines ≡ le bon vieux melting pot américain, même si quelques liens de cousinage ont survécu entre les USA et la Pologne, shalom. ancien métier ≡ intérimaire, pour pas dire travailleur au black. ancien lieu d'habitation ≡ un trailer park en périphérie de Wenatchee. statut civil ≡ divorcé, ça avait bien commencé, pourtant. orientation sexuelle ≡ hétéro. situation familiale ≡ aux dernières nouvelles, tout le monde a crevé. Il ne lui reste plus que Max, son petit bout de 2 ans. arrivée au camp ≡ il y a seulement trois semaines (fin août 2016 donc), il sort tout juste de quarantaine et découvre encore le camp. place dans le camp ≡ population civile, technicien en maintenance des clôtures. aptitudes de survie ≡ on l'aurait plutôt vu foncer dans le tas, les poings en avant, mais se retrouver nomade en pleine fin du monde avec un bambin dans les pattes lui a appris à jouer la discrétion. Son style : l'œil de l'aigle, le coussinet du lynx et la grâce du pélican. Néanmoins, il n'hésite pas à en venir aux mains si besoin se fait. Grand amateur de pêche et de grands espaces, il a su tirer profit de ses connaissances en la matière pour subvenir le mieux possible aux besoins des membres dans son ancien petit groupe, tout comme il sait reconnaître les baies et champignons comestibles, ainsi que quelques plantes médicinales. Enfin, ayant touché un peu à tout en matière de petits boulots, il sait se rendre utile sur plusieurs fronts tant qu'on lui demande pas trop de réfléchir. traits de caractère ≡ discret, il reste souvent dans son coin et ne se fait pas trop remarquer, une tendance qu'il a développée au cours de ses péripéties post-apocalyptiques ; tenace, il est néanmoins prêt à tout pour survivre et surtout pour protéger son fils, et tant pis s'il se fait des ennemis ; sang-chaud, il a d'ailleurs du mal à garder son calme si on le cherche un peu trop ; terre à terre, il vaut mieux éviter de laisser la conversation s'élever au-dessus du raz des pâquerettes si on ne veut pas le perdre ou même le vexer ; humour de merde, voire carrément lourdingue par moment, il ne manquera pas lui-même d'en lasser ou vexer plus d'un sans le vouloir ; débrouillard, il sait se servir de ses dix doigts pour joindre les deux bouts, à comprendre avec et sans métaphore ; dévoué, quand il laisse entrer quelqu'un dans son cœur, c'est pour la vie, même si comme il dit : "chuis qu'un homme, j'fais des conneries".  

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≡ fiche de présentation (i) Elle est douce, elle est drôle, elle est blonde, il l’aime depuis l’enfance et, à dix-sept ans, il l’épouse ; et non, elle n’est pas enceinte, du jamais vu au trailer park de Wenatchee. Pendant plus de dix ans, c’est le conte de fée. Et puis ils décident d’avoir un enfant. Les hormones s’en mêlent, la situation financière est instable, Swan se rend compte qu’il a déjà trente ans et un soir, dans un bar, il se laisse aller à la bière et au décolleté plongeant de trop. Son fils, Max, naît alors que les papiers du divorce sont tout fraîchement signés. (ii) Caissier, jardinier, pompiste, laveur de voiture, homme de ménage, promeneur de chiens, babysitter de hamster bref, Swan a enchaîné tous les petits boulots sur lesquels il pouvait ponctuellement mettre la main. Il préfère néanmoins oublier la fois où, prêt à tout pour assumer sa pension alimentaire, il tente de se tourner vers la profession de gigolo, sa première cliente, une cougar amatrice de cuir et clous, lui faisant prendre ses jambes à son cou (et pas dans le bon sens du terme) au bout de même pas cinq minutes. (iii) Début février 2015. Pour dépanner son ex en déplacement pour son travail, Swan, à sa plus grande joie, a son fils pour lui tout seul depuis déjà une semaine quand sa sœur, infirmière à l’hôpital du comté, débarque dans son pick-up pour lui aboyer de prendre ses cliques et se claques et de partir sans se retourner. Swan sait que son plus gros risque dans l’histoire serait de contrarier sa grande sœur, alors il attrape Max d’un bras, quelques affaires sous l’autre, laisse un message sur le répondeur de son ex et monte dans le pick-up, direction le chalet familial, où ils retrouvent leur petit frère, mais pas leurs parents. (iv) Ils passent presque neuf mois dans ce chalet. Big sis’ sait soigner, lil’ bro sait bricoler, Swan sait pêcher et Max commence à comprendre que se retenir de brailler quand le moindre bruit peut attirer des dizaines de cannibales en putréfaction, c’est plutôt une bonne idée. Sa mère ne s’est jamais pointée. Swan remercie les instances que Max soit trop petit pour se souvenir d’elle. (v) Et puis un jour, on vient les déloger. Avec dix canons de fusils pointés vers leurs têtes, la petite famille ne discute pas. Les voilà sur les sentiers, puis la route. Ils avancent sans trop savoir où aller, se rapprochant sans le savoir d’Astoria. Ils croisent un groupe, se serrent les coudes, se perdent ; et ça recommence, une fois, deux fois, trois fois, les morts étant autant à accuser que les vivants. Finalement, Swan et Max sont les seuls rescapés lorsque se dressent devant eux les portes d’Astoria.